que l’impact du variant Omicron sur l’économie restera limité. L’indice CAC 40 termine ainsi l’année à 7 153 points, en
hausse de 28,9 % sur un an. Il est à noter que, au début du mois de novembre, il avait dépassé son point haut historique
du 4 septembre 2000 (6 922 points) atteint avant l’éclatement de la bulle Internet.
Des taux d’intérêt encore très bas malgré la hausse de l’inflation
Tiré par le redressement de l’économie américaine et l’idée que cela pourrait se traduire par davantage d’inflation, les taux
longs américains avaient commencé à se redresser fin 2020. Le rendement des T-Notes à 10 ans a sensiblement
augmenté jusqu’à fin mars pour atteindre 1,75 %. Il est néanmoins à rappeler que ce chiffre dépassait 3 % à l’automne
2018. Mais ce mouvement s’est temporisé au 2ème trimestre, les investisseurs comme les banques centrales semblant
se convaincre pour un temps du caractère transitoire de la poussée inflationniste. Ensuite, le taux à 10 ans américain a
continué à reculer avant de passer par un point bas à 1,18 % début août. Face au renforcement de l’inflation, les
anticipations de resserrement monétaire sont ensuite revenues sur le devant de la scène, ce qui a tiré à la hausse les
rendements des emprunts d’Etat. Le taux à 10 ans a ainsi touché un point haut fin octobre à environ 1,65 %. Face à la
recrudescence de l’incertitude sanitaire, les rendements obligataires se sont infléchis fin novembre 2021, le taux à 10 ans
américain atteignant 1,50 % en fin d’année. La Fed (la banque centrale américaine) avait amorcé une réduction de ses
achats d’actifs en novembre, qui s’accélérera début 2022, avant qu’elle n’entame une remontée de son taux directeur,
aujourd’hui nul.
De son côté, la BCE a poursuivi une politique monétaire très accommodante courant 2021. En décembre 2021, elle a
confirmé qu’elle arrêterait en mars 2022 ses achats d’actifs mis en place dans le cadre de son programme de soutien pour
lutter contre les effets de la pandémie COVID-19. Toutefois, la BCE augmentera également ses achats de titres dans le
cadre de son programme traditionnel de sorte que les achats nets ne seraient réduits que très progressivement courant
2022. Avec l’intégration des marchés obligataires, les rendements des emprunts des Etats européens ont suivi les
oscillations des taux américains mais sur des niveaux beaucoup plus faibles. Courant décembre, le rendement de l’OAT
10 ans était quasiment nul, après avoir atteint deux pics temporaires un peu en deçà de 0,30 % fin juin et fin octobre. Il
s’est finalement un peu redressé en toute fin de mois pour terminer l’année 2021 à 0,19 %. Le taux allemand, de même
maturité, est resté très négatif (-0,18 % fin décembre).
Dans ce contexte, les taux interbancaires de la zone euro sont restés étals, la perspective d’une hausse des taux directeurs
de la BCE semblant encore éloignée. L’Eonia, ancré sur le taux de la facilité de dépôt, a été en moyenne de -0,49 % en
décembre alors que l’Euribor 3 mois (le taux auquel les grandes banques se prêtent pour une durée de trois mois) a été
en moyenne de -0,58 % sur la même période.
Affaiblissement de l’euro contre le dollar
Avec la remontée des taux américains, le dollar s’était raffermi contre l’euro au premier trimestre 2021, passant de 1,22
dollar pour un euro fin 2020 à 1,17 $/€ fin mars. Puis, avec la détente des taux américains, le mouvement s’est inversé.
Avec l’anticipation d’un resserrement monétaire plus précoce outre-Atlantique, l’euro s’est à nouveau effrité à partir de
l’été pour se stabiliser légèrement autour de 1,13 $/€ fin décembre 2021.
La monnaie américaine a suivi un mouvement proche contre le yen. Toutefois, lors des périodes d’incertitude, la monnaie
japonaise a joué son rôle traditionnel de valeur refuge, ce qui a constitué une source temporaire de soutien. Au total, il
termine l’année 2021 à 115 yens/$ après être passé sous la barre des 103 yens/$ début janvier.
Comme en 2020, le dollar est globalement resté sur une tendance baissière courant 2021 contre le yuan même si la pente
a été plus atténuée. Il avait renoué avec une tendance haussière au cours des trois premiers mois de l’année 2021. Il s’est
toutefois ensuite tendanciellement affaibli. Fin décembre, la parité entre les deux monnaies atteignait 6,35 yuans/$ contre
un pic à 7,19 yuans/$ début septembre 2019. Sur l’ensemble de l’année 2021, la devise chinoise s’est appréciée d’environ
8 % contre un panier des principales devises. Cette fermeté de la monnaie chinoise tient d’abord à la vigueur des
exportations chinoises. L’excédent commercial chinois vis-à-vis des Etats-Unis a largement dépassé en 2021 sont point
haut de 2019. Le rendement des obligations chinoises est par ailleurs resté attractif.
Les devises émergentes ont globalement évolué en ordre dispersé ces derniers mois. Les attentes de resserrement
monétaire outre-Atlantique ont plutôt soutenu le dollar. Mais face au développement des pressions inflationnistes, de
nombreuses banques centrales de pays émergents (Brésil, Hongrie, Russie, etc.) ont d’ores et déjà rehaussé leur taux
directeur, ce qui a soutenu leur devise. Il faut garder aussi à l’esprit que, compte tenu de la dépréciation de l’euro contre
le dollar, certaines monnaies qui se sont un peu dépréciées contre le dollar courant 2021 sont restées quasiment stables
contre l’euro (cas du real brésilien notamment).
En Europe, la livre sterling s’était un peu raffermie contre l’euro dans le courant du 1er semestre 2021 pour atteindre 0,86
£/€ fin juin contre 0,90 £/€ en moyenne en décembre 2020, avec l’idée que la clarification des relations avec l’Union
européenne dans le cadre de l’accord sur le Brexit et la montée en puissance rapide de la campagne de vaccination
allaient se traduire par un vif rebond de la croissance économique. La Banque d’Angleterre a bien fait naître des
anticipations de hausse de son taux directeur après l’été dernier mais sans passer à l’action. Elle ne l’a remonté de 15
points de base à 0,25 % que mi-décembre 2021. La livre s’est ainsi globalement maintenue autour de 0,85 £/€ sur la
seconde partie de l’année 2021.
La Banque Postale Home Loan SFH | Rapport financier annuel au 31 décembre 2021 | 10
C0 - Public