Le document d’enregistrement universel a été déposé le 26 avril 2024 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement.
Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d’une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une note d’opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel.
L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.
L’année 2023 a vu le renforcement de deux tendances de fond simultanées, contradictoires et entremêlées. D’une part, le retour de la violence et la remise en cause des équilibres géopolitiques. D’autre part, le renforcement de la coopération internationale pour le développement durable. Avec un niveau d’engagements financier en croissance de +10 % par rapport à 2022 pour atteindre plus de 13 milliards d’euros, ses deux filiales Proparco et Expertise France à des niveaux d’activité jamais atteints, et un bilan en hausse qui atteint près de 70 milliards d’euros, le groupe AFD veut contribuer très activement à la diplomatie du vivant, multipliant ses partenariats autour des grands défis mondiaux et prêtant attention, soutien et respect aux plus vulnérables.
La COP 28, qui a attiré près de 100 000 participants a été un moment phare pour le Groupe, mettant en avant son exigence d’impacts. Première banque 100 % alignée sur l’Accord de Paris, l’AFD a atteint un niveau record de la finance climat de 7,5 milliards, soit 85 % de l’objectif de finance climat de la France. Notre engagement dans l’agenda environnemental s’incarne aussi dans le financement de la Nature, avec la conviction que la préservation du climat et de la biodiversité sont les deux faces d’une même pièce. La dégradation de l’un compromet la préservation de l’autre et c’est par leur renforcement mutuel que les trajectoires de développement durable s’infléchiront dans la bonne direction. Le Groupe avait pris l’engagement d’atteindre 1 milliard d’euros d’engagements pour la biodiversité en 2025. Cet objectif a été dépassé dès 2023. S’aligner sur l’Agenda 2030, l’Accord de Paris pour le climat et l’Accord de Kumming-Montréal pour la biodiversité suppose d’être exemplaire dans notre capacité de refinancement. En 2023, la moitié des obligations émises par l’AFD l’ont été à nouveau dans un format ODD vert et durable. C’est un travail reconnu sur les marchés, en témoigne le classement Global Capital qui place l’AFD 2ème dans la catégorie « Most Impressive Agency ESG Bond Issuer », et la notation extra-financière Moody’s ESG qui place l’AFD 1er ex-aequo dans son secteur « Specific Purpose Banks & Agencies - Europe » et 8ème dans l’univers de notation de Moody’s, rassemblant 4667 organisations et entreprises à travers le monde.
En 2023, le Groupe a poursuit son engagement du côté des pays les plus vulnérables. Dans le cadre de son mandat de développement, le Groupe intervient en prévention et en reconstruction des conflits. Cela s’incarne par le Fonds MINKA qui a engagé plus d’1 milliard d’euros depuis 2017, la Facilité pays fragiles de Proparco et les projets pour la paix et la stabilité d’Expertise France. Dans les Territoires autonomes palestiniens, où 24 projets sont en cours exécution, dont la collecte des déchets ou la santé maternelle et infantile. En Ukraine, après deux prêts budgétaires octroyés en 2022, un mandat va être donné à l’AFD pour soutenir les municipalités, les entreprises publiques et le secteur privé. Une perspective étroitement articulée avec nos partenaires européens et multilatéraux, et un objectif pour le Groupe d’engager 500 millions pour 4 ans en Ukraine.
Le Groupe poursuit également son action du côté des pays engagés dans une trajectoire bas-carbone. Avec près de 2,5 milliards d’euros engagés en 2023 en Amérique latine, dont 1,5 de finance climat, le Groupe est le premier partenaire bilatéral du continent. Le Brésil, qui tient dans ses mains le talisman de la gouvernance mondiale pour ces deux prochaines années avec la présidence du G20 et la COP30, est un partenaire clé de l’AFD, avec 750 millions octroyés l’année dernière, essentiellement auprès d’institutions financières. Et l’Afrique, toute l’Afrique dans la diversité des sociétés qui la compose, demeure la priorité géographique du Groupe avec près de 40 % du volume des projets signés en 2023, soit près de 5 milliards d’euros. Après le succès de l’initiative Choose Africa accompagnant les start-up, TPE et PME africaines pour un total de 3,5 milliards d’euros de financement, Choose Africa 2 sera lancée en 2024 pour soutenir en Equipe France l’entrepreneuriat du continent. Et nous sommes très fiers aussi de notre action dans tous les outre-mer français, pour près d’1 milliard d’euros chaque année, où nous renforçons les capacités des maîtrises d’ouvrage à conduire des projets de développement durable et où nous cherchons à susciter plus d’action régionale avec les pays voisins.
Le Groupe a démontré une nouvelle fois la robustesse de son modèle économique, avec un résultat net consolidé qui s’établit à 371 millions d’euros et un ratio de solvabilité stable à 14,95 %. Ce bilan a été rendu possible grâce à l’engagement de tous les salariés du groupe, que je remercie, et l’amitié de tous nos clients et partenaires, comme réitéré lors du Sommet pour un nouveau pacte financier de juin dernier organisé par le Président de la République. Avec toutes les banques publiques de développement au travers du système Finance en commun (FiCS), que j’anime, et de l’International Development Finance Club (IDFC), dont l’AFD a cédé la présidence à la BOAD ouest-africaine et à la banque colombienne Bancoldex. Avec la Banque Mondiale notamment, dont l’AFD est devenue le premier partenaire mondial avec 20 milliards de co-financement depuis 2017. Avec le secteur privé, où Proparco a lancé en 2023 sa stratégie de mobiliser 1 euro de finance privée pour 1 euro de sa propre activité. Avec les fondations philanthropiques, à l’instar de la Fondation Gates avec qui l’AFD a signé en décembre son premier co-financement d’appui au système de protection sociale au Pakistan. La mobilisation du Groupe AFD se renforce aussi avec ses partenaires européens avec la participation de l’AFD au réseau JEFIC, de Proparco au groupe des EDFI et en 2023 avec la présidence par Expertise France du Réseaux des praticiens. Une mobilisation toujours plus engagée avec les acteurs nationaux enfin, avec la progression de l’empreinte France dans les projets financés. 73 % des projets en exécution de l’AFD ont impliqué au moins un acteur français public ou privé. Ce ratio confirme la position de l’AFD comme agent de mobilisation de l’expertise française à l’international au service de la politique d’investissement solidaire et durable.
Enfin, 2023 a été une année de consolidation pour le groupe AFD dont la configuration avec ses trois entités est inédite dans le paysage international du développement. Ce format nous permet de proposer une offre Groupe, plus large, souple et adaptée aux besoins de nos clients et partenaires. Et 2024 sera l’année de notre première stratégie en format groupe, avec un nouveau Plan d’orientation stratégique, unifiant l'action du Groupe jusqu'en 2029, veille de l’échéance des ODD. Je tiens à remercier l’ensemble des équipes qui concrétisent notre mandat, vivent les transitions à l’œuvre et agissent au quotidien pour un monde en commun.
Rémy Rioux
Directeur Général
Du fait des arrondis, les totaux des colonnes des tableaux sont susceptibles de différer légèrement de la somme des lignes qui les composent. L’abréviation K€ signifie milliers d’euros, M€ millions d’euros et Md€ milliards d’euros. Les engagements présentés sont nets des annulations de l’année. Pour les prêts et subventions, les données en devises sont converties en euro, pour les versements au cours de fin de mois du versement, au cours de la date de l’octroi pour l’engagement et au cours de clôture (31 décembre) pour les encours. Pour les emprunts, les émissions de l’année sont converties au cours de clôture.
Excepté les tableaux 1.6.3 et 9.10 qui présentent l’ensemble des activités pour compte propre et pour compte de tiers de l’AFD, toutes les autres données indiquées dans ce document concernent le même périmètre que celui utilisé pour réaliser les états financiers établis selon les normes comptables internationales, c’est-à-dire uniquement les activités pour compte propre.
AT : | Assistance technique |
ACPR : | Autorité de contrôle prudentiel et de résolution |
ABG : | Aide budgétaire globale |
AFD : | Agence Française de Développement |
APD : | Aide publique au développement |
ARIZ : | Assurance pour le risque de financement de l’investissement privé en zone d’intervention de l’AFD |
BCE : | Banque Centrale Européenne |
BPI : | Banque publique d’investissement |
C2D : | Contrats désendettement-développement |
CSEC : | Comité Social et Économique Central |
Campus : | Ex Cefeb (Centre d’études financières économiques et bancaires) |
CICID : | Comité interministériel de la coopération |
CMF : | Code monétaire et financier |
COM : | Contrat d’objectifs et de moyens |
COS : | Conseil d’orientation stratégique |
CSE :
| Comité social et économique. Il remplace les représentants élus du personnel dans l’entreprise. Il fusionne l’ensemble des instances représentatives du personnel (IRP), délégués du personnel (DP), comité d’entreprise (CE) et comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) |
DFID : | Department For International |
DOM : | Development Département d’Outre-mer |
EPIC : | Établissement public industriel et commercial |
FEXTE : | Fonds d’expertise technique et d’échanges d’expériences |
FFEM : | Fonds français pour l’environnement mondial |
Fisea : | Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique |
FRPC : | Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance |
FSD : | Fonds de solidarité pour le développement |
FSP : | Fonds de solidarité prioritaire |
IDFC : | International Development Finance Club |
MEAE : | Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères |
MAE : | Ministère des Affaires étrangères – Ancienne dénomination |
MINEFI : | Ministère de l’Économie et des Finances |
NAO : | Négociation annuelle obligatoire |
ODD : | Objectifs de développement durable |
ONG : | Organisation non gouvernementale |
OSEO : | Banque de développement des petites et moyennes entreprises |
PED : | Pays en développement |
PEE : | Plan d’épargne entreprise |
PMA : | Pays les moins avancés |
POS : | Plan d’orientation stratégique |
PPTE : | Pays pauvres très endettés |
PRI : | Pays à revenu intermédiaire |
RCS : | Ressources à conditions spéciales |
TTF : | Taxe sur les transactions financières |
ZSP : | Zone de solidarité prioritaire |
Agence Française de Développement
5, rue Roland-Barthes 75598 Paris CEDEX 12
Tél. : 01 53 44 31 31
L’Agence Française de Développement (ci-après désignée « AFD ») est un établissement public de l’État à caractère industriel et commercial (EPIC), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. L’AFD est une société de financement qui exerce une mission permanente d’intérêt public au sens de l’article L. 511-104 du CMF. Ses statuts sont codifiés aux articles L. 515-13 et R. 515-5 à R. 515-25 du CMF. L’AFD est dirigée par un directeur général nommé pour trois ans par décret (article R. 515-16 du CMF) et un conseil d’administration dans ses domaines d’attribution (articles R. 515-17 à R. 515-19 du CMF). Le Conseil d’orientation stratégique (COS), organe de l’AFD composé des représentants de l’État au conseil d’administration et présidé par le ministre chargé de la Coopération (article R. 515-7 du CMF), a notamment pour tâche de renforcer l’articulation entre les orientations politiques relatives à l’Aide publique au développement (APD) décidées par le comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) et leurs déclinaisons opérationnelles par l’AFD. En effet, le COS coordonne la préparation par l’État du contrat d’objectifs et de moyens liant l’Agence à l’État et en contrôle l’exécution. Il prépare, avant leur présentation au conseil d’administration, les orientations fixées par l’État à l’Agence en application des décisions arrêtées par le CICID (article R. 515-7 du CMF).
L’AFD, en tant que société de financement, est sous supervision directe de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).
L’AFD est soumise à la législation française.
L’AFD a été créée par l’ordonnance n° 21 du 2 décembre 1941 instituant la Caisse centrale de la France Libre pour une durée indéterminée.
Conformément aux dispositions des articles L. 515-13 et R. 515-5 du CMF, l’AFD exerce une mission permanente d’intérêt public au sens de l’article L. 511-104 du CMF. Elle peut effectuer les opérations de banque afférentes à cette mission. Conformément aux dispositions de l’article R. 515-6 du CMF, l’AFD a pour mission de réaliser des opérations financières de toute nature en vue de contribuer à la mise en œuvre de la politique d’aide au développement de l’État à l’étranger, et au développement des départements et des collectivités d’Outre-mer ainsi que de la Nouvelle-Calédonie. À cette fin, l’AFD finance des opérations de développement dans le respect de l’environnement et peut conduire d’autres activités et prestations de service se rattachant à sa mission. L’AFD est en particulier chargée d’assurer, directement ou indirectement, des prestations d’expertise technique destinées aux bénéficiaires de ses concours.
RCS Paris B 775 665 599
Au siège – 5, rue Roland-Barthes – 75598 Paris CEDEX 12
Du 1er janvier au 31 décembre.
Pendant la durée de leur validité, les documents suivants (ou copie de ces documents) peuvent, le cas échéant, être consultés sur support physique au siège de l’AFD ou sur le site Internet www.afd.fr :
Le montant de la dotation de l’AFD est en 2023 de 4 567 998 856 €. Conformément aux dispositions de l’article R. 515-15 du CMF, cette dotation peut être augmentée par incorporation de réserves sur délibération du conseil d’administration approuvée par arrêté du ministre de l’Économie et des Finances. Elle peut également être augmentée par affectation de fonds publics conformément aux textes législatifs ou réglementaires en vigueur.
En application de l’article 79 de la Loi de finances rectificative n° 2001-1276 du 28 décembre 2001 (modifié par l’art. 88 de la Loi de finances rectificative pour 2003 n° 2003-1312 du 30 décembre 2003), un dividende peut être perçu par l’État. Le dividende est prélevé par priorité sur le bénéfice distribuable de l’exercice, au sens de l’article L. 232-11 du code de commerce. Il peut être prélevé sur les réserves disponibles.
Les dotations en capital reçues par l’AFD ne donnent pas lieu à rémunération.
Après examen de la situation financière de l’AFD et constatation de l’existence de sommes distribuables, sur le rapport du conseil d’administration, le ministre chargé de l’Économie et le ministre chargé du Budget déterminent par arrêté le montant du dividende versé à l’État.
Initialement prévue pour durer jusqu’en 2022, la stratégie du Groupe a été prolongée jusqu’en 2023. Cette prolongation permet au groupe AFD de décaler d’un an l’élaboration de sa nouvelle stratégie, afin de tenir compte de la séquence institutionnelle de l’année 2023 (conseil présidentiel pour le développement, Sommet de Paris pour le financement du développement, comité interministériel de la coopération internationale et du développement) et de rester pleinement aligné avec les nouvelles priorités de la politique de développement française.
La mission principale du groupe AFD est de contribuer à la construction d’un monde en commun, soit un monde qui préserve et défend ces cinq grands biens communs que sont la planète, le lien social, la paix, les partenariats et la prospérité économique.
Pour répondre au mieux à ces enjeux du développement et à l’ambition du gouvernement français, l’AFD a mis en œuvre sa stratégie pour la période 2018-2023. Le Groupe y a pris cinq engagements structurants pour promouvoir les biens communs mondiaux.
La mise en œuvre de l’Accord de Paris est au cœur du mandat du groupe AFD qui s’engage à ce que tous ses financements soient désormais compatibles avec un développement bas-carbone et résilients au sens de l’Accord de Paris.
Le Groupe s’engage à lutter contre les inégalités et à faire du renforcement du lien social entre populations et territoires une condition de son action. L’accès à l’éducation et à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes sont deux axes majeurs en la matière.
Il s’agit de satisfaire le triptyque Défense, Diplomatie et Développement (les « 3D ») et de travailler aux côtés des autres acteurs du développement en complémentarité avec l’action des humanitaires, des diplomates et des militaires. Une « vision 3D », c’est une vision d’abord tournée vers la prévention des conflits.
L’AFD entend contribuer plus fortement au financement des acteurs non souverains de ses pays d’intervention : entreprises publiques, collectivités territoriales, organisations de la société civile, fondations, secteurs privé et financier. Leur rôle est essentiel afin d’orienter les investissements vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Le cinquième engagement de l’AFD porte sur l’adoption d’un réflexe partenarial. Pour la réalisation de ces engagements, le groupe AFD applique le principe selon lequel un projet mené avec un partenaire vaut toujours mieux qu’un projet sans partenaire. La volonté d’ouverture systématique à de nouveaux acteurs est l’un des marqueurs forts de notre nouvelle stratégie.
L’action du groupe AFD prend la forme d’une matrice en 3 axes.
Les besoins spécifiques de chaque territoire, pays ou région a conduit l’AFD à distinguer 3 espaces dans son action :
Les orientations stratégiques de l’AFD se déclinent en effet aujourd’hui dans l’appui à 6 grandes transitions : démographique et sociale ; énergétique ; territoriale et écologique ; numérique et technologique ; politique et citoyenne, économique et financière.
Il s’agit d’anticiper les enjeux futurs de développement afin que les projets soient constamment améliorés et pour inventer les modèles et trajectoires de développement durable de demain.
L’AFD est en charge du financement des projets et des programmes de développement à l’étranger dans le cadre des orientations définies par le comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID). La convention cadre du 20 juillet 2021 signée entre l’État et l’AFD définit le rôle et les missions de service public de cette dernière ainsi que les relations financières qui les unissent. L’AFD a également pour mission de contribuer au financement du développement dans l’Outre-mer et en Nouvelle-Calédonie.
Ses statuts lui permettent aussi de conduire d’autres activités et prestations de service se rattachant à sa mission :
Le contrat d’objectifs et de moyens (COM), conclu entre l’État et l’AFD, vise à la définition des objectifs et à la programmation des moyens de l’AFD. Il couvre l’ensemble des activités du groupe AFD, dont il fixe les orientations, dans les pays étrangers et en Outre-mer, en tenant compte des objectifs et des caractéristiques propres à chaque type d’intervention. Il couvre également la coordination des activités de production de connaissances, la communication, les activités d’appui et conseil au bénéfice de l’État et la politique de partenariats de l’AFD.
Sont proposés les produits suivants :
Il s’agit des aides budgétaires globales (ABG) sur ressources du Trésor (Programme 110) octroyées sous la forme de subventions, essentiellement dans les pays les moins avancés (PMA).
Depuis 2019, l’ensemble des outils financiers à disposition de l’AFD au titre de l’action 9 du programme budgétaire 123 du ministère des Outre-mer (subventions et bonifications des prêts) s’inscrit dans la trajectoire durable portée par le ministère, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD).
Les activités ultramarines de l’AFD s’effectuent principalement au moyen de prêts (bonifiés ou non bonifiés), de subventions et de garanties. Elles visent à contribuer au développement des territoires ultramarins et à l’insertion dans leur environnement régional.
L’AFD s’assure que les projets qu’elle finance intègrent les enjeux futurs de développement. À travers la recherche et l’innovation, l’AFD participe à l’élaboration des modèles et trajectoires de développement durable de demain. Pour accroître la valeur ajoutée de ses opérations, l’AFD s’appuie sur la production de connaissances à travers la modélisation, les études et l’évaluation, l’animation de réseaux d’experts, la publication des travaux de recherche. Elle promeut également la recherche de nouveaux modes de faire au travers de processus d’expérimentation. Toutes ces activités s’inscrivent dans les orientations stratégiques et opérationnelles de l’AFD. Elles sont réalisées en partenariat avec des centres de recherche français et internationaux en veillant à mobiliser et valoriser l’expertise des pays du Sud.
Basé à Marseille, avant sa transformation en Campus groupe AFD, le 1er janvier 2024, qui en fera une structure basée à Marseille et à Paris, le Campus AFD (ex Cefeb) a pour vocation de concevoir et de développer des formats pédagogiques innovants, des ressources pédagogiques (cycles de formation, séminaires, capsules, MOOC, etc.) et d’animer des communautés apprenantes, au bénéfice des différents acteurs qui contribuent aux transitions dans les pays d’intervention de l’AFD. Ces formations ciblent les partenaires du Groupe dans les pays d’intervention, la communauté des acteurs du développement (en France ou à l’étranger), mais également, dans le cadre de formations à public mixte, les agents de l’AFD du siège et du réseau. Il a pour objectif de transmettre et partager des savoir-faire et savoir-être nécessaires pour devenir des acteurs du changement engagés et créatifs au service des transitions.
Les statuts prévoient les cas dans lesquels l’AFD exerce des activités pour le compte de tiers. Selon l’article R. 515-12 du CMF, l’AFD gère pour le compte de l’État français et aux risques de celui-ci des opérations spécifiques sur le budget de l’État. Les termes de ces opérations font l’objet de conventions avec les ministères concernés.
Ce sont (i) soit des conventions-cadres régissant les modalités de mise en œuvre par l’AFD d’une catégorie d’opérations (ii) soit des conventions particulières ponctuelles fixant les modalités de mise en œuvre d’une opération unique.
Par ailleurs, en application de l’article 10, II. de la loi n° 2021-1031 du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, l’AFD est autorisée à effectuer des activités pour le compte d’autres tiers (Union européenne, institutions ou organismes internationaux, États étrangers mais également pour toute collectivité publique, tout établissement de crédit et autres banques de développement ou institutions publiques ou privées et généralement pour des personnes morales publiques ou privées, de droit français ou de droit étranger). À ce titre, elle se voit notamment confier la gestion de crédits délégués par la Commission européenne ou d’autres bailleurs (le DFID britannique, la coopération monégasque, etc.).
Conformément aux règles comptables internationales, ces activités sont exclues du bilan consolidé, elles sont réalisées à la demande de tiers sur ressources à conditions spéciales accordées par l’État. La rémunération de l’AFD pour ce type d’activité est fixée au cas par cas par convention et vise à couvrir les frais de l’AFD.
Les zones géographiques dans lesquelles l’AFD est autorisée à intervenir sont listées en Annexe 1, étant entendu que son mandat d’intervention (formes de son intervention, secteurs, etc.) diffère en fonction des pays.
Les restrictions à l’utilisation des capitaux pouvant influer sur les opérations de l’émetteur sont limitées :
Les activités de prêt et de subvention de l’AFD sont financées par des ressources de natures différentes.
En ce qui concerne les activités pour compte propre de l’AFD, il existe trois grands modes de financement :
L’AFD a contracté auprès de l’État jusqu’en 2017 inclus des emprunts d’une durée de trente ans, dont dix ans de différé à 0,25 %. Outre la liquidité qu’elles procurent et leur éligibilité au compartiment Tier 2 des fonds propres réglementaires, ces ressources contribuent à bonifier les concours qui justifient l’utilisation de coût-État : leur avantage financier par rapport aux ressources de marché est ainsi mesuré et injecté dans les opérations recourant à la bonification.
En 2023, l’AFD a reçu 150 M€ de ressource à condition spécial (RCS) au premier semestre 2023. Les fonds ont été remboursés à l’Etat français de façon anticipée sur le second semestre 2023 afin de permettre l’augmentation de capital de l’AFD du même montant.
Le volume d’émissions obligataires pour l’exercice 2023 s’élève à 8 030 M€.
L’AFD a émis six emprunts obligataires sous forme d’émissions publiques sur les marchés euro, sterling et dollar américain pour un total de 7 614 M€ :
En outre, l’AFD a également mené :
Compte tenu des émissions réalisées en 2023, le stock nominal de la dette de marché de l’AFD à fin 2023, atteint un volume de 51,3 Md€ au niveau social et 50,5 Md€ au niveau consolidé.
Pour faire face à ses besoins croissants de financement, I’AFD veille à entretenir et élargir en permanence sa base d’investisseurs, gage d’accès sécurisé à la liquidité et de prix compétitifs. La base des investisseurs par zone géographique et par typologie sur les opérations dites « publiques » (4) se décompose comme suit :
On remarque une augmentation des banques qui reviennent sur le segment des agences supranationales/souveraines du fait des niveaux plus attractifs que par le passé et une baisse de la contribution des banques centrales/institutions officielles avec notamment une présence plus timide de l’Asie.
Dans le cadre de sa mission de financement du développement, l’AFD détient des participations dans des sociétés ou organismes de sa zone géographique d’intervention : pays étrangers et Outre-mer. Les pourcentages de contrôle et d’intérêt indiqués ci-dessous s’entendent à la fois des liens directs et indirects.
| Pays | Méthode (1) | Pourcentage d’intérêt 2023 | Pourcentage d’intérêt 2022 | Pourcentage | Pourcentage |
---|---|---|---|---|---|---|
France |
|
|
|
|
|
|
France métropolitaine |
|
|
|
|
|
|
Proparco | France | IG | 84,79 | 79,76 | 84,79 | 79,76 |
Sogefom | France | IG | 60,00 | 60,00 | 58,69 | 58,69 |
Fisea | France | IG | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 |
Expertise France | France | IG | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 |
France d’Outre-mer |
|
|
|
|
|
|
Soderag | France – | IG | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 |
SIC | France – | MEP | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 50,00 |
Socredo | France – Polynésie | MEP | 35,00 | 35,00 | 35,00 | 35,00 |
Groupe AFD – Périmètre de consolidation au 31 décembre 2023. |
Le détail du périmètre de consolidation est présenté dans la note annexe aux comptes consolidés n° 4.1.
Les informations ci-après (données sociales en normes comptables françaises) présentent les principales données relatives aux filiales intégrées globalement dans les comptes de l’AFD.
Objet : | Promouvoir des projets de développement, prendre des participations, consentir des prêts |
Forme juridique : | Société anonyme (société financière) |
Siège social : | 151, rue Saint-Honoré, 75001 Paris |
Capital : | 1 353 513 248 € (hors prime d’émission) |
Part détenue par l’AFD : | 84,79 % |
Coactionnaires : | Établissements de crédit français (90,98 %), investisseurs privés (1 %), établissements financiers internationaux (7,49 %), fonds et fondations éthiques (0,53 %) |
Total du bilan : | 8 189 M€ |
Total situation nette : | 1 687 M€ |
Participations : | 1 670 M€ |
Encours brut des prêts : | 5 612 M€ |
Produit net bancaire : | 177,5 M€ |
Objet : | Assistance technique et expertise internationale publique françaises à l’étranger sur financements bilatéraux et multilatéraux |
Forme juridique : | Société par actions simplifiée |
Siège social : | 40, boulevard de Port Royal, 75005 Paris |
Capital : | 828 933 € |
Part détenue par l’AFD : | 100,00 % |
Coactionnaires : | Aucun |
Total du bilan : | 925 M€ |
Total situation nette : | 5,4 M€ |
Résultat net : | 1,3 M€ |
Objet : | Apporter une garantie partielle à des opérations de financement engagées par les établissements de crédit intervenant en Outre-mer et ayant souscrit une part de son capital ou ayant reçu un agrément de son CA |
Forme juridique : | Société anonyme |
Siège social : | 5, rue Roland-Barthes, 75012 Paris |
Capital : | 1 102 208 € |
Part détenue par l’AFD : | 60 % (dont 1,32 % au travers de la Socredo) |
Coactionnaires : | 9 établissements de crédit (40,00 %) dont la Banque de Nouvelle-Calédonie (7,51 %) et la Banque de Polynésie (7,51 %) |
Total du bilan : | 54 M€ |
Total situation nette : | 10 M€ (hors FRBG) |
Encours brut des prêts : | NS |
Produit net bancaire : | 2,7 M€ (y compris 603 K€ de subventions d’investissement) |
Objet : | Consentir des crédits et prendre des participations pour le développement de la région Antilles-Guyane |
Forme juridique : | Société anonyme en liquidation (en liquidation amiable depuis le 17/07/1998 – SDR) |
Siège social : | Fort-de-France (Martinique) |
Capital : | 111 923 132 € |
Part détenue par l’AFD : | 100,00 % |
Coactionnaires : | Aucun |
Total du bilan : | 7,3 M€ |
Total situation nette : | - 8 M€ (hors FRBG) |
Encours brut des prêts : | NS |
Produit net bancaire : | 0,1 M€ |
Objet : | Favoriser la croissance des PME africaines |
Forme juridique : | Société par actions simplifiée |
Siège social : | 5, rue Roland-Barthes, 75012 Paris |
Capital : | 350 000 000 € |
Part détenue par l’AFD : | 100,00 % |
Coactionnaires : | Aucun |
Total du bilan : | 222 M€ |
Total situation nette : | 214 M€ |
Encours brut des prêts : | NS |
Participations : | 211 M€ (montant net des dépréciations) |
Résultat net : | - 12 M€ |
Proparco est une institution financière de développement.
À fin décembre 2023, le capital de Proparco est de 1 353 513 248 € et est réparti entre l’AFD à hauteur de 84,8 % et des actionnaires privés pour 15,2 % (dont 6,2 % d’organismes financiers français, 7,5 % d’organismes financiers internationaux, 1 % d’investisseurs et 0,5 % de fonds et fondations éthiques).
Proparco est l’unique acteur des activités au bénéfice du secteur privé au sein du Groupe. Sa mission est de travailler avec le secteur privé pour promouvoir des modèles de croissance soutenables, inclusifs et à faible empreinte carbone dans les pays en voie de développement et émergents. Proparco contribue à l’atteinte des objectifs de Développement Durable (ODD). Sa stratégie sectorielle, adaptée au niveau de développement des pays, se concentre sur le secteur productif, l’intermédiation financière et les systèmes financiers, les infrastructures et l’énergie, la santé, l’éducation et le capital investissement. La zone d’intervention de Proparco est étendue à l’ensemble des pays en développement au sens du comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et couvre un champ géographique allant des grands pays émergents aux pays les plus pauvres, notamment en Afrique, avec un degré élevé d’exigence en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE), et d’impact. Proparco propose une palette complète d’instruments financiers permettant de répondre aux besoins spécifiques des investisseurs privés dans les pays en développement : prêts, quasi fonds propres, fonds propres et garanties.
Agence publique, Expertise France est l’acteur interministériel de la coopération technique internationale, filiale du groupe Agence française de développement (groupe AFD) depuis le 1er janvier 2022.
Deuxième agence par sa taille en Europe, elle conçoit et met en œuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents : Gouvernance, sécurité, climat, santé, éducation. Elle intervient sur des domaines clés du développement et contribue aux côtés de ses partenaires à la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD).
Présente sur les cinq continents, Expertise France adapte sa stratégie aux enjeux de chaque région, en cohérence avec les politiques d’aide au développement française et européenne.
Le capital de Fisea est de 350 M€.
Lancée en 2021, Fisea+ poursuit son déploiement.
Fisea+ a autorisé cinq projets de financement en 2023 (hors assistance technique) pour un montant de 22 M€ et quatre projets d’assistance technique déléguée d’un montant total de 1,4 M€ en faveur de deux fonds d’investissement.
Fisea+ a réalisé cinq souscriptions en 2023 pour un montant total de 20 M€ portant à 112 M€ environ le montant signé à date, en avance sur le rythme prévu initialement (210 M€ à investir en sept ans). Ces projets concernent un fonds d’investissement généraliste, trois établissements financiers et une infrastructure dans le secteur de la santé.
Bien que sa période d’investissement soit terminée, en 2022, Fisea Historique a souscrit une enveloppe additionnelle pour 2,3 M€ à l’augmentation de capital d’une société de son portefeuille active dans la production/distribution de matelas en Afrique de l’Est. Les décaissements pour les deux véhicules s’élèvent à 30 M€ (contre 63 M€ en 2022).
La Société de développement régional Antilles-Guyane (Soderag) est une société de développement régional dont l’AFD a pris le contrôle en 1995, à la demande de l’État. L’ampleur des pertes constatées et l’absence de perspectives pour la société ont conduit à sa mise en liquidation en juillet 1998. L’AFD assure la fonction de liquidateur amiable de la Soderag et réalise les opérations relatives au passif et à l’actif de la société. L’encours des avances de trésorerie faites par l’AFD à Soderag s’élève à 8 M€, déprécié intégralement dans les comptes sociaux de l’AFD. En mars 2023, une augmentation de capital par incorporation de créances de l’AFD a eu lieu, portant le capital de 5 à 112 M€.
La Société de gestion des fonds de garantie d’Outre-mer (Sogefom) apporte des garanties partielles à des opérations de financement engagées par les établissements de crédit intervenant dans les collectivités du Pacifique. Elle vise en particulier à soutenir les petites et les très petites entreprises (TPE/PME) des différents secteurs économiques. L’AFD assure la gestion de la Sogefom dans le cadre d’une convention réglementée.
Il a été constaté au cours du premier trimestre que le potentiel d’engagement n’était plus suffisant pour couvrir l’activité future. Un arrêt de la production a été notifiée aux bénéficiaires le 13 février 2023. Le conseil d’administration, réuni expressément le 20 mars 2023, a validé des mesures qui ont permis une reprise immédiate de la production, dont la dynamique constatée en 2022 (48,2 M€, soit +72% par rapport à 2021) semble se confirmer en 2023 où elle atteint 43,8 M€ avec 654 nouveaux octrois :
L’encours brut consolidé des garanties au 31 décembre 2023 s’établit à 135,6 M€ contre 125,5 M€ à fin 2022, soit en hausse de 8 %.
La Socredo (50 % Polynésie Française, 35 % AFD et 15 % BRED), société anonyme d’économie mixte (loi de 1946) au capital social de 184,4 M€, agréée en tant que banque depuis 1984, est un acteur majeur du financement de l’économie polynésienne. Elle assume notamment une présence sur l’ensemble du territoire, contrairement aux banques commerciales concurrentes. Son action touche l’ensemble des secteurs économiques et plus particulièrement plusieurs filières structurantes comme le logement, la mer et le tourisme. Elle s’est aussi impliquée dans le transport maritime à destination des archipels éloignés (Tuamotu, Marquises, Australes), dans le transport aérien en tant qu’actionnaire des compagnies aériennes Air Tahiti et Air Tahiti Nui, ainsi que dans le secteur du logement.
En décembre 2023, la Socredo a décliné sa nouvelle stratégie pour les cinq exercices à venir autour de quatre orientations principales. Elles marquent notamment la réaffirmation des derniers engagements et la volonté de poursuivre les efforts entrepris en matière de durabilité de son modèle :
La Socredo se différencie donc fortement des deux banques concurrentes sur la place (Banque de Polynésie et Banque de Tahiti, filiales de la Société Générale et du groupe BPCE) par son positionnement unique sur la banque inclusive (en 2022, 60 % des clients de la banque en relevaient, soit la quasi-totalité des particuliers, associations et professionnels concernés sur le territoire) et sur la finance verte. Sa part de marché sur le segment des particuliers continue de s’accroître et la satisfaction des clients également.
La Socredo est le premier établissement bancaire de la place de Papeete avec 42,7 % de parts de marché tous crédits confondus (49 % de crédits aux particuliers et 36,5 % aux entreprises en 2023), ainsi que 39,1 % de la collecte des dépôts à fin 2023.
En complément de son activité bancaire, la Socredo dispose de trois filiales principales qui constituent un prolongement de l’activité opérationnelle de la banque : l’OSB (Océanienne de services bancaires/métiers de la monétique, chèque et de l’éditique), l’OFINA (Océanienne de financement/métiers de l’acquisition de flux et d’émissions pour le Pacifique français de la carte American Express), et l’OCA (Océanienne de centre d’appel). La banque détient également à 100 % l’OCI (Océanienne de Capital Investissement) en charge de la gestion des titres de participation et du développement de l’activité de « capital risque ». En 2016 a été créée la société OFIMMO (Océanienne de financement Immobilière), détenue à 100 % par l’OCI afin d’instruire des projets dans le cadre du dispositif OLS-P (Organisme de Logement Social-Privé).
Au 31 décembre 2023, la Socredo compte un effectif de 499 personnes. L’atterrissage prévisionnel à fin 2023 relève un total de bilan à 3,4 Md€, légèrement supérieur à celui de 2022 (3,1 Md€). Il est constitué principalement à l’actif des créances sur la clientèle pour 2,5 Md€ (contre 2,3 Md€ en 2022) et au passif de 2,5 Md€ (contre 2,3 Md€ en 2022) de dépôts. La banque a généré un produit net bancaire (PNB) de 83,5 M€ et un résultat net de 12,5 M€, contre respectivement 83,1 M€ et 12,5 M€ en 2022. Tous les ratios réglementaires sont satisfaisants.
L’AFD est activement impliquée dans la gouvernance de la Socredo avec 3 administrateurs sur 10 (avec 5 administrateurs de la Polynésie française et 2 de la BRED).
La SIC est née en 1988 de la scission de la SICNC (Société immobilière et de crédit de Nouvelle-Calédonie) qui avait une double activité immobilière et de crédits en deux sociétés distinctes : la BCI (Banque calédonienne d’investissement) et la SIC. Sa mission est de contribuer à la cohésion sociale et à la lutte contre les inégalités et les exclusions en offrant des solutions de logements adaptées aux populations dont les ressources sont les plus modestes.
L’AFD détient une participation dans la SIC (actionnariat : 50 % AFD, 50 % collectivité de Nouvelle-Calédonie), premier bailleur de Nouvelle-Calédonie. La SIC gère un patrimoine d’environ 11 000 logements dans lesquels vivent plus de 30 000 Calédoniens (1 Calédonien sur 10 à l’échelle du territoire).
Le tableau, ci-dessous, présente le produit net bancaire et le chiffre d’affaires de l’AFD des sociétés consolidées par intégration globale et des sociétés mises en équivalence.
| Exercice 2023 | Au 31/12/2023 | |||
---|---|---|---|---|---|
Produit Net Bancaire | Chiffre d’affaires | Bénéfice ou perte avant impôt (1) | Subvention publique reçue | Effectifs ETP | |
États membres |
|
|
|
|
|
France | 1 097 | 456 | 416 | 48 | 4 618 |
Total | 1 097 | 456 | 416 | 48 | 4 618 |
|
Le tableau, ci-dessous, reprend l’ensemble des sociétés du Groupe qu’elles soient consolidées par intégration globale ou mises en équivalence.
Implantations par pays | Activités |
---|---|
France |
|
AFD – Agence Française de Développement | Institution financière |
Fisea – Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique | Fonds d’investissement |
Proparco – Société de promotion et de participation pour la coopération économique | Institution financière |
Soderag – Société de développement régional Antilles-Guyane | Fonds de garantie |
Sogefom – Société de gestion des fonds de garantie d’Outre-mer | Fonds de garantie |
Expertise France – Assistance technique et expertise internationale publique françaises à l’étranger sur financements bilatéraux et multilatéraux | Opérateur d’expertise |
Nouvelle-Calédonie |
|
SIC – Société immobilière de Nouvelle-Calédonie | Société immobilière |
Polynésie française |
|
Banque Socredo | Banque |
Les données commentées ci-après excluent les opérations de refinancement de Proparco par l’AFD.
Dans un souci d’harmonisation des périmètres, les activités de l’AFD dans les pays étrangers incluent les sous-participations Proparco (financements de Proparco garantis par l’AFD).
En millions d’euros | Montant autorisé 2023 | Montant autorisé 2022 |
---|---|---|
AFD Pays étrangers |
|
|
Activités courantes | 9 056 | 8 430 |
Subventions | 850 | 917 |
Prêts souverains concessionnels | 5 249 | 5 691 |
Prêts non souverains concessionnels | 661 | 523 |
Prêts non souverains non concessionnels | 1 739 | 1 077 |
dont PCM déclarables en APD | 1 282 | 532 |
dont sous-participations AFD à Proparco | 447 | 599 |
Financement des ONG | 161 | 139 |
Participations en fonds propres | 200 | 83 |
Garanties | 196 | - |
dont sous-participations AFD à Proparco | 193 | - |
Activités sur mandat spécifique | 571 | 281 |
ABG | 71 | 60 |
C2D | 480 | 180 |
FFEM | 20 | 41 |
Activités spécifiques sur ressources autres bailleurs | 549 | 465 |
Crédits délégués par d’autres bailleurs – EE | 525 | 390 |
Fonds Vert/Climat | 24 | 76 |
Total AFD Pays étrangers | 10 176 | 9 176 |
AFD Outre-mer |
|
|
Activités courantes | 934 | 1 107 |
Prêts | 876 | 1 038 |
Garanties secteur public | - | 10 |
Garanties secteur privé | 44 | 49 |
Subventions | 15 | 11 |
Total AFD Outre-mer | 934 | 1 107 |
Proparco Pays étrangers |
|
|
Prêts | 1 737 | 1 577 |
dont sous-participations AFD à Proparco approuvées | 487 | 637 |
Participations | 217 | 316 |
Fisea | 23 | 26 |
Autres titres | 14 | 79 |
Garanties | 639 | 274 |
dont sous-participations AFD à Proparco approuvées | 193 | - |
Subventions | 17 | 11 |
Total Proparco Pays étrangers | 2 647 | 2 284 |
Proparco – Activités spécifiques sur ressources autres bailleurs |
|
|
Prêts | 21 | - |
Subventions | 8 | 9 |
Total Proparco Activités spécifiques/ressources autres bailleurs | 30 | 9 |
dont sous-participations de l’AFD à Proparco | - 640 | - 599 |
Total autorisations Groupe | 13 146 | 11 977 |
L’activité globale du groupe AFD atteint 13,1 Md€ d’autorisations d’engagements en 2023, soit une augmentation de 1,2 Md€ par rapport au réalisé 2022. Cela s’explique par les éléments suivants :
L’activité de prêts atteint cette année 7,65 Md€ contre 7,29 Md€ en 2022.
L’année 2023 a été marquée par une forte augmentation de l’activité non souveraine (+ 800 M€, soit + 50 %) majoritairement portée par les prêts non souverains non concessionnels et partiellement compensée par une diminution de l’activité souveraine (- 442 M€).
Le total des autorisations en subventions s’établit à 850 M€ à fin 2023, en légère baisse par rapport à 2022.
L’activité sur mandats spécifiques s’inscrit en nette augmentation par rapport à l’année précédente : les autorisations se sont établies à 571 M€ contre 281 M€ en 2022. Cette augmentation est liée aux C2D (+ 300 M€).
Ces activités sont en hausse, à 549 M€, soit une augmentation de 84 M€ par rapport à 2022. Cette progression provient essentiellement des fonds de l’Union européenne.
En 2023, l’AFD a poursuivi son soutien aux acteurs des territoires d’Outre-mer pour mettre en œuvre leurs projets de développement durable.
Les autorisations d’engagement (prêts, garanties et subventions) dans les Outre-mer se stabilisent à 934 M€ en 2023. L’activité sur mandat spécifique Sogefom et FOGAP s’établit à 45 M€. Une part importante de l’activité ultramarine porte à nouveau sur le financement du secteur public, dans un contexte d’incertitude sur l’ampleur de la reprise économique, marqué dans le même temps par une hausse des taux d’une rapidité inédite. Les autorisations d’engagement (prêts et subventions) au bénéfice du secteur public s’élèvent ainsi à 655 M€, à un niveau inférieur de celui enregistré lors de l’exercice précédent (en raison notamment d’un prêt garanti par l’État exceptionnel accordé à la Nouvelle-Calédonie de 175 M€). Les crédits au secteur public ultramarin, qui constituent les quatre cinquièmes des crédits pour compte propre, se maintiennent en dépit du contexte qui a exacerbé les difficultés financières persistantes des collectivités locales. Ils reposent en particulier sur les prêts bonifiés permettant d’apporter des financements à taux préférentiel pour les projets d’investissement à fort impact social et environnemental dans les territoires. En 2023, l’AFD a déployé un outil unique de prêt bonifié, le prêt secteur public transitions (PSP-T), venant remplacer les anciens PSP Verts et PSP bonifiés sur les secteurs sociaux. Ces prêts bonifiés transitions, visant à renforcer les impacts des financements de l’AFD en Outre-mer, s’établissent à 345 M€.
Les autorisations, signatures et versements de Proparco pour l’année 2023 sont en hausse par rapport à l’année 2022. Les autorisations s’élèvent à 2,7 Md€, en hausse par rapport à l’année 2022, les signatures sont en hausse (+ 7 %) et atteignent 2,0 Md€. Les versements restent stables par rapport l’année dernière et s’élèvent à 1,4 Md€.
Les tableaux et les chiffres ci-dessous présentent les variations de l’activité courante de l’AFD dans les pays étrangers (9 056 M€ d’autorisations en 2023 contre 8 430 M€ en 2022).
L’évolution de l’activité courante de l’AFD dans les pays étrangers au cours des deux dernières années se répartit comme suit entre les quatre types de financement :
En millions d’euros | Écart 2023/2022 | |||
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
Prêts |
|
|
|
|
Autorisations | 7 649 | 7 291 | 358 | 4,9 % |
Versements | 4 979 | 5 828 | - 848 | -14,6 % |
Restes à verser au 31/12 (1) | 24 272 | 23 507 | 765 | 3,3 % |
Encours au 31/12 | 39 729 | 38 373 | 1 356 | 3,5 % |
Subventions |
|
|
|
|
Autorisations | 1 011 | 1 056 | - 45 | - 4,2 % |
Versements | 850 | 872 | - 23 | - 2,6 % |
Restes à verser au 31/12 (1) | 3 352 | 3 223 | 128 | 4,0 % |
Encours au 31/12 | 24 | 28 | - 3 | -11,6 % |
Garanties |
|
|
|
|
Autorisations | 196 | - | 196 | n/a |
Encours | 207 | 196 | 12 | 5,9 % |
Participations |
|
|
|
|
Autorisations | 200 | 83 | 117 | 141,1 % |
Versements | - | - | - | n/a |
Totaux |
|
|
|
|
Autorisations | 9 056 | 8 430 | 626 | 7,4 % |
Versements | 5 829 | 6 700 | - 871 | - 13,0 % |
Restes à verser au 31/12 (1) | 27 624 | 26 731 | 893 | 3,3 % |
Encours au 31/12 | 39 961 | 38 596 | 1 364 | 3,5 % |
|
Les autorisations de l'activité courante dans les pays étrangers atteignent 9,1 Md€ en 2023 contre 8,4 Md€ en 2022.
Les versements atteignent 5,8 Md€, en retrait par rapport à 2022 (6,7 Md€).
Cette diminution est portée par les prêts, et particulièrement par les prêts souverains concessionnels.
Les versements de 2023 sont portés par plus de 40 % par des projets octroyés en 2023 et 2022 (respectivement 17 % et 25 %), un quart par les octrois 2021 et 2020 (respectivement 22 % et 5 %).
Pour une répartition détaillée des autorisations et des versements par type de concours, il convient de se référer à l’annexe 6.
Présentées par pays bénéficiaire, les autorisations 2022 et 2023 s’analysent comme suit :
En millions d’euros | Prêts | Subventions | Garanties données | Participations | Général | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | |
Afrique | 2 381 | 2 950 | 523 | 630 | - | - | - | - | 2 904 | 3 580 |
Amérique latine | 1 682 | 1 259 | 21 | 20 | 193 | - | - | - | 1 896 | 1 279 |
Orient | 3 183 | 2 803 | 162 | 139 | - | - | - | - | 3 346 | 2 942 |
Trois océans | 402 | 279 | 119 | 116 | 3 | - | - | - | 524 | 395 |
Non géographisable | - | - | 186 | 151 | - | - | 200 | 83 | 386 | 234 |
Total général | 7 649 | 7 291 | 1 011 | 1 056 | 196 | - | 200 | 83 | 9 056 | 8 430 |
L’activité courante de l’AFD en Afrique en 2023 est en retrait par rapport à 2022 ; le volume d’engagements s’élève à 2,9 Md€ (vs. 3,6 Md€ l’année précédente). Ce niveau reste satisfaisant dans un contexte sécuritaire et macro-économique compliqué. En particulier, la hausse des taux d’intérêts conjuguée au niveau d’endettement important d’un grand nombre d’États africains restreint l’activité souveraine dans des géographies historiquement porteuses comme le Kenya. L’activité non souveraine s’élève à environ 408 M€, très majoritairement sur des contreparties du secteur financier. Il est à noter le projet innovant de ligne Tier II de 10 M€ en faveur de Zep-Re, un acteur de la réassurance en Afrique de l’Est.
Les régions Golfe de Guinée (753 M€) et Afrique du Nord (810 M€) sont les locomotives de l’activité. Celle-ci reste satisfaisante sur le Grand Sahel (556 M€) d’autant que la suspension des activités au Burkina Faso et au Niger aura eu un effet de respectivement 29,5 M€ et 13 M€ d’engagements en moins sur l’année. Le plan d’affaires en Afrique Australe a souffert de l’abandon des discussions autour d’un prêt pour la transition de 500 M€ en faveur d’Eskom (la société nationale d’électricité sud-africaine) et du report d’un prêt de 100 M€ en faveur de l’État angolais (projet d’irrigation). Ce niveau d’engagements en Afrique Australe (52 M€) est la principale explication de la baisse des octrois cette année par rapport à l’exercice précédent.
En 2023, les projets porteurs de co-bénéfices climat représentent 46 % du volume octroyé.
L’année 2023 s’est inscrite dans la continuité des impulsions données lors du Nouveau Sommet Afrique France de 2021. L’activité africaine de l’AFD a incarné l’agenda transformationnel à travers de nombreux projets : protection et valorisation du site archéologique de Laas Geel (Somalie), réhabilitation de terrains multisports et de salles de classe en Guinée Bissau, appui du Mouvement Sportif Africain pour créer de nouvelles perspectives inclusives pour la jeunesse par le biais du sport, Projet Jeunesse Culture Sport à Nouakchott et Nouadhibou (Mauritanie), projet de réhabilitation et de développement du site Great Zimbabwe, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Dans un contexte macro-économique délicat, de nombreuses interventions sous forme d’appui budgétaire sont venues en soutien des économies affectées (Gabon, Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire).
Dans le périmètre d’Orients, la croissance économique, dynamisée par une demande intérieure soutenue et la relance des échanges internationaux, a globalement contenu les tensions inflationnistes liées à l’énergie. Cette conjoncture favorable demeure cependant fragile et instable face aux risques durables de la guerre en Ukraine, de la résurgence de crises géopolitiques (Arménie-Azerbaïdjan, Serbie-Kosovo, Myanmar, guerre Israël-Hamas) et des effets des événements climatiques ou des catastrophiques naturelles (séismes en Turquie par exemple). Après le mandat accordé en Moldavie en 2022, l’AFD a été autorisée à intervenir en Mongolie par décision du COSEC (5) CICID et en Ukraine par décision interministérielle, en soutien à son accession au statut de candidat à l’Union européenne. Enfin, l’année a été marquée par l’ouverture d’un bureau à Bagdad, suite à l’engagement présidentiel confirmé à l’occasion de la visite du premier ministre irakien au premier trimestre 2023.
Les financements approuvés en 2023 (3,3 Md€, contre 2,9 Md€ en 2022) ont bénéficié en premier lieu aux pays de l’Eurasie (44 % des engagements), suivis par ceux de l’Asie du Sud (23 %), de l’Asie du Sud-Est (20 %). Les expositions en cours de l’AFD sur l’Inde et le Maroc sont proches des limites grands risques et rigoureusement suivies. En revanche, les situations d’impayés constatés au Sri Lanka, en cours de négociation au Club de Paris, et au Liban interdisent tout nouvel endettement envers ces pays.
L’activité de l’AFD a principalement pris la forme de prêts souverains (2,3 Md€), avec notamment des financements budgétaires tel le FB-PP Climat Bangladesh (FMT 300 M€), en accompagnement de la première opération du FMI en Asie financée par la facilité pour la résilience et la soutenabilité.
L’activité de prêts non souverains (882 M€) a largement dépassé cette année les réalisations 2022. L’activité non souveraine a été particulièrement dynamique en Turquie, plus haut niveau depuis 20 ans de présence dans le pays. 200 M€ auront également été mobilisés en Inde notamment auprès des premiers financeurs du secteur de l’énergie et 120 M€ au Vietnam.
Les nouveaux engagements concourent à hauteur de 76 % à l’objectif de lutte contre le changement climatique (100 % Accord de Paris), niveau comparable à celui des deux dernières années.
Après le rebond post-pandémie, le niveau de croissance de la région Amérique latine a ralenti sensiblement sous l’effet conjugué des chocs externes et des effets structurels, dans un environnement marqué par des pressions inflationnistes justifiant le resserrement monétaire et le fléchissement de la consommation de ménages. De fortes disparités entre les pays subsistent néanmoins. Ainsi, certains pays font face à de problèmes de soutenabilité de la dette publique, et d’autres pays, conservent la confiance des investisseurs internationaux et pourraient bénéficier sur le court-moyen terme du nearshoring (Mexique). La carte politique a basculé à gauche (à l’exception notable de l’Argentine en fin d’année 2023), avec des alternances politiques résultant de votes sanctions aux partis traditionnels.
Malgré une activité bridée par la situation économique de certains de ses pays d’intervention (en particulier à Cuba et en Bolivie), l’AFD a atteint en 2023 1,9 Md€ d’engagements (+ 48 % par rapport à 2022). En termes de répartition régionale, la Direction régionale Brésil Cône Sud augmente très significativement sa contribution à la réalisation du plan d’affaires (657 M€) quand les agences andines maintiennent leur trajectoire à 789 M€ ; la Direction régionale Amérique Centrale, quant à elle, contribue à hauteur de 253 M€.
La structure du plan d’affaires du département AML a profondément évolué en faveur d’un rééquilibrage des modalités d’intervention : la part de l’aide projet a été portée à 50 % du plan d’affaires, en particulier auprès des collectivités territoriales ou de leurs émanations (en Colombie, au Brésil et en Argentine), confortant l’ancrage en faveur du développement local qui est la caractéristique de l’action de l’AFD depuis le démarrage de ses activités en Amérique Latine.
La « planète » demeure un marqueur fort de l’AFD en Amérique latine puisque l’année 2023 se clôture au-delà de l’objectif de 70 % de financements à co-bénéfices climat.
L’activité de l’AFD dans les Trois Océans dans les états étrangers s’établit à 524 M€ en 2023 principalement sous forme de prêts souverains (381 M€).
Les co-bénéfices climat dans les États étrangers voisins des Outre-mer atteignent plus de 70 % pour l’année 2023.
Les autorisations 2022 et 2023 comprenant les aides budgétaires, les garanties données, les prêts, les subventions et participations sur activité courante se présentent de la façon suivante par branche d’activités :
En millions d’euros | 2023 | 2022 | % sur le total 2023 | % sur le total 2022 |
---|---|---|---|---|
Agriculture et sécurité alimentaire | 404 | 468 | 4 % | 6 % |
Climat et environnement | 695 | 941 | 8 % | 11 % |
Crise et fragilités | 28 | 26 | 0 % | 0 % |
Eau et assainissement | 1 634 | 832 | 18 % | 10 % |
Éducation | 414 | 390 | 5 % | 5 % |
Gouvernance | 1 218 | 675 | 13 % | 8 % |
Infrastructures et développement urbain | 2 593 | 3 246 | 29 % | 39 % |
Santé | 285 | 170 | 3 % | 2 % |
Secteur productif | 1 599 | 1 194 | 18 % | 14 % |
Autres et multisecteurs | 185 | 487 | 2 % | 6 % |
Total | 9 056 | 8 430 | 100 % | 100 % |
|
En 2023, le secteur infrastructures et développement urbain, qui regroupe le développement urbain, l’énergie et le transport, montre un important recul par rapport à 2022 dans les octrois de l’AFD dans les États Étrangers, passant de 3,2 Md€ à 2,6 Md€.
L’année 2023 est marquée par un intérêt croissant pour les infrastructures de connectivité transnationale (en matière de transport ou numérique) et la sécurisation des chaînes logistiques (à l’image de la déclinaison du Global Gateway de l’UE en Afrique).
En 2023 le secteur CICID Climat et environnement montre également une relative baisse des octrois dans les États Étrangers, passant de 941 M€ en 2022 à 695 M€ en 2023.
Malgré la baisse des montants octroyés dans le secteur, l’année 2023 montre le succès de la fusion en 2022 des sujets climat et nature au sein de la division Climat et Nature de l'AFD, en premier lieu dans les opérations avec un appui intense aux équipes projets, mais aussi dans le cadre de chantiers méthodologiques au service des opérations et également dans le cadre de la participation du Groupe à l’agenda international sur l’environnement. La division a une fonction transversale d’appui à une meilleure intégration du climat et de la nature dans les projets en faisant partie de toutes les équipes projets. L’ambition croissante d’intégration de ces enjeux se traduit par une intervention le plus en amont possible du cycle du projet via notamment un screening systématique des projets inscrits au Comité d'identification, la mobilisation possible de la FAPS (Facilité d’amorçage, de préparation et de suivi des projets) mise en place début 2023, une hausse des appuis intermédiaires et renforcés en instruction, mais aussi parfois en suivi-exécution : plus de la moitié des projets à co bénéfice ayant bénéficié d’un appui léger, intermédiaire ou renforcé, dont plus d’une dizaine de missions accompagnées.
Climat et Nature a coordonné les interventions du Groupe AFD dans l’agenda international Planète au cours de l’année 2023, en particulier One Forest Summit, Sommet de Paris pour un Nouveau Pacte financier, AGNU, Africa Climate Week, FICS et COP 28.
À l’instar du programme Global Shield, de nombreux projets emblématiques ont pu être octroyés : Le Pro-Poor Basket Fund au Rwanda est un exemple de fonds décentralisé d’investissement local, en direction des districts les plus pauvres, ayant bénéficié de la mobilisation de l’expertise du Global Center on Adaptation afin d’intégrer les enjeux d’adaptation au niveau du Fonds. L’appui budgétaire à l’État de l’Himachal Pradesh en Inde est un autre projet emblématique d’expertise RRC (réduction des risques de catastrophe) sur l’identification des activités ainsi que sur la définition de la matrice de performance. Auprès de banques partenaires (CAF, Bancoldex, Socredo, TADB (LC agricole)), sur le projet de chauffage urbain en Chine Zibo l’alignement et l’ambition ont été soigneusement travaillés pour en faire un projet emblématique, ou sur les secteurs sociaux comme le projet d’éducation/formation professionnelle agricole au Bénin.
Le secteur de l’eau et de l’assainissement est celui qui a connu l’une des augmentations les plus significatives par rapport à 2022, passant de 832 M€ à plus de 1,6 Md€, 18 % du total des octrois de l’année. Il s’agit d’un niveau record très supérieur aux engagements moyens de la période 2016-2021.
L’année 2023 a été malheureusement marquée, comme la précédente, par les conséquences des crises et conflits sur les opérations de l'AFD dans le secteur. Après le Liban, le Burkina Faso, le Mali et le Sri Lanka, c’est au Niger et en Palestine que la situation pose des contraintes fortes sur les engagements, l’exécution des projets, et les versements. La part des octrois en Afrique a ainsi perdu sa place majoritaire en faveur de l’Amérique Latine.
2023 a vu une attention plus marquée au secteur de l’eau et de l’assainissement dans l’agenda international, une tendance qui devrait se confirmer dans les années à venir et aboutir à une gouvernance mondiale renforcée du secteur. En mars 2023 s’est ainsi tenue la 1re conférence ONU sur l’eau organisée depuis 1977. Des sujets structurants ont pu être abordés tels que la gestion des eaux transfrontalières en Afrique (valorisation de la Team Europe dédiée), l’accès à l’eau potable et l’assainissement dans les pays du Sahel (aboutissant à une déclaration conjointe des ministres de l’eau du G5 Sahel), l’intégration des Solutions fondées sur la nature dans les projets d’infrastructures (échange d’expériences avec les autres bailleurs et The Nature Conservancy), ou encore le renforcement de l’implication des banques publiques de développement nationales dans ce secteur à travers la promotion de la Water Finance Coalition.
Les engagements de l’année en prêt ont été dominés par les prêts souverains, même si les prêts non souverains sont en très nette hausse en 2023 grâce à trois concours : deux au Brésil (200 M€ et 50 M€) et un en Turquie (75 M€). Cinq opérations (en souverain et non souverain) représentent ainsi la moitié des engagements de l’année : celle au Brésil 250 M€ ; Maurice 200 M€ ; Inde 100 M€ ; Cambodge 100 M€ ; Irak 100 M€.
Les autorisations dans le domaine de la gouvernance montrent également une augmentation nette, passant de 675 M€ en 2022 à plus de 1,2 Md€ en 2023. Ce secteur représente 13% du total des octrois en 2023 contre 8% en 2022.
La thématique Gouvernance a fait l’objet d’un certain nombre de sollicitations stratégiques, qui ont pu constituer des points d’appuis intéressants pour légitimer et conforter les interventions dans le domaine. Le nombre de nouveaux projets est relativement stable, entre 31 et 38 sur les 3 dernières années (35 en 2023). L’augmentation du volume total a été donc davantage due à une augmentation du ticket moyen. La répartition géographique des engagements est quant à elle équilibrée entre régions, avec un maintien de l’activité en Afrique.
Le Prêt de contingence au Pérou (200 M€) a été un octroi marquant dans le domaine, le premier prêt souverain de l’AFD dans cette géographie. Grâce à ce financement, l’AFD va apporter, à court terme, des liquidités en cas de catastrophe naturelle afin de libérer de la ressource budgétaire pour répondre aux besoins d’urgence et renforcer, à plus moyen terme, les capacités des autorités dans les dimensions de prévention, préparation et gestion des aléas naturels et climatiques extrêmes.
L’agriculture montre une relative stabilité en 2023 par rapport à l’année précédente. Le secteur affiche 404 M€ d’octrois comparés à 468 M€ en 2022.
L’année 2023 a été marquée par la poursuite de la tendance à la dégradation de la situation de la sécurité alimentaire mondiale, dans le contexte de la guerre en Ukraine induisant une forte attention politique à cet enjeu. Les conflits au Sahel ont également impacté le secteur car il s’agit d’une zone d’intervention majeure dans le domaine du développement agricole et rural.
Le secteur de l’éducation recouvre les domaines de l’éducation de la formation et de l’emploi des jeunes. Ce secteur montre une part stable de 5 % du total des autorisations en 2022 et 2023, les montants correspondants passant de 390 M€ à 414 M€.
En termes de décomposition sectorielle, l’activité reste stable sur l’éducation de base et la formation professionnelle. En revanche, on note une part croissante de l’enseignement supérieur, avec une opération emblématique en Colombie (60 M€), et une diminution relative de celle sur l’emploi.
L’année 2023 a été marquée par une demande croissante des pays partenaires de l'AFD en matière d’enseignement du et en français : nous avons ainsi pu octroyer des projets en soutien à cette thématique aux Comores, en Égypte, en Tunisie et au Maroc (octroi revu à la hausse de 80 à 130 M€ à la demande marocaine). Cette activité croissante contribue à anticiper l’enjeu de la contribution de l’AFD au sommet de la Francophonie de Villers-Cotterêts en 2024.
Les autorisations dans le secteur de la santé ont connu une première hausse depuis la crise liée au Covid, passant de 170 M€ en 2022 à 285 M€ en 2023.
L’année 2023 a vu l’aboutissement du processus d’élaboration et la diffusion de la stratégie de la France sur les droits et la santé sexuelle et reproductive et de la stratégie française en santé mondiale 2023-2027. Des réformes du financement mondial de la santé ont été initiées et la France a fait évoluer son cadre stratégique pour une action renforcée sur les systèmes de santé. L’AFD est un acteur clé de cette évolution, avec une nouvelle stratégie post COVID-19, une approche partenariale en croissance et le développement d’instruments alignés avec la réforme de l’architecture financière internationale.
La programmation financière de l’année a ainsi permis de traduire dans les opérations les priorités de l’AFD en matière de santé et de protection sociale, avec l’octroi de projets emblématiques, comme l’accompagnement de la politique de gestion des ressources humaines en santé de la Côte d’Ivoire grâce à un appui budgétaire (36 M€) ; ou le développement d’infrastructures hospitalières résilientes au Rwanda via l’appui à l’hôpital de Musanze (79 M€).
Le secteur productif a également connu une augmentation des octrois dédiés, passant de 1,2 Md€ en 2022 à 1,6 Md€ en 2023.
L’évolution du secteur démontre la poursuite de la mobilisation financière pour encourager la transformation des systèmes productifs, de l’entrepreneuriat et des chaînes de valeur vers des trajectoires économiques résilientes et durables.
En millions d’euros |
|
| Écart 2023/2022 | |
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
Autorisations | 934 | 1 107 | -173 | -16 % |
| 625 | 605 | 20 | 3 % |
| 308 | 502 | - 194 | - 39 % |
| 1 | - | 1 | n.s. |
Versements | 963 | 937 | 26 | 3 % |
| 623 | 469 | 154 | 33 % |
| 340 | 468 | - 128 | - 27 % |
Restes à verser au 31/12 | 795 | 1 034 | - 239 | - 23 % |
| 429 | 617 | - 188 | - 30 % |
| 366 | 427 | - 61 | - 14 % |
Encours au 31/12 | 7 103 | 6 760 | 343 | 5 % |
| 4 047 | 3 840 | 207 | 5 % |
| 3 020 | 2 882 | 138 | 5 % |
| 36 | 38 | - 2 | - 6 % |
Les collectivités d’Outre-mer incluent les collectivités du Pacifique, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. |
En millions d’euros | Autorisations | Écart 2023/2022 | ||
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
DOM | 626 | 605 | 21 | 3 % |
Guadeloupe | 94 | 97 | - 3 | - 3 % |
Guyane | 51 | 52 | - 1 | - 3 % |
Martinique | 74 | 108 | - 34 | - 31 % |
Mayotte | 169 | 111 | 58 | 52 % |
La Réunion | 215 | 178 | 37 | 21 % |
Multipays DOM | 23 | 58 | - 35 | - 61 % |
Collectivités d’Outre-mer | 308 | 454 | - 190 | - 42 % |
Nouvelle-Calédonie | 94 | 337 | - 243 | - 72 % |
Polynésie française | 198 | 154 | 44 | 28 % |
Saint-Martin | 13 | 11 | 2 | 15 % |
Multipays | 4 | - | 4 | n.s. |
Total | 934 | 1 107 | - 173 | - 16 % |
|
Le niveau des autorisations d’engagement dans l’Outre-mer s’élève à 934 M€ en 2023, en baisse par rapport à 2022. Certains départements d’Outre-mer enregistrent une augmentation sensible de leur niveau d’autorisations, notamment Mayotte et la Réunion. Le volume d’engagement en Polynésie française s’accroît également fortement, compte tenu d’une ligne de crédit long terme à la Socredo de 125 M€. En Nouvelle-Calédonie, la réduction sur l’année s’explique par l’octroi d’un prêt garanti par l’État d’un montant élevé en 2022 (175 M€).
En millions d’euros | Autorisations | Écart 2023/2022 | ||
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
Activités courantes | 934 | 1 107 | - 173 | - 16 % |
Prêts | 876 | 1 038 | -163 | - 16 % |
Secteur public | 638 | 906 | - 268 | - 30 % |
Prêts bonifiés aux collectivités locales (1) | 343 | 365 | - 22 | - 6 % |
Autres prêts secteur public (2) | 295 | 541 | - 246 | - 45 % |
Secteur privé | 237 | 132 | 105 | 80 % |
Banques | 175 | 92 | 83 | 90 % |
Entreprises | 62 | 40 | 22 | 55 % |
Subventions | 15 | 11 | 4 | 36 % |
Garanties | 44 | 59 | - 15 | - 25 % |
|
Les prêts au secteur public s’établissent à 638 M€ contre 906 M€ en 2022, dont 258 M€ de préfinancement de subventions européennes et d’État. L’Agence a globalement maintenu son activité ultramarine dans un contexte incertain et de hausse des taux. Ainsi, sur les 638 M€ d’autorisations d’engagement, un montant de 295 M€ a été accordé au titre des prêts non bonifiés contre 541 M€ en 2022. Cette différence doit cependant être observée à l’aune d’un financement exceptionnel. En effet, en 2022, les prêts non bonifiés comprenaient le PGE de 175 M€ accordé à la Nouvelle-Calédonie.
Les prêts bonifiés s’inscrivent en légère baisse à 343 M€ contre 365 M€ en 2022, sous l’effet de la remontée des taux d’intérêt initiée depuis le mois de février 2022 qui s’est poursuivie en 2023, avec, pour conséquence, une accélération de la consommation de l’enveloppe de bonification.
Enfin, l’AFD poursuit son soutien à l’ingénierie auprès des acteurs publics, grâce au renouvellement du Fonds Outre-mer (FOM). Créé par le ministère des Outre-mer fin 2019, il permet d’apporter des subventions destinées au renforcement des capacités des maîtrises d’ouvrage publiques et au soutien aux projets de coopération régionale englobant les Outre-mer. En 2023, 38 projets ont été soutenus pour un total d’autorisations de 8,9 M€. Les interventions du FOM ont principalement ciblé l’appui en ingénierie aux maîtrises d’ouvrage publiques de façon à renforcer leurs capacités de base et à faciliter l’amorçage de leurs projets d’investissement. L’AFD continue, par ailleurs, de mettre en œuvre le volet « assistance technique » des contrats de redressement en Outre-mer (COROM), lancés en 2021 à la suite du rapport des parlementaires Georges Patient et Jean-René Cazeneuve, pour apporter un soutien renforcé aux collectivités les plus en difficulté. Suite au succès du dispositif, une nouvelle enveloppe de 3,8 M€ a été confiée à l’AFD fin 2023 par le ministère de l’Outre-mer pour déployer de nouveaux assistants techniques en Outre-mer sur la période 2023-2025. À noter également, l’ouverture du mandat en Outre-mer d’Expertise France, pour une durée expérimentale de trois ans, qui sera en charge du recrutement d’assistants techniques auprès des acteurs publics.
L’activité du secteur privé s’élève en 2023 à 237 M€ de prêts directs à condition de marché et à 44 M€ de garanties (Sogefom). Ce niveau d’activité est satisfaisant avec des projets dédiés à la transition énergétique, le soutien au secteur financier et un accompagnement important à l’entrepreneuriat et aux TPE via la Sogefom.
En 2023, les activités de recherche se sont inscrites dans la continuité des axes de la stratégie recherche, innovation et savoirs pour la période 2019-2022. Elles se sont attachées à explorer de manière plus approfondie les interactions entre les différents piliers du développement durable autour de la notion de soutenabilité forte et de cinq programmes signatures : les transitions écologiques, les analyses macroéconomiques, les inégalités, les communs et le Sahel. L’approfondissement des partenariats avec les acteurs locaux en renforçant le degré d’implication des institutions de recherche issues des régions d’intervention de l’AFD ainsi que le renforcement de l’articulation entre les travaux de la recherche et la formulation des politiques publiques ont également guidé les activités de recherche conduites.
Ainsi, le développement d’outils méthodologiques visant à informer les dialogues de politique publique autour des trajectoires de développement durable des pays d’intervention du groupe AFD s’est poursuivi. Il s’agit des outils de modélisation des impacts macroéconomiques du changement climatique GEMMES (6) et ESTEEM (7), des outils de diagnostics des inégalités multidimensionnelles ou d’analyse d’incidence fiscale, des outils ESGAP ou ENCA d’appréciation des enjeux en matière de préservation du capital naturel, ou encore de l’approche par les communs. Parallèlement, la structuration de démarches intégrées de dialogue s’est approfondie en Colombie et au Vietnam, ce dernier pays disposant désormais d’un mémorandum de dialogue stratégique actif, alimenté par la recherche. Il rejoint en cela la Côte d’Ivoire, le Maroc et la Tunisie. Des dialogues autour de la transition juste et des trajectoires net-zero se développent par ailleurs en Afrique du Sud, au Mexique, en Colombie, au Sénégal et en Inde. Des exercices similaires sont envisagés en Indonésie et au Rwanda où de premiers échanges autour de la structuration de dialogues de politique publique informés par la recherche ont été initiés en 2023.
Sur la thématique des transitions écologiques (climat/biodiversité), les travaux de recherche de l’AFD portent notamment sur l’analyse des interactions entre développement économique/prospérité d’une part et environnement d’autre part, avec la mise en place d’outils de mesure et de quantification de ces interactions. Les travaux engagés sur les risques financiers climatiques ont été approfondis en 2023 sur la Colombie, et l’Indonésie et initiés au Ghana. En matière d’adaptation au changement climatique, les travaux se focalisent sur les petits états insulaires et sur le développement des services météorologiques et climatiques notamment dans une optique de réduction du risque de catastrophes. Le programme visant à modéliser le cycle de l’azote dans la perspective d’une transition agro-écologique en Afrique devrait quant à lui produire de premiers résultats en 2024. Le programme de recherche et de savoirs sur la biodiversité qui vise à favoriser le développement d’une économie pro-nature sur la base des enseignements de la recherche rentre dans sa phase de valorisation. Les travaux sur l’évaluation des risques financiers liés à la biodiversité ont été approfondis dans le cadre d’un pilote sur l’Afrique du Sud dont les résultats prometteurs ont été publiés fin 2023. Le partenariat avec la TNFD (8) s’est poursuivi autour de la mise en œuvre du cadre développé à l’usage des acteurs du système financier. Une étude sur l’utilisation des métriques biodiversité pour permettre aux Banques publiques de développement d’évaluer les impacts et dépendances de leurs portefeuilles de projets à la biodiversité est en cours pour compléter cette approche. Des évolutions méthodologiques pour l’indicateur de soutenabilité environnementale forte, ESGAP, sont en cours de développement dans le cadre d’études portant sur le Vietnam, la Colombie et l’Afrique du sud. L’AFD continue enfin le développement de modèles macroéconomiques GEMMES, avec six modèles existants (Brésil, Côte d’Ivoire, Colombie, Vietnam, Tunisie et Maroc) et deux modèles en cours de construction avec l’Inde et le Mexique. Le modèle ESTEEM qui permet d’analyser les vulnérabilités macro-structurelles liées à la transition bas carbone est quant à lui déployé dans 4 pays (Ouzbékistan, Bolivie, Arménie et Vietnam). Il permet d’évaluer le risque de transition lié au déclin des secteurs émissifs en termes de recettes externes, de recettes budgétaires et de revenus et d’emplois. Son déploiement est envisagé dans d’autres géographies dont l’Indonésie, le Bangladesh, le Cambodge et le Rwanda.
Sur la cohésion/le lien social et le développement humain, les travaux portent sur quatre axes principaux : les inégalités, la protection sociale – notamment par l’intégration sur le marché du travail – l’adéquation formation/emploi et enfin la transition démographique en insistant sur la dimension genre. Ces travaux s’inscrivent dans une perspective de transition juste, étudiant les différents volets d’une transformation structurelle durable induite par le développement. Les études menées proposent toutes des recommandations en termes de politiques publiques. Les initiatives visant à approfondir le dialogue de politiques publiques sur la question des inégalités avec une approche de transition juste se sont structurées en Indonésie, en Colombie, en Afrique du Sud et au Mexique dans le cadre de la facilité sur les inégalités coordonnée et mise en œuvre par l’AFD depuis 2017 sur délégation de fonds de la Commission européenne. Ils sont complétés, depuis 2023, par une série de travaux visant à explorer la dimension juste de la transition énergétique au Vietnam. Le positionnement reconnu de l’AFD sur le croisement entre inégalités et enjeux environnementaux des transitions a permis l’organisation d’une grande conférence internationale en Afrique du Sud en novembre 2023. Les travaux autour des interactions entre Genre et Communs ou encore du vieillissement en Afrique sont en cours de valorisation, de même que deux revues systématiques de littérature portant sur le thème de l’éducation au changement climatique et son impact en termes de comportements et normes sociales.
Sur la thématique Gouvernance, Communs et Territoires, l’AFD concentre ses travaux sur plusieurs axes : (i) la déclinaison sectorielle de l’approche par les communs (médicaments, eau, océans et biodiversité, foncier urbain et rural, accès à l’énergie), (ii) l’analyse de leur modèle économique et de leur relation avec les États, notamment dans un contexte de fragilité, (iii) l’étude de la fabrique des politiques publiques en Afrique, (iv) les questions de sécurité-développement, notamment au Sahel, (v) les enjeux de gouvernance et de mise en œuvre des transitions environnementales et climatiques. En 2023, le programme sur les Communs a été particulièrement productif avec la publication dans la co-édition AFD-Banque Mondiale d’un ouvrage collectif sur les Communs en Afrique et la mise en place de trois nouveaux programmes explorant le lien entre communs et participation citoyenne en Colombie et au Brésil. Les réflexions autour de l’articulation entre préservation des ressources naturelles, aires protégées et conflictualité se sont poursuivies avec le lancement d’une étude sur la zone frontalière Togo-Bénin. Les obstacles à la mise en œuvre des plans d’adaptation ont été explorés à travers l’articulation entre adaptation au changement climatique et réduction du risque de catastrophes naturelles. Des travaux autour du concept de résilience des petits états insulaires seront initiés début 2024 en Polynésie française dans le prolongement de ces travaux. La question de la perception des populations quant aux enjeux et solutions d’adaptation et de l’apport des jeux sérieux pour construire un nouveau contrat social adapté aux réalités des transitions font l’objet de réflexions et d’échanges avec la communauté académique.
Une priorité est accordée aux travaux sur l’Afrique avec un prisme spécifique sur le Sahel. Malgré la dégradation des relations diplomatiques entre la France et trois pays sahéliens, les programmes de recherche et de renforcement de capacités financés, notamment, par les projets « Savoirs Sahel » et « Savoirs Sahel 2 » ont, pour la plupart, pu se poursuivre et être valorisés moyennant des évolutions de périmètre géographique. Les thématiques de gouvernance des territoires et légitimités locales, éducation arabo-islamique, résilience des systèmes agro-pastoraux face aux contraintes climatiques, inclusion sociale de la jeunesse, délivrance des services publics ou encore médiation sont au cœur des enjeux de développement traités dans ces travaux. Les activités de renforcement des capacités des institutions de recherche et think tanks d’Afrique francophone et sahélienne financées par le programme « Savoirs Sahel 2 » et le Pôle Clermontois de Développement International (PCDI) contribuent activement aux activités d’appui à la recherche au Sud de l’AFD. Par ailleurs, outre l’ouvrage sur les Communs en Afrique, l’AFD a publié en janvier 2023, aux éditions Repères La Découverte, la quatrième édition annuelle de la série sur les économies africaines initiée en 2020.
Enfin, le programme de recherche dédié aux banques publiques de développement comme actrices centrales dans l’atteinte des objectifs de développement durable s’est encore renforcé en 2023 pour alimenter les débats du Finance In Common Summit (FICS). L’actualisation de la base de données recensant les banques publiques de développement (BPD) à travers le monde initiée en 2019 avec l’Université de Pékin se poursuit. Elle permet de cartographier les objectifs de politiques publiques que les 526 BPD qui la composent poursuivent. La dynamique initiée par l’AFD dès 2019 a ainsi permis à 120 publications de voir le jour au sein d’un réseau de chercheurs internationaux. En 2023, l’AFD a initié la création du Global Research Network on PDBs (GRN), qui vise à poursuivre la production de travaux originaux, à favoriser les revues entre pairs, les publications dans les revues économiques à comité de lecture et la dissémination des résultats de la recherche auprès des décideurs politiques et des dirigeants des banques de développement. Ce réseau devrait s’attacher à travailler plus spécifiquement sur cinq thèmes : les BPD dans l’architecture financière internationale, la mobilisation du secteur privé, climat et biodiversité, responsabilité sociale des BPD, et analyse des données structurées sur les BPD. Enfin, l’AFD a développé en régie le « Prospecteur » ODD, un outil utilisant l’intelligence artificielle pour cartographier de façon exhaustive la manière dont les BPD intègrent les ODD dans leur narratif stratégique. Son application à titre pilote, à un ou deux portefeuilles spécifiques de BPD pourrait être lancée en 2024.
En 2023, l’activité de recherche de l’AFD a par ailleurs été valorisée dans les grands rendez-vous internationaux, comme le Sommet pour un Nouveau Pacte Financier à Paris, le FICS 2023 à Carthagène, ou encore la Cop 28 à Dubaï. En lien avec les thématiques montantes de ces agendas internationaux et la refonte stratégique en cours au sein de l’AFD, de premières réflexions ont été conduites pour structurer de futurs programmes pluriannuels de recherche pluridisciplinaires autour de cinq thématiques complémentaires des programmes signatures existants : finance durable et financement du développement durable, industrialisation et transitions environnementales, contrat social et développement durable, vulnérabilités multidimensionnelles, données et transitions écologiques. L’année 2024 permettra de confirmer la pertinence de ces différents thèmes.
L’animation des dynamiques de recherche portées par l’AFD passe par la multiplication des échanges avec les communautés académiques. À ce titre, deux nouveaux dispositifs mis en place en 2023 devraient permettre d’augmenter encore ces échanges au-delà des collaborations de recherche existantes. Il s’agit de la possibilité pour l’AFD d’accueillir (i) des enseignants chercheurs en délégation grâce à un financement du MESR ou encore (ii) des chercheurs invités dans ses locaux pour des périodes pouvant aller jusqu’à 12 mois. Ces deux nouveaux statuts viennent utilement compléter le dispositif CIFRE qui a permis d’accueillir 6 boursiers CIFRE à l’AFD en 2023.
En appui des opérations et de la maîtrise des risques de l’Agence, treize missions d’analyse macroéconomique ont été réalisées en 2023. Ces diagnostics ont porté en priorité sur (i) des géographies où l’exposition de l’AFD est importante ou historique (Côte d’Ivoire, Philippines, Tunisie, Turquie, Vietnam), (ii) des géographies en phase d’évolution ou de retournement (Éthiopie, Ghana, Niger) et (iii) des géographies dans lesquelles un cadrage macroéconomique est utile à l’établissement d’une stratégie d’intervention de l’AFD, au suivi ou à la montée en puissance des opérations (Costa-Rica, Géorgie, Mauritanie, Pérou, Philippines, Serbie). Ces missions ont permis de couvrir 20,6 % de l’encours de crédit du Groupe. Les missions initialement envisagées en Colombie, en Égypte, à Madagascar, au Mozambique et au Sénégal n’ont pu être réalisées pour des raisons d’organisation ou de contexte local et seront réalisées en 2024.
L’AFD réalise les évaluations des projets et programmes qu’elle finance, ainsi que des évaluations à champ large portant sur ses stratégies sectorielles ou transversales (formulées dans ses cadres d’intervention), sur des thématiques particulières, sur des pays et/ou des instruments de financement. Toutes les évaluations champ large et conjointes donnent lieu à une publication et les fiches de synthèse des évaluations de projets/programmes sont publiées sur le site de l’AFD et le site open data des évaluations. En 2023, l’AFD a évalué 65 projets dans le cadre de 35 évaluations.
En 2013, l’AFD avait adopté une première politique d’évaluation. Une évaluation indépendante de cette politique d’évaluation a été réalisée et publiée en septembre 2021 (le rapport complet est consultable en ligne). L’AFD a ensuite engagé un processus participatif, s’étalant sur une année et rassemblant les différentes entités du Groupe et les administrations concernées, pour l’élaboration d’une nouvelle politique désormais étendue au Groupe et qui devrait être présentée au conseil d’administration de l’AFD en 2024. La politique rappelle que l’évaluation répond aux exigences d’aide à la décision, d’apprentissage et de redevabilité. Elle vise à améliorer les stratégies, les programmes et les projets et finalement les résultats de développement grâce aux enseignements tirés de l’expérience. Elle contribue à la production de connaissance pour éclairer la décision au sein du Groupe mais participe aussi au capital de connaissances externes en alimentant le débat sur les enjeux de développement et de solidarité internationale. L’évaluation participe à la responsabilité de l’AFD de rendre compte des interventions qu’elle finance à l’État français, à ses partenaires, aux différents acteurs du développement et de la solidarité internationale en France et à l’étranger, ainsi qu’aux citoyens français (voir le rapport des évaluations 2023 et l’open data des évaluations).
Le groupe AFD souscrit aux principes du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE pour l’évaluation du développement et les travaux d’évaluation mis en œuvre sont cohérents avec les critères définis par le CAD.
L’AFD mène également des évaluations conjointes avec les autres services en charge d’évaluer les programmes d’aide au développement de la France, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (MEFSIN).
Au cours de l’année 2023, les Éditions AFD ont publié 91 titres, soit un peu moins qu’en 2022 (104 titres) : 88 titres dans ses collections propres, deux en coédition avec la Banque mondiale et un en coédition avec La Découverte. Par rapport à 2022, les papiers de recherches restent la collection la plus productive avec plus de titres encore qu’en 2022, les MacroDev maintiennent sensiblement la même productivité avec 15 publications. Un sursaut est à constater pour les Policy Brief avec 3 fois plus de titres qu’en 2022. Les questions de développement (QDD) se sont inscrits en retrait (10 publications en 2023 contre 19 en 2023).
Le catalogue des Éditions AFD a dépassé les 1 300 titres téléchargeables. Depuis le 1er janvier 2021, les nouvelles publications sont diffusées en libre accès sous licence Creative Commons.
La diffusion de ces publications s’effectue en externe via le site web de l’AFD et une partie du catalogue est également disponible sur le portail Cairn. En parallèle, la plupart d’entre elles sont accessibles et référencées sur différentes bases de données telles que Ideas/RePEc et Google Scholar.
La valorisation des publications s’appuie sur plusieurs canaux notamment la lettre d’information dédiée « Études et savoirs » (qui compte 29 284 abonnés pour la version francophone et 7 205 abonnés pour la version anglophone), l’utilisation de formats variés (Podcast « Grandes Lignes », vidéos et motion design, infographies, etc.) ainsi que l’organisation d’événements autour de publications. La présence sur les réseaux sociaux est aussi active avec l’ouverture de compte « Éditions Agence Française de Développement » sur LinkedIn et sur Facebook depuis juillet 2022.
L’année 2023 a été marquée par la construction du Campus groupe AFD, officiellement lancé le 1er janvier 2024, et qui aura demandé une forte mobilisation des deux équipes aujourd’hui rassemblées : Campus et Air.
Elle aura parallèlement été une année de forte activité, avec le lancement de nouveaux projets, et l’accélération de projets lancés l’année précédente.
L’année 2023 est l’année de lancement et de déploiement des activités de la Fondation de l’innovation pour la démocratie première proposition du rapport remis par Achille Mbembe au président Macron en octobre 2021. Il s’agit de favoriser, par la création d’outils et de programmes novateurs, l’émergence d’une pensée démocratique africaine et le soutien à des modèles endogènes, d’aider à leur diffusion et à leur partage, et d’accompagner le renforcement d’une culture démocratique par l’encapacitation. En 2023, un an après le dépôt des statuts de la fondation, les activités de « réarmement de la pensée » ont été lancées : lancement des premières rencontres, à Grand Bassam ; premières formations à Gorée, à Arles, à Yaoundé ; premières initiatives soutenues ; lancement des Labos.
Au cours de l’année 2023, le Campus aura poursuivi le déploiement de ses parcours emblématiques et innovants, mettant en avant l’acquisition de compétences clés pour contribuer aux transitions, ce par de nouvelles approches pédagogiques… C’est le cas du parcours pilote « Académie des talents méditerranéens », annoncé en 2022 par Emmanuel Macron lors de la cérémonie d’ouverture du Forum des mondes méditerranéens à Marseille, qui propose un changement de regard entre les deux rives, par la jeunesse méditerranéenne, pour créer un commun et transformer ces sociétés au travers de projets fédérateurs et ancrés dans ses territoires. La première promotion a été accompagnée, avec des retours très positifs et une confirmation de la pertinence de ce projet ; un très bel événement de clôture a été organisé à Tunis en mai 2023, une émission de télévision et deux émissions de radio ont été réalisées autour de ce projet, et les Talents ont été de nouveau mis en lumière lors d’Emerging Valley en novembre 2023. L’année 2023 aura également permis de sécuriser le financement de ce projet pour les trois prochaines années.
On peut également citer le projet le parcours Mouv’Outremer qui, en mobilisant des techniques de design thinking et de prototypage, permet de mettre en mouvement des acteurs engagés des Outre-mer autour de projets concrets visant à l’atteinte des ODDs.
Ce sont également plusieurs projets plus anciens au campus qui confirment leur pertinence : la formation Play, bien sûr, qui continue d’être déployée en interne, en externe et pour les opérateurs de l’aide. Une très belle édition interne/externe pour les femmes a été testée à Dakar avec succès ; Le projet Transformac’tion qui passe d’un projet pilote à un projet à l’échelle ; le projet SIBC (9), qui permet d’accompagner chaque année une cohorte d’une quarantaine d’entrepreneurs à impacts dans leur passage à l’échelle. En 2023, le SIBC a été ouvert à une cohorte exclusivement féminine. Par ailleurs, un nouveau projet de « SIBC méditerranéen » a été construit pour être déployé en 2024 ; les projets Lead Campus et Young Leaders ont été déployés, permettant d’offrir à de hauts potentiels africains les clés pour développer leur leadership et leur capacité à gérer leur business, et de mettre en réseau de jeunes talents africains et français.
Le MoDEV, master à vocation professionnelle sur la gestion de projet et les enjeux du développement durable, aura accompagné en 2023 une nouvelle promotion de 40 mastériens à Clermont, Marseille et en distanciel, et le Back to Modev aura été lancé en juin 2023 avec beaucoup de réussite. Une déclinaison « certificat sur l’accompagnement de la transition écologique » a été proposée sous la forme d’un certificat à l’université M6 de Rabat, avec beaucoup de retours positifs.
Un projet « Territoires Apprenants » commence à prendre son envol, en étant intégré à l’instruction d’un projet territorial dans la région de Kédougou. Il vise à repenser les manières de faire émerger les idées et les énergies sur les territoires.
Des projets dans le domaine des ICC (Kréafrica) ou de l’art au service du développement, des parcours développés respectivement avec L’université Senghor et Trace Academy, et avec la Ferdi et la fondation Metis, auront rassemblé des promotions d’une vingtaine d’apprenants chacune. L’application Djowamon, qui rassemble des partenaires de la coopération muséale autour d’une application de formation en ligne, a été mise au point et est sur le point de sortir.
L’activité d’accompagnement et d’animation de communautés d’acteurs du changement constitue toujours un axe structurant de l’offre de formation. En 2023, le Campus a structuré cette activité d’animation de communauté. Une formation a été conçue sur cette thématique, et ouverte à deux reprises. Une dizaine de communautés apprenantes sont animées, qui rassemblent des acteurs d’horizons variés engagés dans les transitions. En particulier, en lien avec EGI (10), le Campus travaille sur la conception et l’animation d’une plateforme pour rassembler et accompagner les acteurs impliqués dans la modernisation du secteur de l’énergie dans nos pays d’intervention, dans le cadre de la Digtal Energy Facility.
L’année 2023 aura également permis de structurer sous un chapeau « Fabrique urbaine » l’offre dans le domaine des villes et des territoires, et de déployer dans leur globalité plusieurs des parcours lancés en 2022. C’est ainsi le cas du parcours de formation-action Urban Prospective Lab, en lien avec les Ateliers de Cergy et l’Institut des Futurs souhaitables, visant à accompagner les acteurs de la fabrique de la ville dans la compréhension des enjeux et l’identification de solutions à travers de nouveaux récits et visions partagés pour le développement des villes intermédiaires en Afrique. Le campus a également animé « Faire la ville ensemble » et a contribué au parcours « fabrique urbaine collective ». Il a organisé une formation sur les finances publiques locales et des sessions autour de la fresque de la ville durable. Il a accompagné le déploiement de MOOC dans ce domaine. Ce sont presque 15 000 jours auditeurs qui ont été comptabilisés dans ce domaine.
Dans le domaine de la biodiversité, le parcours BiPP (Biodiversity Partner Program), démarré en juin 2021, a été déployé dans le Maghreb, et est en train d’être relancé sur l’Afrique Australe, pour que entrepreneurs et intrapreneurs découvrent l’écologie profonde, accélèrent leurs projets pro-nature et ancrent leurs postures de leadership. Un programme a également été amorcé avec les banques publiques de développement dans le domaine de la finance verte, avec une sensibilisation aux pratiques régénératives sur les territoires.
La collaboration avec « Agir pour le vivant » a pris de l’ampleur, avec la première déclinaison en Afrique, en janvier 2023 et en Amérique latine en avril. Le campus y organise des résidences de réinvention autour du sujet de l’après-développement.
On peut enfin citer le parcours Nouvelles compréhensions du monde, avec l’École Normale Supérieure, l’université de Thies et l’UCAD, qui est une formation transnationale inédite entre l’Europe et l’Afrique, fondée sur la mise en partage des enjeux fondamentaux du XXIe siècle et la co-construction de nouvelles façons de penser, de comprendre et de répondre à ces enjeux vitaux. La deuxième édition se déroule avec de belles interventions.
Le Campus a poursuivi en 2023 l’enrichissement de sa production de ressources pédagogiques en ligne. Une trentaine de nouvelles ressources pédagogiques ont ainsi été valorisées chaque mois sur e-Campus, le portail de ressources en ligne du groupe AFD à visée pédagogique, qui a évolué en fin d’année pour regrouper l’ensemble de l’offre digitale, en particulier une entrée sur le portail MOOC Campus. La saison 5 de la série « Des nouvelles de Demain » a été mise en ligne en juillet, autour d’un florilège de nouvelles personnalités inspirantes et engagées dans les grandes transitions, qui invitent à chercher, penser, transmettre, produire ou vivre autrement. Une saison 6 a été préparée, et une première saison de Podcasts a été lancée. De nouveaux MOOCs ont également été lancés : un mini MOOC sur la finance climat, un MOOC Foncier, un enrichissement du parcours de maîtrise d’ouvrage de projets de développement, des capsules digitales sur la fabrique urbaine. De nouveaux MOOCs ont été lancés, sur « Droits humains et développement », « PPP », nouvelle version du MOOC Transition écologique.
L’année 2023 aura également vu le lancement de nouvelles instructions, pour préparer les formations innovantes de demain. On peut citer par exemple l’instruction du projet d’un parcours de formation sur les nouveaux modèles économiques et les nouvelles manières de faire de la politique publique (projet TAL), avec trois universités au SUD. L’instruction d’un projet sur les cuisines du monde a été lancé avec les grandes tables. Le projet de formation aux enjeux « Santé, alimentation, soin », avec l’ONG santé diabète, a été renforcé et sera enrichi et largement déployé en 2024. Enfin, un dispositif de réflexion sur la politique de développement, ouvert à l’équipe France, a été préparé et sera lancé en avril 2024, comme formation emblématique du nouveau Campus groupe AFD.
Le Campus a conforté en 2023 son positionnement de Campus pour le Groupe, en continuant de piloter des parcours de formation pour le compte d’Expertise France et de Proparco, avec un apport particulier du Campus sur les thématiques de l’animation de communautés, des compétences du XXIe siècle et de l’approche multidisciplinaire. Ainsi en est-il de la contribution du Campus aux projets portés par expertise France (Parfid, PPFI).
Le Campus continue enfin de renforcer son positionnement de plate-forme, en multipliant les partenariats structurants pour le déploiement de ses actions de formation. Les partenariats se multiplient, au service d’un brassage des savoirs et des compétences.
Conformément à la stratégie 2023-2027 de Proparco, l’année 2023 a été axée sur les objectifs opérationnels prioritaires suivants : l’Afrique (dont Choose Africa et Venture Capital Afrique), le climat, Genre (2X) et Bottom 40.
Proparco est l’unique acteur du secteur privé pour le groupe AFD, la loi de Finances rectificative du 30 juillet 2020 ayant consacré la possibilité pour l’AFD de recourir à sa filiale Proparco pour réaliser certaines prestations (en quasi-régie).
Les autorisations de Proparco (hors Fisea) s’élèvent en 2023 à 2 654 M€, et se décomposent de la façon suivante :
Pour l’année 2023, l’Afrique est toujours au cœur du mandat géographique de Proparco ; Les autorisations sur le continent africain atteignent 1 213 M€, soit 46 % des autorisations ; l’Amérique latine représente 510 M€, l’Orient 667 M€ et Trois Océans 190 M€. Un montant de 74 M€ a été autorisé sur des projets ayant un impact sur plusieurs pays.
| Prêt | Participation | Autres titres | Garantie | Subvention | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | |
Afrique | 761 | 580 | 123 | 141 | 2 | 33 | 305 | 220 | 22 | 16 | 1 213 | 991 |
Amérique latine | 234 | 356 | 26 | 29 | 11 | 46 | 238 | 2 | - | - | 510 | 433 |
Orient | 602 | 535 | 38 | 46 | - | - | 25 | 27 | 1 | 2 | 667 | 608 |
Trois océans | 161 | 14 | - | - | - | - | 29 | 15 | - | - | 190 | 29 |
Europe | - | - | - | - | - | - | 7 | 10 | - | - | 7 | 10 |
Multi-Pays | - | 92 | 30 | 100 | - | - | 34 | - | 2 | 3 | 67 | 195 |
Total Proparco | 1 758 | 1 577 | 217 | 316 | 14 | 79 | 639 | 274 | 25 | 20 | 2 654 | 2 267 |
Fisea |
|
| 17 | 26 | 5 |
|
|
| 1 |
| 23 | 26 |
Total | 1 758 | 1 577 | 234 | 342 | 18 | 79 | 639 | 274 | 26 | 20 | 2 677 | 2 293 |
Pour l’année 2023, 39 pays (hors multi pays) ont été concernés par les décisions d’autorisations de prêts, dont la Turquie (208 M€), L’île Maurice (142 M€), l’Égypte (137 M€) et la Géorgie (119 M€).
La répartition sectorielle des autorisations de prêts, est très variée et marquée par la dominance du secteur « établissements financiers » avec 1 210 M€, soit 69 % des autorisations de prêts, au deuxième rang, le secteur « infrastructures » représente 391 M€, soit 22 % du total des autorisations. Le secteur « entreprises » s’élève, quant à lui, à 161 M€ soit 9 % des autorisations de prêts.
Sur l’activité de prises de participations, 51 % des autorisations concernent des investissements directs, avec une prédominance du secteur de la santé suivie par les secteurs de l’information et la communication et du télécom et 49 % des fonds d’investissement.
L’activité d’Expertise France (EF) affiche des résultats à l’équilibre pour la troisième année consécutive. Le chiffre d’affaires (exécution des projets) s’élève à 388,5 M€, très proche du budget prévu, en croissance de 14 % par rapport à 2022, malgré les évènements au Sahel qui ont négativement impacté l’activité d’Expertise France. Cet effort s’appuie sur des relais de croissance bien orientés : la nouvelle programmation européenne, la poursuite d’un partenariat ambitieux avec l’AFD, la montée en puissance des Experts Techniques Internationaux (ETI) en lien avec les engagements présidentiels, la reconstitution très ambitieuse sur l’Initiative santé.
L’année 2023 confirme le mouvement de rééquilibrage entre les principaux bailleurs finançant les projets d’Expertise France. L’Union européenne demeure le premier bailleur d’Expertise France avec 46 % du portefeuille contre 51 % en 2022. Le développement des opérations financées par des bailleurs français se poursuit alors que celles financées par l’AFD restent stables à 21 %. Ainsi, la part du périmètre « ministères français » s’élève désormais à 27 % (contre 21 % en 2022).
La quasi-totalité des thématiques couvertes par Expertise France ont été en croissance en 2023. En particulier, les projets liés à la Santé, à la Gouvernance Economique et Financière ainsi que l’exécution de la commande d’Experts Techniques Internationaux ETI ont été en fort développement en 2023.
La répartition du chiffre d’affaires en 2023 confirme le très bon alignement de l’agence avec les priorités géographiques de l’aide française. L’agence est inscrite dans une dynamique de développement opérationnel vers de nouvelles zones (Amériques, zone Indopacifique, Balkans), mais elle demeure très concentrée sur le continent africain auquel elle consacre 57% de son CA. La diversification géographique s’opère également à travers l’activité de l’agence en Ukraine.
Le groupe Agence Française de Développement (AFD) est formé depuis le 1er janvier 2022, notamment par ses trois entités principales – l’Agence française de développement (AFD), Proparco et Expertise France (EF). Il finance et accompagne les transitions dans l’ensemble des territoires où il intervient, pour un monde plus juste et durable. Il met en œuvre les priorités fixées par le gouvernement en matière de politique de développement, dans le respect des engagements internationaux de la France, au sein du cadre de référence fixé par l’Agenda 2030 du développement durable (1) et par l’Accord de Paris sur le climat. La loi n° 2021-1031 du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales fixe ses grands objectifs, précisés par le conseil présidentiel du développement (CPD), le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) et le comité interministériel des Outre-mers (CIOM) en 2023.
Les faits marquants de l’activité du Groupe en 2023 sont les suivants :
Le groupe AFD s’attache à adopter les meilleures pratiques dans ses métiers. Depuis près de vingt ans, sa démarche de responsabilité sociétale lui a permis de respecter les exigences qui lui sont applicables en matière sociale, environnementale, éthique, de respect des droits humains, de lutte contre la corruption, de transparence, et au-delà, de structurer ses pratiques, se positionnant ainsi parmi les acteurs les mieux notés par les agences de notation extra-financière. L’alignement entre les missions du Groupe, sa politique de responsabilité sociétale et la poursuite de l’excellence en matière de performance extra-financière a été à nouveau reconnu en 2023 : avec une note de 74/100, l’AFD se positionne à la première place ex aequo de son groupe de pairs (Specific purpose banks and agencies in Europe) noté par Moody’s Analytics (anciennement Vigeo Eiris), l’une des principales agences de notation extra-financière. Par ailleurs, l’AFD a obtenu une notation AAA dans le dernier rapport de notation MSCI, en février 2023.
La politique de responsabilité sociétale (RSO) du groupe AFD porte sur la période 2018-2022, prolongée sur l’année 2023. Les priorités de la nouvelle politique de responsabilité sociétale seront pleinement intégrées au nouveau plan d’orientation stratégique du Groupe (2024-2029) en cours de validation.
En 2023, la politique RSO couvre l’ensemble des enjeux de développement durable du Groupe, qu’ils aient trait aux projets financés ou à son fonctionnement interne. Elle renforce la cohérence entre les missions du Groupe et la qualité de ses interventions, et favorise ainsi que la cohésion au sein des équipes. Elle s’articule autour de six axes d’engagements :
|
|
---|---|
Intégrer les enjeux de développement | |
Gouvernance et appropriation de la démarche | |
Transparence et dialogue avec les parties prenantes | |
Éthique professionnelle | |
Gestion socialement responsable | |
Maîtrise de l’empreinte environnementale |
La démarche de responsabilité sociétale du groupe AFD est animée par une équipe restreinte rattachée au département en charge de la stratégie. Celle-ci s’appuie sur un réseau de référents au sein des structures chargées de mettre en œuvre les différents axes de la politique de responsabilité sociétale, à savoir : un représentant des équipes d’appui environnemental et social, de la stratégie, des risques, des ressources humaines, du secrétariat général, des achats, des finances, des évaluations, du projet d’entreprise ainsi que de Proparco et d’Expertise France. Ce réseau de référents est ainsi associé au pilotage de la démarche de responsabilité sociétale (notamment à la co-construction et à la mise en œuvre du plan d’actions annuel), à sa redevabilité, ainsi qu’aux actions de communication et de sensibilisation des personnels.
Dans les trois entités du Groupe, des équipes expertes apportent un appui transversal à l’intégration du développement durable dans les opérations, sur des sujets tels que le climat, le genre, la maîtrise des risques environnementaux et sociaux, l’intervention dans les pays en crise et conflits, le renforcement des capacités des clients et partenaires, ou encore dans le cadre d’analyse de la contribution au développement durable des projets. La démarche RSO s’appuie également sur un sponsor en la personne du directeur général adjoint en charge du fonctionnement du Groupe.
La publication d’informations extra-financières dans le cadre de la déclaration de performance extra-financière (DPEF) résulte de la transposition en droit interne français (6) de la directive européenne 2014/95/UE, dite directive NFRD (Non Financial Reporting Directive).
L’AFD, à la fois établissement public à caractère industriel et commercial agréé en qualité de société de financement et dont les titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé, s’inscrit dans une démarche d’exemplarité et publie une déclaration de performance extra-financière depuis l’exercice 2018 dont le contenu est conforme aux exigences légales et réglementaires. Depuis l’exercice 2022, cette déclaration inclut Expertise France dans son périmètre.
La présente déclaration fournit les informations sur la manière dont le Groupe prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité ainsi que les effets de cette activité quant au respect des droits humains et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale. Elle détaille ainsi :
La méthodologie retenue est présentée dans la note méthodologique (cf. infra Annexe 9), tandis que la déclaration à proprement parler est présentée ci-dessous.
Le modèle d’affaires de l’AFD est détaillé au chapitre 1.
Tel que prévu par la réglementation (cf. supra), la DPEF est axée autour des principaux risques et enjeux extra-financiers du groupe AFD.
Les enjeux extra-financiers jugés comme les plus pertinents pour le groupe AFD ont été identifiés et hiérarchisés grâce à une analyse de matérialité. Cette analyse vise à proposer une vision des enjeux prioritaires pour l’organisation, afin de sélectionner les informations les plus pertinentes pour son rapport de responsabilité sociétale, en fonction de ses activités, de ses objectifs propres et des attentes de ses parties prenantes internes et externes.
L’analyse de matérialité du Groupe a été mise à jour, en 2022, sur la base d’une analyse documentaire, d’une dizaine d’entretiens qualitatifs avec des représentants des principales parties prenantes du Groupe élargi à Expertise France. À cette occasion, la cartographie des parties prenantes du Groupe au format Groupe élargi a également été revue (7). Les principales parties prenantes du Groupe sont réparties en 6 grandes catégories : l’environnement institutionnel, l’environnement sociétal, les ressources humaines, l’environnement économique, les clients et bénéficiaires et les acteurs de l’Aide publique au développement et de l’assistance technique (voir la cartographie des parties prenantes présentée en annexe 10). Ce travail a donc permis d’aboutir à une liste révisée de 19 enjeux matériels, validés par la Direction générale (8).
Ces enjeux ont ensuite été priorisés, grâce à une cotation par les parties prenantes internes et externes (9), afin d’obtenir la matrice de matérialité actualisée présentée en annexe 10.
Afin de commencer à anticiper les modifications réglementaires à venir apportées par la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD), les risques sont présentés selon un format explicitant la double matérialité de chaque enjeu. Le tableau ci-dessous décrit donc non seulement les risques que représente la dégradation des facteurs ESG (environnement, social, gouvernance) pour le Groupe, mais aussi l’impact des activités du Groupe sur ces facteurs ESG.
Le groupe AFD intègre la responsabilité sociétale dans son système de gouvernance et dans ses activités. Dans ce cadre, il prend des mesures destinées à évaluer et à maîtriser les risques environnementaux et sociaux (E&S) des opérations qu’il finance. Il met en place des procédures visant à identifier, prévenir ou atténuer les dommages environnementaux et sociaux, y compris les atteintes aux droits humains susceptibles de résulter de ces activités. La maîtrise des risques E&S se décline à chacune des étapes du cycle du projet, de l’identification à l’approbation du financement, jusqu’au suivi et à l’évaluation ex-post.
Cette approche est complétée par l’existence de deux mécanismes de traitement des réclamations environnementales et sociales, respectivement pour l’AFD et pour Proparco (cf. infra), qui contribuent à gérer, le cas échéant, un risque opérationnel. Lorsque des impacts E&S négatifs ou inattendus n’ont pas pu être évités, réduits ou compensés selon les dispositions des plans de gestion E&S des projets financés par l’AFD ou par Proparco, ces mécanismes permettent d’envisager une remédiation. Ces mécanismes contribuent à renforcer les pratiques de transparence et de redevabilité de l’AFD, en s’appuyant sur l’expérience des autres bailleurs, grâce aux échanges au sein du réseau international IAMnet (Independent Accountability Mechanism Network).
L’AFD a adopté une politique de maîtrise des risques environnementaux et sociaux (E&S) pour les opérations qu’elle finance (11). Cette politique définit le cadre et les grands principes applicables en matière de maîtrise des risques E&S. L’AFD dispose également d’un corpus procédural lui permettant de décliner opérationnellement cette politique.
La politique de maîtrise des risques E&S mise en œuvre dans le cadre des opérations de développement financées par l’AFD est une démarche continue, différenciée et proportionnée :
Ce principe de proportionnalité se décline aux différentes étapes du cycle de projet et porte notamment sur le choix du cadre normatif E&S applicable (réglementation nationale, standards internationaux de la Banque mondiale), sur la nature et l’ampleur des études des impacts E&S négatifs à produire par les bénéficiaires des financements de l’AFD, sur le niveau d’implication de la division d’Appui environnemental et social (AES) de l’AFD ou sur la robustesse du dispositif de suivi E&S.
Afin de déterminer ex-ante les moyens à mobiliser dans ce cadre, par l’AFD et par les bénéficiaires des financements, une catégorisation des risques E&S des opérations est ainsi réalisée en distinguant quatre niveaux de risques potentiels pour les projets en financement direct :
Pour les projets financés par le biais d’intermédiaires financiers (IF), trois niveaux de risques sont déterminés en fonction de la constitution du portefeuille de l’IF :
Ainsi, pour les financements octroyés en 2023, la répartition des risques E&S du portefeuille de l’AFD, en termes de nombre de projets et de montants octroyés, s’établit comme suit :
Risques E&S | Répartition en nombre de projets octroyés | Répartition en montants octroyés | ||||||
Nombre de projets 2023 | % 2023 | Nombre de projets 2022 | % 2022 | Montants octroyés (en millions d’euros) 2023 | % 2023 | Montants octroyés (en millions d’euros) 2022 | % 2022 | |
A | 10 | 4,18 % | 10 | 4,52 % | 389,47 | 4,78 % | 817,34 | 10,05 % |
B+ | 66 | 27,62 % | 66 | 29,86 % | 3 779,85 | 46,39 % | 3 794,56 | 46,67 % |
B | 68 | 28,45 % | 75 | 33,94 % | 1 430,57 | 17,56 % | 1 562,37 | 19,21 % |
C | 68 | 28,45 % | 53 | 23,98 % | 1 070,63 | 13,1 % | 1 367,97 | 16,82 % |
IF-A | 13 | 5,44 % | 11 | 4,98 % | 701,46 | 8,61 % | 504,38 | 6,20 % |
IF-B | 11 | 4,60 % | 3 | 1,36 % | 744,28 | 9,14 % | 54,35 | 0,67 % |
IF-C | 3 | 1,26 % | 3 | 1,36 % | 31,22 | 0,38 % | 30,50 | 0,38 % |
Total | 239 | 100 % | 221 | 100 % | 8 147,48 | 100 % | 8 131,46 | 100 % |
La variation par rapport à l’année N-1 reflète les variations annuelles dans la composition du portefeuille de projets octroyés. |
Les classements E&S établis au stade de l’identification, tels que détaillés précédemment, reposent sur une analyse de l’importance des impacts E&S négatifs potentiels des projets, c’est-à-dire des impacts qui apparaîtraient en l’absence de mise en œuvre de mesures d’atténuation (mesures d’évitement, de réduction ou de compensation de la séquence dite « ERC » pour « Éviter-Réduire-Compenser »).
Ces dernières sont définies dans le cadre des études des impacts E&S négatifs potentiels afin de maîtriser les risques E&S des projets. Au cours de l’exécution des projets et après la mise en œuvre des mesures d’atténuation, il peut subsister des impacts E&S négatifs résiduels, dont la nature et l’ampleur peuvent varier en fonction des différentes phases du projet (préparation, construction, exploitation…) et qu’il est donc important de suivre.
Aussi, pour renforcer le suivi E&S des projets durant l’exécution, l’AFD a développé en 2020 une méthode permettant d’évaluer les risques E&S résiduels des projets a priori les plus risqués (classés en A ou B+ à l’identification). Cette méthode d’évaluation des risques E&S résiduels est basée sur quatre critères :
Elle permet de classer les projets selon quatre niveaux de suivi E&S, en fonction de l’importance de leurs risques E&S résiduels :
Cette analyse permet non seulement d’avoir une vision de la qualité du portefeuille à un instant donné, mais également de définir des programmes de suivi E&S spécifiques et proportionnés pour chaque niveau de risque, et de se focaliser ainsi sur les projets les plus risqués.
L’analyse des risques E&S résiduels du portefeuille, réalisée en 2023, porte sur les projets classés en A et B+, octroyés entre 2016 et 2023 et en cours d’exécution (projets non annulés, dont la convention a été signée avant le 31 mars 2023 et non achevés), soit un total de 275 projets.
Le niveau de suivi E&S à mettre en œuvre a ainsi été déterminé pour chacun de ces 275 projets. La répartition par niveau de suivi s’établit comme suit :
Niveaux de suivi E&S | Nombre | % | Montants | % |
Projet en alerte nécessitant un suivi spécifique | 7 | 3 % | 605 | 3 % |
Projet sensible nécessitant un suivi renforcé | 94 | 34 % | 6 826 | 37 % |
Projet nécessitant un suivi courant | 114 | 41 % | 6 927 | 38 % |
Projet nécessitant un suivi basique (ou absence de suivi) | 60 | 22 % | 5 125 | 22 % |
Total | 275 | 100 % | 19 483 | 100 % |
Le Dispositif de gestion des réclamations environnementales et sociales (E&S) de l’AFD est un dispositif extra-judiciaire qui permet à toute personne ou tout groupe de personnes affectée(s) sur le plan environnemental ou social par un projet financé par l’AFD de déposer une réclamation. Il promeut une approche constructive, fondée sur la recherche de solutions amiables. Son fonctionnement (critères d’éligibilité, modes de traitement des réclamations éligibles par une conciliation et/ou un audit de conformité) est décrit au sein du règlement du Dispositif, disponible sur le site internet de l’AFD. Il est placé sous la supervision du Conseiller à l’éthique.
En 2023, le Dispositif a poursuivi son activité sur un mode de fonctionnement identique aux années précédentes. Il s’appuie sur un vivier d’experts indépendants et un comité d’éligibilité afin de traiter les réclamations. En 2023, son activité a fait l’objet d’un exercice de capitalisation riche d’enseignements qui seront déclinés en feuille de route.(12)
Le Dispositif de l’AFD a reçu 27 réclamations en 2023.
Année | Reçues | Non enregistrées | En cours d’analyse | Clôturées | En suivi |
2017 | 2 | 1 | 0 | 0 | 1 |
2018 | 8 | 8 | 0 | 0 | 0 |
2019 | 12 | 7 | 1 | 4 | 0 |
2020 | 14 | 9 | 2 | 3 | 0 |
2021 | 21 | 19 | 2 | 0 | 0 |
2022 | 9 | 9 | 0 | 0 | 0 |
2023 | 27 | 21 | 6 | 1 | 0 |
Total | 93 | 74 | 11 | 8 | 0 |
|
Sur les 6 réclamations en cours d’analyse ou de traitement en 2023, 2 ont été enregistrées. L’une concerne un projet de barrage en Afrique centrale. Elle est éligible à un audit de conformité. L’autre concerne un projet de construction d’un centre de formation et est en phase d’étude d’éligibilité. Les quatre autres sont toujours en cours d’analyse.
21 réclamations reçues en 2023 n’ont pas été enregistrées ; elles ont été clôturées pour les motifs suivants :
À celles-ci s’ajoute une réclamation de 2017 dont le suivi a été clôturé en 2023.
La démarche, similaire à celle de l’AFD et en ligne avec les pratiques des institutions financières internationales, s’appuie sur les standards de performance de la Société financière internationale (SFI) (14), les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) (15), les lignes directrices sur le foncier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) (16), les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (UNGPs) (17) ainsi que sur les ressources du Corporate Governance Development Framework (CGDF) (18).
Des diligences E&S sont menées par Proparco pour chaque opération. Elles ont pour objectifs (i) de déterminer l’ampleur et la gravité des risques E&S de l’opération, (ii) d’analyser la capacité de la société financée/investie à gérer correctement ces risques dans des délais raisonnables et (iii) de définir le cas échéant les actions nécessaires pour éliminer, réduire ou compenser ces risques et impacts pour les projets les plus risqués. Pour chaque diligence E&S menée, une évaluation des risques de « genre » est également intégrée. La décision de financement ou d’investissement est notamment basée sur ces diligences.
Un classement E&S permet au cours de la phase d’identification de déterminer le niveau de risques E&S potentiels des activités financées (directement ou par un intermédiaire financier). Ce classement s’étend sur une échelle allant de A (risque élevé) à C (risque faible) – auquel est ajouté le préfixe IF pour les intermédiaires financiers. Il n’évolue pas dans le temps et ne tient pas compte de la capacité de la société cliente à gérer ces risques (systèmes de management et performances) (19). Le classement définit les principes et modalités d’intervention de la division ESG. Plus le niveau de risque est estimé élevé, plus l’effort d’évaluation E&S est important.
Dans le cas des projets présentant des niveaux de risques significatifs et pour lesquels l’implication d’un spécialiste E&S de Proparco est jugée nécessaire à signature ou en cours de vie d’un projet, un suivi de l’évolution de la performance E&S est réalisé. Ce suivi est matérialisé par l’évaluation de quatre indicateurs E&S annuels, déterminés sur la base de missions, d’échanges avec le client ou de revues documentaires. Ces indicateurs sont (i) le système de management E&S (mesure la maturité de l’ensemble des processus de gestion des risques E&S), (ii) l’organisation E&S (les ressources et capacités du client à gérer les risques E&S), (iii) la performance E&S (l’évolution de la bonne application des standards E&S retenus) et (iv) le risque résiduel (évaluation du risque E&S à date en intégrant les autres indicateurs). De plus, des actions concrètes d’amélioration sont définies avec les bénéficiaires des financements et regroupées dans un Plan d’action environnemental et social qui est intégré à la documentation contractuelle. La mise en œuvre de ces plans d’actions d’amélioration fait l’objet d’un suivi annuel par l’équipe ESG.
Les deux tableaux ci-dessous présentent la classification du risque potentiel E&S des projets signés en 2022 et 2023 selon leur nombre (remarque : un projet peut être lié à plusieurs financements), et leur montant. Les tableaux présentent également une comparaison à titre d’information avec l’ensemble des projets en portefeuille de Proparco.
Classement E&S | Nombre | % des | % des projets | Nombre | % des |
A | 6 | 7 % | 11 % | 6 | 8 % |
B+ | 11 | 14 % | 19 % | 12 | 15 % |
B | 9 | 11 % | 8 % | 5 | 6 % |
C | 3 | 4 % | 1 % | 4 | 5 % |
IF-A | 15 | 19 % | 19 % | 16 | 20 % |
IF-B | 14 | 17 % | 27 % | 11 | 14 % |
IF-C | 23 | 28 % | 14 % | 26 | 33 % |
Total | 81 | 100 % | 100 % | 80 | 100 % |
Classement E&S | Montant | Pourcentage | Montant | Pourcentage |
A | 300 888 200 € | 17 % | 134 014 276 € | 9 % |
B+ | 167 899 861 € | 9 % | 151 973 198 € | 11 % |
B | 173 303 972 € | 10 % | 73 685 122 € | 5 % |
C | 1 200 000 € | 0 % | 3 032 926 € | 0 % |
IF-A | 640 206 037 € | 35 % | 500 277 371 € | 35 % |
IF-B | 271 766 758 € | 15 % | 293 271 667 € | 20 % |
IF-C | 257 109 258 € | 14 % | 281 822 488 € | 20 % |
Total | 1 812 374 085 € | 100 % | 1 438 077 049 € | 100 % |
Chaque opération fait également l’objet d’une « Revue gouvernance ». Selon sa complexité, un spécialiste gouvernance y est associé. Elle permet de déterminer, le cas échéant, les modalités d’amélioration de la gouvernance (formalisées dans un plan d’action gouvernance intégré à la documentation contractuelle) et l’éventuel besoin d’accompagnement technique associé. Un suivi annuel de ces engagements et accompagnements est ensuite réalisé afin de vérifier leur mise en œuvre effective.
Proparco dispose depuis 2019 d’un mécanisme de traitement des réclamations environnementales et sociales, permettant de donner à toute personne ou groupement de personnes s’estimant affecté(e) de manière négative par les aspects environnementaux ou sociaux d’un projet financé par Proparco, la possibilité de déposer une réclamation et d’être entendu(e) par des experts indépendants (20).
Il s’agit d’une initiative commune de Proparco et de ses homologues allemand et hollandais, la DEG – la banque bilatérale de développement du secteur privé allemande, membre du groupe KfW – et le FMO – la banque bilatérale de développement du secteur privé hollandaise.
Si la réclamation porte bien sur un projet financé par Proparco, ne concerne pas l’un des cas d’exclusions précisés dans la documentation du Mécanisme, et si le dossier de réclamation est complet (en respectant la composition décrite sur le site internet de Proparco), alors ce dernier est transmis à un panel d’experts indépendants qui se prononce tout d’abord sur son éligibilité, conformément au règlement du Mécanisme.
Lorsqu’une réclamation est déclarée éligible, deux modes de traitement, qui peuvent être combinés, sont proposés :
Le processus sera considéré comme ayant abouti si un accord est trouvé entre les parties lors d’une résolution de différend, ou à l’établissement des recommandations finales du panel d’experts lors d’un audit de conformité. Un plan d’action est alors proposé, dont la mise en œuvre est suivie par le bureau des réclamations et le panel d’experts.
Le dispositif a reçu 4 réclamations en 2023 relativement à Proparco. Aucune des 4 réclamations reçues n’a été enregistrée ; elles ont été clôturées pour les motifs suivants, conformément à la politique du mécanisme :
Une réclamation a été déclarée admissible par le panel en juillet 2021. La médiation entre les différents intéressés est en cours avec l’appui du panel d’experts.
Année | Reçues | En cours d’analyse | Clôturées |
2019 | 0 | 0 | 0 |
2020 | 1 | 0 | 1 |
2021 | 1 | 1 | 0 |
2022 | 0 | 1 | 0 |
2023 | 4 | 1 | 4 |
Total | 6 | 1 | 5 |
Le groupe AFD intervient dans des pays où les droits humains ne sont pas toujours pleinement respectés et ce, même si ces pays adhèrent formellement aux traités et conventions régis par le droit international des droits humains.
Les diligences obligatoires dans le champ des opérations comportent notamment l’évaluation des risques sociaux des projets financés. La question de l’application des normes internationales en matière de droits humains est ainsi en permanence posée et intégrée dans l’analyse ex ante et la mise en œuvre des projets, quels qu’ils soient.
Pour ce faire, le groupe AFD s’appuie sur les standards de performance de la SFI (21), sur les normes environnementales et sociales et les directives environnementales, sanitaires et sécuritaires de la Banque mondiale, ainsi que sur les conventions fondamentales de l’OIT (22). Les questions relatives aux droits humains, traitées dans ces normes, permettent d’appréhender les sujets liés :
La mise en œuvre de ces normes s’accompagne, le cas échéant, de la mise en place, par les maîtrises d’ouvrage des projets, de mécanismes de gestion des réclamations au niveau des projets, permettant de recueillir et traiter les réclamations potentielles des personnes affectées par ces projets. Les conventions de financement signées avec les bénéficiaires mentionnent obligatoirement les engagements pris par les contreparties pour respecter les droits des personnes potentiellement affectées, et rappellent le respect des conventions fondamentales de l’OIT, de façon à les rendre juridiquement contraignantes.
Suite à l’adoption de la stratégie française « Droits humains et développement » et du plan d’action associé pour la période 2020-2024, qui l’y encourageait, le Groupe s’attache à intégrer progressivement l’approche fondée sur les droits humains dans ses activités (AFDH). Cette approche se fonde à la fois sur une démarche de réduction des risques avec l’objectif de ne pas leur nuire, et une approche plus proactive afin que les projets contribuent directement à la réalisation des droits humains. Depuis l’adoption de la loi de programmation du 4 août 2021, il s’agit désormais d’un mandat explicite pour le Groupe. Par conséquent, plusieurs chantiers ont été lancés depuis 2021 pour renforcer les capacités des agents du Groupe sur cette nouvelle méthodologie, établir des partenariats avec d’autres acteurs du développement pour promouvoir cette approche et partager des bonnes pratiques, et enfin pour soutenir la production de connaissances sur les modalités concrètes de son opérationnalisation.
L’AFD a ainsi développé un cycle de formation digitale qui se compose de cinq modules entièrement dédiés à la thématique « Droits humains et développement » et à l’AFDH dans les projets de coopération. L’ensemble des modules est disponible depuis juin 2022 sur la plateforme e-formation de l’AFD.
L’AFD a par ailleurs, depuis 2021, structuré une nouvelle offre de formation sur la maîtrise des risques environnementaux et sociaux dans les opérations. Cette offre, constituée de treize modules proposés en e-learning asynchrone ou sous forme de classes virtuelles, est rendue progressivement disponible (huit modules disponibles en 2023). Douze modules sont destinés aux agents des opérations de l’AFD, au siège et dans le réseau, et un module est destiné aux maîtrises d’ouvrage des projets de développement. Tous les modules sont accessibles à distance afin de renforcer leur accessibilité pour les agents en poste dans le réseau.
En 2023, Proparco a élaboré pour les deux ans à venir une première version de la feuille de route sur les risques pour les droits humains, qui définit des actions pour une meilleure intégration de l’AFDH dans les activités de Proparco.
En particulier, Proparco prévoit d’engager plus finement ses parties prenantes, de travailler à la révision de la politique de son système de gestion des réclamations et de déployer des formations en interne sur le sujet.
Il convient de rappeler que la démarche ESG établie depuis 2012 et revue régulièrement, ainsi que le renforcement régulier de l’équipe d’experts ESG permet à Proparco, comme de nombreux autres bailleurs, de prendre en compte (évaluer, atténuer, suivre) un certain nombre de risques sur les droits humains dans ses opérations.
Afin de mobiliser davantage d’acteurs de la finance autour de la prise en compte du respect des droits humains et gérer les risques pouvant résulter de leurs actions, Proparco travaille activement avec l’association des EDFI (23) à l’élaboration d’outils opérationnels harmonisés.
Par ailleurs, en collaboration avec un groupe d’institutions financières du développement, Proparco a participé à l’élaboration d’une approche commune de la gestion des enjeux de travail forcé dans les chaînes de valeur. Ce travail se concentre en particulier sur le secteur de l’énergie solaire et a consisté en 2023 à définir des outils communs avec d’autres bailleurs.
Au niveau du Groupe est également développée une approche partenariale avec différents acteurs du développement pour promouvoir l’intégration de l’AFDH et partager des bonnes pratiques quant à son opérationnalisation concrète.
Par ailleurs, un partenariat entre le Danish Institute for Human Rights et l’AFD a permis d’avancer sur les enjeux de redevabilité en matière d’approche fondée sur les droits humains. Une étude comparative des pratiques en matière de mesure de l’AFDH a été réalisée et publiée en 2023 (Union européenne et coopérations bilatérales de l’Allemagne, du Danemark, de la Finlande, de la France, du Luxembourg, de la Norvège, de la Suède et de la Suisse). Elle a permis de concevoir de façon inclusive une méthodologie nouvelle pour la mesure de l’AFDH. Cette méthodologie est assimilable à un marqueur, mais peut également être utilisée différemment pour l’intégration progressive de l’AFDH dans les portefeuilles d’activités des acteurs du développement.
Enfin, une seconde conférence internationale a été organisée à l’occasion des 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des 25 ans de la déclaration des Nations Unies sur la protection des défenseurs des droits. La conférence a réuni plus de 1 200 participants du monde entier.
Six grands témoins, pour six grandes régions, ont porté « un tour du monde » des enjeux contemporains en matière de droits humains. Cette session était principalement centrée sur les droits humains conventionnels (reconnus dans un traité ou une convention internationale contraignante), c’est-à-dire les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques. Elle a permis de monter qu’aucune région du monde n’est exempte de violations des droits humains et qu’une forte demande en matière de promotion, de respect et de protection de ces droits s’exprime universellement.
Une deuxième session a été consacrée aux enjeux liés à l’environnement et à la crise écologique mondiale, faisant le lien entre cette crise et les droits humains. Nombre de projets locaux à travers le monde, qui font conjointement progresser les droits humains, le droit à un environnement sain et les droits de la nature ont été présentés.
Pour le groupe AFD, l’intégration de l’approche fondée sur les droits humains est un processus continu d’apprentissage et de partage de bonnes pratiques, grâce à l’échange avec les réseaux de la société civile, la contribution aux groupes de travail de partenaires bilatéraux et multilatéraux consacrés au sujet, et aux échanges au sein du Groupe permettant d’approfondir la connaissance des agents et d’améliorer les pratiques de diligences raisonnables.
Le 4e Plan d’orientation stratégique (POS 4) du groupe AFD, adopté en 2018, inscrit son action dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris sur le climat, tout en favorisant le lien social, dans l’objectif de contribuer à bâtir « un monde en commun ». Ainsi, le groupe AFD a pour mission de contribuer à la réalisation des dix-sept objectifs de l’Agenda 2030, en accompagnement de six transitions : démographique et sociale, énergétique, territoriale et écologique, numérique et technologique, économique et financière, politique et citoyenne (24).
La partie « contexte » en introduction de la DPEF décrit la contribution de la politique de responsabilité sociétale (RSO) à la stratégie de l’AFD. L’un des objectifs poursuivis est de continuellement améliorer la prise en compte des enjeux de développement durable dans les projets financés.
Pour ce faire, l’AFD s’est dotée en 2014 d’un dispositif « Analyse et Avis développement durable ». Ce dispositif permet d’estimer de façon qualitative les impacts (positifs, neutres ou négatifs) d’un projet sur les principales dimensions du développement durable (25). Il concrétise en cela le concept d’intégration entre les différentes facettes du développement durable (sociale, environnementale, économique et de gouvernance) mis en avant dans l’Agenda 2030. Il est, de ce fait, un outil d’alignement des opérations avec les ODD.
Le dispositif s’appuie sur une grille d’analyse qui permet de questionner les impacts de chaque intervention, dans leur contexte. Il s’inscrit dans le cycle de projet de l’AFD et se matérialise en deux temps :
En 2023, 248 projets octroyés par l’AFD ont fait l’objet d’un avis développement durable pour un total d’environ 8,7 Md€ soit 83 % des octrois de l’année en volume de financement. La majorité des projets (57 %) ont reçu un avis favorable. 39 % des projets ont reçu un avis favorable avec recommandations et 4 % des projets ont reçu un avis réservé ou négatif.
Pour chaque projet, une note est attribuée pour estimer son intensité d’impacts et les effets attendus sur chacune des six dimensions étudiées. Les effets peuvent être considérés comme négatifs significatifs (- 2) ou résiduels (- 1) ; neutres (0) ; ou d’effets positifs modérés (+ 1), significatifs (+ 2), ou structurels (+ 3). La méthodologie permet une double notation sur une même dimension (par exemple - 1 ; + 2) afin de faire apparaître les potentiels effets différenciés sur une même dimension. Le graphique ci-dessous présente la photographie des notations par dimension développement durable pour les octrois de l’AFD en 2023.
En 2023, l’accent a été mis sur le renforcement de la chaîne d’analyse et de redevabilité des projets. Depuis le 1er juillet 2023, une analyse développement durable ex-post est effectuée à l’achèvement des projets pour confronter les promesses d’impact, transcrites dans l’analyse développement durable au moment de l’octroi, aux réalisations à la clôture des projets. La mise en place d’un outil interne de visualisation des indicateurs des projets ODD par ODD, le « Phare-ODD », contribue également à un meilleur suivi des indicateurs en lien avec le développement durable.
Suite à une phase de test en 2022-2023, Proparco et Expertise France ont définitivement adopté un dispositif d’analyse développement durable, similaire à celui de l’AFD et adapté aux spécificités de leur métier et organisation. Le groupe AFD dispose désormais d’un cadre d’analyse partagé des enjeux en matière de développement durable. Il constitue un socle commun, utile à la fois en interne pour faire progresser les pratiques via la mutualisation d’outils d’analyse et de formation, mais aussi vis-à-vis de l’externe pour dialoguer avec les partenaires et clients sur la base d’une compréhension commune des enjeux.
Le Groupe poursuit son action dans le domaine des obligations durables (Sustainable Bonds). En 2014, le Groupe avait été le premier émetteur d’une obligation verte dans le secteur public français, axée sur le climat, avant d’adopter un cadre programmatique d’émissions climat et de poursuivre sa politique d’émission régulière de Climate Bonds. Le Groupe a franchi une nouvelle étape en 2020 dans ce domaine, avec la publication d’un cadre programmatique renouvelé et axé sur les ODD (26), suivant naturellement les quatre piliers des Green Bond Principles & Social Bond Principles. En 2023, les obligations durables de l’AFD ont représenté 43 % du total des 8,030 Md€ empruntés.
L’ensemble de ces démarches autour du renforcement de notre alignement aux ODD a servi de socle pour l’élaboration du 5e Plan d’orientation stratégique en cours de validation, afin de capitaliser sur les acquis du POS 4 évoqué supra et de rechercher encore plus d’impact dans nos opérations.
L’AFD finance et accompagne des projets et des programmes de développement qui contribuent à la création d’emplois directs et indirects et au développement dans ses pays d’intervention. L’AFD calcule des indicateurs de résultats pour mesurer et rendre compte de manière synthétique de l’impact de son activité sur le terrain, en faveur du développement dans les territoires d’intervention et des populations bénéficiaires des projets financés, et, d’une manière plus générale, de l’impact de ses interventions sur les ODD.
ODD * | Catégories | Indicateurs | Résultats Ex-ante 2023 | Résultats Ex-ante 2022 |
ODD 14/15 | Agriculture, Développement rural, Ressources Naturelles, Biodiversité | Superficies bénéficiant de programmes d’amélioration de la biodiversité ou de gestion durable des ressources naturelles | 1 965 407 hectares | 4 063 848 hectares |
ODD 2 | Nombre d’exploitations familiales agricoles dont les performances économiques ont été améliorées | 546 560 exploitations familiales | 936 649 exploitations familiales | |
ODD 13 | Climat | Émissions de gaz à effet de serre évitées | 2 336 644 Teq Co2/an | 3 891 084 Teq Co2/an |
ODD 16 | Crise et conflit | Nombre de personnes vivant en zone de crise et/ou fragile | 1 141 980 personnes | 1 035 640 personnes |
ODD 6 | Eau et assainissement | Nombre de personnes bénéficiant d’un service d’alimentation en eau potable géré en toute sécurité | 3 415 077 personnes | 4 408 958 personnes |
Nombre de personnes bénéficiant d’un service d’assainissement géré en toute sécurité | 3 179 924 personnes | 6 514 803 personnes | ||
ODD 4 | Éducation, enseignement supérieur, formation professionnelle | Nombre d’enfants scolarisés au primaire et au premier niveau du secondaire | 793 076 élèves | 400 254 élèves |
Nombre de personnes ayant | 70 203 personnes | 1 962 273 personnes | ||
ODD 7 | Énergie | Nouvelles capacités d’énergies renouvelables installées | 1 556 MW | 2 244 MW |
ODD 3 | Santé | Nombre de personnes dont l’accès aux soins de qualité a été amélioré | 34 049 814 personnes | 52 431 523 personnes |
La variation par rapport à l’année N-1 reflète les variations annuelles dans la composition du portefeuille de projets octroyés. |
L’impact des financements de l’AFD peut être également appréhendé via la répartition sectorielle de ses engagements.
Autorisation en millions d'euros | 2023 | 2022 | 2021 |
Secteur CICID (1) |
|
|
|
Agriculture et sécurité alimentaire | 741,7 | 604,3 | 261,2 |
Climat et environnement | 989,3 | 1 092,2 | 827,3 |
Crises et fragilités | 133,7 | 31,2 | 4,8 |
Eau et assainissement | 1 777,5 | 964,0 | 1 050,9 |
Éducation, formation, emploi | 584,9 | 509,7 | 308,4 |
Gouvernance | 1 664,9 | 732,3 | 582,4 |
Infrastructures et développement urbain | 3 327,2 | 4 052 | 3 808 |
Santé | 422,9 | 375,6 | 521 |
Secteur productif | 2 753,2 | 2 473 | 3 528 |
Autre | 751 | 1 194 | 1 258 |
Total général | 13 146 | 11 977 | 12 150 |
|
La mission de Proparco est de : « construire l’avenir en soutenant les initiatives privées pour un monde plus juste et plus durable » (Stratégie 2023-2027 Proparco – « Préparer l’avenir »). L’ensemble de ses interventions vise ainsi à renforcer la contribution des acteurs privés à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par la communauté internationale en 2015.
Le projet stratégique de Proparco pour la période 2023-2027, en résonance avec le Plan d’orientations stratégiques du groupe AFD en cours d’adoption, affiche une intentionnalité affirmée dans la recherche d’impacts. Le déploiement progressif de la notation développement durable (notation DD) des financements (en ex ante) témoigne de l'engagement de Proparco à aligner toutes ces opérations sur les ODD. Le renforcement de l’exercice de suivi annuel des indicateurs d’impact (durant la vie du financement) vient compléter notre dispositif d’analyse et de suivi des impacts.
Conformément à la stratégie 2023-2027 de Proparco, nos financements viennent :
Les impacts des financements de Proparco sont mesurés au travers d’indicateurs stratégiques de pilotage et d’indicateurs d’impacts. L’analyse des impacts ex-ante est présentée ci-après sous l’angle plus global de la contribution du projet aux ODD.
ODD | Indicateur | Valeur 2023 | Valeur 2022 (1) |
ODD 8 | Nombre d’emplois directs (2) et indirects (3) soutenus (4) | 1 519 161 | 1 344 531 |
Nombre d’emplois directs créés | 38 430 | 37 647 | |
ODD 5 & 10 | Équité femmes-hommes : % des montants autorisés qualifiés au 2X Challenge (5) | 25 % (6) | 12 % |
ODD 7 & 13 | Climat : tonnes de CO2 eq évitées par an | 410 772 | 6 183 529 |
Montant de co-bénéfices climats (en millions d’euros) | 1 135 | 902 | |
Accès nouveau ou amélioré à un bien ou service essentiel (ODD 1, ODD 3, ODD 4, ODD 6, ODD 7, ODD 9, ODD 11) | Nombre de bénéficiaires théoriques d’un accès nouveau | 24 586 121 | 3 103 688 |
dont Énergie : accès à l’électricité à travers des projets d’énergie renouvelable | 438 988 | 2 162 139 | |
dont Santé : accès nouveau ou amélioré à un service de santé | 269 685 | 194 188 | |
dont Éducation : accès nouveau ou amélioré à un service d’éducation | 78 493 | 19 776 | |
dont Alimentation : accès à une denrée alimentaire de base | 16 012 478 | 0 | |
dont Microfinance : accès à un micro-crédit | 403 153 | 363 771 | |
dont Eau & Assainissement : accès nouveau ou amélioré à un service d’eau et/ou d’assainissement | 6 934 903 | 262 500 | |
dont Transport : accès nouveau ou amélioré à un service de transport en commun | 300 000 | 98 785 | |
dont Télécommunications : accès nouveau ou amélioré à un service de télécommunications | 106 421 | 0 | |
| dont Logement abordable : accès nouveau ou amélioré à un logement abordable | 42 000 | 2 529 |
|
Adopté en octobre 2022, le dispositif de notation DD de Proparco constitue une étape majeure dans la mise en place d’un cadre de redevabilité développement durable commun au sein du groupe AFD.
Le dispositif de notation DD est structuré autour de trois grands piliers (qui sont alignés sur les trois objectifs stratégiques de Proparco 2023-2027) et de sept dimensions du développement durable.
Le dispositif de notation DD permet d’encourager, dès la phase d’identification, une analyse plus fine du type d’impacts que peuvent générer les financements via une évaluation des contributions positives des projets au développement durable, tout en appliquant une approche « ne pas nuire ».
Pour faciliter la sélection de financements à l’aune de leurs ambitions d’impacts dès le stade de la prospection, des fiches sectorielles d’impacts sont disponibles pour 18 secteurs d’intervention de Proparco. Ces fiches sectorielles d’impacts ont été développées par la division Impacts en collaboration étroite avec les divisions opérationnelles. Elles sont destinées aux chargés d’affaires et aux Directions régionales, particulièrement en phase d’identification et d’instruction des projets. Elles permettent d’appréhender plus rapidement et de manière plus cohérente les impacts potentiels des projets mais aussi d’identifier les impacts additionnels qui peuvent être recherchés.
La recherche et la maximisation des impacts est donc au cœur du cycle de vie des opérations de Proparco. Pour chaque investissement, elle est complétée par une analyse des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance ainsi que des diligences financières, juridiques ou de risque. Ces analyses, couplées à la maîtrise des risques inhérents au financement, permettent de générer, mais également de renforcer, les impacts positifs d’un financement.
À Proparco, la mesure des impacts se fait à travers quatre exercices à trois moments distincts du cycle de vie du financement :
Après une période expérimentale à l’automne 2022 sur un échantillon de projets, Expertise France dispose également depuis le 1er janvier 2023 d’un dispositif d’analyse développement durable (ADD) opérationnel, adapté aux spécificités de son activité et cohérent avec son organisation interne et son statut d’agence de coopération technique.
Tout comme les autres entités du groupe AFD, le dispositif ADD est l’outil qui permet à Expertise France de veiller à l’alignement de tous les projets qu’elle met en œuvre avec les ODD. Le dispositif permet ainsi d’optimiser les impacts positifs des projets et d’écarter ceux qui pourraient avoir un impact négatif sur le développement durable.
Le dispositif ADD constitue un outil de dialogue dans le processus d’instruction des projets d’Expertise France. Directement intégré à la procédure d’instruction des projets – comité de développement (CODEV) –, il a pour objectif de susciter un questionnement par les chargés de projet, le plus en amont possible, sur les potentiels impacts des opérations sur le développement durable. Tous les projets mis en œuvre par Expertise France font ainsi l’objet d’une analyse et d’une notation sur sept dimensions du développement durable communes au groupe AFD : biodiversité, climat-résilience au changement climatique, climat-trajectoire bas-carbone, lien social, genre, gouvernance et économie.
Afin de réaliser l’analyse et la notation du projet, une grille de notation permettant de qualifier la nature des impacts attendus du projet est mise à disposition des chargés de projet. Cette grille est très similaire à celle de l’AFD, à l’exception de la dimension gouvernance qui a été retravaillée chez Expertise France pour mieux intégrer son mandat opérationnel sur la sécurité humaine, la paix et la stabilité.
Première banque publique de développement à s’être engagée formellement dans une logique d’alignement systématique avec les attentes de l’Accord de Paris, le groupe AFD entend conserver un positionnement pionnier et volontariste.
L’AFD est ainsi passée de « meilleur acteur de la finance climat parmi les banques publiques de développement nationales et bilatérales » en 2022 (32), à « banque transformationnelle » en 2023, d’après l’évaluation externe indépendante menée par le think tank E3G. Cette progression a été rendue possible grâce à la mise en place des initiatives suivantes :
Une stratégie « Climat et Développement » (33) (2017-2022) du Groupe qui s’articule autour de quatre objectifs :
L’AFD s’est également dotée d’une feuille de route Biodiversité sur la période 2019-2022 (34), qui comprend quatre axes :
Au niveau de son organisation, le traitement des thématiques climat et nature a été regroupé au sein d’une même équipe, traduisant le caractère interdépendant des deux enjeux et le besoin de solutions communes pour assurer des trajectoires de développement soutenables.
Une feuille de route « Climat et nature 2024-2029 » est enfin en cours d’élaboration. Alignée sur le futur plan d’orientation stratégique du Groupe, elle sera structurée pour que le Groupe s’aligne sur le Cadre mondial biodiversité de Kunming-Montréal, en plus de son engagement d’alignement sur l’Accord de Paris.
En 2023, l’AFD a réalisé des financements records en faveur du climat et de la nature.
Les financements pour le climat en 2023 s’élèvent à 7,5 Md€ dans les États étrangers et l’Outre-mer, soit 62 % des engagements (36).
Dans les États étrangers, l’AFD et Proparco ont approuvé 266 projets en faveur du climat, pour un montant total de 7,1 Md€ de finance climat, soit 64 % des engagements (37). Le Groupe dépasse donc l’objectif de 50 % pris en 2012 et renouvelé dans sa stratégie Climat et Développement.
Les projets climat dans les États étrangers financés en 2023 touchent à deux domaines :
En particulier, 163 projets d’atténuation dans les États étrangers contribueront à éviter 2,7 Mteq CO2 (38) chaque année tout au long de leur durée de vie.
Par ailleurs, pour accompagner ses pays partenaires dans la mise en place de trajectoires bas carbone et résiliente, l’AFD a notamment mis en place deux facilités.
La finance biodiversité ou positive pour la nature s’élève quant à elle en 2023 à 1,134 Md€ dans les États étrangers et l’Outre-mer. C’est une augmentation très importante, de 54 % par rapport à 2022 (736 M€), et le montant est supérieur à l’objectif d’1 Md€ fixé pour 2025, représentant 9,4 % de l’activité du groupe AFD et un total de 124 projets.
Cette quantification de la finance biodiversité est obtenue avec une nouvelle méthode de comptabilisation (Nature+) (41) appliquée depuis 2022 et qui vise à qualifier les projets en fonction de leur intentionnalité vis-à-vis de la biodiversité au moyen de six leviers et d’une pondération associée et non plus par simple correspondance sectorielle. Cette méthode de suivi et de calcul de la finance biodiversité a été développée en interne par l’AFD en s’appuyant sur le nouveau Cadre mondial pour la biodiversité (CMB) adopté à Montréal en décembre 2022.
Finalité Biodiversité | % de la Finance Biodiversité |
1 - Protection des écosystèmes | 12 % |
2 - Restauration des écosystèmes naturels | 2 % |
3 - Aménagement spatial intégré des territoires | 1 % |
4 - Politique publique intégrée | 29 % |
5 - Gestion durable des ressources naturelles | 49 % |
6 - Élimination des pollutions ponctuelles | 8 % |
Par ailleurs, 901 M€ de ce total, générés par 84 % des projets, sont des projets dont la biodiversité est un objectif secondaire (marqueur CAD 1 Biodiversité), et 233 M€, générés par 16 % des projets, sont des projets dédiés à la protection/restauration de la nature (marqueur CAD 2 Biodiversité). La finance biodiversité issue de projets dédiés à la protection/restauration de la nature est en augmentation nette par rapport à 2022 (+ 27 %).
Enfin, le groupe AFD a engagé 2,6 Md€ de financement climat ayant des co-bénéfices pour la biodiversité dans les États étrangers, soit + 36 % par rapport à 2022. Cette finance climat convergente représente 37 % des financements climat en 2022, pour un objectif fixé à 30 %.
Du côté biodiversité, le programme BIODEV2030 porté par Expertise France a poursuivi son déploiement en 2023, pour un montant de subvention de 10 M€. La phase 1 du projet (2019-2023) visait à accompagner 16 pays pilotes (dont 13 en Afrique) dans l’intégration transversale de la biodiversité dans les secteurs à fort potentiel de développement et soutenir la formulation d’engagements volontaires. La phase 2 (2023-2026) contribuera à la mise en œuvre de ces engagements dans les politiques publiques.
Pour contribuer à la réorientation de tous les flux financiers pour une transition bas carbone, (en ligne avec l’article 2.1.c de l’Accord de Paris) l’AFD a participé en 2023 aux débats internationaux, aux discussions sur les normes et la co-construction de solutions. Le groupe AFD a également continué de développer sa stratégie partenariale et son soutien à la production de connaissances.
Le Groupe a participé à plusieurs événements internationaux qui ont marqué l’année, dont le One Forest Summit (mars 2023), l’Africa Climate Summit (septembre 2023), le sommet de l’ambition climatique (42) (septembre 2023) et la COP 28 (novembre 2023).
Lors de la COP 28 Climat à Dubaï, le Groupe a présenté ses avancées sur des sujets tels que :
L’AFD a poursuivi en 2023 ses engagements en faveur des agendas internationaux du climat, de la biodiversité et des ODD, en particulier au sein du Club IDFC (43), réseau global regroupant 27 banques de développement nationales, régionales et bilatérales. L’AFD héberge le secrétariat permanent du Club et en a assuré la présidence jusqu’en octobre 2023. L’AFD a ainsi fortement contribué et facilité l’élaboration de plusieurs grands livrables du Club :
L’AFD continue par ailleurs d’assurer la présidence et le secrétariat général de la coalition Finance en Commun (FiCS) (45). Cette coalition réunit l’ensemble des plus de 530 banques publiques de développement de la planète, dans le but d’en mobiliser tout le potentiel pour contribuer à la transformation des systèmes financiers en faveur du développement durable.
Au-delà de la participation du Groupe aux instances internationales, plusieurs partenariats ont été renforcés :
L’AFD mène un dialogue important sur la prise en compte des risques financiers climatiques avec ses pairs et les acteurs du système financier, et contribue au partage de bonnes pratiques. Depuis 2017, le groupe AFD a engagé un travail d’intégration des risques financiers climatiques, tant physiques que de transition, dans ses processus d’analyse de risque à travers divers chantiers, et a développé des modules de formations internes et externes sur le sujet.
En 2023, l’AFD a mis en place une feuille de route interne concernant l’ensemble du Groupe pour la prise en compte des risques financiers climat et nature. Cette feuille de route comprend quatre axes :
L’AFD a joué un rôle actif dans les activités de la Taskforce for Nature Related Financial Disclosure (TNFD). Les objectifs de la TNFD sont de développer et de fournir un cadre de gestion et de divulgation des risques permettant aux organisations de rendre compte et d’agir sur les risques, les impacts, les dépendances et les opportunités liés à la nature, dans le but de soutenir une réorientation des flux financiers mondiaux vers des investissements positifs pour la nature. La TNFD s’appuie sur la structure de la TCFD, cadre de redevabilité sur le climat dont elle est complémentaire. Le cadre final a été adopté fin 2023.
L’AFD coordonne la participation et l’apport d’un réseau mondial de banques publiques de développement, le Development Finance Network (DFN) aux travaux de la TNFD. L’objectif est de contribuer à l’élaboration des recommandations, orientations et outils de la TNFD et à la définition des bases de l’adoption future de la TNFD par les banques de développement elles-mêmes et par leurs clients, notamment sur les marchés émergents.
Depuis plusieurs années, le groupe AFD limite progressivement son empreinte carbone (et environnementale) interne à travers une meilleure connaissance de ses émissions directes de gaz à effet de serre (GES) et des plans d’actions volontaristes (achats responsables, sobriété énergétique, numérique responsable, etc.). Il procède à la compensation complète de ses émissions à travers l’achat de crédits carbone destinés à financer des actions contribuant aux ODD. L’évaluation annuelle de son empreinte carbone permet d’identifier ses forces et ses vulnérabilités.
Les graphiques suivants présentent l’évolution sur une année et la répartition des facteurs d’émissions pour le siège de l’AFD et de Proparco (hors Expertise France), tels que calculés par la méthode Bilan Carbone©.
Entre 2022 et 2023, les émissions totales du siège augmentent de 8 % en raison de la hausse (13 %) du poste des intrants (achats de biens et services non immobilisés, hors achats couverts par d’autres postes du Bilan Carbone®), calculé, pour l’essentiel, en ratios monétaires, donc soumis à une incertitude de 50 %. Ce chiffre comme cette variation sont donc à manier avec précaution. Engagé en 2023, le chantier en cours « Achats Responsables » devrait bientôt permettre une bien meilleure connaissance de ces émissions et ainsi réduire cette incertitude.
Les émissions liées aux déplacements augmentent légèrement en 2023 (8%). Elles représentent 42 % du Bilan Carbone Siège, contre 53 % en 2019, année de référence pré-COVID, soit une baisse de 32%.
Les autres postes, qui représentent, ensemble, 10 % du Bilan Carbone® siège, évoluent peu même s’il faut relever la baisse continue, depuis plusieurs années, du poste « Énergie », grâce notamment à une politique proactive de sobriété énergétique.
Au final, depuis 2019, année de référence pré-COVID, les émissions de CO2 pour le seul siège ont baissé de 15 % alors que l’activité a fortement augmenté en termes d’encours.
Les graphiques suivants présentent l’évolution sur une année et la répartition des facteurs d’émissions pour le siège de l’AFD et de Proparco (hors Expertise France), tels que calculés par la méthode Bilan Carbone©.
La baisse sur un an de 21,5 % des émissions du réseau et des principaux postes de son Bilan Carbone® est majoritairement à attribuer à une bien meilleure connaissance des données brutes des émissions issue d’un changement méthodologique. En effet, en diminuant le nombre de données collectées pour le calcul afin de se focaliser sur les postes les plus émissifs, la qualité des données remontées s’est fortement améliorée.
C’est principalement par ce changement que s’expliquent, tout autant, la baisse des intrants ainsi que l’augmentation des postes « Immobilisations » et « Hors énergie » (émissions de GES liées à la climatisation).
Cette meilleure connaissance a été permise par une plus forte implication des représentations du réseau et une meilleure appropriation des méthodes et hypothèses de calcul du Bilan Carbone®. La sensibilisation au plus près du terrain et l’amélioration continue de la remontée de données seront poursuivies en 2024.
À noter que, depuis 2019, année de référence pré-COVID, les émissions de CO2 du réseau du Groupe (hors EF) ont diminué de 13 %, en dépit de la régionalisation et de la hausse de l’activité.
Enfin, chaque année, les émissions internes de CO2 font l’objet d’une compensation carbone à travers l’achat de crédit carbone après appel d’offres. En 2023, les émissions de CO2 des années 2021 et 2022 ont ainsi été compensées à travers le financement de projets de biomasse agricole et de lutte contre la déforestation au Brésil ou de micro-hydraulique en Indonésie. Une réflexion est en cours pour faire évoluer la méthodologie correspondante.
Le premier bilan carbone d’Expertise France a été finalisé début 2023 pour l’année 2022. Il a été réalisé selon la méthode mise au point en 2004 par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) avec l’appui méthodologique de l’AFD. Il a permis de quantifier les émissions liées au fonctionnement du siège d’Expertise France à Paris, ainsi que celles liées aux déplacements du siège vers les pays bénéficiaires. Ces dernières constituent 95 % des émissions d'EF.
Expertise France a continué de s’inscrire en 2023 dans la démarche « Services publics écoresponsables » et de mettre en œuvre les mesures de réduction de sa consommation énergétique préconisées par le Plan de sobriété énergétique du gouvernement pour son siège – qui bénéficie d’une double certification HQE (Haute Qualité Environnementale) et BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) garantissant une forte exigence environnementale.
Dans un contexte de déconcentration de son activité qui s’est poursuivi en 2023, l’un des enjeux du prochain bilan carbone d’Expertise France sera de l’étendre progressivement aux Cellules d’Appui Mutualisées sur le terrain et aux nouvelles directions pays. Autre enjeu majeur pour Expertise France, la question de l’empreinte carbone de ses activités. A cet égard, en 2023, Expertise France avec le soutien de l’AFD a organisé la première fresque climat proposée de façon institutionnelle au sein d’un service de la Direction des Opérations, dans le prolongement de fresques précédentes qui avaient été organisées par l’Agence verte, un collectif de salariés. Parmi leurs différentes actions de sensibilisation, ces derniers ont notamment travaillé en 2023 sur l’événementiel écoresponsable pour capitaliser sur les bonnes pratiques existantes au sein d’EF.
Consciente de la nécessité de maîtriser son impact environnemental, Expertise France a continué en 2023 de s’insérer progressivement dans la trajectoire bas carbone du groupe AFD et a été associé aux travaux relatifs à la refonte de la démarche RSO du Groupe. En 2024, Expertise France devrait faire adopter sa propre feuille de route pluriannuelle « trajectoire bas carbone » définissant les actions à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif. Des rapports annuels de suivi seront produits et valorisés dans le cadre des engagements de transparence d’EF.
En tant qu'agence assurant la présidence du réseau des agences européennes de coopération, le « Practitioner's Network », la participation active d’Expertise France à la COP28 témoigne aussi de son engagement sur ces sujets et s’inscrit en pleine cohérence avec les initiatives et priorités européennes et françaises, dans la lignée des enjeux du groupe AFD.
Le rapport sur les inégalités mondiales du World Inequality Lab (WIL) 2022 estime que « les 10 % les plus riches de la planète captent 52 % du revenu mondial, tandis que la moitié la plus pauvre n’en gagne que 8 % » (48). L’instabilité économique et la multiplication de crises sanitaires, politiques et climatiques ont fragilisé des populations déjà vulnérables et accru les inégalités à travers le monde.
C’est dans ce contexte que le groupe AFD agit afin de financer la réduction des inégalités et de soutenir des trajectoires de développement durables, justes et égalitaires.
L’AFD s’est engagé en 2021 avec l’adoption de la stratégie 100 % Lien social (49) et la met en œuvre :
Le Conseil Présidentiel du Développement (CPD) du 5 mai 2023 puis le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) de juillet 2023 ont fixé 10 objectifs prioritaires à la stratégie de coopération internationale de la France dont « Promouvoir les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes, notamment en soutenant les organisations féministes et les institutions de promotion des droits des femmes ». L’AFD a continué en 2023 à contribuer à la stratégie française de promotion des droits des femmes et de l’égalité de genre :
Proparco, quant à elle, s’est associée depuis 2018 avec cinq autres institutions de financement du développement du G7 pour mettre en œuvre l’initiative 2X Challenge. L’objectif du 2X Challenge est de mobiliser le secteur privé pour contribuer à l’essor des femmes comme entrepreneures, dirigeantes d’entreprise, employées et comme consommatrices de produits et services par des projets qui favorisent leur participation économique. La deuxième phase du 2X Challenge s’est achevée fin 2022, et a permis à 20 IFD et banques multilatérales de mobiliser 16,3 Md$ (pour une cible initiale de 15 Md$) en faveur de projets 2X.
Afin d’enrichir son approche en faveur de la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, Proparco a également initié plusieurs travaux: le renforcement des critères du 2X, le développement d’une approche envers les risques liés aux violences basées sur le genre (VBG) et le développement d’une offre d’accompagnement technique et de sensibilisation destinée à mieux intégrer les questions liées au genre dans les pratiques de nos clients.
Expertise France s’inscrit également dans la stratégie de diplomatie féministe de la France et du « Plan d’action de l’UE sur l’égalité de genre et l’émancipation des femmes dans l’action extérieure 2021-2025 (GAP III) ».
Expertise France vise donc l’intégration du genre de façon transversale dans chacun de ses domaines d’intervention, à tous les niveaux et à toutes les étapes du développement de ses projets. EF contribue ainsi à l’atteinte de l’ODD 5 consacré à l’égalité entre les sexes.
Une nouvelle feuille de route en matière d’égalité verra le jour courant 2024 formalisant les engagements d’EF dans ce domaine, conformément à son contrat d’objectifs et de moyens.
Pour terminer, l’AFD a financé en 2023 des projets dans les secteurs du sport et de la culture à fort impact social.
Dans le secteur « sport et développement », l’année 2023 est marquée par une activité record avec 12 projets engagés pour un montant total de 58 M€. La majorité des financements s’inscrit dans la priorité stratégique de l’AFD de financer la rénovation d’infrastructures sportives de proximité, afin de promouvoir la pratique du sport pour toutes et tous. Dans ces projets, une attention particulière est portée aux enjeux de gestion, d’entretien et d’animation afin de garantir des infrastructures sportives durables et inclusives. Une part conséquente du financement en 2023 se concentre également sur des actions de formation et de renforcement des capacités des acteurs sportifs, par exemple les fédérations sportives locales, afin d’accompagner la professionnalisation du secteur.
En ce qui concerne les industries culturelles et créatives (ICC), l’AFD a poursuivi ses activités pour un total d’engagements de 25 M€ en 2023. Ce financement a permis l’émergence de projets pour la réhabilitation et la valorisation du patrimoine, le développement des formations professionnelles ainsi que l’appui à l’entrepreneuriat, dans le but de soutenir les pays bénéficiaires dans leurs politiques de démocratisation culturelle. L’AFD a également accompagné le développement de filières ICC innovantes (audiovisuel, cinéma, TV, univers immersifs, édition) en Afrique sous l’égide du président de la République avec la participation au forum Création Africa (58). Enfin, l’AFD soutient le projet de coopération muséale Afrique-Europe, qui vise à renouveler les relations des musées des deux continents et à identifier de nouvelles pistes de coopération.
L’AFD a renforcé en 2023 la mise en œuvre de l’axe 2 de la politique Achats Groupe consacré aux achats responsables, qui comporte trois engagements portant sur l’environnement, le social et l’économie. La démarche achats responsables de l’AFD vise à servir les engagements RSO de l’AFD, tout en s’inscrivant dans le respect de la réglementation des achats publics responsables, en particulier la loi Climat et Résilience.
En 2023, l’AFD a en particulier mis en place des éléments structurants et accéléré l’intégration de la responsabilité sociétale dans ses achats, avec les actions suivantes :
Structuration de la démarche achats responsables :
Intégration de la responsabilité sociétale dans les achats :
Le groupe AFD continuera à déployer et systématiser, à horizon 2026, les critères et clauses environnementales et sociales dans 100 % des achats soumis à la loi Climat et Résilience, tout en visant à contribuer aux ODD et aux engagements RSO du Groupe.
L’AFD et le ministère des Armées ont considérablement renforcé leurs relations depuis 2016. Cela a permis une meilleure connaissance des périmètres et mandats de chacun sous le double effet d’une évolution contextuelle majeure au Sahel (arrêt de l’opération Barkhane), et du travail quotidien des différents agents AFD insérés auprès de l’institution militaire, et inversement. Aujourd’hui, de nombreuses collaborations existent à plusieurs niveaux :
Enfin, des personnels sont par ailleurs sensibilisés aux sujets de sécurité et de défense et s’investissent en tant que membres actifs de la réserve.
La transparence sur les financements est un enjeu de responsabilité sociétale fort pour le groupe AFD. La mise en transparence des activités de l’AFD se fait dans le respect des contraintes réglementaires liées à sa forme juridique (secret des affaires) et à la protection des données personnelles et des libertés individuelles et publiques garanties par la CNIL.
Par sa politique de transparence et de dialogue (59), le groupe AFD s’est mis en conformité avec les meilleures pratiques observées chez les autres bailleurs et avec les standards internationaux, dont le standard de l’Initiative Internationale pour la transparence de l’aide (IITA), tout en prenant en compte les attentes de ses parties prenantes.
Cette politique fait état de la volonté du Groupe de répondre toujours mieux à la demande croissante d’information et d’explication formulée par ses parties prenantes à l’égard de sa gouvernance, de sa stratégie, de ses objectifs, des financements octroyés, des finalités et des résultats de la politique française d’aide au développement mise en œuvre par le Groupe. Elle repose sur cinq principes : l’utilité, l’ouverture, la préservation de la confiance et des informations sensibles, l’écoute et le dialogue.
En interne, le Groupe dispose d’une note juridique et d’une procédure de divulgation d’informations, afin d’encadrer l’exercice de mise en transparence et de veiller au respect des règles relatives aux informations confidentielles et au secret professionnel. Les demandes de divulgation d’informations peuvent concerner les informations publiées sur le site internet de l’AFD, la plateforme d’open data de l’AFD et le registre de l’IITA, ou d’autres informations relatives au groupe AFD, à sa stratégie, aux opérations de financement et aux productions intellectuelles.
L’AFD continue de renforcer sa politique de publication des données au format de l’IITA et sur son site d’open data (60), ce qui implique un effort continu pour élargir le périmètre de la transparence. Afin de communiquer au mieux sur ses financements, l’AFD publie une « Note de Communication Publique des Opérations (NCO) » par projet qui est une synthèse de la convention signée et qui reprend le descriptif du projet, des parties prenantes et les éléments financiers. Animée par la volonté de s’aligner avec les meilleurs standards de transparence et d’améliorer ses pratiques, l’AFD a lancé en 2023 un chantier de refonte de son portail d’open data, afin de proposer un nouveau portail plus ergonomique, mieux structuré et avec un accès simplifié aux données. Au 31 décembre 2023, les données projet publiées à travers une NCO couvrent 79 % des projets entrant dans le périmètre de la transparence.
| 2022 ** | 2023 |
Nombre de projets dans le périmètre de la transparence | 1 716 | 1 855 |
Nombre de projets mis en transparence | 1 357 | 1 461 |
% de projets mis en transparence | 79 % | 79 % |
|
Dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale, l’AFD est engagée dans un dialogue avec ses parties prenantes. Le Groupe a mis à jour en 2022 sa cartographie des parties prenantes, en prenant en compte notamment l’intégration d’Expertise France.
La politique de transparence et de dialogue reconnaît le dialogue avec les parties prenantes comme un pilier de la démarche de responsabilité sociétale de l’AFD au sens où il contribue à intégrer les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique et de droits humains dans les stratégies du Groupe. Les documents stratégiques élaborés par l’AFD qui déterminent ses axes d’intervention, au niveau des pays d’intervention peuvent faire l’objet d’une consultation des parties prenantes (organisations de la société civile, collectivités territoriales, entreprises, instituts de recherche, etc.) avant leur passage en conseil d’administration. La consultation des parties prenantes sur les documents stratégiques se déroule selon les modalités adaptées à la thématique examinée. Elle peut notamment se faire, pour obtenir une assise large, par le biais d’une plateforme de consultation numérique (62). Sur la base d’une inscription sur la plateforme ouverte à toutes et tous, les parties prenantes sont invitées à commenter, réagir, voter sur les propositions du groupe AFD. Elles peuvent également ajouter d’autres propositions qu’elles jugent pertinentes pour le Groupe.
En 2023, dans le cadre de l’élaboration de son futur plan d’orientation stratégique (POS V) pour les 6 années à venir, le groupe AFD a effectué plusieurs rencontres bilatérales et multilatérales (63) :
La politique de dialogue inscrit également ce dernier dans une perspective d’amélioration continue, d’apprentissage mutuel, d’innovation et d’impact. En ce sens, elle va au-delà des démarches d’information ou de communication.
Dans l’instruction et la mise en œuvre des projets qu’elle finance, l’AFD s’assure, par des clauses et des accompagnements, que le maître d’ouvrage consulte les différentes parties prenantes. Pour les projets présentant des risques d’impacts environnementaux et sociaux importants, l’AFD applique le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale, dont la révision en 2016 a introduit notamment des mesures concernant l’association des parties prenantes à tous les stades d’un projet. Dialoguer avec les autorités, les communautés et les associations locales sur les projets proposés au financement, notamment lorsque ceux-ci présentent des risques environnementaux et sociaux, est une nécessité pour prendre en compte leurs avis et préoccupations et assurer ainsi l’amélioration des conditions de vie des populations et la pérennité des projets.
Pour réaliser son ambition d’être un Groupe « 100 % Accord de Paris » et tourné vers l’atteinte des ODD, l’AFD définit et met en œuvre ses actions dans le cadre de partenariats multiples et concrets. Le Groupe agit ainsi de concert avec des partenaires français (organisations de la société civile, établissements publics, fondations, collectivités territoriales, entreprises), européens, internationaux (banques régionales et multilatérales, organisations onusiennes, philanthropes…) et locaux (organisations de la société civile, fondations, collectivités territoriales) dans les différents pays où il intervient.
En 2023, on retiendra principalement que :
Les efforts déployés en matière de mobilisation se sont notamment traduits en 2023 pour le Groupe par 987 M€ engagés sur fonds de partenaires délégants et 6,6 Md€ de ressources engagées par l’AFD et ses partenaires dans des cofinancements.
Les maîtrises d’ouvrage (MOA) sont les pilotes des projets, programmes ou politiques publiques financés par le groupe AFD. Les activités d’accompagnement doivent notamment leur permettre de mieux piloter, de gérer les financements et de s’assurer de la bonne réalisation des activités et/ou des travaux prévus, ainsi que de la pérennité des résultats. Et in fine, l’objectif stratégique et opérationnel pour le Groupe est de promouvoir des institutions plus efficaces, plus centrées sur l’usager et plus ouvertes, innovantes et transparentes.
L’AFD agit (i) directement à travers ses experts techniques travaillant au renforcement des capacités de nos partenaires et (ii) à travers des outils spécifiques permettant de mobiliser des consultances pour accompagner les maîtrises d’ouvrage, tels que :
En 2023, ces différents outils représentent 87,7 M€ d’autorisations d’engagement.
L’AFD, notamment grâce à la division Citoyens et Institutions, a poursuivi en 2023 :
En parallèle de ses opérations de financement (dette, garantie ou prise de participation), Proparco propose également à ses clients une démarche d’accompagnement leur permettant de progresser en termes de compétences et de pratiques et, ainsi, de s’adapter à un environnement local et international de plus en plus concurrentiel, et d’engager ou d’approfondir une démarche responsable d’un point de vue social et environnemental.
« Propulse », l’offre d’accompagnement technique ou de renforcement de capacités de Proparco, consiste en l’apport d’une expertise et d’un savoir-faire externe aux clients de Proparco, complémentaire des appuis apportés plus globalement par les experts de Proparco dans le cadre de leur relation avec ces clients. Propulse répond à des enjeux de compétences et/ou de transformation des clients de Proparco : plus verts ou inclusifs (responsabilité environnementale et sociale, efficacité énergétique, finance verte, genre, etc.) et plus durables (excellence opérationnelle, qualité des produits et services, gouvernance, gestion des talents, etc.).
Depuis 2011, Proparco a ainsi mené près de 170 projets d’assistance technique pour des clients financés en direct ou via Fisea, et appuyé plus de 430 autres projets via des facilités d’accompagnement technique déléguées à des fonds d’investissements.
Centrées sur le transfert de savoir-faire et le dialogue entre pairs, les interventions d’Expertise France visent à renforcer les capacités des pays partenaires et à définir et mettre en œuvre des politiques publiques de qualité. Composante à part entière de l’Aide publique au développement, les missions d’expertise et l’assistance technique constituent un levier essentiel de coopération ainsi qu’un outil de dialogue bilatéral et de valorisation des savoir-faire français et européens.
Les modalités d’appui proposées sont variées et complémentaires, permettant aussi bien de répondre à des besoins de court terme que de concevoir des accompagnements sur le temps long : conseil méthodologique et technique (diagnostics, recommandations, plans d’actions) ; renforcement des capacités (conception et animation de formations, accompagnement du changement, formations de formateurs) ; mise en réseau (échange entre pairs, atelier de concertation national, régional, etc.) ; fournitures de biens, services et travaux (rédaction de cahier des charges, passation de marchés, coordination et supervision de travaux).
Expertise France est quant à elle mandatée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) pour assurer la gestion des experts techniques internationaux – ETI – et des experts nationaux détachés – END (recrutement des experts, suivi et valorisation des missions, animation du réseau). Placés au sein d’institutions nationales, d’organisations multilatérales ou régionales, les experts mobilisés jouent un rôle d’appui technique et de conseil dans les secteurs prioritaires de la France en matière d’Aide publique au développement. À l’issue du dernier CICID, le réseau d’ETI géré par Expertise France devrait être porté à 500 experts déployés d’ici fin 2027, avec près de 300 experts tous commanditaires confondus d’ores et déjà sur le terrain fin 2023.
Enfin, il faut noter que le Groupe s’inscrit de plus en plus dans une approche résolument tournée vers ses clients et partenaires, impliquant d’évaluer leur perception et leur satisfaction vis-à-vis de ces efforts. Au deuxième semestre 2024, l’AFD lancera ainsi avec la collaboration d’Ipsos France sa deuxième enquête client, conjointement avec Expertise France, qui fait désormais partie du Groupe, et en même temps que Proparco qui réalise pour la quatrième fois une étude conjointement avec ses homologues hollandais et allemands. Cela devrait permettre d’identifier des indicateurs clés communs aux trois entités du Groupe.
La première enquête AFD à l’automne 2021, avait mis en évidence la relation de confiance qui lie le Groupe à ses clients, qu’ils considèrent comme un partenaire : tout autant pourvoyeur de fonds qu’apporteur d’expertise et plus largement de solutions. Afin de répondre par ailleurs aux attentes exprimées par les clients à travers le sondage, l’AFD a poursuivi ses travaux de simplification des procédures, lesquelles sont d’après eux lourdes et parfois inadaptées à leur contexte sur le terrain. L’AFD a également cherché à multiplier les événements clients, notamment à l’occasion des Hivernales (semaine du réseau) au siège, en réponse à leur souhait de voir l’AFD se présenter comme une plateforme permettant la mise en relation entre acteurs de même nature ou d’un même secteur, au service du développement.
Afin de prendre le pouls de l’expérience client et de lancer des initiatives d’amélioration continue, l’AFD teste par ailleurs auprès de cinq de ses Directions régionales un mini-questionnaire « à chaud » (post-signature) portant spécifiquement sur les étapes que comporte la mise en place d’un financement AFD et sur la valeur ajoutée financière ou extra-financière du Groupe.
Les enquêtes ou encore les journées clients permettent de mettre sur pied une feuille de route d’initiatives au service d’une plus forte proximité avec les clients, à travers la mise en place d’outils marketing, de nouveaux produits, de nouveaux espaces de discussion et de modifier les pratiques du Groupe dans la relation avec ses clients.
La corruption, la fraude ainsi que toute forme de détournement de l’aide publique et privée sont de nature à porter durablement atteinte à la mission du groupe AFD. Il en va de même de tout financement qui conduirait, à l’insu de l’AFD et de ses filiales, à participer à un mécanisme de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
À cette fin, le Groupe dispose d’une politique générale de prévention et de lutte contre les pratiques prohibées, disponible sur son site institutionnel (69). L’année 2023 a vu la poursuite des efforts déployés par l’AFD pour renforcer son dispositif en la matière, notamment en procédant à la révision des Directives pour la passation de marchés financés par l’AFD dans un État étranger aux fins d’élargir les potentiels cas d’inéligibilité en lien avec la lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme (LCB/FT). L’entrée en vigueur est prévue en 2024.
L’AFD dispose d’un programme de prévention et de lutte contre la corruption et le trafic d’influence, qui s’articule autour des huit piliers visés par la loi dite « Sapin II » de décembre 2016 :
Ce programme de conformité anti-corruption et trafic d’influence s’applique directement à l’AFD en tant qu’établissement public à caractère industriel et commercial, mais également à ses filiales Proparco, Sogefom (71) et Fisea. Qui plus est l’AFD, dans le cadre du pilotage de ses filiales, s’assure également qu’Expertise France, la SIC ou encore la filiale de Proparco, Digital Africa, mettent en place un dispositif cohérent avec celui de l’AFD sur le sujet.
De même, Expertise France réprouve tout comportement non-éthique et veille à ce que ses collaborateurs s’impliquent pour faire respecter ce principe. Portée par la Direction générale et mise en application par le pôle Risque, conformité et contrôle interne, la charte éthique Groupe et la politique générale du groupe AFD en matière de prévention et de lutte contre les pratiques prohibées sont mises en œuvre dans les relations avec les tiers, notamment les contreparties et les acteurs des projets financés, les fournisseurs, les partenaires et les collaborateurs d’Expertise France.
Expertise France s’est à ce titre doté d’un ensemble d’outils.
Tout d’abord un code de conduite, élaboré en 2020 et annexé au règlement intérieur, qui définit et illustre les agissements et situations proscrits et les comportements à adopter dans la conduite des activités afin de prévenir notamment la corruption, le trafic d’influence, la fraude et le blanchiment d’argent.
Afin de s’assurer de la connaissance et compréhension des enjeux et des engagements d’EF, une formation spécifique au code de conduite est dispensée aux agents depuis 2022 pour l’ensemble du personnel.
Expertise France a aussi mis en place un système d’identification, de prévention et de gestion des conflits d’intérêts afin que les collaborateurs puissent agir en toutes circonstances, de manière honnête, loyale et professionnelle. Il est traduit dans la procédure de gestion des conflits d’intérêt publiée en 2024.
De plus, afin de prévenir tout risque de corruption et de garantir l’intégrité des co-contractants, un ensemble de diligences raisonnables est réalisé avant toute entrée en relation (procédure Due Diligence). Elles comprennent entre autres des contrôles relatifs aux listes de sanction, aux condamnations, à la conformité aux cotisations sociales et fiscales. En complément, il est demandé aux cocontractants de fournir une déclaration sur l’honneur relative aux critères d’exclusion et à l’absence de conflit d’intérêt.
Enfin, en 2023, la procédure de signalement et de traitement des pratiques illicites a été publiée. Trois dispositifs sont mis en œuvre :
En amont des projets, une étude approfondie est menée sur la contrepartie et sur son actionnariat pertinent, afin d’identifier le bénéficiaire effectif, comme le prescrit la réglementation bancaire. Les personnes politiquement exposées sont également identifiées. Au titre du suivi en exécution des projets, les modalités de remboursement ou de réception de sommes de toute nature, dont notamment les dividendes, ou de dénouement de prises de participation (cession des participations) sont suivies avec attention, car elles peuvent être révélatrices de pratiques prohibées.
Lors de l’instruction, puis tout au long de la vie des projets, le Groupe met à disposition de ses agents un outil de filtrage consolidant notamment les sanctions financières et commerciales adoptées par la France, l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’ONU. Ce filtre est également intégré à la chaîne de traitement des règlements émise par le département financier de l’AFD. L’objectif est de s’assurer qu’aucune contrepartie, bénéficiaire d’un flux financier, fournisseur ou attributaire d’un appel d’offres financé par l’AFD, ne fasse l’objet de sanctions financières, ou n’intervienne dans des secteurs placés sous embargo.
Il est à noter que, lorsque sont remontés des signalements de pratiques prohibées dans le cadre de la mise en œuvre des projets, ces derniers sont traités, depuis fin 2018, par une fonction dédiée au sein du département de la conformité. La fonction « Investigations » a pour principale mission d’enquêter de manière professionnelle et objective sur les signalements qui lui sont remontés par des collaborateurs du groupe AFD (appelés « suspicions ») ou par des tiers (appelés « allégations »), portant sur des pratiques prohibées entachant les projets financés, à savoir des faits de corruption, de fraude, de pratiques anticoncurrentielles, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
En ce qui concerne les contreparties, les conventions de financement du groupe AFD comportent un certain nombre de clauses, qui leur imposent des engagements en matière de lutte contre la corruption, contre la fraude, contre les ententes, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces clauses obligent notamment les contreparties à informer l’entité sociale du groupe AFD concernée des cas d’allégations de pratiques prohibées ou de pratiques répréhensibles potentielles ou avérées, et à prendre des mesures de remédiation pour être en conformité avec les attentes du Groupe. En l’absence de remédiation, le Groupe se réserve le droit d’actionner un cas de défaut. Il peut suspendre ses versements, annuler la fraction de son financement pour lequel ont été révélées des pratiques irrégulières ou non conformes, demander le remboursement anticipé de tout ou partie de son prêt ou encore la restitution de tout ou partie de la subvention versée. Le Groupe peut également décider de saisir la justice française ou celle du lieu de réalisation du projet. Par ailleurs, en tant qu’assujetti à la réglementation bancaire en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l’AFD, ses filiales assujetties ou l’AFD pour le compte de ses filiales non assujetties, peut procéder à une déclaration de soupçon auprès de Tracfin.
En juin 2023, le dispositif de prévention et de traitement des pratiques prohibées a été renforcé dans le cadre des Directives de passation de marchés financés par l’AFD dans les États étrangers afin de prendre en compte les recommandations énoncées dans le cadre de l’évaluation du dispositif anti-corruption de la France par l’OCDE. Ainsi, de nouveaux critères d’inéligibilité potentiels ont été ajoutés ainsi que la collecte d’informations visant à faciliter les investigations si besoin était. L’entrée en vigueur a eu lieu le 1er février 2024.
Les marchés publics financés par l’AFD dans les États étrangers font l’objet d’un contrôle spécifique, qui permet de s’assurer que les différentes étapes du processus de passation des marchés, menées par les maîtrises d’ouvrage bénéficiaires des financements de l’AFD, se déroulent dans les conditions d’intégrité, de transparence, d’équité et d’efficience requises. Ces contrôles se matérialisent par l’émission d’avis de non-objection (ANO) et s’exercent ex-ante, à des étapes précises du processus de passation des marchés. Dans certains cas et après accord de l’AFD, un contrôle ex-post peut également s’exercer pour certains processus de passation de marchés.
En complément de ces contrôles, l’AFD impose à la maîtrise d’ouvrage des critères d’exclusion sur les attributaires des marchés, en sus de ceux qui existent dans la législation locale. Ainsi, un marché ne pourra pas être financé par l’AFD si l’attributaire se trouve dans un des cas d’exclusion et d’inéligibilité précisés dans les directives pour la passation des marchés financés par l’AFD dans les États étrangers (72).
Des formations sur les processus de passation de marchés et les exigences spécifiques de l’AFD sont proposées à la fois aux agents de l’AFD et aux maîtrises d’ouvrage, en format présentiel et en e-learning (disponible depuis 2022 en français et en anglais).
Il existe plusieurs dispositifs de remontée d’informations au sein du groupe AFD permettant de signaler des pratiques répréhensibles. En premier lieu, les agents de l’AFD et de Proparco disposent d’un dispositif de déclaration des incidents opérationnels, qui a vocation à collecter et à centraliser l’ensemble des dysfonctionnements identifiés par les collaborateurs (incluant les sujets LCB/FT, les signalements de corruption et de fraude).
Les agents de l’AFD, de Proparco et de la Sogefom doivent par ailleurs faire remonter, au travers d’un mécanisme de signalement par la ligne hiérarchique, toute suspicion de pratiques irrégulières dans les projets ou dans le cadre des activités de ces trois entités pour leur compte propre. Le traitement de ces signalements est géré par la fonction « Investigations » du département de la conformité, afin de disposer d’une vision exhaustive des cas rencontrés et de leur assurer une réponse homogène. Les agents de l’AFD, de Proparco et de la Sogefom disposent également de la faculté de saisir directement la directrice de ce département, dès lors qu’ils considèrent avoir identifié une situation présentant un risque de non-conformité.
Depuis janvier 2019, l’AFD, Proparco, la Sogefom et depuis 2023, Expertise France ont fait bénéficier leurs collaborateurs d’un dispositif d’alerte professionnelle, conformément aux exigences de la loi dite « Sapin II ». Ce dispositif constitue un mode subsidiaire, volontaire et facultatif de remontées d’alerte lorsque le collaborateur estime que les canaux préexistants n’ont pas fonctionné correctement ou qu’il existe un obstacle sérieux à leur utilisation. Le point d’entrée du dispositif est le Conseiller à l’éthique du groupe AFD. Ce même dispositif est également ouvert, depuis juillet 2022, aux fournisseurs du Groupe.
Enfin, depuis septembre 2021, un dispositif de signalement des pratiques prohibées est ouvert aux tiers du Groupe : les modalités de saisine figurent sur le site institutionnel de l’AFD (73) et l’année 2023 a montré que ce canal était d’une grande utilité en raison du nombre de signalements remontés par ce truchement.
Conformément à la réglementation française applicable, le groupe AFD veille à ce que l’ensemble de son personnel, y compris dans son réseau d’agences, soit régulièrement formé et informé des risques et procédures applicables en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, ainsi que contre la fraude et la corruption.
Ces formations ont été dispensées à la fois au format e-learning, en présentiel et sous forme de webinaire (formations synchrones).
Soucieux de participer à la politique française de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale telle que portée par la France dans le cadre du G7, du G20, ou encore du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), le groupe AFD dispose depuis 2009 d’une politique rigoureuse à l’égard des Juridictions non-coopératives (JNC) en matière fiscale ou LCB/FT. Cette politique vient encadrer les opérations réalisées et les projets financés dans des JNC ainsi que les opérations faisant intervenir une ou plusieurs JNC et/ou plus largement une ou plusieurs juridiction(s) considérée(s) comme centre(s) offshore.
À ce titre, tout projet faisant intervenir une contrepartie immatriculée dans une JNC (qu’il s’agisse d’une JNC fiscale ou LCB/FT) est considéré comme présentant un niveau de risque très élevé au titre de la classification des risques LCB/FT du Groupe. Le niveau d’exigence des diligences attendues pour ces projets est alors d’une granularité plus importante et implique la mise en œuvre en amont d’un audit fiscal ciblant notamment la rationalité économique et la substance des entités domiciliées dans une JNC ou centre offshore dans la structuration du projet.
Lorsqu’un projet fait intervenir une ou plusieurs JNC fiscale(s) ou LCB/FT, la politique du groupe AFD fixe les catégories d’opérations interdites, autorisées ou éligibles aux financements du Groupe ainsi que les diligences spécifiques à réaliser : selon les cas, la présence de JNC fiscales peut être soit autorisée sous conditions, soit strictement interdite.
Cette politique JNC du groupe AFD fait l’objet de mises à jour régulières, portant tant sur la liste des pays concernés que sur le contenu et les modalités d’application des restrictions.
Le Groupe a finalisé en 2023 la refonte de sa politique JNC. Ce nouveau dispositif a pour objectif d’offrir une plus grande lisibilité pour les équipes opérationnelles, et d’assurer une évaluation plus fine des problématiques fiscales dans les projets. Ces nouvelles dispositions complémentaires sont entrées en vigueur à l’été 2023.
Au cours de l’année 2023, près de 70 événements ou rencontres ont eu lieu et une trentaine de délégations parlementaires françaises sont allées à la rencontre de nos équipes et de nos partenaires sur le terrain. Il faut également noter que les parlementaires sont représentés au sein du conseil d’administration de l’AFD.
Si nos relations avec le Parlement consistent majoritairement à répondre aux sollicitations des élus nationaux, quelques événements ont été organisés à notre initiative.
Le groupe AFD se coordonne désormais sur les liens avec le Parlement. Un « pôle parlementaire » a été mis en place et se réunit mensuellement. Il a pour but de partager des informations et de proposer différentes actions communes aux trois entités.
Comme chaque année, le projet de loi de finances a amené le Groupe à rencontrer les rapporteurs de la mission Aide publique au développement et à leur apporter des informations détaillées sur le bilan de l’année passée et les besoins pour l’année à venir. Inscrit depuis deux ans au registre des représentants d’intérêts de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, le Groupe sera en mesure de détailler ses actions 2023 dès qu’il y sera invité.
Par ailleurs, l’AFD est inscrite au registre de transparence de la Commission européenne (74). Ce registre permet aux organisations publiques et privées, aux groupes d’intérêts et plus généralement à l’ensemble de la société civile d’exercer un rôle de vigie quant aux influences possibles sur les processus législatifs et de mise en œuvre des politiques publiques.
La Direction des Ressources Humaines (DRH) est organisée autour de trois départements, chacun dédié à un enjeu RH majeur du Groupe :
La DRH a défini une stratégie visant à réaffirmer la valeur primordiale du capital humain du Groupe pour atteindre ses objectifs stratégiques, opérationnels, fonctionnels et financiers. C’est la raison pour laquelle la stratégie RH pose comme première de ses finalités « la performance collective humaine ».
Les quatre axes stratégiques retenus permettent d’aligner notre gestion des ressources humaines aux défis du Groupe et de définir nos priorités stratégiques en matière de Ressources humaines :
La politique RH de l’AFD donne une place centrale au développement des compétences des collaborateurs du Groupe. L’axe 2 de la stratégie RH énonce ainsi une ambition de « gestion stratégique des talents et des compétences » quand l’axe 3 met en avant le « renforcement des compétences des managers pour porter les transformations ».
La « gestion stratégique des compétences » repose sur un processus d’élaboration du cadre stratégique de la formation et du plan de développement des compétences, qui mobilise chaque année différents acteurs : managers opérationnels, Directions exécutives, Direction générale, acteurs RH et représentants du personnel. Chacune de ces parties prenantes dispose ainsi des moyens d’assurer la bonne prise en compte de ses besoins opérationnels immédiats mais également d’orienter l’effort sur un enjeu perçu, à court ou moyen terme, comme stratégique pour l’organisation. Les prospectives conduites sur différentes filières permettent également d’éclairer les décisions prises en matière d’investissement en formation à plus long terme.
Au-delà de cette implication collective dans la gouvernance de l’activité formation, l’AFD favorise et encourage le développement des compétences en proposant à ses collaborateurs une offre très large, comportant plus de 200 actions de formation. L’importance de l’offre reflète la variété et la multitude des enjeux de compétences qui se présentent partout dans l’organisation : pour un nouvel arrivant qui doit s’acculturer au fonctionnement de l’AFD, pour un collaborateur en mobilité qui doit acquérir de nouveaux savoir-faire, pour un manager confronté à de nouvelles modalités de travail, pour un métier sans cesse contraint d’intégrer des évolutions réglementaires, pour un service soucieux de maintenir son niveau d’expertise, pour un salarié qui aspire à évoluer dans sa filière.
Après le recul observé en 2020, dû à la survenue de la pandémie, l’activité formation a retrouvé en 2023 une pleine vitalité, avec un effort global représentant 66 905 heures.
Grâce à la formation à distance et au retour des formations régionales dont l’organisation a pu reprendre, l’élargissement de la couverture des publics se poursuit. En 2023, ce sont ainsi 425 agents locaux (75) (AFD et Proparco) qui ont pu bénéficier des formations organisées par le siège (hors formations obligatoires).
Par ailleurs, le déploiement de la troisième campagne de formations obligatoires, répondant à différentes recommandations et réglementations, représente au global 13 124 heures en 2023 (10 986 en 2022).
En cohérence avec les grands engagements stratégiques de l’AFD, les formations relatives au développement durable font l’objet d’un effort spécifique. Elles sont facilement repérables dans le plan de développement des compétences grâce à un label « développement durable ». 28 sessions ont ainsi été organisées en 2023, bénéficiant à 433 stagiaires, pour un total de 3 240 heures.
D’autres formations portant sur cette thématique ont été organisées en 2023 pour répondre à des besoins émergeant au fil de l’eau. On comptabilise ainsi 3 formations diplômantes (dont un master 2 développement durable et organisations), un accompagnement spécifique déployé vers les équipes AFD et Proparco en charge des sujets environnementaux et sociaux (normes environnementales et sociales de la Banque Mondiale : NES 5 et NES 6), ou encore plus de 20 Fresques du climat, à destination d’un large public interne. Ces formations « hors label » ont ainsi touché 451 stagiaires, pour 3 467 heures.
Pour Expertise France également, le développement des compétences des collaborateurs est un facteur clé de l’adaptation aux enjeux métiers, de la préservation de l’employabilité de chacun et contribue au renforcement de la compétitivité des opérations. Il est aussi un levier essentiel du plan de transformation d’Expertise France. EF propose ainsi des parcours professionnels évolutifs permettant aux collaborateurs de développer leurs savoir-faire, leurs pratiques et postures et leur apportant des appuis méthodologiques.
Les besoins de développement des compétences sont identifiés tout au long de l’année et collectés grâce à plusieurs sources d’information.
Les grands axes de la politique de formation d’Expertise France sont les suivants :
La formation est destinée à l’ensemble des catégories de personnels, depuis leur intégration et tout au long de leur carrière.
L’effort de formation réalisé par EF continue de croître avec une hausse en 2023 de plus de 13 % des heures de formation délivrées par rapport à 2022 – à noter la progression constante de formations internes sur mesure, portant sur des contenus spécifiques à Expertise France. Expertise France dispose à présent d’une communauté de formateurs internes occasionnels et développe l’ingénierie pédagogique destinée à des contenus de formation répondant à ses besoins propres.
Enfin, pour renforcer l’efficacité de son outil de formation, le groupe AFD a travaillé tout au long de l’année 2023 à la préfiguration d’une université d’entreprise, associant toutes les équipes dédiées à la formation et réunissant les offres interne et externe. Ces travaux ont conduit au lancement, au début janvier 2024, du Campus groupe AFD. Le positionnement de cette nouvelle structure en Direction exécutive montre clairement le caractère éminemment stratégique que revêt désormais, pour le Groupe, le développement des compétences de ses collaborateurs et de ses partenaires.
Le dialogue social est un pilier de la politique du groupe AFD et un vecteur d’équité, de cohésion et d’engagement des collaborateurs. C’est pourquoi le Groupe a adopté de nombreux dispositifs visant à traiter les risques inhérents aux pratiques d’emploi, ceux ayant trait à l’absence de dialogue interne sur des problématiques sociales, ainsi qu'aux risques psychosociaux.
La politique des ressources humaines de l’AFD (AFD et Proparco) met l’accent sur un dialogue social plus inclusif. La politique de responsabilité sociétale (76), adoptée par le conseil d’administration de l’AFD en 2018, s’engage à renforcer le dialogue avec toutes les parties prenantes du Groupe, et à s’assurer d’une gestion harmonisée des ressources humaines.
La conduite du dialogue social au sein du Groupe repose sur quatre principes clés : un dialogue constructif entre la direction et les représentants du personnel, le respect des prérogatives de chacun, le professionnalisme des négociations et l’anticipation des problématiques sociales. Ainsi, les changements majeurs prévus au sein du Groupe font l’objet de procédures de négociation et d’échange avec les organisations syndicales représentatives et/ou de procédures d’information et/ou de consultation auprès des instances représentatives du personnel.
L’AFD ne relève pas d’une convention collective de branche. Les contrats de travail des agents AFD de droit français sont régis par un statut du personnel commun. Les personnels recrutés dans les agences à l’étranger disposent d’un contrat de travail régi par un statut du personnel local, prenant la forme d’un accord collectif ou d’un règlement intérieur, et sont soumis au respect des dispositions prévues par le droit local.
Des comités sociaux et économiques sont en place au niveau de tous les établissements qui composent l’AFD (établissement du siège et 5 établissements DOM : la Réunion, Mayotte, Guyane, Martinique et Guadeloupe), ainsi qu’au niveau central.
En effet, l’accord relatif au fonctionnement des CSE d’établissement et du CSE central organise la représentation du personnel comme suit :
Les dernières élections professionnelles se sont tenues en mai 2021. De nouvelles élections se tiendront au mois de mai 2024. À ce jour l’AFD compte cinq organisations syndicales représentatives : Autonome FO, SNB CFE-CGC, CFDT, UNSA, CGT.
Par ailleurs, un comité de Groupe rassemble une fois par an des représentants du personnel de l’AFD et de ses filiales.
Concernant le personnel local, la Direction des Ressources Humaines appuie sa démarche sur le Socle commun, corpus des valeurs de la politique sociale du groupe AFD, et consolide son dialogue social avec les élus du comité des représentants des États étrangers (CREE). Le CREE, créé en 2017, réunit les représentants des personnels travaillant en agence/bureau AFD ou Proparco à l’étranger, qu’ils soient salariés de droit local (CDI/CDD) ou prestataires (dans les États où la législation sociale ne permet pas les embauches directes par l’agence). Sa création s’inscrit dans le prolongement des engagements de l’AFD en matière de responsabilité sociétale. Les prochaines élections auront lieu également en mai 2024.
Les travaux menés au sein du CREE portent sur différents thèmes, par exemple :
Les échanges avec les organisations syndicales représentatives au cours de l’année 2023 ont principalement porté sur la mise en place d’un nouvel accord relatif au télétravail, signé à la majorité des organisations syndicales représentatives. Un accord relatif au fonctionnement du comité des recours, l’instance en charge de l’examen des recours individuels relatifs aux augmentations et promotion, a été également signé, à l’unanimité des organisations syndicales. Une négociation relative à la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) a également été ouverte en 2023, et se poursuivra en 2024.
Le dialogue social est actif. Malgré les désaccords qui peuvent persister, d’importants chantiers avancent et des accords sont signés avec les organisations syndicales. Un contentieux, entamé en 2022, reste cependant en cours concernant des allégations de délits d’entrave (un pourvoi en cassation est en cours après que l’AFD ait eu gain de cause en première et deuxième instances).
Le dialogue avec les instances représentatives du personnel a donné lieu à 9 réunions du comité social économique central et 17 réunions du CSE siège en 2023 (alors que l’accord de fonctionnement des CSE n’en prévoit respectivement que 4 et 11 ordinaires par année).
Expertise France veille également à entretenir un dialogue social de qualité, composante essentielle pour favoriser la cohésion, un environnement de travail collaboratif et contribuer à la performance économique de l’entreprise. À ce titre, Expertise France respecte les principes et droits fondamentaux de l’Organisation internationale du travail, notamment la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective et considère donc les partenaires sociaux comme des relais indispensables pour comprendre, discuter et adapter les plans d’actions mis en œuvre dans l’entreprise.
EF dispose d’instances représentatives du personnel conformément aux dispositions légales, c’est-à-dire en tenant compte de son effectif.
Ainsi, un comité social et économique (CSE) a été renouvelé en décembre 2023. Il comprend notamment deux commissions présidées par l’employeur :
Par ailleurs, tous les projets intéressant le fonctionnement général de l’entreprise sont régulièrement présentés et discutés au sein du CSE, qui est réuni tous les mois. En 2023, le CSE s’est ainsi réuni à 13 reprises autour des sujets relevant de son champ de compétences (orientations stratégiques, politique sociale, conditions de travail et d’emploi, et situation économique et financière, ou tout autre projet d’évolution de l’organisation de travail).
Parallèlement, quatre organisations syndicales représentatives existent au sein d’Expertise France. La négociation collective avec les délégués syndicaux a mené à la signature, en 2023, d’un accord d’intéressement collectif, ainsi que sur le versement d’une prime de partage de la valeur au bénéfice des salariés du siège.
L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes constitue un enjeu majeur de la politique de gestion des ressources humaines du groupe AFD, qui a pour objectif de promouvoir la diversité et l’égalité des chances. Elle est ancrée dans les valeurs du Groupe et fait partie intégrante de sa démarche de responsabilité sociétale.
Un accord « égalité professionnelle », signé avec les partenaires sociaux, est en vigueur depuis janvier 2021. Il traduit l’engagement de la direction de l’AFD et de ses élus à poursuivre les actions en faveur de l’égalité professionnelle engagées il y a déjà plusieurs années, et réaffirme leur attachement au respect du principe de non-discrimination et d’égalité des chances entre les femmes et les hommes. Garantir l’égalité professionnelle, développer la mixité dans les emplois à tous les niveaux et dans les différentes fonctions et promouvoir la parité entre les femmes et les hommes représente une source de progrès et de performance globale, tant économique que sociale. Ces engagements se veulent cohérents avec la démarche initiée par le Groupe sur le plan de ses opérations, en faisant de la thématique du genre un levier d’atteinte des ODD.
L’accord identifie les priorités suivantes en matière d’égalité professionnelle au sein du Groupe :
L’AFD a augmenté ses objectifs en termes de recrutement des femmes ingénieurs (de 25 % à 30 %) et d’expatriation (de 35 % à 40 %). Un objectif de femmes aux postes de management a également été fixé selon les niveaux hiérarchiques, de 50 % à 40 % pour les niveaux les plus élevés.
Par ailleurs, l’AFD innove par la mise en place d’un dispositif de soutien pour les proches aidants.
En plus des réalisations précédentes, les efforts visant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles ont été poursuivis. À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, une campagne d’affichage a été réalisée dans toutes les agences du réseau afin de porter des repères communs et de sensibiliser l’ensemble des agents de l’AFD au sujet de ces violences.
La formation relative au recrutement sans discrimination est obligatoire pour les managers recruteurs.
Les efforts de l’AFD concernant l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ont été reconnus par l’obtention de la labellisation Afnor (77) égalité professionnelle en juillet 2021, confirmée par un audit intermédiaire en juillet 2023.
L’AFD a publié son index égalité professionnelle au 1er mars 2023 portant sur les données de 2022, conformément à la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (2018). Cet index est de 92 points sur 100. L’écart salarial entre les femmes et les hommes reste stable en 2023 avec 2,65 % en faveur des hommes, dû notamment au différentiel constaté au niveau cadre.
Dans sa démarche continue de promotion de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, Expertise France dispose elle aussi d’un ensemble de mesures protectrices pour ses collaborateurs dans tous les domaines du travail, ainsi que des dispositifs légaux et réglementaires de contrôle du respect de ses engagements. Ainsi, le soutien à la parentalité, l’accompagnement des collaboratrices de retour de maternité, l’égal accès à la promotion et à la formation, ou encore l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, sont autant de thématiques couvertes par EF. L’égalité entre les femmes et les hommes est encore un objectif transversal qui irrigue les politiques sociales développées par EF, comme sur les sujets de la rémunération, de la parentalité, ou encore avec la création d’un dispositif de prise en charge des situations de harcèlement au travail et des actions de sensibilisation en interne.
Par ailleurs, Expertise France publie sur son site internet les résultats de son Index égalité professionnelle, résultats qui démontrent son exemplarité en ce domaine avec en 2023 (données de 2022) un score de 99/100.
L’enjeu de la diversité est au cœur de l’action et de la politique de ressources humaines du groupe AFD, avec 85 agences et bureaux et 17 Directions régionales dans le monde. Les équipes de femmes et d’hommes sur le terrain sont diverses, plurielles, multiculturelles, et multigénérationnelles.
L’AFD a engagé une démarche structurante en faveur de la diversité et de l’inclusion depuis 2019, qui a été reconnue par l’obtention du label Afnor diversité en juillet 2021, confirmé par un audit intermédiaire en juillet 2023. C’est donc dans ce cadre que L’AFD a poursuivi ses actions : sensibilisation, formation, recours à une cellule d’écoute externe, participation à un baromètre de l’inclusion, etc. Une cartographie des risques de discrimination a été élaborée par un cabinet spécialisé afin d’analyser l’ensemble des process RH et de s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs de risques de discrimination même indirects.
En octobre 2023, l’AFD a organisé sa troisième semaine des diversités et de l’inclusion. À cette occasion, une table ronde avec des représentants des réseaux internes engagés pour la diversité au sein du Groupe (Mondes en commune, Pride AFD, Kult4D, réseau des aidants) a été organisée avec la Direction des Ressources Humaines. Par ailleurs, plusieurs ateliers ont été proposés afin de sensibiliser les agents en participant à la Fresque de la Diversité.
Un film de sensibilisation « Les discriminations, cela arrive aussi à l’AFD » sur la base de témoignages vécus, a été réalisé et diffusé largement en interne afin de lutter contre toutes les formes de discrimination.
À noter qu’un nouveau partenariat a été lancé avec l’association Article 1 visant à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes grâce à des actions de coaching, de mentorat et l’animation d’ateliers.
L’AFD qui a signé la charte de l’Autre Cercle en juin 2022, a poursuivi son engagement en faveur de l’inclusion LGBT+.
Le parcours de formation au management contient par ailleurs une séquence dédiée aux discriminations, à la diversité et à l’inclusion.
La promotion de l’égalité de traitement dans le respect des diversités lors de toutes les étapes de la gestion des ressources humaines est également au cœur des engagements d’Expertise France.
À ce titre, EF s’investit pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. La Direction des Ressources Humaines dispose d’une référente Handicap et définit des actions, en lien avec le département des moyens généraux au besoin, visant à favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap au sein d’Expertise France, tout en agissant sur la culture d’entreprise, pour permettre un changement de regard. Des actions concrètes sont donc menées régulièrement avec le soutien et l’appui de l’AFD : suivi des dossiers RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé), participation à des événements (Duoday), organisation d’actions de sensibilisation, accompagnement des collaborateurs en situation de handicap (étude de poste), développement de l’accessibilité des sites, etc.
Le groupe AFD veille à la qualité des conditions de travail et à la sécurité des personnes.
La crise sanitaire a entraîné une évolution profonde des modes de fonctionnement notamment avec le développement considérable du télétravail. Ceci a nécessité des efforts importants d’adaptation et d’accompagnement du personnel. L’ensemble des actions a visé à préserver la sécurité des personnes, à éviter la survenance de risques de toute nature et à développer le bien-être au travail.
En matière de qualité de vie au travail, l’AFD a poursuivi la mise en œuvre de l’accord signé en 2020. La Direction des Ressources Humaines a maintenu ses efforts concernant le déploiement des dispositifs de prévention des risques psychosociaux, l’accompagnement des situations difficiles et l’optimisation du fonctionnement de la cellule de veille sur la souffrance au travail. L’ensemble des acteurs internes et externes de prévention (managers, responsables RH, partenaires sociaux, service de santé au travail, psychologues, médiatrice…) est mobilisé pour accompagner au mieux les agents.
Un nouveau dispositif de signalement et de traitement des situations de harcèlement moral, discrimination, violences sexistes et sexuelles a été mis en œuvre. Une boite mail générique est accessible par l’ensemble des salariés du siège et du réseau et un processus de traitement s’engageant à ne laisser aucune situation sans réponse a été défini. Des actions de communication visant à mettre en visibilité ce dispositif ont été organisées.
Les risques du travail à distance ont été régulièrement recensés et le DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) mis à jour en conséquence et présenté aux partenaires sociaux.
Un nouvel accord relatif au télétravail a été signé et mis en œuvre à compter du 1er juin 2023. Ce nouveau dispositif innovant prévoit un forfait annuel de jours de télétravail et la définition de chartes de télétravail au sein de chaque structure. Ces chartes visent à poser les bases d’un fonctionnement collectif efficace et serein pour tous.
La charge de travail étant régulièrement mentionnée comme facteur de risques, la Direction des Ressources Humaines a conçu, en collaboration avec le département en charge de la transformation interne, un outil d’évaluation et de régulation de la charge de travail. Il permet d’analyser l’environnement de travail et sert de base de discussion en équipe pour définir un plan d’actions. Cet outil est progressivement déployé au sein des structures qui souhaitent réfléchir à leur mode de fonctionnement. Par ailleurs, une démarche visant à optimiser l’efficacité des réunions à l’AFD a été mise en œuvre en proposant une méthodologie commune d’animation des réunions.
Un travail important de refonte du Guide des salariés aidants a été réalisé. Il vise à mieux connaître et à mettre en visibilité l’ensemble des dispositifs d’accompagnement existant pour répondre aux besoins des collègues aidants. La semaine de la qualité de vie au travail au mois de juin a été l’occasion de proposer une conférence témoignage au sujet de l’aidance.
Des actions visant à développer la cohésion sociale et l’engagement des collaborateurs sont également mises en place. Le Random lunch destiné à favoriser l’échange, la découverte de nouveaux collègues et la connaissance des différentes entités est organisé tous les mois.
L’Association sportive et culturelle du CSE participe aussi activement au développement de la cohésion sociale grâce aux nombreuses activités sportives et culturelles proposées. L’ASC favorise grandement par son action la rencontre du personnel et la cohésion sociale. 805 agents ont ainsi participé aux activités de l’ASC en 2023.
Un effort particulier a été réalisé en faveur des mobilités douces. Le forfait mobilité durable (FMD) a été mis en œuvre et bonifié de manière importante afin que l’effort de l’AFD en faveur des frais liés aux mobilités douces soit équivalent à la prise en charge des coûts de transports en commun.
Un nouveau baromètre social a été organisé en 2023 auprès de l’ensemble des agents du siège et du réseau afin de mieux saisir les atouts, les enjeux et les difficultés rencontrées par les salariés. L’indicateur général de bien-être au travail, composé de la mesure de la satisfaction au travail, du plaisir au travail, de la fierté ressentie par rapport au travail et de la motivation des salariés est en recul, passant de 6,61/10 lors du précédent baromètre à 6,34/10 en 2023. Il en ressort que si l’intérêt et l’utilité du travail restent appréciés tout comme le management de proximité, de nombreux items sont en dégradation par rapport au baromètre de 2021 notamment l’indicateur de stress, l’adéquation objectifs/ressources, la compréhension de la stratégie ou le ressenti quant aux perspectives d’évolution professionnelle. Ces résultats ont été pris en compte et ont nourri le plan d’entreprise Cap 27. Des plans d’action visant à travailler sur les difficultés remontées sont mis en œuvre au sein de chacune des Directions exécutives et de la Direction générale.
La sécurité des biens et des personnes du groupe AFD se fonde sur plusieurs politiques et textes internes, qui ont été régulièrement mis à jour depuis 2021 afin de prendre en compte les évolutions du Groupe ; le Plan général de gestion de crise a été validé en fin d’année 2023 pour une entrée en vigueur en 2024. Ces textes, afin de couvrir l’ensemble du spectre AFD, couvrent les activités en France et à l’étranger (politique de sécurité du Groupe – PSEC, politique de sécurité des sites de la métropole et politique de sécurité agence – PSAG). Ces documents sont portés à la connaissance de l’ensemble des agents du Groupe et consultables sur l’intranet.
D’autre part, le Groupe est doté d’un dispositif de gestion de la sécurité à l’international, animé par le département en charge de la sécurité et régulièrement audité par l’Inspection générale de l’AFD. Celui-ci, en application de la stratégie de prévention des risques de sécurité à l’international (2017), positionne les Directions régionales au cœur du dispositif. Ceci permet de mieux prendre en compte la diversité des situations sécuritaires dans le réseau, et d’être doté d’un dispositif le plus en adéquation possible avec les situations sécuritaires concernées, gage de réactivité en cas d’incident et ce quelle que soit sa gravité.
En complément des standards de sécurité et du processus de sécurisation des déplacements à l’étranger – mis à jour en 2023 pour une meilleure compréhension de nos agences –, l’AFD a déployé des moyens humains exclusivement dédiés à l’appui au réseau. Des conseillers sécurité régionaux – passés de 5 à 6 en 2022, dont certains sont positionnés au sein même des Directions régionales (l’un auprès de la Direction régionale Grand Sahel à Ouagadougou et l’autre auprès de la Direction régionale Moyen-Orient à Beyrouth), sont à la disposition permanente des Directions régionales pour assurer une vigilance constante en matière de sécurité et adapter avec dynamisme les moyens de protection locaux. Les conseillers sécurité participent également au renforcement de la culture sécurité sur le terrain et prennent part aux cellules de crise de l’AFD.
La tête de filière sécurité, positionnée au siège, coordonne l’ensemble du dispositif et en assure la cohérence globale. Elle met en place un dispositif de veille permanente qui s’articule autour d’une cellule de veille ordinaire, qui se réunit régulièrement. Cette cellule prend toute décision permanente ou conjoncturelle de niveau global nécessaire à la sécurité des collaborateurs.
L’effort de formation et de sensibilisation sécurité a accentué depuis 2022 au siège et dans le réseau. L’ensemble des collaborateurs nouvellement arrivés est sensibilisé aux enjeux de sécurité de l’AFD et au fonctionnement des moyens de protection dont ils bénéficient au quotidien ; une attention particulière est portée aux volontaires internationaux en administration (VIA), dont l’expérience terrain est généralement moindre. Les directeurs et directrices régionaux sont systématiquement formés à leurs responsabilités spécifiques en matière de sécurité (périmètre AFD et Proparco).
Depuis décembre 2023, à la suite du changement d’éditeur pour la solution de suivi des déplacements, les obligations en matière de formation ont légèrement évolué. En effet, le voyageur doit désormais suivre trois modules :
En complément, l’AFD a renforcé son dispositif de formation « gestion du risque en mission » (formation Hostile Environment Awareness Training) : des sessions organisées en France via des formateurs spécialisés principalement ont permis à nouveau de former 71 collaborateurs du Groupe en 2023 dans le réseau et 50 en France.
Le département en charge de la sécurité a également renforcé la sécurité de ses missionnaires, qu’ils soient au départ de la France ou de l’étranger, à travers la mise en place d’un outil de suivi des missions. La procédure AFD en matière de sécurité des déplacements a été digitalisée via cet outil, ce qui permet au département de disposer d’une vision complète de la localisation de ses agents en déplacement professionnel.
En complément du dispositif classique de gestion des crises sûreté, l’AFD a renforcé, suite à la crise sanitaire du Covid-19, son PUPA (Plan d’Urgence et de Poursuite d’Activité). Ce dispositif vise la poursuite des activités suite à l’apparition d’un sinistre de probabilité faible mais d’impact critique. Le dispositif de continuité de l’AFD couvre quatre types de sinistres parfaitement identifiés : l’indisponibilité totale ou partielle de l’un des sièges parisiens (AFD ou Proparco), l’indisponibilité simultanée des deux sièges parisiens, l’indisponibilité du système d’information hébergé et l’indisponibilité d’une partie importante du personnel affectant gravement l’activité du Groupe.
Toutes les dispositions relatives à la santé des collaborateurs ont été largement discutées avec les instances représentatives du personnel, et inscrites au Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
Chez Expertise France, Le département sécurité des opérations a pour mission principale d’assurer la sécurité des activités menées sur l’intégralité de sa zone d’activité. Cela englobe la protection des personnes, des actifs et la préservation de la continuité opérationnelle. Pour atteindre cet objectif, le département met en œuvre des stratégies globales de sécurité, élabore des plans d’anticipation et de réaction, assure le déploiement de mesures de sécurité spécifiques, et collabore étroitement avec les différentes unités opérationnelles. En outre, le département sécurité des opérations veille à maintenir une chaîne de commandement efficace, favorisant la déconcentration de l’organisation sur le terrain et la subsidiarité dans la prise de décision. Il assure également la formation continue du personnel, la gestion des crises, et contribue à l’innovation dans les domaines de la sécurité.
Les obligations d’Expertise France en matière de sécurité sont les suivantes :
Les risques liés aux malveillances pouvant atteindre le système d’information sont une préoccupation permanente pour l’AFD. Pour les maîtriser, l’AFD a mis en place une gestion fondée sur deux lignes de défense. La gouvernance de la cybersécurité est confiée au département Sécurité, chargé de s’assurer de la bonne maîtrise du risque et d’accompagner les évolutions informatiques en termes de cybersécurité. Les opérations quotidiennes, la gestion des incidents et les évolutions techniques liées à la cybersécurité sont confiées au département du système informatique. Cette organisation et les moyens associés sont encadrés par la politique de Sécurité du système d’information (PSSI), validée par la Direction générale de l’AFD et approuvée par son conseil d’administration. La mise en application de cette PSSI est régulièrement vérifiée et auditée dans le cadre du contrôle interne de l’AFD. La mesure de l’efficacité du dispositif SSI fait l’objet d’un reporting à travers le cadre d’appétence aux risques.
Outre les actions de sécurisation informatiques récurrentes, l’AFD a adopté en 2022 son nouveau schéma directeur de la sécurité du système d’information (SI) pour les cinq prochaines années. Ce programme très ambitieux va permettre à l’AFD de sécuriser ses ambitions d’ouverture numérique vers ses clients, ses bénéficiaires et ses partenaires.
Concernant la maîtrise des risques relatifs à la protection des données personnelles, le dispositif mis en œuvre est le suivant :
Conscient des exigences fortes de sa mission de service public dans l’Outre-mer français et les États étrangers, le groupe AFD s’est doté en 2004, à son initiative, d’un dispositif éthique. Celui-ci se compose d’une Charte, d’un conseil éthique et d’un Conseiller.
Rédigée en 2004, mise à jour en 2012 puis révisée en 2022 (fusionnée avec la Charte d’Expertise France pour ainsi se doter d’une Charte Groupe), la Charte éthique a été signée par les trois directeurs généraux du Groupe (AFD, Proparco, Expertise France) le 15 avril 2022. Elle fixe une ambition commune, des références de comportement et des engagements cohérents avec son triple statut, à la fois d’établissement public, d’institution financière et d’agence de développement. La Charte « vise à renforcer l’identité, l’unité et la performance du Groupe […] ainsi qu’à préserver le Groupe et ses collaborateurs du risque d’atteinte à la réputation » (article 1er). Elle s’applique à chaque collaborateur du Groupe, quels que soient son métier, sa position hiérarchique, son affectation et son statut. Elle promeut l’engagement, l’intégrité, l’ouverture, l’adaptabilité et le respect comme les cinq valeurs clés du Groupe (articles 11 à 16). Un exemplaire de la Charte est remis aux nouveaux arrivants lors de la signature de leur contrat de travail.
Le comité d’éthique, dans sa version initiale, a été remplacé en 2022 par un conseil éthique (mis en place en juin 2022), avec un rôle et une composition différents, dans le cadre des nouvelles orientations relatives au dispositif éthique mises en œuvre en 2022 à l’échelle du Groupe. Ces orientations, qui clarifient la place de l’Éthique aux côtés de la fonction de conformité, mettent l’accent sur les liens entre l’éthique et le questionnement individuel et collectif autour de nos valeurs et de nos règles.
Elles se sont traduites par la mise en place d’un conseil éthique représentatif, indépendant et invité à éclairer, par des Dialogues éthiques, certaines questions sensibles à l’attention de l’ensemble du Groupe.
Les dix membres du conseil éthique ont été nommés en août 2022 après avoir été choisis par un tirage au sort parmi les effectifs du Groupe (AFD, Proparco, Expertise France), avec comme cible : 6 femmes/4 hommes, 8 cadres/2 non-cadres, 7 agents siège/3 agents réseau, 7 agents AFD/2 agents Expertise France, 1 agent Proparco.
Le conseil éthique s’est réuni sept fois en distanciel, les 13 janvier, 17 mars, 12 mai, 26 juin, 11 septembre, 23 octobre et 1er décembre et une fois en présentiel lors de son séminaire annuel du 27 au 29 septembre 2023.
Il a animé un atelier « Éthique » lors des Hivernales le 6 janvier sur le thème de nos interventions dans les pays dans lesquels les droits humains élémentaires ne sont pas respectés. Il a organisé 4 « Cafés Éthique » dans lesquels les échanges nourrissent la réflexion du conseil éthique et viennent alimenter ses propositions et ses recommandations, sur des thèmes tels que : « Que faire quand je ne suis pas d’accord ? Qu’en dit l’Éthique ? » (en ligne, le 6 février), ou « Commandes politiques : en quoi et quand peuvent-elles poser un problème éthique ? » (en hybride, le 13 décembre).
La Conseillère éthique anime des sessions de formation/sensibilisation destinées aux nouveaux arrivants, aux volontaires internationaux, ou aux agents prochainement affectés dans le réseau. Elle a animé 38 sessions internes sur l’éthique et la médiation en 2023, touchant 726 agents de l’AFD en poste à l’AFD ou à Proparco, au siège comme dans le réseau (78). Elle participe à des ateliers et a des échanges réguliers sur l’éthique avec les équipes du siège. S’agissant du réseau, ses interventions sont faites par visioconférence ou dans le cadre de missions (4 agences et 2 Directions régionales visitées en 2023).
La Conseillère éthique rencontre régulièrement la Direction générale et les membres du comité exécutif. Elle accueille, écoute et conseille de façon confidentielle tous les agents du siège et du réseau souhaitant lui exposer une difficulté ou un questionnement éthique (84 consultations en 2023 (79)). C’est en janvier 2021 que la responsabilité du dispositif relatif aux conflits d’intérêts a été transférée au département de la Conformité.
Par ailleurs, la Conseillère éthique assure la supervision du dispositif de gestion des réclamations environnementales et sociales de l’AFD, dont la gestion est assurée par un Secrétariat situé au sein du département de la stratégie. Enfin, depuis janvier 2019, le Conseiller éthique est le point d’entrée du dispositif d’alerte professionnelle du Groupe, y compris désormais pour Expertise France.
Depuis septembre 2020, la fonction éthique est assurée conjointement avec celle de médiateur interne.
Par son approche pédagogique, positive et constructive, la démarche éthique s’efforce d’être attractive et mobilisatrice, et cherche à aiguiser le questionnement individuel et collectif ainsi que la responsabilité de chacun dans la compréhension et la mise en œuvre des valeurs du Groupe.
Exercice clos le 31 décembre 2023
Au Conseil d'Administration
En notre qualité de commissaire aux comptes de votre société (ci-après « Entité ») désigné organisme tiers indépendant ou OTI ("tierce partie"), accrédité par le COFRAC sous le numéro 3-1884(80), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur les informations historiques (constatées ou extrapolées) de la déclaration consolidée de performance extra-financière, préparées selon les procédures de l’entité (ci-après le « Référentiel »), pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 (ci-après respectivement les « Informations » et la « Déclaration »), établie de manière volontaire par l'entité dans le respect des dispositions des articles L. 225-102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du code de commerce et présentée dans le rapport de gestion du Groupe.
Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, à l’exception des éléments décrits ci-dessus, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la déclaration consolidée de performance extra-financière respecte les dispositions des articles L. 225-102-1, R. 225-105 et R.225-105-1 du code de commerce, et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel.
L’absence de cadre de référence généralement accepté et communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s’appuyer pour évaluer et mesurer les Informations permet d’utiliser des techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter la comparabilité entre les entités et dans le temps.
Par conséquent, les Informations doivent être lues et comprises en se référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont présentés dans la Déclaration (ou disponibles sur le site internet ou sur demande au siège de l’entité).
Il appartient à la direction de :
La Déclaration a été établie par le Conseil d’administration.
Il nous appartient, sur la base de nos travaux, de formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur :
Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante sur les Informations telles que préparées par la direction, nous ne sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites Informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance.
Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur :
Nos travaux décrits ci-après ont été effectués conformément aux dispositions des articles A. 225 1 et suivants du code de commerce, à la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention, notamment l’avis technique de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, Intervention du commissaire aux comptes, intervention de l’OTI – Déclaration de performance extra-financière, tenant lieu de programme de vérification, et à la norme internationale ISAE 3000 (révisée)(81).
Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article L. 822-11 du code de commerce et le code de déontologie de la profession. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des textes légaux et réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention.
Nos travaux ont mobilisé les compétences de six personnes et se sont déroulés entre novembre 2023 et mars 2024 sur une durée totale d’intervention de deux semaines.
Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos spécialistes en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Nous avons mené une dizaine d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la Déclaration.
Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le risque d’anomalies significatives sur les Informations.
Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion d’assurance modérée :
Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission d’assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour une mission d’assurance raisonnable effectuée selon la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus.
Paris la Défense, le 16 avril 2024
KPMG S.A.
Valéry Foussé
Associé
Anne Garans
Expert ESG
Informations qualitatives (actions et résultats) considérées les plus importantes |
---|
Politique de sécurité des biens et personnes du Groupe |
Dispositifs d'égalité professionnelle et résultats associés |
Politique de développement des compétences des collaborateurs |
Outil d'analyse de scénarios long-terme pour appuyer la maitrise d'ouvrage |
Procédure d'évaluation du risque de corruption associé aux fournisseurs |
Récompenses reçues pour l'effort de transparence du Groupe |
Dispositifs en place pour la proximité avec les clients |
Actions de partenariat pour l'aide européenne |
Dispositifs de notation développement durable des projets du Groupe |
Feuille de route Biodiversité |
Sensibilisation des collaborateurs aux Droits Humains dans le cadre des activités du Groupe |
Intégration de la participation citoyenne dans la construction des projets |
Accompagnement et développement des capacités des clients et des contreparties pour l’intégration |
Indicateurs clés de performance et autres résultats quantitatifs considérés les plus importants |
---|
Effectif au 31/12 et répartition par genre |
Nombre de formations « sécurité » en e-learning |
Nombre de sessions « sûreté » assurée en présentiel et nombre de personnes l’ayant réalisée |
Effort global de formation |
Indicateur de bien-être au travail du baromètre social |
Nombre de formations suivies labélisées "formation développement durable" |
Emissions de Gaz à Effet de Serre évitées |
Nombre de consultations auprès du conseiller à l’éthique |
Part de financements souverains et non souverains publiés au format IATI |
Nombre et montants de projets de l'AFD ayant fait l'objet d'une évaluation du niveau de risque environnemental et social |
Nombre et montants de projets de Proparco ayant fait l'objet d'une évaluation du niveau de risque environnemental et social |
Nombre de réclamations reçues par le mécanisme de gestion des réclamations |
Volume de financement marqué CAD1 et CAD2 |
Le présent rapport sur le gouvernement d’entreprise a été établi par le conseil d’administration en application du dernier alinéa de l’article L. 225-37 du code de commerce.
Conformément à la transposition de la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du conseil du 26 juin 2013 (« CRD IV ») par l’ordonnance n° 2014-158 du 20 février 2014, par le décret n° 2014-1315 du 3 novembre 2014 et par le décret n° 2014-1316 du 3 novembre 2014, l’AFD, en qualité de société de financement, dissocie les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général.
Au 31 décembre 2023, la composition de la Direction générale (1) est la suivante :
| Fonction AFD nomination | Autres mandats et fonctions |
---|---|---|
Rémy RIOUX | Directeur général Pour 3 ans, décret du 26 septembre 2022 publié au JORF du 27 septembre 2022 | Proparco : Administrateur, président du CA Expertise France : Président du CA International Development Finance Club (IDFC) : Vice-président Académie des sciences d’Outre-mer : Membre titulaire de la 2e section depuis le 1er octobre 2021 Olympism365 : Administrateur au CA – Membre de la commission Public Affairs and Social development through sport La France s’engage : Administrateur |
Marie-Hélène LOISON | Directrice générale adjointe Pour une durée indéterminée, notes d’instruction AFD/DGL NI–2021-46 du 9 juin 2021 et NI-2021-55 du 17 juin 2021 | Administratrice de Proparco |
Bertrand WALCKENAER | Directeur général adjoint Pour une durée indéterminée, notes d’instruction AFD/DGL NI–2021-46 du 9 juin 2021 et NI-2021-55 du 17 juin 2021 | Proparco : Administrateur, vice-président du CA Président du comité d’investissement consultatif Président du comité des nominations de Proparco Fisea : Représentant permanent de l’AFD, actionnaire, administrateur, président du CA et président de Fisea Expertise France : Représentant de l’AFD au CA d’EF en qualité d’observateur CIRAD : Administrateur |
Conseiller maître à la Cour des comptes, Rémy Rioux a exercé des responsabilités en France au service du développement et de l’Afrique.
Directeur de cabinet du ministre de l’Économie, des finances et du commerce extérieur de 2012 à 2014, il a participé à l’effort de redressement des comptes publics et de la compétitivité de l’économie française.
En 2014, Il est nommé secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères et du développement international. Il y est le pilier de la politique de diplomatie économique. Il coordonne également l’agenda « finance » pour la présidence française de la COP 21, ce jusqu’à la négociation finale de l’Accord de Paris sur le climat.
Il prend, en juin 2016, la direction du groupe Agence Française de Développement et est reconduit, pour un second mandat, en 2019 et un troisième mandat en 2022. Il préside également l’International Development Finance Club de 2017 à 2023, et y assure aujourd’hui la fonction du vice-président.
Marie-Hélène Loison est diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Paris et de la School of Advanced International Studies à Washington DC.
Elle démarre sa carrière en 1996 à la Société Générale dans le financement export. Elle intègre le groupe AFD en 2000 au sein de Proparco, filiale de l’AFD en charge des financements du secteur privé, d’abord en tant que chargée d’affaires pour structurer des financements dans les secteurs agro-industriels, de la santé et du tourisme. Elle rejoint ensuite l’équipe fonds propres, dont elle prend la responsabilité en 2008 afin de structurer et développer l’activité. En 2011, elle devient directrice générale déléguée de Proparco en charge des opérations, à la tête d’une direction d’une centaine de personnes en France et à l’étranger Elle y développe l’activité, revoit la stratégie et contribue à une augmentation de capital de 200 M€.
En 2015 elle rejoint l’AFD en tant que directrice Méditerranée, supervisant un réseau d’agences dans 8 pays d’intervention. Elle initie le développement de l’activité dans les Balkans occidentaux et infléchit l’activité au Moyen-Orient en réponse à la crise syrienne. Elle est nommée adjointe au directeur exécutif des opérations en septembre 2018, direction de 1 500 personnes réalisant environ 10 milliards de financements par an. Elle y pilote notamment la création de 17 Directions régionales pour décentraliser le fonctionnement de la direction.
Elle a pris ses fonctions de directrice générale adjointe le 8 juillet 2021.
Bertrand Walckenaer, qui a pris ses fonctions de directeur général adjoint le 8 juillet 2021, était depuis février 2019, directeur général délégué de l’Agence Française de Développement. Il était précédemment directeur du cabinet du Secrétaire d’État auprès du ministre des Finances. Auparavant, il a travaillé 10 ans à la Direction du Trésor (entre 2005 et 2017), où il a occupé plusieurs fonctions en lien avec le monde de l’entreprise : restructurations industrielles, financement d’exportations aéronautiques, contrôle des investissements étrangers. Il a également représenté l’État aux conseils d’administration de Bpifrance, La Poste et CNP Assurances en 2016 et 2017. Pendant cette période, il a travaillé 2 ans au ministère des Affaires étrangères (2014-2016), comme directeur adjoint du cabinet du secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur. Enfin, Bertrand Walckenaer a été pendant un an directeur technique de l’hôpital de brousse de Pouma, au Cameroun (2010). Il est diplômé d’AgroParisTech et de l’université Paris-Dauphine en affaires internationales.
Les membres du comité exécutif de l’AFD sont nommés par le directeur général. En 2023, outre Rémy Rioux, directeur général, sont membres du comité exécutif les personnes suivantes :
Le conseil d’administration comprend, conformément à l’article R. 515-17 du Code monétaire et financier, outre son président :
Chaque membre du conseil d’administration peut être remplacé en cas d’absence ou d’empêchement par un suppléant désigné dans les mêmes conditions que le titulaire.
Le président du conseil d’administration est nommé par décret présidentiel pris sur le rapport du ministre chargé de l’Économie, du ministre chargé de la Coopération, du ministre chargé de l’Outre-mer et du ministre chargé de l’Immigration. La limite d’âge applicable au président du conseil d’administration est de 70 ans. Il dispose d’une voix prépondérante en cas de partage égal des voix. En cas d’absence ou d’empêchement, le président est suppléé par le plus âgé des membres représentant l’État.
Le mandat des membres du conseil d’administration est de trois ans. Toutefois, le mandat des parlementaires au sein du conseil d’administration prend fin de plein droit à l’expiration du mandat électif au titre duquel ils ont été désignés. Le mandat des membres du conseil d’administration est gratuit. Toutefois, le président du conseil d’administration perçoit une indemnité de fonction dont le montant est fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Économie, de la Coopération et de l’Outre-mer.
L’AFD s’attache à mieux satisfaire le principe de représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du conseil, en particulier lors du renouvellement des administrateurs. À fin décembre 2023, sur 34 membres, dont 28 effectivement nommés (16 titulaires et 12 suppléants), 14 sont des femmes (8 administratrices titulaires et 6 administratrices suppléantes) soit 53 % des postes de titulaires et 45 % des sièges pourvus.
La composition du conseil d’administration au 31 décembre 2023 est la suivante :
Administrateur | Mandat CA nomination | Adresse | Fonction actuelle |
---|---|---|---|
Philippe | Président Décret publié le 10/01/2022 | Agence Française de Développement |
|
5 Membres représentant l’État |
| ||
William Roos | Titulaire 19/05/2021 | Ministère de l’Économie et des Finances |
|
Shanti Bobin | Suppléant 20/11/2023 | Ministère de l’Économie et des Finances |
|
Anne-Hélène Bouilllon | Titulaire 20/09/2021 | Ministère de l’Action et des Comptes publics – Direction du Budget – |
|
Tài Nguyen | Suppléant 09/10/2023 | Ministère de l’Économie, des Finances |
|
Aurélien Lechevallier | Titulaire 11/10/2022 | Ministère des Affaires étrangères et du Développement international – Direction générale de la Mondialisation, |
|
Christophe Guilhou | Suppléant 19/10/2022 | Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – 27, rue de la Convention |
|
Christophe Bigot | Titulaire 13/10/2020 | Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères |
|
Emmanuel Suquet | Suppléant 10/09/2021 | Ministère des Affaires étrangères |
|
Olivier Jacob | Titulaire 18/10/2023 | Ministère des Outre-mer |
|
Isabelle Richard | Suppléante 14/12/2022 | Ministère des Outre-mer |
|
1 Personnalité désignée en raison de sa connaissance des questions migratoires | |||
Jean-Yves Tolot | Titulaire 30/03/2021 | 27, rue Singer – 75016 Paris |
|
Vacant | Suppléant |
| En attente de nomination par décret |
4 Personnalités désignées en raison de leur connaissance des questions économiques et financières | |||
Jean-Jacques Santini | Titulaire 29/09/2023 | Groupe BNP PARIBAS – |
|
Vacant | Suppléant |
| En attente de nomination par décret |
Cathia Lawson-Hall | Titulaire 19/10/2020 | 7, rue de l’Alboni – 75016 Paris |
|
Vacant | Suppléant |
| En attente de nomination par décret |
Isabelle Delamour | Titulaire 29/09/2023 |
|
|
Sylvie Le Maire | Suppléante 22/04/2021 | Syndicat du Sucre de La Réunion – CS 81036 – 33, rue Emmerez de Charmoy – 97495 Sainte-Clotilde CEDEX – La Réunion |
|
Olivier Bruyeron | Titulaire |
|
|
Martine Audibert | Suppléante 22/04/2021 | Université de Clermont Auvergne – CERDI – 63000 Clermont-Ferrand CEDEX |
|
1 Personnalité désignée en raison de leur connaissance de l’écologie et du développement durable | |||
Anne-Marie Levraut | Titulaire | 5, allée des eiders – 56860 Séné |
|
Maya Leroy | Suppléante 22/04/2022 | AgroParisTech |
|
4 Parlementaires |
| ||
Frédéric Petit | Titulaire 21/10/2022 | Assemblée Nationale |
|
Nadège Abomangoli | Suppléante 21/10/2022 | Assemblée Nationale |
|
Dominique Potier | Suppléant 21/10/2022 | Assemblée Nationale |
|
Éléonore Caroit | Titulaire 19/04/2023 | Assemblée Nationale |
|
Alain Joyandet | Titulaire 25/03/2021 | Sénateur de la Haute-Saône |
|
Isabelle Briquet | Titulaire 25/03/2021 | Sénatrice de la Haute-Vienne |
|
2 Représentants du Personnel de l’AFD | |||
Iris Johns | Titulaire 09/12/2022 | AFD – 5, rue Roland-Barthes – 75012 Paris |
|
Claude Torre | Suppléant 09/12/2022 | AFD – 5, rue Roland-Barthes – 75012 Paris |
|
André Hue | Titulaire 09/12/2022 | AFD – 5, rue Roland-Barthes – 75012 Paris |
|
Lucille Lauvernier | Suppléante 09/12/2022 | AFD – 5, rue Roland-Barthes – 75012 Paris |
|
Une charte précise les droits, obligations et principes applicables à chaque membre du conseil d’administration, d’un comité spécialisé ou du comité d’audit de l’Agence Française de Développement. Chaque administrateur, qu’il soit titulaire ou suppléant, s’engage à adhérer aux règles directrices contenues dans la Charte (confidentialité, secret bancaire et devoir de réserve, devoir d’information et de vigilance, etc.) et à les mettre en œuvre, à titre individuel et en tant que membre d’une instance appelée à prendre des décisions collectives.
En vertu de l’article R. 515-18 du Code monétaire et financier, le conseil d’administration délibère sur les orientations stratégiques de l’établissement mettant en œuvre les objectifs confiés par l’État. Il approuve : le contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’État ; les conventions mentionnées à l’article R. 515-12 (gestion pour compte et aux risques de l’État) ; les concours financiers mentionnés aux articles R. 515-9, R. 515-10 et R. 515-11 (concours pour compte propre) ainsi que le règlement prévu par ce dernier article (règlement sur la répartition du crédit annuel que délègue l’État à l’AFD pour le financement de projets proposés par les organisations non gouvernementales) ; les conventions conclues en application des deuxième, troisième, quatrième et cinquième alinéas de l’article R. 515-13 (gestion pour le compte de tiers) ; le montant annuel des emprunts à contracter par l’Agence ; l’état prévisionnel des produits et des charges d’exploitation ; les conditions générales des concours ; les comptes annuels et le rapport de gestion établis par le directeur général ; les achats et les ventes d’immeubles ; les créations ou suppressions d’agences ou de représentations ; les transactions sur les intérêts de l’Agence et les clauses compromissoires ; la désignation des commissaires aux comptes. Le conseil d’administration est informé des évaluations, analyses et appréciations de qualité relatives à l’Agence et à ses opérations.
Le fonctionnement du conseil d’administration est formalisé dans un règlement intérieur, en application de l’article R. 515-19 II du Code monétaire et financier. Il prévoit notamment les modalités de la consultation à distance de ses membres par le président sur une délibération d’urgence. Ces modalités comportent au moins un délai minimal de consultation, des règles de quorum, et le droit pour tout membre du conseil et pour le commissaire du Gouvernement de s’opposer à cette modalité de consultation.
À la connaissance de l’AFD :
Le conseil d’administration peut déléguer une partie de ses pouvoirs, dans la mesure qu’il détermine, à trois comités spécialisés (pour les opérations dans l’Outre-mer, pour les opérations à l’étranger, pour l’appui aux initiatives des organisations non gouvernementales). Le comité spécialisé pour les opérations dans l’Outre-mer comprend trois représentants de l’État, dont deux nommés par arrêté du ministre chargé de l’Outre-mer et un nommé par arrêté du ministre chargé de l’Économie. Le comité spécialisé pour les opérations à l’étranger comprend cinq représentants de l’État, dont deux nommés par arrêté du ministre des Affaires étrangères, deux nommés par arrêté du ministre chargé de l’Économie et un nommé par arrêté du ministre chargé de l’Immigration. Le comité spécialisé pour l’appui aux initiatives des organisations non gouvernementales comprend quatre représentants de l’État dont deux nommés par arrêté du ministre des Affaires étrangères, un nommé par arrêté du ministre chargé de l’Économie et un nommé par arrêté du ministre chargé de l’Immigration. Chacun de ces comités spécialisés comprend, en outre, deux personnalités qualifiées désignées par le conseil d’administration (dont une siégeant à ce conseil) et un des représentants du personnel au conseil d’administration choisi par ces représentants. Ces comités spécialisés peuvent être complétés par un ou plusieurs membres du conseil d’administration sur décision de celui-ci.
Le comité spécialisé pour les opérations dans l’Outre-mer, ainsi que le comité spécialisé pour les opérations à l’étranger, sont présidés par le président du conseil d’administration. Le comité spécialisé pour l’appui aux initiatives des organisations non gouvernementales est présidé par le président du conseil d’administration ou par un membre du conseil d’administration qu’il désigne parmi les représentants de l’État. Pour les membres des comités spécialisés, autres que le président et les membres du conseil d’administration, un suppléant est désigné dans les mêmes conditions que le titulaire. La durée du mandat des membres des comités spécialisés et les conditions de leur remplacement éventuel sont les mêmes que celles fixées pour les membres du conseil d’administration. Les comités spécialisés peuvent décider de soumettre à la délibération du conseil d’administration toute affaire de leur compétence. En pareil cas, ils transmettent au conseil leur avis sur l’affaire renvoyée.
Le conseil d’administration peut également déléguer une partie de ses pouvoirs au directeur général, qui lui rend compte des décisions qu’il a prises en vertu de cette délégation.
Le conseil d’administration désigne un comité d’audit et un comité des risques Groupe, composés de trois à cinq membres qualifiés en matière d’analyse financière et d’évaluation des risques. Le comité d’audit donne un avis au conseil d’administration, chaque fois que nécessaire et au moins une fois l’an sur les états financiers de l’Agence, l’efficacité de son contrôle interne et la gestion de ses risques. Le comité des risques conseille le conseil d’administration sur la stratégie globale du groupe AFD et l’appétence en matière de risques.
L’Agence emprunte à court, moyen et long terme, en France et à l’étranger, soit auprès d’organismes financiers, soit par émission de bons, de billets, de valeurs mobilières ou tout autre titre de créance. Elle effectue toute opération financière nécessaire à son activité. Les opérations de l’Agence sont comptabilisées conformément aux règles applicables en matière commerciale dans le respect des règles applicables aux établissements de crédit. Un commissaire du Gouvernement, désigné par le ministre chargé de l’Économie, exerce auprès de l’Agence la mission définie par l’article L. 615-1 et les articles D. 615-1 à D. 615-8 du Code monétaire et financier. Le contrôle des comptes de l’Agence est exercé par deux commissaires aux comptes désignés en application des dispositions des articles L. 511-38, D. 511-8, D. 511- 9 et D. 612-53 à R. 612-60 du Code monétaire et financier. Les commissaires aux comptes sont soumis aux obligations prévues à l’article L. 511-38.
L’article R. 515-19 du Code monétaire et financier dispose que le conseil d’administration se réunit au moins quatre fois par an sur convocation de son président. Au cours de l’année 2021, le nombre total de séances, tant du conseil d’administration que de ses comités spécialisés, a été de 37.
Conformément à la loi n° 2005-842 du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l’économie figurent ci-après les rémunérations versées en 2020 à chaque mandataire social :
Il n’y a pas d’avantage en nature ni de régime de retraite particulier, de stock-option ou rémunération variable pour les mandataires sociaux de l’AFD.
Les administrateurs de l’AFD ne sont pas rémunérés et ne bénéficient pas d’avantage en nature.
Contrairement aux règles applicables aux sociétés commerciales, le statut d’EPIC de l’AFD ne permet pas d’envisager une restriction des attributions du directeur général par le conseil d’administration. Les attributions du directeur général sont fixées par les statuts réglementaires de l’AFD et le directeur général les exerce dans le respect des prérogatives du conseil d’administration.
Non applicable.
Non applicable.
Dans le cadre des vérifications spécifiques, les commissaires aux comptes vérifient notamment la sincérité et la concordance des informations données dans le rapport du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise.
Non applicable.
Non applicable en l’absence de rémunération variable des dirigeants de l’établissement public.
Nom de la convention | Informations Complémentaires |
---|---|
Conventions et engagements approuvés au cours d’exercices antérieurs dont l’exécution s’est poursuivie durant l’exercice | |
Avec la Sogefom |
|
Convention de prestation de service conclue entre l’AFD et la Sogefom | Rémunération de l’AFD en 2023 : 1 713 K€ |
Avec les trois SDC |
|
Convention de refinancement et de garantie des portefeuilles de prêts à la clientèle repris par les trois SDC à la Soderag |
Sodema : 9 298 K€ Sodega : 12 555 K€ Sofideg : 534 K€
Sodema : 59 K€ Sodega : 0 K€ Sofideg : 0 K€
|
Avec Proparco |
|
Accord-cadre de mandat portant sur la gestion d’activités de financement du secteur privé | Impact 2023 secteur privé : 11 733 K€ dont 98 K€ pour le mandat PEEBCOOL (convention de mandat PEEBCOOL conclue le 25/10/2023 en application de l’accord-cadre sur la gestion d’activités de financement du secteur privé) |
Accord-cadre de cofinancement en sous participation | Impact 2023 : 8 386 K€ |
Convention de service entre AFD et Proparco pour le suivi administratif et financier de certaines participations | Impact 2023 : 231 K€ |
Convention de prestation de services AFD/Proparco | Impact 2023 : 79 982 K€ |
Convention de mandat relative au programme « transformer | Impact 2023 : 1 535 K€ |
Accord-cadre facilité MENA | Impact 2023 : 812 K€ |
Avec des ONG |
|
Néant |
|
Conventions nouvelles autorisées par le conseil d’administration | |
Avec des ONG |
|
Néant |
|
Avec Proparco |
|
Convention-cadre de financement sur fonds des programmes 110 et 209 | Convention signée le 21/06/2023 Impact 2023 : 3 535 K€ |
Pour les conventions signées avant 2022, les dates de signatures étaient mentionnées dans le rapport spécial par les commissaires aux comptes. Seules sont reprises dans ce tableau les dates des conventions signées au cours de l’exercice 2023. |
L’article L. 511-89 du CMF, résultant notamment de la transposition de la directive CRDIV, impose aux établissements de crédit et aux sociétés de financement ayant une « importance significative » de mettre en place un comité des nominations et un comité des rémunérations et renvoie à un arrêté du ministre chargé de l’Économie la définition de la notion « d’importance significative ».
L’article 104 de l’arrêté du 3 novembre 2014 retient comme seul critère caractérisant « l’importance significative » le fait que le total de bilan social ou consolidé soit supérieur à 5 Md€, ce qui rend ces dispositions applicables à l’AFD alors que la directive CRDIV comporte des dispositions non transposées qui dispenseraient l’AFD de la mise en place de ces comités.
Or, la mise en place des comités des nominations et des rémunérations se heurte à certaines dispositions statutaires et législatives et à certains principes organisationnels des Établissements publics de l’État applicables à l’AFD.
En ce qui concerne le comité des rémunérations, aux termes de l’article 76§2 et de l’article 95§1 de la directive CRDIV relatifs au comité des rémunérations, les États ne doivent imposer l’instauration de comités de rémunérations que dans les établissements « ayant une importance significative » en prenant en compte leur taille mais également « leur organisation interne » ainsi que la « nature », l’échelle et « la complexité » de leurs activités. Ces dérogations et critères prévus par la directive CRDIV et l’article L. 511-89 du CMF n’ont pas été précisés dans l’arrêté du 3 novembre 2014.
II convient de noter que la rémunération de l’ensemble des agents de l’AFD, y compris le comité exécutif et les « personnes dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise » est déterminée par le statut de l’AFD. Par ailleurs, aucune rémunération variable n’est attribuée. Cette spécificité de I’AFD, associée à la transposition partielle de la directive CRDIV en droit français, milite pour exempter I’AFD de la création d’un comité qui, in fine, n’aurait pas la faculté d’exercer les prérogatives attendues par le régulateur.
Seule la fonction RH est impliquée dans la conception et la mise en œuvre de la politique de rémunération. Ceci s’explique par le fait qu’aucun agent de l’AFD ne perçoit de rémunération variable (hors intéressement).
Un nouveau Statut du personnel est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2023. Il se substitue en toutes ses dispositions au Statut du personnel approuvé par voie ministérielle le 5 août 1996 ainsi qu’à ses modifications ultérieures, s’applique à tous les agents de l’Agence Française de Développement dont le contrat de travail est régi par le droit français applicable en Métropole et dans les Départements d’Outre-mer (excluant ainsi notamment celui applicable dans les Collectivités d’Outre-mer).
La rémunération de chaque agent de l’AFD est essentiellement définie à partir de son niveau de classification, son expérience, son expertise et de sa rareté sur le marché : lors du recrutement, un niveau de poste (constitué d’une fourchette de salaire de base) est attribué à chacun, selon les définitions strictes du Statut du Personnel. Le salaire de base est ensuite déterminé, au sein de cette fourchette, en fonction :
La rémunération est constituée des éléments ci-dessous :
Chaque agent bénéficie d’un salaire de base.
Un montant minimal du salaire de base brut est fixé en fonction de la classification de l’agent, par un accord collectif ou, à défaut, par note unilatérale de la direction.
Pour les salariés liés à l’Agence Française de Développement par un contrat de travail, qu’il soit à durée indéterminée ou déterminée, le montant du salaire de base le plus élevé (sur la base d’un temps plein) ne pourra pas être plus de 8 fois supérieur au montant du salaire de base le plus bas (sur la base d’un temps plein) appliqué au sein de l’Agence Française de Développement.
Au salaire de base s’ajoutent, pour les agents qui remplissent les conditions requises, les primes et gratifications suivantes, calculées au prorata du temps de travail effectif.
Elle se calcule sur le salaire de base de décembre tel que défini à l’article 3.2.1 multiplié par 1,4. Elle est, pour chaque agent, fonction du nombre de jours qui lui ont été rémunérés sur l’année.
Son montant est identique pour tous les agents. Elle est versée mensuellement Elle est, pour chaque agent, fonction du nombre de jours qui lui ont été rémunérés sur l’année.
Elle est liée à l’exercice d’un type de poste et est versée à tout agent qui occupe ce type de poste. Les types de postes concernés et les montants de prime correspondante sont décidés par le directeur général. La prime cesse d’être versée en cas d’affectation sur un poste non concerné par la prime de fonction :
À la rémunération fixe peut s’ajouter une prime variable de performance collective. Le montant versé est fonction de l’atteinte d’objectifs de performance collective. Les conditions d’éligibilité et les modalités de calcul et de versement de la prime variable de performance collective sont fixées par accord collectif ou, à défaut, par note unilatérale de la direction.
Enfin, tout agent sous contrat à durée déterminée ou indéterminée, à temps complet ou partiel, comptant trois mois d’ancienneté au sein de l’AFD (hors agents dont les contrats ont été conclus localement et ne sont pas régis par le droit français), perçoit, en complément de sa rémunération fixe, un intéressement annuel calculé à partir d’indicateurs de fonctionnement, de maîtrise des coûts, d’efficience et d’efficacité globale du Groupe.
Afin de mettre en œuvre la nouvelle politique de rémunération parue le 1er janvier 2023, des mesures transitoires ont été adoptées pour faciliter le passage vers la nouvelle structure de rémunération pour tous les agents titulaires dont le contrat de travail en cours avec l’Agence Française de Développement et régi par le droit français applicable en Métropole et dans les Départements d’Outre-mer (excluant ainsi notamment celui applicable dans les Collectivités d’Outre-mer), conclu avant l’entrée en vigueur du nouveau Statut. Ces mesures ne concernent pas les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, pour qui s’appliquent uniquement les modalités de rémunération indiquées au Titre III du nouveau Statut ainsi que les accords en vigueur au sein de l’entreprise ou de l’établissement concerné.
Le montant de l’équivalent monétaire du supplément familial est figé à la date d’entrée en vigueur du nouveau Statut pour les agents bénéficiaires, et ne pourra évoluer qu’à la baisse.
Ainsi, les règles d’évolution à la hausse qui pouvaient s’appliquer au supplément familial ne sont plus applicables. À partir de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, l’augmentation du nombre de personnes à charge d’un agent de l’Agence Française de Développement n’entraîne pas l’évolution à la hausse de l’équivalent monétaire du montant du supplément familial dont il bénéficiait le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut.
L’équivalent monétaire du supplément familial évoluera à la baisse sur la base des dispositions qui étaient applicables au titre de l’ancien Statut du personnel de 1996. Il pourrait ainsi par exemple disparaître lorsque les personnes à charge auront atteint l’âge limite d’éligibilité ou lorsque les agents bénéficiaires quitteront l’Agence Française de Développement.
Il est rappelé que les agents non bénéficiaires du supplément familial le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut ou les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire au supplément familial.
L’équivalent monétaire de la prime d’ancienneté et les mécanismes d’évolution, selon le barème applicable le mois précédent l’entrée en vigueur du nouveau Statut, de cette dernière sont maintenus pour les agents concernés qui bénéficiaient effectivement de cette prime, au regard de leur ancienneté, le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut.
Les agents non bénéficiaires, en raison de leur ancienneté, de la prime d’ancienneté le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut, pourront également bénéficier de l’équivalent monétaire de cette prime, selon les mêmes conditions que celles évoquées au paragraphe précédent, lorsqu’ils rempliront la condition d’ancienneté qui était prévue à l’article 12.2.4 de l’ancien Statut du personnel de 1996, à condition de ne pas cesser à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, même temporairement, d’appartenir aux catégories visées par ce texte (catégories A à C au titre de l’ancien Statut du personnel de 1996, appréciées au regard des catégories équivalentes dans la nouvelle classification déterminée en application du nouveau Statut).
À titre liminaire, il est précisé que la prime d’ancienneté dont il est ici fait référence est celle qui était visée à l’article 31 des anciens statuts du personnel de l’agence AFD de la Guadeloupe et de la Martinique. L’équivalent monétaire de la prime d’ancienneté et les mécanismes d’évolution, selon le barème applicable le mois précédent l’entrée en vigueur du présent Statut, de cette dernière sont maintenus pour les agents concernés qui bénéficiaient effectivement de cette prime, au regard de leur ancienneté, le mois précédant l’entrée en vigueur du présent Statut. En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de cette prime s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
Les agents non bénéficiaires, en raison de leur ancienneté, de la prime d’ancienneté le mois précédant l’entrée en vigueur du présent Statut, pourront également bénéficier, à condition de ne pas cesser à compter de l’entrée en vigueur du présent Statut, même temporairement, d’en remplir les conditions d’éligibilité (hors ancienneté), de l’équivalent monétaire de cette prime, selon les mêmes conditions que celles évoquées au paragraphe précédent, lorsqu’ils rempliront la condition d’ancienneté qui était prévue à l’annexe VI des anciens statuts du personnel de l’agence AFD de la Guadeloupe et de la Martinique. En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de cette prime s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
Il est rappelé que les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du présent Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire de la prime d’ancienneté.
L’équivalent monétaire de cette prime disparaîtra une fois que l’ensemble des agents bénéficiaires auront quitté l’Agence Française de Développement.
À titre liminaire, il est précisé que l’allocation spéciale familiale dont il est ici fait référence est celle qui était visée par note de service (notamment les anciennes notes de service n° 05/2021, du 18 mai 2021, au titre de l’année 2021 en Martinique et n° 04/2011, du 25 mai 2011 en Guadeloupe).
Le montant de l’équivalent monétaire du douzième (v. supra) de l’allocation spéciale familiale est figé à la date d’entrée en vigueur du nouveau Statut pour les agents bénéficiaires, et ne pourra évoluer qu’à la baisse.
Ainsi, les règles d’évolution à la hausse qui pouvaient s’appliquer à l’allocation spéciale familiale ne sont plus applicables. À partir de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, l’augmentation du nombre de personnes à charge d’un agent de l’Agence Française de Développement n’entraîne pas l’évolution à la hausse de l’équivalent monétaire du douzième du montant de l’allocation spéciale familiale perçu au cours des douze mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut.
L’équivalent monétaire du douzième du montant de l’allocation spéciale familiale évoluera à la baisse sur la base des dispositions qui étaient applicables au regard des termes des notes de service qui étaient applicables (pour les besoins de la comparaison, en divisant par douze le montant qui en aurait résulté). Il pourrait ainsi par exemple disparaître lorsque les personnes à charge auront atteint l’âge limite d’éligibilité ou lorsque les agents bénéficiaires quitteront l’Agence Française de Développement.
Il est rappelé que les agents non bénéficiaires de l’allocation spéciale familiale au cours des douze mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut ou les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire de l’allocation spéciale familiale.
À titre liminaire, il est précisé que la prime d’ancienneté et la surprime d’ancienneté dont il est ici fait référence sont celles qui étaient visées à la partie G5 (point 22) de l’ancien « guide pratique » et dans l’ancienne note de service n° 2018/07 du 20 avril 2018 concernant la Réunion, et à la partie G4 de l’ancien « guide pratique » et dans l’ancienne note de service n° 21-2020 du 23 juillet 2020 concernant la Guyane.
L’équivalent monétaire de la prime d’ancienneté, de la surprime d’ancienneté et les mécanismes d’évolution, selon le barème applicable le mois précédent l’entrée en vigueur du nouveau Statut, de ces dernières sont maintenus pour les agents concernés qui bénéficiaient effectivement de ces primes, au regard de leur ancienneté, le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut. En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de ces primes s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
Les agents non bénéficiaires, en raison de leur ancienneté, de la prime d’ancienneté et/ou de la surprime d’ancienneté le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut, pourront également bénéficier de l’équivalent monétaire de ces primes, selon les mêmes conditions que celles évoquées au paragraphe précédent, lorsqu’ils rempliront la condition d’ancienneté qui était prévue à la partie G5 (point 22) de l’ancien « guide pratique » et dans l’ancienne note de service n° 2018/07 du 20 avril 2018 concernant la Réunion, et à la partie G4 de l’ancien « guide pratique » et dans l’ancienne note de service n° 21-2020 du 23 juillet 2020 concernant la Guyane, à condition de ne pas cesser à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, même temporairement, d’appartenir aux catégories visées par ces textes (indices inférieurs ou égal à l’échelon A3 pour la Réunion et pour la Guyane, appréciées au regard des catégories équivalentes dans la nouvelle classification déterminée en application du nouveau Statut). En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de ces primes s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
Il est rappelé que les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire de la prime d’ancienneté.
L’équivalent monétaire de ces primes disparaîtra une fois que l’ensemble des agents bénéficiaires auront quitté l’Agence Française de Développement ou les catégories d’emploi précédemment éligibles à cette prime (appréciées au regard des catégories équivalentes dans la nouvelle classification, déterminée en application du nouveau Statut).
À titre liminaire, il est précisé que le supplément familial (incluant le complément de prestations familiales) dont il est ici fait référence est celui qui était visé à la partie G7 (point 24) de l’ancien « guide pratique » concernant la Réunion et à la partie G8 (point 24) de l’ancien « guide pratique » concernant la Guyane.
Le montant de l’équivalent monétaire du supplément familial (incluant le complément de prestations familiales) est figé à la date d’entrée en vigueur du nouveau Statut pour les agents bénéficiaires, et ne pourra évoluer qu’à la baisse.
Ainsi, les règles d’évolution à la hausse qui pouvaient s’appliquer au supplément familial (incluant le complément de prestations familiales) ne sont plus applicables. À partir de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, l’augmentation du nombre de personnes à charge d’un agent de l’Agence Française de Développement n’entraîne pas l’évolution à la hausse de l’équivalent monétaire du montant du supplément familial (incluant le complément de prestations familiales) dont il bénéficiait le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut.
L’équivalent monétaire du supplément familial (incluant le complément de prestations familiales) évoluera à la baisse sur la base des dispositions qui étaient applicables au regard des termes de la partie G7 (point 24) de l’ancien « guide pratique » concernant la Réunion et à la partie G8 (point 24) de l’ancien « guide pratique » concernant la Guyane. Il pourrait ainsi par exemple disparaître lorsque les personnes à charge auront atteint l’âge limite d’éligibilité ou lorsque les agents bénéficiaires quitteront l’Agence Française de Développement.
Il est rappelé que les agents non bénéficiaires du supplément familial (incluant le complément de prestations familiales) le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut ou les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire au supplément familial (incluant le complément de prestations familiales).
À titre liminaire, il est précisé que la prime d’ancienneté dont il est ici fait référence est celle qui était visée à l’article 29 des anciennes dispositions statutaires applicables à l’agence de l’AFD de Mayotte.
L’équivalent monétaire de la prime d’ancienneté et les mécanismes d’évolution, selon le barème applicable le mois précédent l’entrée en vigueur du nouveau Statut, de cette dernière sont maintenus pour les agents concernés qui bénéficiaient effectivement de cette prime, au regard de leur ancienneté, le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut. En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de cette prime s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
Les agents non bénéficiaires, en raison de leur ancienneté, de la prime d’ancienneté le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut, pourront également bénéficier, à condition de ne pas cesser à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, même temporairement, d’en remplir les conditions d’éligibilité (hors ancienneté), de l’équivalent monétaire de cette prime, selon les mêmes conditions que celles évoquées au paragraphe précédent, lorsqu’ils rempliront la condition d’ancienneté qui était prévue à l’annexe II des anciennes dispositions statutaires applicables à l’agence AFD de Mayotte. En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de cette prime s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
Il est rappelé que les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire de la prime d’ancienneté.
L’équivalent monétaire de cette prime disparaîtra une fois que l’ensemble des agents bénéficiaires auront quitté l’Agence Française de Développement.
À titre liminaire, il est précisé que le supplément familial dont il est ici fait référence est celui visé par la note d’instruction relative à la « mise en place du supplément familial et de l’allocation complémentaire au sein de l’agence de Mayotte » de 2022.
Le montant de l’équivalent monétaire du supplément familial est figé à la date d’entrée en vigueur du nouveau Statut pour les agents bénéficiaires, et ne pourra évoluer qu’à la baisse.
Ainsi, les règles d’évolution à la hausse qui pouvaient s’appliquer au supplément familial ne sont plus applicables. À partir de l’entrée en vigueur du nouveau Statut, l’augmentation du nombre de personnes à charge d’un agent de l’Agence Française de Développement n’entraîne pas l’évolution à la hausse de l’équivalent monétaire du montant du supplément familial dont il bénéficiait le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut.
L’équivalent monétaire du supplément familial évoluera à la baisse sur la base des dispositions qui étaient applicables au titre de la note d’instruction relative à la « mise en place du supplément familial et de l’allocation complémentaire au sein de l’agence de Mayotte » de 2022. Il pourrait ainsi par exemple disparaître lorsque les personnes à charge auront atteint l’âge limite d’éligibilité ou lorsque les agents bénéficiaires quitteront l’Agence Française de Développement.
Il est rappelé que les agents non bénéficiaires du supplément familial le mois précédant l’entrée en vigueur du nouveau Statut ou les agents titulaires d’un contrat de travail conclu à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Statut ne pourront bénéficier d’un quelconque équivalent monétaire au supplément familial.
En tout état de cause, ces agents cesseront définitivement de bénéficier de l’équivalent monétaire de cette prime s’ils cessent d’en remplir les conditions d’éligibilité, peu important qu’ils les remplissent à nouveau par la suite.
L’équivalent monétaire de cette prime disparaîtra une fois que l’ensemble des agents bénéficiaires auront quitté l’Agence Française de Développement ou les catégories d’emploi précédemment éligibles à cette prime (catégories A à C au titre de l’ancien Statut du personnel de 1996, appréciées au regard des catégories équivalentes dans la nouvelle classification déterminée en application du nouveau Statut).
Les modalités de mise en œuvre de la politique de rémunération accordent une place importante à l’information, la consultation et la négociation avec les partenaires sociaux.
La direction étudie chaque année l’éventualité d’une revalorisation de la rémunération.
Le cas échéant, cette revalorisation s’effectue par augmentation collective et/ou individuelle. Elle n’a pas de caractère systématique et périodique.
Les augmentations générales ainsi que le budget des augmentations individuelles sont négociés annuellement lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) et dans la limite du cadrage de l'actionnaire de l’AFD. Les augmentations collectives bénéficient d’une clause de sauvegarde, liant l’augmentation collective au niveau de l’AFD à l’augmentation collective au niveau appliqué pour la Fonction Publique sur une période de trois ans.
Un bilan des mesures de revalorisation est présenté chaque année aux représentants du personnel, pour information.
La promotion est l'évolution professionnelle de l’agent qui passe d’une catégorie professionnelle à une catégorie professionnelle supérieure ou d’un niveau de classification à un niveau de classification supérieur.
L'augmentation individuelle valorise l'évolution professionnelle de l’agent au sein d'une même catégorie professionnelle et d'un même niveau de classification. Elle se matérialise par une augmentation du salaire de base. Une promotion et une augmentation individuelle peuvent être concomitantes.
Les modalités de promotion et d’augmentation individuelle sont prévues par accord collectif ou, à défaut, par note un accord collectif ou, à défaut, par notre unilatérale de la Direction, dans le respect de l’article 3.1 du présent Statut.
En sus du recours spécifique au licenciement envisagé, exposé à l’article 5.1.2 du présent Statut, les agents concernés par une décision d'ordre individuel relative à l’augmentation individuelle, à la promotion ou à la mobilité géographique ont à leur disposition une voie de recours consultative. II est institué à cette fin un comité des recours pour toutes les catégories professionnelles dans chaque établissement distinct de l’Agence Française de Développement. Le comité des recours est composé d'un nombre égal de représentants de la Direction et de représentants du personnel. La représentation du personnel du comité des recours est assurée par un nombre de membres égal au maximum au nombre des organisations syndicales représentatives dans l’entreprise. Cette désignation est opérée pour chaque établissement parmi les membres élus du CSE de chacun de ces établissements, pour la durée des mandats des élus des CSE. Cette désignation résulte d’un vote en réunion du CSE à la majorité des membres élus du CSE présents à cette réunion et ayant voix délibérative. En cas de cessation anticipée du mandat, une nouvelle désignation sera organisée selon les mêmes modalités. Les membres représentant la Direction sont désignés par elle et leur nombre est au plus égal au nombre de représentants du personnel. Les modalités de saisine et de fonctionnement du comité des recours sont fixées par accord collectif ou, à défaut, par note unilatérale de la Direction.
Le cas de tout agent qui n'a bénéficié d’aucune augmentation individuelle depuis trois ans révolus est obligatoirement examiné dans le courant de la quatrième année par le comité des recours de l’établissement auquel l’agent est rattaché, prévu au A) du présent article.
Cet examen a lieu sans qu'il soit nécessaire que l'intéressé en fasse la demande, sur la base d'un dossier comprenant :
Les indemnités de rupture anticipée du contrat de travail sont définies dans le Titre V du Statut du Personnel.
En cas de licenciement prononcé pour un motif économique, ou d’insuffisance professionnelle ou qui fait suite à un avis d’inaptitude médicale, l’indemnité de licenciement versée à l’agent est égale à l’indemnité légale de licenciement, laquelle fera l’objet d’une des majorations suivantes :
Cette indemnité légale de licenciement est également majorée à hauteur d’un mois de salaire moyen pour les agents âgés de 55 ans ou plus à la date de rupture du contrat de travail. Cette majoration n’est toutefois pas due lorsque l’agent a atteint l’âge auquel il est en droit de liquider sa retraite à taux plein.
Cette majoration est versée indépendamment de l’ancienneté de l’agent et peut donc se cumuler avec la première.
Le salaire moyen est apprécié conformément aux dispositions légales relatives au calcul de l’indemnité légale de licenciement.
Le licenciement prononcé pour un autre motif donnera lieu au versement d’une indemnité dont le montant est calculé conformément aux dispositions légales.
Il en ira de même en cas de rupture du contrat de travail produisant les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ou d’un licenciement nul par suite d’une décision de justice.
Comme indiqué préalablement, les principes de rémunération et de son évolution énoncés ci-dessus sont applicables à l’ensemble des agents de l’AFD, y compris les membres du comité exécutif et les « personnes dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise ».
Les dirigeants effectifs et les personnes dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise, à l’AFD, correspondent aux catégories de personnel suivantes :
L’enveloppe globale des rémunérations de toutes natures, versées durant l’exercice 2023 à l’ensemble des personnes relevant de ces catégories (représentant 88 postes et 87 agents), s’élève à 11 706 104 €.
Par ailleurs, les rémunérations totales des dirigeants effectifs (directeur général, directeurs général adjoint), du directeur exécutif des Risques, du directeur du Département Conformité et du directeur du Département Contrôle Permanent s’élèvent à 994 504 € au titre de l’année 2023 (pour les personnes en poste au 31 décembre). Ces montants correspondent à l’enveloppe globale des rémunérations de toutes natures versées durant l’exercice 2023 à l’ensemble des personnes relevant de ces catégories.
Le risque de crédit est défini comme le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas tout ou une partie de son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et le groupe AFD. Par extension, ce risque porte également sur les garanties émises par le groupe AFD pour couvrir des engagements sur prêts de certains de ses partenaires bancaires.
Le niveau du risque de crédit (notation de crédit (1)) traduit la probabilité de défaut de l’emprunteur sur ses obligations. Ce risque est évalué lors de l’instruction du financement et participe à la décision d’octroi de crédit en accord avec le cadre d’appétence aux risques de l’institution et du dispositif de limites en place, réglementaires et opérationnelles internes (individuelles, géographiques, sectorielles…).
Ce niveau de risque est réévalué périodiquement, a minima annuellement, pour identifier toute dégradation de ce risque après l’octroi et procéder au provisionnement nécessaire. Ce provisionnement est basé sur le taux de recouvrement estimé de la créance, selon deux méthodologies distinguant les encours sains et les encours douteux. Il permet de déterminer le coût du risque de l’institution en prenant également en compte les passages en pertes.
Groupe AFD (en millions d’euros) | Bilan 31/12/2023 | Hors bilan 31/12/2023 | Total 31/12/2023 | Répartition des engagements 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|
AFD Personne morale |
|
|
|
|
Financement non-souverain | 18 592 | 3 271 | 21 863 | 31 % |
dont Outre-mer | 7 124 | 593 | 7 718 | 11 % |
dont Pays Étrangers et sous-part. | 11 467 | 2 677 | 14 145 | 20 % |
dont autres | 0 | 0 | 0 | 0 % |
Financement souverain | 29 295 | 14 786 | 44 081 | 63 % |
Sous-total financement AFD | 47 887 | 18 057 | 65 944 | 94 % |
Proparco (compte propre) | 3 642 | 545 | 4 187 | 6 % |
Total Groupe | 51 529 | 18 601 | 70 130 | 100 % |
En millions d’euros | Bilan 31/12/2023 | Hors bilan 31/12/2023 | Total 31/12/2023 | Répartition des engagements 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|
Risques sains (stage 1) | 39 588 | 15 021 | 54 609 | 78 % |
Provisions IFRS 9 | 54 | 14 | 68 | 7 % |
Risques sensibles (stage 2) | 8 885 | 2 740 | 11 625 | 17 % |
Provisions IFRS 9 | 265 | 38 | 303 | 32 % |
Risques douteux (stage 3) | 3 056 | 840 | 3 896 | 6 % |
Provisions individuelles | 578 | 0 | 578 | 61 % |
Total Risques | 51 529 | 18 601 | 70 130 | 100 % |
Total Provisions | 897 | 52 | 948 | 100 % |
Les encours en risques catégorisés en douteux (stage 3) se limitent à 6 % du total des encours du Groupe au 31 décembre 2023, et sont provisionnés à 44 %.
Les deux tableaux ci-dessus présentent des données qui reflètent les données de gestion suivies par la direction des risques du Groupe, pouvant présenter des écarts avec les données figurant dans les états financiers consolidés liés aux retraitements requis par le référenciel IFRS.
Du fait de son mandat, la nature et la localisation de ses emprunteurs dans des pays émergents ou en développement, le groupe AFD est spécifiquement exposé aux fluctuations macroéconomiques, et événements géopolitiques et financiers des géographies qui peuvent impacter de manière significative l’activité et la solidité financière des emprunteurs, générant ainsi potentiellement un risque de crédit élevé et par nature volatile. À titre d’exemple, en 2020 et 2021, le portefeuille de l’AFD a été impacté par la crise sanitaire puis en 2022 par le conflit russo-ukrainien et ses répercussions macro-économiques et enfin en 2023 par le conflit israélo-palestinien. Le risque de crédit net du Groupe demeure cependant naturellement atténué du fait :
En millions d’euros | Afrique centrale et australe | Amérique latine, Amérique centrale et Caraïbe | Asie- | Moyen-Orient et Afrique | Europe | Multipays étrangers | Outre-mer | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
AFD Souverains | 15 885 | 7 306 | 12 195 | 7 725 | 970 | 0 | 0 | 44 081 |
AFD non souverains | 2 368 | 3 109 | 1 224 | 2 904 | 22 | 4 517 | 7 718 | 21 863 |
Proparco | 1 689 | 1 050 | 706 | 613 | 129 | 0 | 0 | 4 187 |
Total Groupe | 19 942 | 11 466 | 14 125 | 11 242 | 1 121 | 4 517 | 7 718 | 70 130 |
Prêts (en millions d’euros) | 2023 |
---|---|
Collectivités locales | 7 122 |
Établissements publics | 41 329 |
Institutions financières publiques | 7 404 |
Institutions financières privées | 4 310 |
Entreprises non financières privées | 4 090 |
Entreprises non financières publiques | 5 875 |
Total | 70 130 |
Du fait de son intervention dans un nombre significatif de pays sujets à des aléas climatiques forts et à une érosion de la biodiversité en résultant, le groupe AFD est exposée aux impacts des risques climatiques et de biodiversité sur certains de ses emprunteurs, impacts pouvant accentuer le risque de crédit associé via :
L’AFD a donc adopté un dispositif de mesure et de prise en compte des risques physiques et de transition dans l’analyse de la qualité de crédit de ses clients, répondant ainsi aux nouvelles recommandations du régulateur.
Les outils et processus concernant les risques financiers climatiques actuellement en place à l’AFD consistent à produire une analyse au niveau du client et plus seulement au niveau du projet afin d’identifier les risques propres à l’ensemble de la contrepartie, ainsi que ses éventuelles stratégies d’atténuation ou d’adaptation mises en place pour lutter contre les risques identifiés :
À date, les risques climatiques n’ont pas occasionné de dégradation du profil de risque du portefeuille de l’AFD. Ils ne peuvent cependant être écartés des facteurs de risques du Groupe.
Du fait de son périmètre d’intervention, l’AFD est exposée à l’émergence de crises dont l’origine peut être politique, géopolitique ou macroéconomique. Le risque (géo)politique traduit l’ensemble des événements ou décisions d’ordre politique ou administratif, national ou international pouvant entraîner des pertes économiques, commerciales ou financières pour les entreprises, importatrices, exportatrices, ou investissant à l’étranger.
Les principaux facteurs de risques identifiés pour 2024 sont :
En ce qui concerne le risque macroéconomique, et face à la succession de chocs exogènes, plusieurs pays à revenu intermédiaire dans lesquels l’AFD intervient se distinguent par la dégradation significative de leur situation économique (Égypte, Kenya, Bolivie). Des fragilités et défis majeurs pèsent toujours sur d’autres pays (Tunisie, Pakistan, Argentine). Les défauts de paiement de dette souveraine se sont accrus (18 dans 10 pays au cours des trois dernières années selon FITCH, alors que les 20 dernières années n’en avaient vu que 15). Sur les 69 pays à faible revenu (PFR) éligibles à la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (PRGT), 26 présentaient un risque élevé de surendettement et 10 étaient en situation de surendettement (debt distress) selon le FMI au 31 août 2023.
Dans un contexte mondial d’autant plus difficile et incertain, l’AFD dimensionne et plafonne son niveau d’intervention dans une géographie considérée en fonction du cadre d’appétence aux risques relatif au risque de concentration (2). L’AFD suit également les règles d’encadrement fixées par l’État en matière d’octrois de financements souverains. Par ailleurs, il faut noter que toute initiative de restructuration de dette souveraine, quand elle s’avère nécessaire, est menée dans le cadre du Club de Paris et sous l’autorité de l’État français concernant l’AFD.
De manière illustrative, les principaux pays d’intervention sensibles aux chocs économiques et financiers externes à travers l’indicateur de service de la dette externe rapporté à la génération de devises au compte courant (source Banque mondiale).
Pays | Fragilités potentielles | Fragilités potentielles | Encours (Souverains | Risques (Souverains |
---|---|---|---|---|
Liban | ✓ | ✓ | 54 | 88 |
Mozambique | ✓ |
| 181 | 290 |
Colombie | ✓ | ✓ | 2 425 | 2 535 |
Brésil | ✓ |
| 1 512 | 2 316 |
Pakistan | ✓ | ✓ | 400 | 1 203 |
Argentine | ✓ | ✓ | 95 | 413 |
Arménie | ✓ |
| 224 | 329 |
Angola | ✓ | ✓ | 195 | 799 |
Sri Lanka | ✓ | ✓ | 184 | 382 |
Indonésie | ✓ |
| 1 451 | 1 948 |
Géorgie | ✓ |
| 753 | 898 |
Turquie | ✓ |
| 1 503 | 2 319 |
Égypte | ✓ | ✓ | 1 333 | 2 276 |
Équateur | ✓ | ✓ | 773 | 981 |
Sénégal | ✓ | ✓ | 1 299 | 1 977 |
Kenya | ✓ | ✓ | 834 | 1 657 |
Gabon |
| ✓ | 526 | 713 |
Éthiopie |
| ✓ | 221 | 382 |
Jordanie |
| ✓ | 1 053 | 1 371 |
Rép. Dominicaine |
| ✓ | 1 072 | 1 297 |
|
Le groupe AFD, y compris sa filiale Proparco, ne reçoit pas de dépôt ni de fonds remboursables du public. Son modèle de financement étant basé essentiellement sur des emprunts de marché, moyen et long terme, la liquidité revêt un caractère prioritaire face à l’objectif de rendement du Groupe, qui consiste en la maîtrise du coût de la ressource et la minimisation du coût de portage (3).
Ci-dessous l’évolution des grandes masses du bilan social de l’AFD. Les emprunts de marché constituent bien l’essentiel des sources de financement de l’AFD.
En millions d’euros | 31/12/2022 | 31/12/2023 | Variation |
---|---|---|---|
Total Actif | 64 663 | 69 881 | 5 218 |
Encours brut de prêt | 50 410 | 52 515 | 2 105 |
(-) dépréciations individuelles | - 400 | - 343 | 57 |
(+) intérêts courus | 270 | 384 | 114 |
Portefeuille d’investissement | 520 | 415 | - 105 |
Trésorerie court terme | 6 750 | 10 157 | 3 407 |
Participations au coût et mises en équivalence | 1 446 | 1 944 | 498 |
Immobilisations | 577 | 725 | 148 |
Comptes de régul. et autres actifs | 4 685 | 3 929 | - 756 |
Opérations FRPC-FMI | 405 | 155 | - 250 |
Total Passif | 64 663 | 69 881 | 5 218 |
Emprunts auprès du Trésor | 1 857 | 1 836 | - 21 |
Emprunts de marché | 49 700 | 53 614 | 3 914 |
Comptes courants | 466 | 844 | 378 |
Fonds gérés et avances de l’état | 1 031 | 1 135 | 104 |
Comptes de régul. et autres passifs | 1 557 | 2 030 | 473 |
Provisions | 1 791 | 2 007 | 216 |
Dotation réserve | 7 494 | 7 934 | 440 |
Résultat exercice | 363 | 325 | - 38 |
Opérations FRPC-FMI | 405 | 155 | - 250 |
|
Le risque de refinancement du groupe AFD est susceptible de se matérialiser ainsi par :
Les mesures mises en place par l’AFD pour se prémunir du risque de refinancement (notamment les indicateurs d’encadrement de la liquidité) permettent de le cantonner à des situations de crise systémique durable. L’AFD cherche à préserver sa liquidité de sorte à pouvoir intervenir en tant que bailleur contracyclique dans des contextes de difficultés sur les marchés financiers.
Le Groupe n’a pas de « portefeuille de négociation » (trading book) et n’a pas de portefeuille d’opérations dites spéculatives. Son exposition au risque de taux est donc uniquement liée à son activité de crédit et relève du « portefeuille bancaire » (banking book).
Le risque de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire désigne le risque, actuel ou futur, auquel les fonds propres et les bénéfices du groupe AFD sont exposés en raison de mouvements défavorables des taux d’intérêt qui influent sur les positions du portefeuille bancaire de l’établissement.
À titre d’information, la mesure de la sensibilité de la valeur économique des fonds propres du groupe AFD selon six scénarios (« hausse des taux parallèle » de + 200 bps, « baisse des taux parallèle », de - 200 bps, « hausse des taux courts », « baisse des taux courts », « pentification de la courbe », « aplatissement de la courbe ») par rapport au scénario central, indique, au 30 septembre 2023, la « hausse des taux parallèle » comme le scénario le plus défavorable avec une perte de valeur des fonds propres de l’ordre de 955 M€. Une hausse des taux induirait une baisse de notre résultat du fait qu’une part de nos actifs à taux fixe est adossée à de la ressource à taux variable.
Le groupe AFD définit le risque de change comme le risque, actuel ou futur, auquel ses fonds propres et ses bénéfices sont exposés en raison de mouvements défavorables des taux de change.
L’exposition au risque de change du groupe AFD est tolérée de manière marginale dans le cadre de ses opérations de prêts en monnaie locale. Aucune position de négociation ne saurait l’exposer à ce risque. L’exposition à ce risque peut augmenter de manière ponctuelle en raison d’événements internes, tels que les décaissements de faibles montants en devise qui ne font pas l’objet d’une couverture, mais surtout externes, tels que les impayés, le défaut de contreparties ayant contracté un prêt en devises ou la perception de dividendes de participations en devises.
Le modèle économique et financier de l’AFD est bâti sur un principe de profitabilité modérée et de tarification normative eu égard à son activité de crédit de long terme en faveur d’entités et de projets relevant de l’Aide publique au développement. La tarification normative de son activité de crédit consiste essentiellement à couvrir, sur la base des coûts réels, les coûts de refinancement, les coûts de fonctionnement et le coût du risque (estimé sur une séquence historique longue).
Le Groupe exerce sa mission dans le cadre réglementaire bancaire applicable aux sociétés de financement et dans un environnement international soumis aux crises et aux chocs externes. Le groupe AFD peut subir une chute de son résultat net sous l’effet cumulé de la hausse des provisions ponctuelles (individuelles et collectives) pour risque crédit et de la baisse des valorisations des prises de participations sans possibilité de rapidement compenser par le rehaussement des marges de crédit (viscosité et modération de l’effet prix).
À fin décembre 2023 le résultat net part du Groupe s’est redressé à 371 M€.
Cette particularité du modèle économique et financier est assumée et soutenue par l’état, actionnaire unique de l’AFD. Les incidences d’un tel risque (solvabilité notamment) sont prises en compte par l’actionnaire, dans le cadre du dialogue et du pilotage stratégique de moyen terme.
Le risque de réputation est entendu comme le risque résultant d’une perception négative (qu’elle soit fondée ou non) de la part des contreparties de l’AFD, de son actionnaire, de ses parties prenantes, de ses investisseurs ou du régulateur qui peut affecter défavorablement ses revenus, ses activités et sa capacité à maintenir ou engager des relations d’affaires, la continuité de son accès à des sources de financement ou entraîner des litiges ou d’autres procédures juridiques onéreuses.
Ce risque de réputation est à mettre en miroir de la redevabilité attendue de l’AFD dans ses actions de financement de la part de ses parties prenantes (clients, État français, citoyens) dans la mesure où l’AFD est l’opérateur d’une politique publique, celle de l’aide au développement de la France. Il lui revient donc d’assurer à ses parties prenantes que les financements en dette et en don qu’elle octroie répondent bien aux objectifs et finalité qui leur ont été assignés. À défaut, l’AFD encourt notamment un risque de réputation.
Le risque de réputation est pour le groupe AFD – comme pour l’ensemble des acteurs du développement – un des risques majeurs pouvant impacter fortement les activités et donc le modèle économique et financier du Groupe. Le risque de réputation est particulièrement élevé pour trois raisons : d’abord, les financements du Groupe ont souvent pour objectif même de répondre aux enjeux environnementaux et sociaux de nos pays d’interventions. Ces secteurs, touchant les populations les plus vulnérables et des zones fragiles, sont observés avec une grande vigilance par les organisations de la société civile. Ensuite, le champ géographique d’intervention du Groupe l’expose à certains pays où l’environnement des affaires est dégradé, notamment en termes de corruption et de sécurité financière (cf. infra 4.1.2.2). Enfin, du fait de sa mission d’intérêt général rappelée dans ses statuts comme dans ses conventions d’établissement signées avec les pays d’intervention, le groupe AFD assume un devoir de redevabilité et d’exemplarité dans la mise en œuvre des meilleures pratiques de financement d’aide au développement.
Aussi, sont susceptibles d’entraîner un risque de réputation pour l’AFD :
Une attaque réputationnelle sur son activité aurait un impact majeur ayant pour conséquence d’entacher la crédibilité du groupe AFD en tant qu’opérateur, réduire les financements alloués et contracter la demande de nos partenaires et clients par la perte de confiance qui s’en suivrait.
Au-delà de l’exigence de qualité et de la maîtrise des risques, au cœur des processus d’instruction et de suivi des crédits et subventions accordés, le conseil d’administration, notamment composé de personnalités qualifiées indépendantes ou issues de la société civile, constitue un rempart supplémentaire en cas de défaillance d’identification ou de mesure d’un risque de cette nature.
En tant qu’acteur essentiel des politiques publiques françaises en matière de développement et de solidarité internationale, le groupe AFD est particulièrement attentif à la bonne allocation de ses financements et met tout en œuvre afin de s’assurer que ses fonds servent les fins auxquelles ils sont destinés. Cette préoccupation est indissociable de son mandat tel que fixé dans ses statuts (4) et de ses orientations stratégiques qui lui assignent pour mission fondamentale de lutter contre la pauvreté et de promouvoir la croissance dans les pays de sa zone d’intervention. La corruption, la fraude ainsi que toute forme de détournement de l’aide publique et privée portent durablement atteinte à de telles missions. Il en va de même de tout financement qui conduirait le Groupe à participer, à son insu, à un mécanisme de blanchiment ou de financement du terrorisme.
Le groupe AFD intervient dans un environnement très spécifique : il apporte notamment son soutien à des pays en crise, fragiles, à faible capacité et/ou stigmatisés dans l’index de perception de la corruption établi par la société civile (5). Il appuie souvent des maîtrises d’ouvrage publiques faibles, dans des environnements de contrôle dans le domaine des finances publiques précaires ou intervient, dans plusieurs de ses pays d’intervention, dans des secteurs, notamment bancaires et financiers, fragiles ou non matures en matière de régulation et de contrôle. Le Groupe octroie également ses financements dans des pays qui font l’objet de mesures de sanctions économiques et financières internationales, communautaires ou nationales ou qui sont stigmatisés dans des « listes noires » pour la défaillance de leur environnement normatif en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme par le GAFI ou l’Union européenne.
Le groupe AFD est particulièrement conscient des singularités et de la complexité présentées par ce contexte d’intervention.
Nonobstant la solidité avérée du dispositif de maîtrise des risques, le Groupe pourrait être confronté à la prédation de ses financements ou pourrait, à son insu, concourir à un mécanisme de blanchiment ou de financement du terrorisme. Cette situation pourrait faire naître un risque juridique et financier important pour le Groupe et porter atteinte à son image et sa réputation dont l’impact est détaillé supra. À ce jour, le groupe AFD ne fait face à aucun contentieux en France ou à l’étranger pour non-respect de la réglementation en matière de sécurité financière, de corruption ou pour non-respect des sanctions économiques et financières.
Comme pour toutes les institutions financières, l’exposition de l’AFD au risque de violation de données, de cybercrimes ou de défaillances informatiques s’est accrue ces dernières années sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : le recours croissant aux solutions dans le cloud ; le recours à de nombreux prestataires en assistance technique, pour accompagner la croissance de l’AFD et des besoins SI associés ; l’augmentation du nombre de cyberattaques, dont les modes opératoires sont de plus en plus élaborés ; et enfin, la volonté du groupe AFD de devenir un « bailleur numérique ». La transition numérique a en effet été identifiée comme l’une des six grandes transitions fixées par le Plan d’Orientation Stratégique 2018-2022 et les évolutions engagées depuis, notamment la dématérialisation massive des documents et processus ainsi que la généralisation du télétravail, rendent le Groupe davantage dépendant des ressources informatiques.
Le Groupe ne peut se prémunir totalement contre les risques de dysfonctionnements ou d’interruption de ses systèmes, de défaillance de prestataires informatiques ou d’actes malveillants de la part d’agents internes ou de tiers externes (notamment le risque de fuite de données confidentielles en cas de piratage et le risque de destruction logique du centre de données). Même si l’AFD n’a à ce jour jamais été victime d’une cyberattaque de grande ampleur, la matérialisation de ces risques pourrait avoir des impacts importants sur l’activité du Groupe, sur sa réputation (en cas de fuite de données confidentielles ou personnelles par exemple), sur sa capacité à répondre à certaines exigences réglementaires et engendrer des pertes financières non négligeables (en cas de détournement des fonds de l’AFD par exemple ou de défaillance informatique exposant l’AFD à une amende).
Au-delà des conséquences liées au risque de cyberattaque, le groupe AFD entre dans une phase de profonde transformation d’une large partie de son système d’information, poursuivant un double objectif de gain d’efficience et de développement de fonctionnalités adaptées aux futures exigences réglementaires et à la croissance de l’activité. Le Plan d’Orientation Stratégique Informatique n° 4 (POSI IV) validé en juillet 2021 décrit cette phase de transformation et les objectifs associés pour les prochaines années, concernant notamment les activités Finances et risques (programme Fabrik lancé en 2020), les activités Opérations, l’ouverture du SI vers l’extérieur (Projet PSN), et un vaste programme d’amélioration de la sécurité des SI (SECURIS).
Comme toute phase de transformation, elle est porteuse de risques, notamment en termes de respect des budgets et des délais pour la livraison de nouveaux outils et/ ou évolutions des outils en place. Le POSI IV a ainsi redéfini une gouvernance globale des systèmes d’information, mise en place fin 2021, attestant d’un pilotage renforcé, à la hauteur des enjeux sous-jacents, impliquant le comité exécutif par la création d’un Comex Consultatif des SI, la définition et revue semestrielle des trajectoires métiers, l’évolution des compostions et rôle du comité d’investissement SI (COSI), et l’articulation avec les gouvernances de programmes dédiées, sur le modèle du programme Fabrik Finances et Risques (équipe programme dédiée, COPIL sous présidence Direction générale, la mise à disposition d’équipes à temps plein).
Des modifications dans l’environnement réglementaire et législatif pourraient impacter significativement les opérations du groupe AFD.
Une évolution de la réglementation financière européenne ou française se traduisant par une augmentation sensible des fonds propres nécessaires aux activités bancaires de l’AFD aurait plusieurs impacts significatifs pour le groupe AFD. D’abord un impact stratégique sur le programme d’activité avec l’arrêt ou la réduction significative de certains types de produits, associé à un impact de modèle lié à la réallocation des ressources humaines vers d’autres activités/produits. Le risque de subir un impact en termes de rentabilité n’est pas non plus à exclure. La profitabilité peut être entamée consécutivement à une hausse des charges, par exemple suite à de nouveaux investissements et de nouvelles ressources mis en place pour limiter le risque opérationnel qui serait lié à l’introduction de nouvelles exigences dont la mise en œuvre ne serait pas faisable à isopérimètre. Les modifications du cadre législatif restent très largement imprévisibles à l’instar de la mise en place de Bâle III, suite à la crise financière. Si de tels changements ont une probabilité forte de se réaliser dans le futur, il est impossible d’en évaluer au préalable la nature et la portée et l’impact induit sur le statut ou le modèle de l’AFD.
Le retour d’expérience de la crise sanitaire liée au covid-19 a montré que le télétravail était adapté et efficace dans plusieurs des scénarios du Plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA). Si, d’un côté, les modalités de travail à distance se sont standardisées mais également perfectionnées, d’un autre côté, les effets de longs termes, y compris en terme de Qualité de Vie au Travail (QVT) et de risques psychosociaux, ne sont pas tous identifiés et identifiables. Par ailleurs, si la baisse drastique des missions n’a pas empêché la réalisation du plan d’affaires ces dernières années, elle pourrait avoir un effet de moyen terme sur l’origination de nouvelles opérations ; enfin, le tout digital et numérique dans lequel nous basculent les événements impactant la continuité d’activité nous rend d’autant plus vulnérable aux cyberattaques, aux nouvelles fraudes utilisant les failles des systèmes d’information et bien sûr le risque de black-out numérique.
La continuité de l’activité pourrait également être fortement contrariée par l’occurrence d’une crue centennale sur Paris ; cette dernière se caractérise par des crues lentes (10 à 15 jours de crue, voire plus pour la décrue), dont la crue de référence est celle de 1910 (+ 8,62 m). L’AFD est exposée à ce risque, son siège, constitué de plusieurs bâtiments, se situant à Paris non loin de la Seine. Les bâtiments de l’AFD, qui comprennent plusieurs étages et des sous-sols, se situent à moins de 400 m du lit de la Seine, et se trouvent dans une zone où, selon le Plan de Prévention du Risque Inondations de la Ville de Paris, la hauteur d’eau serait de plus de 30 mètres en cas de crue centennale (par rapport au niveau de référence utilisé pour le calcul du niveau de la Seine). De telles inondations empêcheraient le personnel d’accéder aux bâtiments, mettraient en risque certaines de nos archives.
Du fait du périmètre géographique de ses interventions et de ses implantations, l’AFD est particulièrement vigilante aux risques que peuvent courir ses agents sur le terrain. Au-delà des personnels recrutés localement, l’AFD envoie des agents à l’étranger, en expatriation ou en mission, à des fins de représentation locale et de suivi des projets de financement. L’effectif des agents travaillant dans le réseau (personnels recrutés localement et expatriés) représente environ un tiers des effectifs totaux de l’AFD. L’AFD intervient dans 115 pays. Cela engage sa responsabilité en tant qu’employeur, quelle que soit l’importance des risques existants sur place.
Ces risques sont de nature diverse en fonction des pays : risques climatiques, risques sismiques ou volcaniques, risques d’accidents (routiers notamment), risques liés à l’insuffisance des infrastructures publiques sanitaires et de sécurité. Mais les risques prégnants potentiels demeurent le risque d’insécurité politique et le risque terroriste (attentats, enlèvements, mouvements insurrectionnels…). L’AFD est en effet présente dans certaines régions particulièrement exposées (Sahel, Irak, Territoires Autonomes Palestiniens, Pakistan, Haïti…), dans lesquelles le risque de mise en danger de ses agents est jugé très élevé, malgré des dispositifs de sécurité opérationnels mis en place et adaptés en continu à l’évolution des contextes de fragilité ou de crise. Certains événements pourraient conduire l’AFD à réduire son activité dans certains pays, à s’appuyer sur des dispositifs dégradés (comme c’est le cas en Chine – début 2020 – où l’agence de Pékin a dû mettre en place des modes de travail à distance pour faire face au confinement du personnel chinois imposé par les autorités locales en réaction à l’épidémie de coronavirus), voire à fermer totalement ou partiellement certaines représentations locales (comme ce fut le cas momentanément en Haïti, fin 2019 - ou au Pakistan, en 2021 - ou récemment au Niger, en 2023) ou encore en réaction à des contextes sécuritaires dégradés, l’AFD a décidé de fermer temporairement ses agences pour ne pas exposer son personnel.
Le Pilier 3 de Bâle III a pour objectif d’améliorer la transparence financière par la publication d’éléments quantitatifs et qualitatifs permettant d’apprécier l’exposition aux différents types de risques, les procédures d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres de l’établissement.
En termes d’enjeux, il s’agit pour chaque établissement :
L’article 7 de l’Arrêté du 23 décembre 2013 relatif au régime prudentiel des sociétés de financement stipule que ces dernières sont tenues de respecter les dispositions applicables aux établissements de crédit en application du règlement (UE) n° 575/2013 du Parlement européen sauf dérogations prévues par le présent arrêté.
Lesdites dérogations portent sur :
Agence Française de Développement (AFD).
Les éléments détaillés relatifs à la raison sociale du groupe AFD sont communiqués dans le paragraphe 1.1 « Renseignements de caractère général concernant l’AFD ».
Il n’existe pas de différence dans les principes de consolidation entre les données comptables et les données prudentielles. Le périmètre et les méthodes de consolidation sont définis dans les paragraphes 6 « États financiers consolidés établis selon les normes comptables IFRS adoptées par l’Union européenne » ; notes annexes 6.2.3.1 « Périmètre et méthodes de consolidation ».
Par ailleurs, il n’existe aucune restriction aux transferts de fonds ou fonds propres réglementaires au sein du Groupe.
Les fonds propres du groupe AFD au 31 décembre 2023 s’établissent à 9 672 M€ contre 9 271 M€ fin 2022, soit une augmentation de 401 M€. Les fonds propres CET1 s’élèvent à 8 832 M€ contre 8 431 M€ fin 2022, et le Tier 1 total passe de 9 271 M€ à 9 672 M€.
En millions d’euros |
|
---|---|
Fonds propres CET1 avant déductions | 8 812 |
Déductions CET1 | - |
Phase In | 61 |
Déduction CET1 – couverture insuffisante des expositions non performantes | - 40 |
Fonds propres CET1 après déductions | 8 832 |
Titres subordonnés T1 | 840 |
Fonds propres T1 avant déductions | 9 672 |
Déductions T1 | - |
Fonds propres T1 après déductions | 9 672 |
Fonds propres T2 avant déductions | - |
Déductions T2 | - |
Fonds propres T2 après déductions | - |
Total fonds propres | 9 672 |
Au 31 décembre 2023, les fonds propres réglementaires se décomposent de la façon suivante :
Dans le détail, les fonds propres se décomposent de la façon suivante :
En millions d’euros | 2023 |
---|---|
Capital | 4 568 |
Réserves Consolidés | 3 319 |
Bénéfice | 170 |
FRBG | 460 |
Diff. mises en équivalences | 159 |
Plus et moins value latentes | 114 |
Intérêts Minoritaires | 161 |
Immobilisations Incorporelles | - 133 |
Prudent Évaluation | - 6 |
Fonds propres CET1 | 8 812 |
Déductions CET1 | - |
Phase-In | 61 |
Déduction CET1 – couverture insuffisante des expositions non performantes | - 40 |
Fonds propres CET1 après déductions | 8 832 |
Titres Subordonnés T1 | 840 |
Fonds propres T1 | 9 672 |
Déductions T1 | - |
Fonds propres T1 après déductions | 9 672 |
RCS | - |
Emprunts subordonnés art 4d | - |
Emprunts subordonnés art 4c | - |
Fonds propres complémentaires | - |
Déductions T2 | - |
Fonds propres T2 après déductions | - |
Total fonds propres consolidés | 9 672 |
En millions d’euros | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Écrêtage des intérêts minoritaires non éligibles | - 4 | 53,7 |
Prudent value adjustment | - 6,3 | - 5,6 |
Déduction CET1 | - 40,3 | - 1,8 |
Total | - 50,7 | 46,3 |
Selon les articles 81 et 479 du CRR, les intérêts minoritaires dans des entités non régulées par le CRR et la CRD IV ou des exigences équivalentes sont déduits des fonds propres avec une période de transition.
Au titre du Pilier 1, l’AFD satisfait largement aux exigences minimales de fonds propres avec un ratio de solvabilité des fonds propres à 14,95 % au 31 décembre 2023, stable par rapport 2022 (14,98 %).
En millions d’euros | RWA | EFP |
---|---|---|
Risque de crédit (CAD) | 58 073 | 4 646 |
Participations | 3 907 | 313 |
Risque de crédit total | 61 980 | 4 958 |
CR SEC (titrisation) | 702 | 56 |
CVA | 129 | 10 |
Risque opérationnel | 1 879 | 150 |
Risque de marché | 180 | - |
Total RWA | 64 691 | 5 175 |
Fonds propres réglementaires | - | 9 672 |
Ratio de solvabilité |
| 14,95 % |
Au titre du pilier 2, l’AFD a développé un processus d’évaluation de l’adéquation de son capital dit « ICAAP » (Internal capital Adequacy Assessment Process) conformément aux exigences imposées par la directive Européenne CRDIV et sa transposition en droit français dans l’arrêté du 3 novembre 2014.
L’AFD a organisé et construit son ICAAP en considérant les textes réglementaires tout en l’adaptant à son modèle économique et financier.
L’AFD a par ailleurs pris en compte les orientations proposées par les autorités européennes et françaises pour concevoir son ICAAP, notamment :
Depuis l’initiation de ce processus et la première déclaration en 2016, l’approche méthodologique a été adaptée et l’exercice actualisé afin d’être en adéquation avec le changement d’agrément de l’AFD en société de financement et son profil de risque.
Depuis 2019, l’AFD a effectué et soumis annuellement la déclaration de l’ICAAP à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).
Dans le cadre de ce processus interne, l’AFD pourrait utiliser pour la mesure de l’adéquation de son capital les deux approches suivantes :
Parmi les deux approches, la plus contraignante est retenue en priorité dans le processus de décision sur les sujets relatifs à la gestion de capital comme les évaluations prospectives ou l’allocation du capital.
Le processus appliqué est donc celui d’un exercice de projections centré sur l’approche réglementaire, plus conservatrice que l’approche économique qui diffère pour l’essentiel par la prise en compte dans la définition du capital interne des instruments ayant une capacité d’absorption des pertes, i.e., le compte de réserve.
Dans l’approche réglementaire, un seuil de significativité a été déterminé visant à identifier les risque tangibles (L’AFD définit comme tangible tout risque qui peut avoir un impact significatif sur sa solvabilité). Ce seuil de significativité a été fixé à un niveau de pertes égal à 10 points de base du ratio de solvabilité réglementaire.
La planification de capital inclut les projections des ratios de capital dans un scénario central et un scénario adverse établi en lien avec les départements risques et économiques sur un même horizon de temps.
L’ICAAP permet au groupe AFD d’évaluer l’adéquation de ses fonds propres avec les risques tangibles auxquels il est exposé, au titre de son activité, de son modèle économique et de son plan d’affaires.
L’actualisation de l’ICAAP 2023 qui sera conduite au cours du premier trimestre 2024, sera présenté pour approbation en conseil d’administration du 25 avril 2024 et s’appliquera à toutes les entités du périmètre prudentiel du groupe AFD.
Il permettra notamment d’assurer une cohérence avec la durée envisagée pour le Contrat d’Objectifs et de Moyens du groupe AFD (2024-2026), les priorités exprimées par le CICID (comité interministériel de coopération internationale et du développement) de 2023 et l’évolution de profil de risque du Groupe tel que formalisées dans son Cadre d’Appétence au Risque.
En millions d’euros |
|
---|---|
Fonds propres totaux | 9 672 |
Fonds propres CET1 | 8 832 |
Fonds propres Tier 1 | 9 672 |
Fonds propres Tier 2 | - |
Fonds propres totaux exigibles | 5 175 |
Risque crédit | 4 958 |
Administrations et banques centrales | 2 928 |
Établissements de crédit | 745 |
Entreprises | 974 |
Actions | 312 |
CVA | 10 |
CR SEC | 56 |
Risque marché | - |
Position nette devise < 2 % des Fonds Propres | - |
Risque opérationnel | 150 |
Approche standard du risque opérationnel | 150 |
Surplus ou déficit de fonds propres | 4 497 |
Ratio de solvabilité | 14,95 % |
L’AFD ne détenant pas de positions spéculatives, le risque de marché se résume au risque de change. Cette année l’exigence de FP est nulle (cf. application du règlement (UE) n° 575/2013 relatif à l’adéquation des fonds propres vis-à-vis du marché).
L’AFD satisfait aux exigences minimales de fonds propres avec un ratio de solvabilité qui s’établit à 14,95 % au 31 décembre 2023 contre 14,98 % au 31 décembre 2022.
Le CRR2/CDRV est appliqué par l’AFD :
L’AFD, depuis 2017 et son changement de statut en « société de financement » n’y est plus soumise.
L’exposition au risque de crédit comprend les expositions du bilan dont notamment les prêts, les participations, les instruments financiers et dérivés ainsi que les expositions de hors-bilan (engagements de financement et garanties données).
S’agissant principalement du risque de prêt, les expositions présentant des impayés sont suivies dans le système d’information et font l’objet d’un déclassement automatique en créances douteuses selon les règles d’antériorité définies par la réglementation et de dépréciations. Les approches adoptées pour les provisions et dépréciations spécifiques et générales sont exposées dans le paragraphe 6.2.3.2 relatif aux états financiers consolidés. La revue périodique des cotations permet d’avoir un suivi individualisé des contreparties. La revue des informations sur les risques est présentée dans le paragraphe 6.2.5.1 relatif au risque de crédit.
Les éléments de bilan et de hors-bilan exposés au risque de crédit sont repris dans le tableau ci-après :
Actif (en milliers d’euros) | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Caisse, Banques centrales | 2 497 287 | 1 010 283 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat (hors dérivés) | 4 398 814 | 3 469 898 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 1 589 600 | 1 584 332 |
Instruments de dettes au coût amorti | 2 975 130 | 1 680 717 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilé, au coût amorti | 11 353 311 | 11 491 039 |
À vue | 432 702 | 1 429 551 |
À terme | 10 920 610 | 10 061 488 |
Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti | 38 948 838 | 35 537 860 |
Créances commerciales |
|
|
Autres concours à la clientèle | 38 948 838 | 35 537 860 |
Comptes ordinaires débiteurs |
|
|
Total prêts et créances | 61 762 981 | 54 774 128 |
Participations dans les sociétés mises en équivalence | 162 611 | 162 069 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat (dérivés) | 127 885 | 132 851 |
Instruments dérivés de couverture | 2 953 426 | 3 471 842 |
Dérivés | 3 243 922 | 3 766 761 |
Total bilan | 65 006 903 | 58 540 889 |
Hors-Bilan |
|
|
Engagements fermes de prêts | 18 647 137 | 18 550 243 |
Garanties financières | 1 447 606 | 970 668 |
Total hors-bilan | 20 094 743 | 19 520 910 |
Total général | 85 101 646 | 78 061 800 |
La répartition par géographie (pays étrangers/Outre-mer) et par type d’intervention (souverain/non souverain) de l’encours brut de prêts est traitée dans le chapitre 5.3.1 « Bilan consolidé » (L'actif - Tableau récapitulatif des encours et des dépréciations).
Les différents types d’actifs financiers sont détaillés dans la note 5 aux comptes consolidés, « Instruments financiers au coût amorti ».
S’agissant des participations, le tableau ci-après retrace les différentes rubriques concernées du bilan consolidé :
En milliers d’euros | 2023 IFRS | 2022 IFRS | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Cotés | Non cotés | Total | Cotés | Non cotés | Total | |
Participations à la juste valeur par résultat |
| 1 726 530 | 1 726 530 |
| 1 646 563 | 1 646 563 |
Participations incluses dans les Actifs financiers comptabilisés en capitaux propres |
| 694 825 | 694 825 |
| 702 164 | 702 164 |
Participations mises en équivalence |
| 162 611 | 162 611 |
| 162 069 | 162 069 |
Total |
| 2 583 966 | 2 583 966 |
| 2 510 795 | 2 510 795 |
De la même manière, s’agissant des instruments dérivés, le tableau ci-après reprend les différents postes relatifs à ces éléments contenus dans les notes 1 et 2.1 des états financiers :
En milliers d’euros | 2023 IFRS | 2022 IFRS |
---|---|---|
Actif | Actif | |
Couverture de juste valeur |
|
|
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 2 467 657 | 3 044 770 |
Instruments dérivés de taux et de change (swaps de devises) | 485 770 | 427 071 |
Total 1 | 2 953 426 | 3 471 842 |
Actifs financiers en juste valeur |
|
|
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 6 048 | 6 207 |
Instruments dérivés de change | 63 879 | 64 184 |
Instruments dérivés à la juste valeur par résultat | 57 926 | 62 601 |
CVA/DVA | 32 | 38 |
Total 2 | 127 885 | 132 851 |
Total dérivés | 3 081 311 | 3 604 692 |
L’ensemble des opérations sur dérivés est réalisé avec des établissements de crédit de l’OCDE.
Les engagements donnés du hors-bilan comprennent les engagements de financement qui correspondent aux montants restant à verser au titre des conventions de prêts signées et de garantie.
En milliers d’euros | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Engagements de financement en faveur d’établissements de crédit | 1 907 305 | 1 980 686 |
Engagements de financement en faveur de la clientèle | 16 739 832 | 16 569 556 |
Sous-total engagements de financement | 18 647 137 | 18 550 243 |
Engagements de garantie donnés d’ordre d’établissement de crédit | 375 312 | 242 631 |
Engagements de garantie donnés d’ordre de la clientèle | 1 072 294 | 728 037 |
Sous-total engagements de garantie | 1 447 606 | 970 668 |
Au 31 décembre 2023, le hors bilan relatif aux encours souverains s’élève à 14 806 M€ dont 238 M€ aux risques de l’État.
En millions d’euros | Encours | Dépréciations | Encours net des dépréciations |
---|---|---|---|
Pays étrangers |
|
|
|
Souverains | 44 081 | 83 | 43 998 |
dont douteux | 2 750 | 83 | 2 667 |
Non souverains | 18 331 | 707 | 17 624 |
dont douteux | 866 | 395 | 471 |
Outre-mer |
|
|
|
Non souverains | 7 718 | 158 | 7 560 |
dont douteux | 280 | 99 | 181 |
Autres encours de prêts | 0 | 0 | 0 |
Total | 70 130 | 948 | 69 182 |
dont douteux | 3 896 | 578 | 3 318 |
La note 10 « Provisions » des états financiers consolidés détaille les variations pour chaque catégorie de provisions et dépréciations.
L’AFD a choisi d’utiliser la méthode standard pour le calcul des risques intervenant dans la détermination du ratio de solvabilité. Les pondérations à appliquer dépendent des notes attribuées au pays ou à l’entité par des organismes externes, Moody’s, FITCH et Standard & Poor’, et à la typologie des contreparties (classe d’actif du tiers). Une part significative des contreparties non- souveraines ne sont pas notées par une agence de notation externe et pondérées à 100 % ou 150 % pour les encours douteux.
Les taux de pondérations appliqués par le Groupe sont les suivants pour les contreparties notées :
Cotation Classe d’actifs | AAA à AA- | A+ à A- | BBB+ à BBB- | BB+ àBB- | B+ à B- | Inférieur ou | Non noté |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Souverains | 0 % | 20 % | 50 % | 100 % | 100 % | 150 % | 100 % |
Banques | 20 % | 50 % | 50 % | 100 % | 100 % | 150 % | 100 % |
Entreprises | 20 % | 50 % | 100 % | 100 % | 150 % | 150 % | 100 % |
L’application des pondérations au risque de crédit de l’AFD aboutit aux expositions pondérées suivantes :
Pondération risque | Souverains et | Banques | Entreprises | Covered bonds | Actions | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
10 % | - | - | - | 31 | 1 | 32 |
20 % | 1 034 | 1 097 | 44 | - | 76 | 2 250 |
50 % | 3 119 | 1 166 | 226 | - | 394 | 4 905 |
100 % | 22 713 | 6 622 | 7 987 | - | 1 943 | 39 266 |
150 % | 9 739 | 391 | 3 914 | - | 218 | 14 262 |
250 % |
| - | - | - | 1 061 | 1 061 |
1 250 % | - | - | - | - | 205 | 205 |
Total | 36 604 | 9 275 | 12 172 | 31 | 3 898 | 61 980 |
L’AFD sécurise le remboursement de ses prêts à des contreparties non-souveraines par la prise en compte de sûretés (nantissements de compte bancaires, nantissements de créances, cessions Dailly sur l’activité Outre-mer, cautions solidaires, garanties à première demande, etc.) et par la signature d’accords de mécanisme de paiement, qui organise un accès privilégié à la trésorerie générée par l’activité de l’emprunteur au bénéfice de l’AFD.
Les juristes opérationnels sont impliqués dans la structuration du financement et, pour les contreparties domiciliées dans un pays étranger, diligentent auprès d’avocats locaux un avis sur la légalité de la convention de crédit et des conventions associées avant le premier versement.
Les nantissements de comptes bancaires font l’objet d’une valorisation périodique prise en compte dans le cadre du provisionnement.
Par ailleurs, l’AFD enregistre au bilan et au hors-bilan des expositions garanties par l’État français.
Dans le cadre de la détermination du ratio de solvabilité, l’AFD comptabilise les expositions couvertes par des sûretés personnelles éligibles, qui se décomposent en :
En millions d’euros | Exposition nette non pondérée couverte par | Exposition nette | Techniques d’atténuation (garanties) | Exposition nette pondérée après techniques d’atténuation |
---|---|---|---|---|
Administrations centrales et banques centrales | 3 033 | 2 636 | - 2 636 | 0 |
Entreprises | 1 986 | 2 446 | - 819 | 1 627 |
Établissements | 846 | 347 | - 186 | 161 |
Entités du secteur public | 0 | 0 | 0 | 0 |
Administrations régionales ou locales | 1 166 | 945 | - 622 | 323 |
Total | 7 030 | 6 374 | - 4 263 | 2 111 |
En millions d’euros | Exposition nette | Exposition nette | Exposition nette pondérée | Techniques d’atténuation (garanties) | Exposition nette pondérée après techniques d’atténuation |
---|---|---|---|---|---|
Avant facteur de conversion | Après facteur de conversion |
|
|
| |
Administrations centrales et banques centrales | 220 | 192 | 231 | - 231 | 0 |
Entreprises | 420 | 334 | 383 | 40 | 424 |
Établissements | 103 | 52 | 52 | 0 | 52 |
Administrations régionales ou locales | 86 | 86 | 53 | - 32 | 21 |
Total | 829 | 663 | 719 | - 222 | 496 |
L’AFD a recours à des produits dérivés pour couvrir ses risques de taux et de change (cf. supra tableau exposition sur instruments dérivés). Les opérations sont restreintes à des contreparties signataires d’accords cadre français (AFB ou FBF) ou internationaux (ISDA). L’AFD a négocié avec la quasi-totalité de ses contreparties actives des contrats de collatéral qui sont activés sans conditionnalité du rating avec un seuil de déclenchement immédiat et sans franchise. L’AFD ne réalise pas d’opération sur dérivés de crédit.
La gestion des risques de contrepartie sur instruments financiers repose sur un ensemble de limites et de règles de gestion dont les principes et les principales caractéristiques sont fixés par le conseil d’administration.
La limite d’autorisation unitaire pour une contrepartie est fixée en fonction du type de la contrepartie, de sa notation, des fonds propres de la contrepartie et de ceux de l’AFD.
Le groupe AFD peut ponctuellement être exposé à des opérations dont la structuration intègre différents niveaux de subordination et rémunération. Les critères de qualification en titrisation sont alors recherchés.
L’exposition au risque des tranches de titrisation est intrinsèquement liée à celle des actifs sous-jacents. Le Groupe exerce un suivi de l’évolution de la qualité des actifs sous-jacents tout au long de la durée de vie du programme concerné.
Pour déterminer la pondération applicable à la position de titrisation, l’approche standard (SEC-SA) est utilisée en prenant en compte la charge en capital du portefeuille sous-jacent et la proportion d’actifs en défaut dans ce portefeuille.
Les opérations identifiées en titrisation sont soumises à l’approbation des comités de crédit. Les expositions font l’objet d’une surveillance pour vérifier qu’elles ne dépassent pas les limites fixées.
L’AFD n’a pas de portefeuille d’opérations dites spéculatives. Elle comptabilise toutefois en trading comptable les instruments de couverture non justifiable en comptabilité de couverture en juste valeur et les instruments de couverture à départ différé et/ou déchus de leur rôle de couverture.
Les positions de l'AFD la placent en dessous des seuils d'application pour l'exigence en fonds propres au titre du risque de marché. La position nette globale du Groupe en devises soumise aux exigences de fonds propres au 31 Décembre 2023 représente 163 M€, principalement composée de dollars (133 M€).
La gestion des risques opérationnels au sein du groupe AFD (identification et évaluation des risques, cotation des éléments de maîtrise des risques, reporting, procédure de déclaration des incidents opérationnels) est détaillée dans le chapitre 4.3.1 « Contrôle interne et surveillance des risques » suivant.
Le dispositif de mesure et de gestion du risque opérationnel est intégré dans le dispositif de contrôle permanent.
Pour le calcul des exigences en fonds propres réglementaires au titre du risque opérationnel, le groupe AFD utilise l’approche élémentaire qui repose sur l’indicateur de référence, tel que défini à l’article 316 du règlement UE n° 575/2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement. Dans l’approche élémentaire, l’exigence de fonds propres au titre du risque opérationnel est égale à 15 % de la moyenne lissée sur trois ans de cet indicateur de référence.
Le produit net bancaire moyen de l’AFD s’établit à 1 002 M€ sur les trois derniers exercices annuels. L’exigence de fonds propres au titre du risque opérationnel est de 150 M€ (15 % du PNB moyen).
En milliers d’euros | 2023 | 2022 | 2021 |
---|---|---|---|
PNB – Moyenne lissée sur 3 années | 1 002 179 | 932 194 | 850 758 |
Taux d’exigence en fonds propres | 15 % | 15 % | 15 % |
Exigence en fonds propres | 150 327 | 139 829 | 127 614 |
Les méthodes de valorisation et de comptabilisation des participations détenues par le Groupe sont décrites dans le paragraphe 6.2.3.2 sur les états financiers et dans leurs notes annexes 1 (« Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat ») et 3 (« Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ») (paragraphe 6.2.4.1). Les principes comptables relatifs aux participations mises en équivalence sont décrits au paragraphe 6.2.3.1.2 « Principes et méthodes de comptabilisation ».
Le tableau de synthèse sur l’exposition au titre des participations est fourni au paragraphe 4.2.4.1.1.2.
Le montant des plus-values (moins-values) réalisées sur les ventes et liquidations durant la période sous revue figure dans les notes annexes 15 et 16 des états financiers consolidés (paragraphe 6.2.4.2).
Le montant des plus ou moins-values réalisées est comptabilisé selon le classement comptable des actifs en gains ou pertes à la juste valeur par résultat (note 15) ou à la juste valeur par autres éléments du résultat global (note 16).
L’exigence en fonds propres au titre de cette catégorie de risques s’élève à 312 M€ pour un montant pondéré de l’exposition de 3 898 M€.
Le paragraphe « Risque de taux d’intérêt » paragraphe 4.1.1.4 est dédié à l’examen de ce risque.
Un actif est considéré comme « grevé » s’il sert de garantie, ou peut être utilisé contractuellement, dans le but de sécuriser, collatéraliser ou rehausser une transaction de laquelle il ne peut pas être séparé. Par opposition, est « non grevé », un actif exempt de toutes limitations d’ordre juridique, réglementaire, contractuel ou autre, de la possibilité de liquidation, de vente, de transmission, ou de cession.
L’AFD n’enregistre pas d’actifs grevés en dehors des titres mis en pension auprès de la Banque de France pour un montant nominal de 64,5 M€.
Le dispositif de contrôle interne de l’AFD est destiné à fournir, à la Direction générale, une assurance raisonnable de la mise en œuvre des trois objectifs suivants : (i) la réalisation et l’optimisation des opérations, (ii) la fiabilité des informations financières et (iii) la conformité aux lois et aux règlements.
Il intègre les quatre objectifs fixés par l’arrêté du 3 novembre 2014, à savoir (i) qualité et fiabilité de l’information comptable et financière, (ii) conformité des opérations, de l’organisation et des procédures internes aux dispositions législatives et réglementaires, (iii) qualité des systèmes d’information et (iv) respect des décisions de la Direction générale.
À l’AFD, le dispositif de contrôle interne est animé par le département Risque Opérationnel et Contrôle Permanent (ROC) – logé au sein de la Direction exécutive des Risques du Groupe – et par l’Inspection Générale (IGE) – rattachée à la Direction générale – pour le contrôle périodique.
Le directeur du département Risque Opérationnel et Contrôle permanent (ROC) de l’AFD est nommément désigné comme responsable du contrôle permanent de l’AFD et des filiales Proparco et Sogefom, en application de l’article 16 de l’Arrêté du 3 novembre 2014. À ce titre, son identité est communiquée auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en application de l’article 22 de l’Arrêté du 3 novembre 2014.
Le dispositif de contrôle permanent du groupe AFD s’appuie sur (i) tout agent du Groupe, au siège et dans le réseau international, qui peut être amené à contribuer, à identifier et évaluer les risques, réaliser des contrôles de premier et de second niveaux, déclarer un incident opérationnel et/ou en assurer le traitement, (ii) les managers du Groupe – responsables de la surveillance permanente au niveau de la 1re ligne de défense et de la maîtrise des risques au niveau de leur structure – et qui constituent, à ce titre, les correspondants privilégiés de la Fonction Contrôle Permanent, (iii) les référents Risques opérationnels et Conformité, nommés au sein des filiales, des Directions exécutives et des Directions régionales du Groupe et qui renforcent la 1re ligne de défense, (iv) la Fonction Contrôle Permanent (incluant la Fonction Contrôle Permanent de la LCB-FT) – logée au sein du département ROC et qui constitue la 2e ligne de défense – responsable de l’animation et de la supervision du dispositif de contrôle permanent du groupe AFD dont elle est garante de l’homogénéité et de l’efficacité et (v) les membres des comités exécutifs et des Directions générales de l’AFD et des filiales, qui pilotent les risques, le conseil d’administration et les comités d’audit et des risques, qui constituent la 4e ligne de défense au niveau du Groupe, de l’AFD et des filiales.
Le contrôle permanent du groupe AFD dispose des outils suivants :
Le domaine d’application du contrôle permanent de l’AFD est exhaustif puisqu’il vise à s’assurer que tous les risques générés par les activités du Groupe, quelles qu’elles soient, font bien l’objet d’un dispositif de maîtrise approprié. Enfin, concernant le dispositif spécifique de contrôle des versements, la Division Contrôle des Versements (DCV) du département ROC a pour mission d’assurer le contrôle de second niveau a posteriori des versements sur les projets de financement de l’AFD. Elle constitue l’unité spécialisée et indépendante des structures opérationnelles chargée du contrôle des demandes de versements, conformément à l’article 14 de l’arrêté du 3 novembre 2014.
La fonction Conformité assurée par le Département de la Conformité (DCO) pour le compte du groupe AFD, indépendante des opérationnels, est chargée de l’encadrement du risque de non-conformité tel que défini par l’arrêté du 3 novembre 2014 révisé, sur tous les secteurs, toutes les opérations et toutes les zones géographiques du groupe AFD. Sa finalité est de prévenir, d’identifier, de surveiller et de maîtriser les risques de non-conformité et d’atteinte à la réputation du Groupe, incluant la protection des données personnelles.
Le champ de compétence de la fonction Conformité la conduit notamment à (i) déterminer la politique de sécurité financière du groupe AFD, (ii) s’assurer du respect par l’institution financière des dispositions relatives à la prévention du blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de respect des sanctions financières et économiques, de celle encadrant la prévention de la corruption et de celles qui encadrent la conduite des activités bancaires et financières et les normes déontologiques associées (abus de marché, gestion des conflits d’intérêts notamment) ainsi que de celles assurant la protection des données personnelles des clients.
Depuis le 1er juillet 2022, DCO est rattaché directement à la Direction générale de l’AFD, conformément aux articles 30 et 32 de l’arrêté du 3 novembre 2014 tel que modifié.
Si ce changement de rattachement n’a en lui-même pas eu d’incidence sur les missions de la Conformité ni sur ses moyens, ses effectifs ou la définition et les attributions des postes en son sein, il a conduit à une réorganisation interne du département.
Ainsi, aux côtés de la division de la Conformité Opérationnelle (DCO/COP) qui préexistait, une nouvelle division a été créée (« Veille, Investigations et Juridique » (DCO/VIJ)) regroupant les autres métiers de la Conformité qui présentent entre eux des proximités fonctionnelles :
Par ailleurs, au sein du département, une chargée de mission en charge des Processus et Systèmes Métier Conformité, qui est en charge, dans le cadre des évolutions du système d’information, de porter les besoins spécifiques du métier de la Conformité, une déléguée à la protection des données à caractère personnelles (DPD) et un chargé d’appui à la protection des données à caractère personnelles sont rattachés à la directrice de la Conformité.
Eu égard aux règles d’indépendance de la fonction qu’elle assure, l’Inspection générale (IGE) ne doit subir aucune ingérence dans la définition de son champ d’intervention, la réalisation de ses travaux ou la communication de ses résultats et conclusions (6).
Les synthèses des rapports et les résultats du suivi des recommandations, ainsi que le bilan annuel de l’activité de l’IGE, sont communiqués au comité des risques du groupe AFD et au comité des risques et d’audit de Proparco. Les rapports sont, pour leur part, communiqués aux comités de contrôle interne (COCINT) de l’AFD et de Proparco pour les missions qui les concernent et sont à la disposition du comité des risques groupe AFD, du comité d’audit AFD et, pour les missions d’assurance concernants Proparco, du comité des risques et d’audit de cette filiale.
Les résultats du suivi des recommandations sont présentés à chaque COCINT concerné, ainsi que deux fois par an au comité des risques du groupe AFD, au conseil d’administration de l’AFD et au comité des risques et d’audit de Proparco.
Par ailleurs, les tableaux de bord du bilan annuel de l’IGE font l’objet d’une présentation au COCINT et au comité des risques Groupe a minima annuellement. Ce dernier est également informé systématiquement des décisions prises par la Direction générale concernant l’éventualité d’un refus de mise en œuvre d’actions correctives identifiées dans le cadre des missions d’assurance.
L’IGE est en charge du contrôle périodique de la conformité des opérations, du niveau de risque effectivement encouru, du respect des procédures, de l’efficacité et du caractère approprié des dispositifs de contrôle permanent mis en place par l’AFD. Elle exerce la fonction d’audit interne de l’AFD et a compétence sur l’ensemble des activités de la société, y compris les activités externalisées.
La gouvernance de la maîtrise des risques du Groupe est assurée au travers de trois instances principales :
3. le comité de contrôle interne : instance au sein de laquelle les responsables du Contrôle périodique, du Contrôle permanent, de la Conformité et de la fonction Gestion des risques du groupe AFD, désignés en application des articles 16, 17, 28 et 74 de l’arrêté du 3 novembre 2014, rendent compte de l’exercice de leurs missions aux dirigeants au sens de l’article 10 (a) de l’arrêté du 3 novembre 2014 conformément aux articles 23, 31 et 77 de ce même arrêté.
Nom | Prénom | Organisme | Date résolution | Date fin | Qualité/Fonction |
---|---|---|---|---|---|
Président du comité d’audit et du comité des risques Groupe | |||||
SANTINI | Jean-Jacques | Personne qualifiée | 07/10/2023 Précédemment | 06/10/2026 | Président, Administrateur titulaire |
Membres du comité d’audit Groupe | |||||
BORIES | Christophe | Direction générale du Trésor, MINEFI | 07/05/2020 Renouvelé le 28/03/2023 | 20/11/2023 | Représentant la Direction générale du Trésor Administrateur suppléant au CA de l’AFD |
BOBIN | Shanti | Direction générale du Trésor, MINEFI | 23/11/2023 | 22/11/2026 | Représentante la Direction générale du Trésor Administratrice suppléante au CA de l’AFD |
NGUYEN | Tài | Direction du Budget, MINEFI | 19/10/2023 | 18/10/2026 | Représentant la Direction du Budget Administrateur suppléant au CA de l’AFD |
DELAMOUR | Isabelle | CDC | 19/10/2023 | 18/10/2026 | Administratrice titulaire au CA de l’AFD |
JOHNS | Iris | Élue du personnel | 13/09/2023 | 12/09/2026 | Administratrice titulaire au CA de l’AFD |
Membres du comité des risques Groupe | |||||
BORIES | Christophe | Direction générale du Trésor, MINEFI | 07/05/2020 Renouvelé le 28/03/2023 | 20/11/2023 | Représentant la Direction générale du Trésor Administrateur suppléant au CA de l’AFD |
BOBIN | Shanti | Direction générale du Trésor, MINEFI | 23/11/2023 | 22/11/2026 | Représentante la Direction générale du Trésor Administratrice suppléante au CA de l’AFD |
NGUYEN | Tài | Direction du Budget, MINEFI | 19/10/2023 | 18/10/2026 | Représentant la Direction du Budget Administrateur suppléant au CA de l’AFD |
DELAMOUR | Isabelle | CDC | 19/10/2023 | 18/10/2026 | Administratrice titulaire au CA de l’AFD |
JOHNS | Iris | Élue du personnel | 13/09/2023 | 12/09/2026 | Administratrice titulaire au CA de l’AFD |
La surveillance des risques est assurée par le département gestion des Risques Groupe (DRG) de la Direction exécutive des Risques (DXR) : par la division des Risques de Crédits, Climatiques et Seconde Opinion (CCS) au niveau individuel des risques de crédit et par la division de Surveillance des risques (DSR) à un niveau consolidé, à la fois pour les risques de crédit et les opérations de marché. Cette surveillance n’est pas exclusive à ce département : entre autres dispositifs, la revue semestrielle des contreparties non souveraines est initiée dans les départements géographiques et la Direction financière assure le pilotage stratégique et financier (DEF/PFG).
L’information de l’organe de surveillance repose sur les trois instances suivantes : le conseil d’administration, informé de l’évolution du dispositif de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques qui permet d’appréhender de manière transversale l’ensemble des risques du Groupe, le comité d’audit et le comité des risques Groupe qui sont des émanations du conseil d’administration et qui – de ce fait – lui rendent compte de leurs activités par des avis ou des rapports résumant les différents travaux réalisés et les éventuelles recommandations qui en découlent.
L’information des dirigeants effectifs emprunte différents canaux que sont essentiellement des comités et des notes aux dirigeants.
Le comité du contrôle interne (Cocint) – comme évoqué ci-dessus – est composé des membres du comité exécutif de l’AFD (incluant le directeur général de Proparco), du directeur du Département Gestion des risques Groupe (DRG), du directeur du Département de la Conformité et du directeur du Département Risque opérationnel et Contrôle permanent. Il veille à la mise en place des dispositifs de maîtrise des activités et des risques, prévus par l’arrêté du 3 novembre 2014, en vue d’assurer l’efficacité du contrôle interne du groupe AFD. Il exerce un rôle d’animation du management pour la mise en place de ces dispositifs. C’est l’instance au sein de laquelle les responsables du contrôle périodique (inspection générale – IGE), du contrôle permanent et de la conformité du groupe AFD rendent compte de l’exercice de leurs missions. Ce comité est également informé régulièrement des incidents et des risques actualisés dans la cartographie des risques opérationnels.
Le comité du contrôle interne (Cocint) est composé des membres du comité exécutif de l’AFD, du directeur du Département Gestion des risques Groupe (DRG), du directeur de l’Inspection générale, de la directrice du Département de la Conformité et du directeur du Département Risque opérationnel et Contrôle permanent. Il veille à la mise en place des dispositifs de maîtrise des activités et des risques, prévus par l’arrêté du 3 novembre 2014, en vue d’assurer l’efficacité du contrôle interne du groupe AFD. Il exerce un rôle d’animation du management pour la mise en place de ces dispositifs. C’est l’instance au sein de laquelle les responsables du contrôle périodique (inspection générale – IGE), du contrôle permanent et de la conformité du groupe AFD rendent compte de l’exercice de leurs missions. Ce comité est également informé régulièrement des incidents et des risques actualisés dans la cartographie des risques opérationnels.
Le comité des risques (Coris) a compétence en matière de risques pour compte propre sur le périmètre du groupe AFD, en particulier dans les domaines des risques macro-économiques des pays d’intervention (« risques pays ») et des risques de crédit couvrant à la fois les engagements en prêts, garanties ou autres instruments de financement ainsi que l’ensemble des filiales et participations du Groupe (« risques de contrepartie »). Il est présidé par le directeur exécutif des Risques de l’AFD (DXR), avec une participation notamment des Directions générales de l’AFD et de Proparco.
Le comité risques opérationnels et conformité (CROC) : ce comité est l’instance opérationnelle chargée de coordonner l’action des différents Métiers et entités du Groupe en matière de maîtrise des risques opérationnels et des risques de non-conformité. Il est préparé conjointement par la Direction des Risques et le Département Conformité. Il est co-présidé par le directeur exécutif des Risques de l’AFD et le directeur du Département de la Conformité.
Le comité nouvelles activités et produits (Conap) : il a pour rôle d’examiner l’ensemble des projets de nouvelles activités et produits ainsi que toute transformation significative opérée sur les produits préexistants, et d’orienter l’offre d’innovation de produits et d’activités en fonction de la stratégie du Groupe. Il est présidé par le directeur général adjoint chargé de l’activité du groupe AFD.
Le comité comptabilité, finance et contrôle de gestion (Cofico) a pour rôle d’examiner et de suivre les activités financières, comptables et de contrôle de gestion de l’AFD. Il est présidé par le directeur général adjoint chargé du fonctionnement du Groupe ou le directeur exécutif financier. Il est doté, en son sein, de quatre sous-comités qui lui rendent compte : (i) budgétaire (Cobud), (ii) de Trésorerie (Cotres), (iii) de Gestion de bilan (COGAP), (iv) de Suivi des obligations Climat (Cosoc).
Le comité sécurité (Cosec) : il est compétent sur l’ensemble des domaines couverts par la filière Sécurité du Groupe (sécurité des personnes et des biens, sécurité du système d’information, continuité d’activité, confidentialité de l’information (hors RGPD)). Le Cosec est présidé par le Secrétaire général ou son adjoint.
Le comité de l’organisation et des procédures (Comop) : il a pour rôle de piloter et d’arbitrer les projets de transformation et d’organisation de l’AFD (hors sujets informatiques). Il est présidé par le directeur général de l’AFD ou le directeur général adjoint chargé de l’activité du groupe AFD.
Le comité des partenariats (Copar) a pour rôle de discuter des grandes orientations stratégiques avec les partenaires du groupe AFD, et de décider du financement des partenariats. Il est présidé par le directeur général adjoint chargé du fonctionnement du groupe AFD ou le directeur exécutif Mobilisation, Partenariats et Communication (MPC).
Le comité de crédit (CCR) – comité des subventions (Cosub) : le CCR traite de l’ensemble des dossiers de financement de l’AFD portant un risque de crédit ainsi qu’en subvention lorsque ces dernières sont adossées à un prêt et instruites de façon concomitante. Le Cosub, quant à lui, traite de l’ensemble des dossiers de financement sur subvention de l’AFD. La présidence du CCR/Cosub est fonction des montants des dossiers présentés, la procédure prévoyant deux niveaux de délégation (la Direction régionale ou la Direction générale adjointe).
L’information aux dirigeants effectifs est également transmise via des notes formalisant, par exemple, les avis réglementaires de conformité, les alertes juridiques, les dépassements de limites.
La gestion comptable du groupe AFD est assurée par le Département Réglementaire Comptabilité Consolidation de la Direction financière de l’AFD.
Les activités de ce Département comprennent :
L’enregistrement comptable des opérations de prêts, de subventions et de garanties données est réalisé par la Division Contrôle Appui Comptabilité du Département Gestion Financière des Concours. Les contrôles comptables sont assurés par le Département réglementaire Comptabilité Consolidation.
L’enregistrement comptable des opérations de marchés (emprunts, dérivés et titres de placements) est réalisé par la Division Post Marché du Département Trésorerie et Marché de Capitaux. Les contrôles comptables sont assurés par le Département réglementaire Comptabilité Consolidation.
L’enregistrement comptable des frais de personnel et provisions liées aux charges de personnel est réalisé par la Division Rétribution Protection sociale et Expatriation du département des Ressources Humaines. Les contrôles comptables sont assurés par le Département réglementaire Comptabilité Consolidation.
La séparation entre les fonctions d’engagement, d’enregistrement comptable et d’exécution des opérations de trésorerie est assurée à la fois par l’organisation des services et par la mise en place de procédures.
La saisie comptable est largement décentralisée (agences internationales, autres services du Siège).
Le contrôle comptable est scindé entre les opérations bancaires d’une part et les frais généraux d’autre part.
La comptabilité du Groupe est contrôlée par deux cabinets de commissariat aux comptes (KPMG et BDO) qui ont été désignés par le conseil d’administration du 2 avril 2020 pour les six exercices 2020-2025.
Le Département Réglementaire Comptabilité Consolidation est en relation avec les contrôleurs externes (commissaires aux comptes, administration fiscale, Autorité de contrôle prudentiel et de résolution).
Un manuel des procédures comptables regroupant les procédures et schémas comptables pour l’ensemble des opérations est accessible sur l’Intranet. Il inclut une procédure relative aux contrôles comptables. S’agissant spécifiquement de la piste d’audit, son fonctionnement est décrit ci-après.
Le système comptable est structuré autour d’un progiciel comptable multisociétés (AFD-Proparco-Sogefom) et multidevises, lui-même alimenté par des applications métiers et des systèmes de comptabilité auxiliaire.
La conversion des opérations en devises est réalisée par un module spécifique du progiciel comptable, qui édite des états de contrôle à chaque étape des traitements de conversion et de calcul des écarts de change. Un mode opératoire décrit les contrôles à effectuer à chaque étape du traitement de la conversion des positions de change jusqu’à la détermination des écarts de change.
Une application « Infocentre » permet de restituer l’information comptable sur les soldes et les mouvements comptables au niveau de chaque opération ou au niveau agrégé souhaité.
Conformément à l’article 85 de l’Arrêté du 3 novembre 2014, la piste d’audit permet de remonter de l’événement unitaire vers l’agrégat comptable ou inversement de redescendre de l’agrégat comptable vers les événements unitaires correspondants. En cas de regroupement de mouvements comptables au sein d’une interface amont, la piste d’audit permet également de retrouver les événements unitaires composant ces mouvements de regroupement.
De plus, toutes les applications informatiques dont le Département Réglementaire Comptabilité Consolidation est le métier propriétaire ont fait l’objet d’une classification dans le cadre de la sécurité informatique en termes de (i) disponibilité (disponibilité exigée dans le cas d’un choc extrême et disponibilité courante du service), (ii) intégrité (capacité de prévention d’une modification non autorisée de l’information), (iii) confidentialité (propriété d’une information à n’être ni disponible ni divulguée aux personnes, entités ou processus non autorisés) et (iv) preuve (capacité à déterminer la personne, l’entité ou le processus automatisé à l’origine de l’accès à l’information).
Le dispositif de mesure et de surveillance des risques de crédit est décrit dans le paragraphe 6.2.5 « Information sur les risques ».
Le système de limites opérationnelles est décrit dans le paragraphe 6.2.5.1.
Le Suivi des risques sur contreparties souveraines est décrit dans le paragraphe 6.2.5.1.
Le Suivi des risques sur contreparties non-souveraines est décrit dans le paragraphe 6.2.5.1.
La gestion de bilan couvre la gestion des risques de liquidité, de taux et de change ainsi que la gestion du risque de contrepartie sur les activités financières. Assurant le financement des opérations de ses principales filiales, l’AFD concentre sur son bilan l’essentiel des risques de gestion de bilan du Groupe.
Les grandes orientations de la gestion financière et de la gestion de bilan de l’AFD sont soumises à l’examen annuel du conseil d’administration. Ces orientations peuvent être résumées comme suit :
Des limites et critères de gestion sont fixés en fonction de ces orientations par le conseil d’administration de l’AFD.
Le risque de liquidité est décrit dans le paragraphe 6.2.5.2.
Le risque de taux d’intérêt est décrit dans le paragraphe 4.1.1.4.
Le risque de change est décrit dans le paragraphe 6.2.5.3.
Le risque de marché est décrit dans le paragraphe 6.2.5.3.
Le ratio des grands risques individuels de la réglementation bancaire, soit 25 % maximum des fonds propres prudentiels consolidés, est respecté par le groupe AFD au 31 décembre 2023.
L’AFD a mis en place un certain nombre de mesures pour fiabiliser les règlements :
En matière de lutte contre le blanchiment, l’AFD dispose, avec un logiciel de marché, d’une procédure automatisée de rapprochement des fichiers de règlements avec des listes des personnes et entités devant faire l’objet d’une vigilance particulière.
Par ailleurs, afin de satisfaire les obligations réglementaires nationales en matière de dématérialisation des factures, l’AFD a fait évoluer son processus de règlement des fournisseurs vers un processus dématérialisé, via l’utilisation de la plateforme Chorus Pro.
Le département juridique coordonne la maîtrise des risques juridiques du Groupe. Il couvre l’ensemble des domaines juridiques (excepté les domaines des Ressources humaines, de la fiscalité et les risques de non-conformité).
Le département juridique apporte un appui juridique :
Il n’existe pas de procédure judiciaire, gouvernementale ou d’arbitrage, dont l’AFD a connaissance, qui est en suspens ou dont elle est menacée, susceptible d’avoir ou ayant eu au cours des douze derniers mois des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité de l’AFD et/ou du groupe AFD.
Le Département de la Conformité est réglementairement en charge, pour le groupe AFD, de la prévention, de la détection, de la surveillance et de la maîtrise des risques de non-conformité.
Le risque de non-conformité se définit comme « le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation qui naît du non-respect des dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législatives ou réglementaires, nationales ou européennes directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe de surveillance » (arrêté du 3 novembre 2014, article 10p).
Le Département de la Conformité s’assure du respect par le Groupe (i) des dispositions externes et internes relatives à la prévention du blanchiment et du financement du terrorisme (LCB/FT), (ii) de celles en matière de lutte contre la corruption et les infractions connexes, ainsi que la fraude ou les pratiques anticoncurrentielles, (iii) de celles relatives au respect des sanctions financières et commerciales internationales et nationales, (iv) de celles qui encadrent, en matière de déontologie bancaire, la conduite des activités bancaires et financières, (v) ou encore de celles qui assurent la protection de la vie privée et des données personnelles des clients.
Le département est logé au sein de la Direction générale de l’AFD. La fonction Conformité rend compte de ses activités au comité de contrôle interne (Cocint) et au comité des risques opérationnels et de conformité (CROC), ainsi qu’au comité des risques Groupe (CRG).
La fonction Conformité couvre l’ensemble des secteurs, opérations, zones géographiques du groupe AFD. Au-delà des projets et activités opérationnelles, elle concerne également, conformément à la réglementation, les nouvelles activités et les nouveaux produits du Groupe.
Sa finalité est de procédurer les dispositions légales et réglementaires en matière de sécurité financière, de lutte contre la corruption, de déontologie bancaire et de protection des données personnelles, de procéder à des contrôles de 2d niveau, de s’assurer de la détection en temps utile et de l’évaluation appropriée des risques de non-conformité dans le but de prévenir et de limiter l’exposition du groupe AFD et de ses dirigeants aux risques de sanctions judiciaires et/ou administratives et au risque de réputation, et en les encadrant en cas de survenance de ces risques.
La maîtrise des risques de non-conformité fait l’objet d’une surveillance permanente qui s’appuie notamment sur une cartographie des risques opérationnels.
Le dispositif de maîtrise des risques de non-conformité a notamment connu les évolutions suivantes au cours de l’année 2023 :
L’AFD dispose d’une police « Responsabilité civile » qui couvre également Proparco, d’une police « Responsabilité civile Dirigeants », d’une police « Rapports sociaux », d’une police « Dommage aux biens – 2 lignes » qui couvre également Proparco et VAL, d’une police « Tous risques expositions – œuvres d’art » et d’une police « Responsabilité civile mandataires sociaux spécifique IGRS » (7).
Toutes les agences du réseau sont couvertes par des polices d’assurance souscrites localement (multirisques habitations et bureaux et responsabilité civile exploitation bureaux).
À ces assurances, s’ajoutent celles relatives aux véhicules du siège (contrat siège) et du réseau (contrats locaux) ainsi qu’une assurance « Individuel accident » « monde entier » garantissant le versement d’un capital en cas de décès ou invalidité causé par un accident avec un véhicule appartenant ou loué par l’AFD.
Le Département SEC assure la gouvernance de l’ensemble des aspects liés aux risques TIC (technologie de l’information et de la communication) incluant la sécurité du SI. Le directeur du Département est appuyé pour cela par le responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) du groupe AFD.
Une analyse des risques TIC est effectuée au moins annuellement dans le cadre du dispositif de gouvernance des risques SI. Les risques de sécurité en sont extraits pour traitement dans le cadre du système de management de la sécurité de l’information (SMSI), conformément à la norme ISO 27001. Le SMSI encadre le traitement du risque de sécurité du système d’information de l’AFD, depuis l’évaluation des risques jusqu’à la mise en œuvre des plans de corrections et les contrôles permanents de la sécurité du système d’information. Cette revue annuelle des risques aboutit à la mise à jour de la cartographie des risques opérationnels de l’AFD et de la trajectoire SSI. En 2022, l’AFD a décidé d’organiser sa trajectoire d’évolution SSI sous la forme d’un schéma directeur SSI quinquennal piloté en mode programme. Ce programme, nommé SECURIS, conjoint entre les départements SEC et DSI, a démarré en décembre 2022.
La politique de sécurité des systèmes d’information (PSSI), conforme aux normes ISO 27001 et ISO 27002, définit l’organisation et les 20 objectifs de sécurité nécessaires à la protection des systèmes d’information. L’application de chaque règle est précisée par un ensemble de normes et de procédures de sécurité internes, conformes aux bonnes pratiques du domaine.
Cette PSSI est complétée d’une Charte d’utilisation du système d’information opposable à l’ensemble des utilisateurs depuis son adjonction au règlement intérieur.
Une sensibilisation SSI, sous forme de conférences périodiques et de sensibilisation numérique, auprès des utilisateurs du Groupe est mise en place pour s’assurer de la bonne connaissance des principales règles d’usage.
Conformément à la PSSI, chaque évolution substantielle du système d’information sur ses composantes métier ou infrastructure fait l’objet d’une analyse de risque. Cette démarche permet le déploiement de mesures de protection conformes aux enjeux de sécurité lors de la conception d’un système et pendant son utilisation courante. Les systèmes informatiques les plus sensibles font systématiquement l’objet d’une procédure d’homologation sécurité.
La gestion des incidents de sécurité est encadrée par une politique de gestion des incidents SSI qui fixe les règles de gestion d’un incident de sécurité. Elle permet de faire le lien entre (i) la procédure de gestion des incidents de production (à la norme ITIL), (ii) le dispositif de signalement des incidents « utilisateurs » déployé par le département DSI et (iii) le département Sécurité (SEC). Le département DSI coordonne et opère l’ensemble des actions de traitement à chaud d’incidents sécurité avec l’appui du département SEC et du RSSI.
En 2023, l’AFD n’a pas subi de crise liée à une cyberattaque.
Le groupe AFD dispose d’un plan d’urgence et de poursuite d’activité (PUPA) destiné à couvrir l’ensemble des métiers et des activités du Groupe, incluant ses filiales Proparco et Sogefom. Ce dispositif vise la poursuite des activités du Groupe suite à l’apparition d’un sinistre de probabilité faible mais d’impact critique.
Le plan est formalisé dans deux documents cadres applicables à l’ensemble du Groupe : la politique de reprise et de poursuite d’activité, le plan général de gestion de crise. Ces documents sont complétés de plans de continuité opérationnels pour chaque structure du Groupe, au siège comme dans le réseau Outre-mer et à l’international.
Les procédures sont regroupées dans des « kits PUPA » mis à disposition de chaque structure opérant une activité essentielle. Ces procédures décrivent les actions nécessaires à la mise en œuvre du plan ainsi que les modes opératoires manuels à utiliser en cas d’indisponibilité de longue durée des locaux professionnels ou des outils informatiques.
Le Groupe dispose aussi d’un plan « pandémie » décrivant les principes et moyens de maintien de l’activité en cas de pandémie mondiale ou plus locale. Le plan « pandémie » a été intégré au PUPA Global en 2022 et tient compte des enseignements de la crise COVID.
Le plan de reprise informatique et télécommunication (PRIT), couvrant le risque d’interruption prolongée du système d’information, dispose d’une infrastructure informatique permettant de réactiver les applications et les systèmes essentiels du groupe AFD. Le système PRIT couvre l’ensemble du besoin de continuité informatique des métiers en dupliquant 70 % du système d’information du Groupe et 100 % des données de production. Ceci inclut tous les systèmes essentiels à l’activité « cœur de métier » des utilisateurs pour le premier mois de sinistre. Les 30 % restants, correspondant aux systèmes non essentiels, sont rétablis sous trois mois. La mise à jour de la plateforme technique a été effectuée en 2020, incluant le système de messagerie d’entreprise, sur la base des principes de reprises exprimées en 2018 et des besoins métiers revus en 2020. Une refonte totale de l’infrastructure de secours est en cours pour optimiser les délais de reprise et changer d’hébergement physique. Cette refonte sera effective en 2024.
Le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), couvrant le risque lié à une crue majeure de la Seine et permettant de limiter ses impacts sur les deux bâtiments principaux du siège de l’AFD, est également en place.
La définition, la mise à jour et le contrôle du PUPA sont totalement pris en charge par le Département Sécurité (SEC) du Secrétariat Général et sa cellule Résilience et Sécurité de l’Information (RSI), dont le responsable est appuyé par une responsable du système de management de la continuité d’activité (RPCA) du Groupe. Le directeur SEC est en charge de l’organisation de crise : le cas échéant, il coordonne et synchronise la reprise des activités, une fois le PUPA déclenché.
Quarante structures aux sièges de l’AFD, de la Sogefom et de Proparco, dont les activités sont considérées comme essentielles et inscrites au PUPA, sont sollicitées régulièrement afin de réviser leur bilan d’impact sur les activités (BIA) et mettre à jour leurs procédures dégradées. En 2023, le PUPA a été déployé dans la centaine de Directions régionales et d’agences. Chaque responsable des entités inscrites au PUPA est en charge de l’application des procédures de son Kit PUPA une fois le plan déclenché. Le dispositif PUPA a fait l’objet d’une mise à jour majeure en 2022 pour prendre en compte le retour d’expérience COVID.
Afin de permettre à l’AFD de réagir rapidement en cas de sinistre majeur, un dispositif d’astreinte permanent est mis en place au Secrétariat Général ainsi qu’au niveau du comité exécutif (COMEX). Ce dispositif permet notamment l’activation d’une cellule de crise dirigée par un membre du COMEX. En cas de sinistre majeur, la décision de déclenchement du PUPA est du ressort de la cellule de crise. Ce dispositif couvre aussi les besoins de Proparco et Sogefom.
Les tests de déclenchement du PUPA ont été réalisés en 2023, incluant l’activation de la salle de repli utilisateur et l’activation du PRIT avec la participation des utilisateurs métier.
Le PUPA a fait l’objet d’un audit de l’Inspection générale (IGE) fin 2021.
L’AFD n’a été soumise à aucun contrôle fiscal au cours de l’exercice 2023. L’administration fiscale a soumis Proparco à une vérification de l’ensemble de ses déclarations fiscales portant sur la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020. (cf paragraphe 6.2.1.8)
Au-delà des risques détaillés ci-dessus, le dispositif de contrôle permanent du Groupe vise bien à couvrir l’ensemble des risques relevant des catégories bâloises 1 à 7 auxquels le Groupe est exposé (risques en matière de (i) fraude interne et (ii) externe, (iii) de ressources humaines ; concernant (iv) l’activité de financement du Groupe, (v) la sécurité des personnes et des biens, (vi) les systèmes d’information et (vii) la gestion, les processus et procédures).
Ce dispositif de surveillance et de maîtrise de l’ensemble des risques opérationnels repose sur :
Le contrôle permanent réalise des reporting réguliers auprès du comité des risques Groupe et du comité de contrôle interne (Cocint).
La qualité du contrôle permanent a été reconnue par l’ACPR, qui a jugé satisfaisante la maîtrise des risques opérationnels et estimé qu’il n’était pas nécessaire d’accroître le montant des capitaux propres destinés à couvrir ces risques, au titre du pilier II.
Le volume d’engagements pour l’année 2023 s’établit à 13,1 Md€ pour le Groupe (AFD et Proparco, y compris fonds délégués) contre 11,9 Md€ réalisé en 2022. La croissance des engagements concerne tout particulièrement l’AFD dans les États étrangers qui atteint un volume de 9,5 Md€ (vs. 8,6 Md€ en 2022) et Proparco qui enregistre 2,7 Md€ d’engagements (2,3 Md€ en 2022). Dans l’Outre-mer, les engagements sont légèrement en baisse avec 934 M€ (1,1 Md€ en 2022).
Le volume d’engagements signés pour l’année 2023 est estimé à 10,9 Md€ pour le Groupe, en baisse par rapport au volume historiquement haut de 2022 grâce à la sur-performance d’AFR avec plus de 800 M€ de signatures au-dessus de l’objectif. En 2023, les engagements signés de l’AFD s'établissent à 8,9 Md€ (- 0,8 Md€), ceux de Proparco à 2,0 Md€ (+ 0,2 Md€).
Enfin, les versements réalisés s'élèvent à 8,5 Md€ sur le périmètre Groupe (AFD et Proparco), en baisse par rapport à 2022 (9,2 Md€).
À la suite du Conseil Présidentiel du Développement (CPD) tenu le 5 mai 2023, le CICID (Comité Interministériel de la Coopération Internationale et du Développement) du 18 juillet 2023 a redéfini les grandes orientations de la politique d’investissement solidaire et durable. Le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) 2024-2026, dont la trame a été validée lors du conseil d’administration du 14 décembre 2023, en est la déclinaison opérationnelle pour l’AFD à travers des objectifs et indicateurs de moyens et de pilotage. Ce COM se décline à travers 24 indicateurs dont 10 grands objectifs politiques.
La contribution du groupe AFD aux objectifs du CICID passera par la mobilisation de ses différents instruments, et notamment les ressources de l’État (209 et 110), pour financer des projets, des programmes, des lignes de crédit ou des financements budgétaires y concourant. Le nouveau Contrat d’objectifs et de moyens (COM) est construit autour d’indicateurs qui permettront de piloter la mobilisation effective des moyens nécessaires à l’atteinte des ambitions.
Le CICID a par ailleurs remanié les priorités géographiques en supprimant la liste des 19 Pays Pauvres Prioritaires (PPP) et l’objectif de 85 % de l’effort financier en Afrique et Moyen-Orient.
Une seule priorité géographique prévaut aujourd’hui, celle des 46 Pays les Moins Avancés (PMA), qui bénéficient d’au moins 50 % de l’effort financier bilatéral de l’État, complétés à partir de 2025 d’une liste de pays vulnérables qui reste à définir.
Parallèlement à cette priorisation géographique et au vu de l’évolution rapide du niveau d’endettement de bon nombre d’États, le CICID a également appelé à la mise en place d’une nouvelle doctrine d’endettement soutenable. Une quinzaine de pays dans lesquels l’AFD envisage de faire des prêts souverains est concernée par la nouvelle doctrine et nécessitera le cas échéant des demandes de dérogations. Il s’agit essentiellement de PRI (1), de pays où de nouveaux engagements ont été pris tels que l’Ukraine et la Mongolie.
Le plan d’activité 2024 présenté au conseil d’administration du 25 janvier prévoyait :
Les objectifs d’activité sont directement liés aux ressources allouées à l’AFD. Compte tenu des annulations de crédits annoncées dans le décret du 21 février 2024, les perspectives d’activité décrites dans ce paragraphe pourront évoluer en fonction des impacts sur les enveloppes budgétaires AFD non connues à date.
Concernant les perspectives d’intervention par zone géographique :
Sur la zone Afrique, l’AFD accentuera l’accompagnement des pays partenaires du Golfe de Guinée dont les territoires septentrionaux sont menacés par la poussée djihadiste. Sur le plan sectoriel, le déploiement de l’initiative Choose Africa va cibler 4 pays pilotes (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo), au sein desquels un effort particulier va se porter sur la création ou le renforcement des dispositifs publics en soutien à l’entreprenariat. En Afrique Australe, l’activité devrait principalement servir l’objectif de transition énergétique juste. En Afrique Centrale, l’agenda Forêts sera une priorité attendue, principalement sur le Bassin du Congo. Le renforcement des infrastructures de base (électricité en RDC, eau et assainissement au Cameroun) contribuera également à l’amélioration de l’accès des populations de cette zone à ces services essentiels. En Afrique de l’Est, plusieurs projets de développement urbain (Tanzanie, Ouganda) viendront soutenir le développement économique local et la résilience aux effets du changement climatique. C’est également dans cette région que l’activité non souveraine devrait se déployer. En Afrique du Nord, la doctrine d’endettement soutenable va contraindre le plan d’affaires en prêt souverain en Tunisie. Sur le Maroc et l’Égypte, l’AFD continuera ses interventions en pilotant l’exposition globale et le tangentement des limites grands risques. Enfin, si elle reste tributaire de l’évolution du contexte sécuritaire et politique sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la zone Grand Sahel sera tirée par le redémarrage des interventions souveraines en Mauritanie et la diversité des actions au Sénégal (Choose Africa, agriculture, éducation de base).
L’année 2024 va, en outre, marquer la fin progressive des programmes C2D sur des pays comme la Côte d’Ivoire ou le Cameroun.
Dans les Outre-mer, l’activité globale est attendue autour de 950 M€. Le soutien au secteur public restera prépondérant, à travers des financements principalement sous forme de prêts. L’AFD appuiera les collectivités locales en poursuivant le déploiement de son nouveau prêt bonifié : le prêt secteur public transitions (PSP-T) pour financer des projets à impacts vertueux en termes sociaux, environnementaux ou climatiques.
Face aux défis économiques et écologiques durables des pays concernés, le département Orients souhaite approfondir ses activités en faveur : de la convergence des pays des Balkans et du Caucase initiée par le président, de l’intégration des pays d’Asie centrale aux enjeux de l’Accord de Paris pour le climat, de la transition énergétique et de protection de la biodiversité en Asie du Sud, du Sud-Est et en Chine. L’AFD poursuivra sa contribution à la stratégie française en Indopacifique. Enfin l’AFD sera force de propositions pour contribuer à l’effort de reconstruction et de résilience de l’Ukraine tel que décidé en réunion interministérielle. Elle organisera la montée en charge de ses activités dans ce pays ainsi qu’au Kazakhstan et en Mongolie dans le cadre des objectifs globaux de l’Agence en matière de volumes d’engagement.
Les tensions sur les situations économiques, politiques et vis-à-vis de l’endettement des États font peser sur les perspectives d’activités de l’Agence en Amérique latine une grande incertitude et oblige à reporter les efforts de réalisation en volume sur 5 pays des 9 que compte le département. Dans les 4 pays qui contribueront peu ou pas au plan d’affaires de l’AFD, il est cependant essentiel de maintenir une activité financière afin de poursuivre le dialogue avec les autorités de ces pays. En parallèle, le développement des activités non souveraines exploitera les possibilités offertes par les garanties de l’Union européenne (fastcities) ou les financements délégués (UE ou Fonds vert comme le Peeb Cool).
Dans ce contexte, les 3 principaux pays moteur de l’activité d’AML seront la Colombie, le Brésil et le Mexique, tout en gardant un équilibre des outils de financement (25 % de financements budgétaires, les lignes de crédit et les projets se partageront le reste à parts égales).
Le conseil d’administration du 26 janvier 2023 a porté le montant maximal autorisé d’emprunt pour 2023 à 9,9 Md€. Cette autorisation a été utilisée à hauteur de 8,03 Md€.
Il ne s’est produit aucune détérioration significative dans la situation financière de l’émetteur et de ses filiales (considérées dans leur ensemble) depuis leurs derniers états financiers audités en date du 31 décembre 2023.
Il ne s’est produit aucun changement significatif dans la situation financière de l’émetteur et de ses filiales (considérées dans leur ensemble) depuis leurs derniers états financiers audités en date du 31 décembre 2023.
Néant.
L’analyse ci-dessous vise à donner une vision globale et économique de l’évolution du groupe AFD, par type d’activité, à partir des données comptables consolidées.
L’évolution détaillée des comptes est présentée dans les notes annexes aux comptes consolidés.
En millions d’euros | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Prêts (encours net) | 48 967 | 45 421 |
| 49 522 | 46 073 |
| - 502 | - 429 |
| - 323 | - 383 |
| 270 | 159 |
Instruments financiers dérivés de couverture et collatéral | 5 355 | 6 743 |
Comptes de régularisation et autres actifs | 1 480 | 1 688 |
Participations et autres titres | 3 053 | 2 949 |
Trésorerie court terme | 9 905 | 6 576 |
Immobilisations | 768 | 636 |
Total actif | 69 529 | 64 013 |
En millions d’euros | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Emprunt de marché | 50 519 | 44 420 |
Emprunt trésor | 842 | 841 |
Instruments financiers dérivés de couverture et collatéral | 4 902 | 6 230 |
Comptes de régularisation et autres passifs | 2 391 | 2 316 |
Provisions | 1 720 | 1 441 |
Capitaux propres (part du Groupe) | 8 990 | 8 591 |
dont résultat Groupe | 371 | 456 |
Intérêt des minoritaires | 165 | 173 |
Total passif | 69 529 | 64 013 |
L’évolution du total bilan actif de 5 516 M€ s’explique essentiellement par la hausse des encours net de + 3 547 M€ et de la trésorerie du groupe AFD de + 3 330 M€, qui a été compensée en partie par la baisse des dérivés et du collatéral de - 1 388 M€.
L’encours net des prêts du groupe AFD s’élève à 48 967 M€ au 31 décembre 2023, soit 70 % du total bilan consolidé, en augmentation de 3 547 M€ par rapport à l’exercice précédent, soit (+ 8 %).
L’évolution des encours bruts est expliquée par :
En millions d’euros | 2023 | 2022 | ||
---|---|---|---|---|
Montant | % | Montant | % | |
Prêts aux risques du groupe AFD | 46 495 | 90 % | 44 454 | 90 % |
Dont Pays étrangers | 40 000 | 78 % | 38 269 | 78 % |
Souverains | 26 544 | 52 % | 25 062 | 51 % |
Non Souverains | 13 456 | 26 % | 13 207 | 27 % |
Dont Collectivités Outre-mer | 6 313 | 12 % | 6 020 | 12 % |
Dont autres encours de Prêts | 183 | 0 % | 165 | 0 % |
Prêts au risque État | 4 970 | 10 % | 4 768 | 10 % |
Prêts garantis par l’État | 4 970 | 10 % | 4 768 | 10 % |
Prêts remis par l’État | - | 0 % | - | 0 % |
Passage aux normes IFRS | - 1 943 |
| - 3 148 |
|
Ajustement JV lié aux prêts non SPPI | - 53 |
| - 73 |
|
Ajustement JV lié à la comptabilité de couverture | - 1 890 |
| - 3 075 |
|
Encours Brut Consolidé | 49 522 |
| 46 073 |
|
L’encours de prêts non souverains aux risques du Groupe a donné lieu à des dépréciations à hauteur de 735 M€, soit un taux de couverture de 4 %.
Les prêts souverains sont couverts à hauteur de 1 485 M€ au 31 décembre 2023 principalement par le compte de réserve, ce qui représente un taux de couverture de 6 %.
En millions d’euros | Encours | Dépréciations(1) |
---|---|---|
Pays étrangers |
|
|
Souverains | 26 544 | 1 485 |
dont douteux | 1 791 | 83 |
Non souverains | 13 456 | 630 |
dont douteux | 844 | 307 |
Outre-mer |
|
|
Non souverains | 6 313 | 105 |
dont douteux | 268 | 105 |
Autres encours de prêts | 183 |
|
Total | 46 495 | 2 220 |
dont douteux | 2 904 | 495 |
|
L’évolution du total bilan actif s’explique également par l’évolution de la trésorerie à hauteur de 3 330 M€. La trésorerie à fin 2023 permet de couvrir le besoin de trésorerie sur les 12 prochains mois.
En millions d’euros Trésorerie court terme |
|
|
|
---|---|---|---|
2023 | 2022 | Var. | |
AFD | 9 335 | 6 199 | 3 136 |
Proparco | 354 | 216 | 139 |
Fisea | 10 | 14 | - 4 |
Socredo | - | - | - |
Soderag | 7 | 7 | - |
Sogefom | 8 | 8 | 1 |
Expertise France | 190 | 132 | 59 |
Total Groupe | 9 905 | 6 576 | 3 330 |
Les autres actifs intègrent les éléments suivants :
Les emprunts du groupe AFD représentent un total de 51 361 M€ en 2023. Ils sont composés des éléments suivants :
Les autres postes du passif intègrent les éléments suivants :
La contribution des différentes sociétés du Groupe à la situation nette hors intérêts minoritaires est la suivante :
En millions d’euros Situation nette |
|
|
|
---|---|---|---|
2023 | 2022 | Var. | |
AFD | 8 585 | 8 153 | 432 |
Proparco | 454 | 479 | - 26 |
Socredo | 122 | 117 | 4 |
Soderag | - 120 | - 120 | 0 |
Autres filiales | - 50 | - 38 | - 11 |
Total Groupe | 8 990 | 8 591 | 399 |
Les fonds propres « réglementaires » (2) s’élèvent à 9 672 M€ au 31 décembre 2023 contre 9 271 M€ à fin 2022. Les fonds propres de base s’établissent en 2023 à 8 831 M€ (8 431 M€ en 2022), les fonds propres subordonnés à 841 M€ (840 M€ en 2022).
Le dividende versé par l’AFD à l’État français s’est élevé à 73 M€ en 2023, contre 48 M€ en 2022 et 21 M€ en 2021 (taux de distribution stable à 20 %).
Les intérêts minoritaires (quote-part des capitaux propres) sont en baisse et s’élèvent à 165 M€ au 31 décembre 2023, contre 173 M€ à fin 2022.
Conformément à l’article L. 441-6 du code de commerce, figurent ci-après les échéances des dettes fournisseurs au 31 décembre 2023 :
En millions d’euros | 31/12/2023 | 31/12/20222 |
|
|
|
| ||||||||
Dettes non échues | Dettes échues | Total | Dettes non échues | Dettes échues |
Total |
|
|
|
| |||||
De 0 à 30 jours | De 31 à 60 jours | 61 jours et plus | De 0 à 30 jours | De 31 à 60 jours | 61 jours et plus |
|
|
|
| |||||
Dettes Fournisseurs | 3,6 | 2,2 | 0 | 3,0 | 8,8 | 0,9 | 1,5 | 0 | 1,5 | 3,9 |
|
|
|
|
En millions d’euros | 2023 | 2022 | Var. |
---|---|---|---|
Produit net bancaire | 974 | 1 078 | - 104 |
Charges générales d’exploitation | 577 | 545 | 33 |
| 403 | 384 | 19 |
| 174 | 161 | 13 |
Dotations aux amortissements sur immobilisations corp. et incorp. | 51 | 47 | 3 |
Charges d’exploitation non bancaires | 628 | 592 | 36 |
Résultat brut d’exploitation | 346 | 485 | - 139 |
Coût du risque | 34 | - 18 | 52 |
| 97 | 2 | 94 |
| - 25 | 12 | - 37 |
| - 39 | - 31 | - 7 |
| 2 | - 1 | 3 |
Résultat d’exploitation | 380 | 468 | - 87 |
Quote-part dans le résultat d’entreprises mises en équivalence | 2 | 15 | - 14 |
Résultat avant impôt | 382 | 486 | - 104 |
Impôts sur les bénéfices | - 12 | - 5 | - 7 |
Résultat net | 370 | 481 | - 111 |
Intérêts minoritaires | 1 | - 25 | 26 |
Résultat net – part du Groupe | 371 | 456 | - 85 |
Le produit net bancaire s’établit en 2023 à 974 M€, en baisse de 104 M€ par rapport à 2022 sous l’effet cumulé des éléments détaillés ci-dessous :
En millions d’euros Produit Net Bancaire (PNB) |
|
|
|
---|---|---|---|
2023 | 2022 | Var. | |
Marge nette d'intérêt | 752 | 740 | 12 |
Commissions | 141 | 150 | - 9 |
Revenus sur titres | 25 | 34 | - 9 |
Participations et autres titres | - 34 | 153 | - 188 |
Comptabilité de couverture | 52 | - 63 | 155 |
Autres produits et charges financiers | 39 | 64 | - 25 |
Total Groupe | 974 | 1 078 | - 104 |
La variation du produit net bancaire résulte essentiellement :
La contribution des différentes sociétés du Groupe au produit net bancaire (PNB) est la suivante :
En millions d’euros Produit Net Bancaire (PNB) |
|
|
|
---|---|---|---|
2023 | 2022 | Var. | |
AFD | 826 | 860 | - 34 |
Proparco | 178 | 160 | 17 |
Expertise France | 47 | 40 | 7 |
Fisea | - 3 | - 6 | 3 |
Autres entités | 3 | 7 | - 4 |
Ecritures IFRS | 76 | - 17 | 92 |
Total Groupe | 974 | 1 078 | - 104 |
Le résultat brut d’exploitation s’élève à 346 M€ en 2023 contre 485 M€ en 2022. Cette baisse de 139 M€ est liée au recul du PNB (- 104 M€), ainsi qu’à l’évolution des charges d’exploitation non bancaires de + 36 M€.
Les charges d’exploitation non bancaires s’élèvent à 628 M€ en hausse de + 36 M€ à fin 2023. Proportionnellement, cette évolution est expliquée :
Le coût du risque affiche une forte variation par rapport à l’exercice précédent. Il représente un produit de 34 M€ contre une charge de - 18 M€ en 2022 (cf. §6) et se détaille comme suit :
En millions d’euros Coût du risque | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Dépréciations sur encours sains et sensibles | 97 | 2 |
Dépréciations sur encours douteux nettes des passages en pertes | - 64 | - 19 |
Autres filiales | 2 | - 1 |
Total Groupe | 34 | - 18 |
dont AFD | 78 | 43 |
dont Proparco | - 20 | - 53 |
dont autres filiales | - 1 | - 6 |
dont passage aux IFRS | - 23 | - 2 |
Le coût du risque sur l’exercice s’explique principalement par :
Le résultat d’exploitation est en diminution sur l’exercice de - 87 M€ et atteint un niveau de 380 M€ contre 468 M€ en 2022. Cette baisse est principalement liée à la baisse du produit net bancaire (974 M€ vs 1 078 M€ en 2022) sous l’effet de la volatilité des instruments financiers à la juste valeur.
La quote-part des sociétés mises en équivalence (3) (- 14 M€) est en nette diminution par rapport à l’exercice précédent principalement lié à des résultats exceptionnels en 2022.
Le résultat courant avant impôt ressort ainsi à 382 M€ en 2023 (contre 486 M€ en 2022).
Compte tenu de l’impôt sur les bénéfices (12 M€) et des intérêts des actionnaires minoritaires de Proparco et Sogefom (1 M€), le résultat part du Groupe s’établit à 371 M€ à fin 2023 (contre 456 M€ en 2022).
L’Agence Française de Développement (
Adresse du siège social :
Immatriculation au registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 775 665 599.
Les comptes consolidés du Groupe au 31 décembre 2023, ont été arrêtés par le directeur général le 26 mars 2024.
Les états financiers sont présentés en milliers d’euros.
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Variation |
---|---|---|---|---|
Caisse, Banques centrales |
| 1 487 005 | ||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 1 | 923 951 | ||
Instruments dérivés de couverture | 2 | - 518 416 | ||
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 3 | 5 268 | ||
Instruments de dettes au coût amorti | 5 | 1 294 413 | ||
Actifs financiers au coût amorti |
| 3 273 251 | ||
Prêts et créances sur les établissements | 5 | - 137 727 | ||
À vue |
| - 996 849 | ||
À terme |
| 859 122 | ||
Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti | 5 | 3 410 978 | ||
Autres concours à la clientèle |
| 3 410 978 | ||
Écart de réévaluation de portefeuille couvert en taux |
| 27 041 | ||
Actifs d’impôts courants |
| - 152 | ||
Actifs d’impôts différés |
| - 8 415 | ||
Comptes de régularisation et autres actifs divers | 7 | - 1 100 624 | ||
Comptes de régularisation |
| 61 422 | ||
Autres Actifs |
| - 1 162 046 | ||
Participations dans les sociétés mises en équivalence | 20 | 542 | ||
Immobilisations corporelles | 8 | 92 169 | ||
Immobilisations incorporelles | 8 | 40 042 | ||
Total de l’actif |
| 5 516 074 |
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Variation |
---|---|---|---|---|
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 1 | - 221 831 | ||
Instruments dérivés de couverture | 2 | - 1 240 138 | ||
Passifs financiers au coût amorti |
| 6 104 673 | ||
Dettes représentées par un titre au coût amorti | 9 | 6 099 899 | ||
Titres du marché interbancaire |
| 169 608 | ||
Emprunts obligataires |
| 5 930 290 | ||
Dettes envers les établissements de crédit et assimilé, au coût amorti | 9 | 5 795 | ||
À vue |
| 5 653 | ||
À terme |
| 142 | ||
Dettes envers la clientèle au coût amorti | 9 | - 1 021 | ||
Écart de réévaluation de portefeuille couvert en taux |
| - 298 | ||
Passifs d’impôts courants |
| - 1 204 | ||
Passifs d’impôts différés |
| - 2 491 | ||
Comptes de régularisation et passifs divers | 7 | 199 419 | ||
Fonds publics affectés |
| 1 177 | ||
Autres passifs |
| 198 242 | ||
Provisions | 10 | 286 401 | ||
Dettes subordonnées | 11 | 995 | ||
Total des dettes |
| 5 125 526 | ||
Capitaux propres Part du Groupe | (Tab 1) | 398 962 | ||
Dotation et réserves liées |
| 150 000 | ||
Réserves consolidées et autres |
| 381 135 | ||
Gains et pertes comptabilisés en capitaux propres |
| - 47 201 | ||
Résultat de la période |
| - 84 972 | ||
Intérêts minoritaires | (Tab 1) | - 8 414 | ||
Total capitaux propres |
| 390 548 | ||
Total du passif |
| 5 516 074 |
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Variation |
---|---|---|---|---|
Intérêts et produits assimilés | 13 | 1 857 770 | ||
Opérations avec les établissements de crédit |
| 1 248 046 | ||
Opérations avec la clientèle |
| 162 639 | ||
Obligations et titres à revenu fixe |
| 108 315 | ||
Autres intérêts et produits assimilés |
| 338 770 | ||
Intérêts et charges assimilées | 13 | 2 226 263 | ||
Opérations avec les établissements de crédit |
| 252 997 | ||
Opérations avec la clientèle |
| 432 | ||
Obligations et titres à revenu fixe |
| 346 295 | ||
Autres intérêts et charges assimilés |
| 1 626 539 | ||
Commissions (produits) | 14 | - 3 752 | ||
Commissions (charges) | 14 | 6 529 | ||
Gains ou pertes nets sur instruments financiers | 15 | - 6 458 | ||
Gains ou pertes nets sur actifs financiers comptabilisés à la juste valeur par les autres éléments du résultat global | 16 | 227 | ||
Produits des autres activités | 17 | 355 010 | ||
Charges des autres activités | 17 | 73 555 | ||
Produit net bancaire |
| - 103 549 | ||
Charges générales d’exploitation | 18 | 32 602 | ||
Frais de personnel |
| 19 409 | ||
Autres frais administratifs |
| 13 193 | ||
Dotations aux amortissements et aux provisions pour dépréciation des immobilisations incorporelles et corporelles | 8 | 3 099 | ||
Résultat brut d’exploitation |
| - 139 250 | ||
Coût du risque de crédit | 19 | - | 51 927 | |
Résultat d’exploitation |
| - 87 323 | ||
Quote-part dans le résultat d’entreprises mises en équivalence | 20 | - 13 728 | ||
Gains ou pertes nets sur autres actifs |
| 95 | ||
Variation de la valeur des écarts d’acquisition |
| - 2 797 | ||
Résultat avant impôt |
| - 103 752 | ||
Impôts sur les bénéfices | 21 | - | - | - 7 185 |
Résultat net |
| - 110 936 | ||
Intérêts minoritaires |
| - | - 25 965 | |
Résultat net – Part du Groupe |
| - 84 972 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Résultat Net | ||
Gains et pertes nets comptabilisés directement | - | |
Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en autres éléments du résultat global recyclables | - | |
Gains et pertes nets comptabilisés directement | - | |
Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi | - | |
Gains et pertes nets sur instruments financiers de capitaux propres comptabilisés en autres éléments du résultat global non recyclables | - | |
Total des gains et pertes comptabilisés | - | |
Résultat net et gains et pertes comptabilisés | ||
Dont part du Groupe | ||
Dont part des intérêts minoritaires | - |
En milliers d’euros | Dotation | Réserves liées à la dotation | Réserves consolidées | Résultat de l’exercice | Gains/ | Capitaux propres – Part du Groupe | Capitaux propres – Part des minoritaires | Total capitaux propres consolidés |
|
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Capitaux propres au 1er janvier 2022 |
|
| ||||||||
Quote part du résultat 2021 affectée dans les réserves | - |
|
| |||||||
Dividendes versés | - | - | - | - |
|
| ||||
Autres variations | - | - | - | - |
|
| ||||
Variations liées aux options de ventes | - |
|
| |||||||
Augmentation capital AFD | - |
|
| |||||||
Résultat 2022 |
|
| ||||||||
Gains et pertes directement comptabilisés en en autres éléments du résultat global sur l’exercice 2022 |
|
| ||||||||
Capitaux propres au 31 décembre 2022 |
|
| ||||||||
Quote part du résultat 2022 affectée dans les réserves | - |
|
| |||||||
Dividendes versés | - | - | - |
|
| |||||
Autres variations | - | - | - | - |
|
| ||||
Variations liées aux options de ventes | - | - | - | - |
|
| ||||
Augmentation capital AFD |
|
| ||||||||
Résultat 2023 | - |
|
| |||||||
Gains et pertes directement comptabilisés en autres éléments du résultat global sur l’exercice 2023 | - | - | - | - |
|
| ||||
Capitaux propres au 31 décembre 2023 |
|
|
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Résultat avant impôts (A) | ||
Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles | ||
Dotations nettes aux amortissements des immobilisations liées à l’application d’IFRS 16 | ||
Dotations nettes aux autres provisions (y compris provisions techniques d’assurance) | ||
Quote-part de résultat liée aux sociétés mises en équivalence | - | - |
Perte nette/(gain net) des activités d’investissement | - | - |
Perte nette/(gain net) des activités de financement | ||
Autres mouvements | - | |
Total des éléments non monétaires inclus | ||
Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit et assimilés | - | - |
Flux liés aux opérations avec la clientèle | - | - |
Flux liés aux autres opérations affectant des autres actifs ou passifs financiers | - | - |
Flux liés aux opérations affectant des actifs ou passifs non financiers | - | |
Impôts versés | - | - |
= (Diminution) augmentation nette de la trésorerie liée | - | - |
Flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation (A+B+C) | - | - |
Flux liés aux actifs financiers et participations (1) | - | - |
Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles | - | - |
Flux de trésorerie nets provenant des activités d’investissement | - | - |
Flux de trésorerie liés à l’application IFRS 16 | - | - |
Flux de trésorerie provenant des actionnaires (2) | ||
Flux de trésorerie à destination des actionnaires (3) | - | - |
Autres flux de trésorerie nets provenant des activités de financement (4) | ||
Flux de trésorerie nets provenant des activités de financement | ||
Augmentation/(diminution) nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie | - | |
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice | ||
Solde net des comptes de caisse, banques centrales (5) | ||
Solde net des prêts et emprunts à vue auprès des établissements de crédit et la clientèle (6) | ||
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice | ||
Solde net des comptes de caisse, banques centrales | ||
Solde net des prêts et emprunts à vue auprès des établissements de crédit et la clientèle | ||
Variation de la trésorerie et des équivalents de trésorerie | - | |
|
Pour financer la croissance de son activité pour compte propre, l’AFD a émis sur 2023, 6 emprunts obligataires sous forme d’émissions publiques et 4 placements privés ainsi qu’une opération d’abondement de souche, pour un volume global de 8,0 Md€.
Conformément à l’article 79 de la loi de Finances rectificative 2001 n° 2001-1276 du 28 décembre 2001, le montant du dividende versé par l’AFD à l’État est déterminé par arrêté ministériel.
Le ministre de l’Économie et des Finances a déterminé le dividende 2022 à verser par l’AFD à l’État. Celui-ci s’élève à 73 M€, soit un taux de distribution de 20 % du montant du résultat social de l’AFD (363 M€ au 31 décembre 2022) et a été versé après publication au journal officiel.
Cette proposition a été rendue exécutoire par l’arrêté du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics, publié en date du 26 mai 2023.
Le solde du résultat après distribution de dividende, soit 290 M€, a été affecté en réserves.
Le 8 juin 2023, l’AFD a signé une convention avec l’État français autorisant une augmentation du capital de l’AFD de 150 M€, afin de renforcer les fonds propres de l’Agence.
Cette augmentation de capital s’est opérée par le versement par l’État français d’une dotation au capital de 150 M€ sur le premier semestre 2023, puis par le remboursement anticipé à l’État français de la ressource à condition spéciale (RCS) dans les livres de l’AFD sur le second semestre 2023 pour 150 M€, conformément à l’arrêté du 9 mai 2023 publié au journal officiel.
Ainsi, la dotation initiale de l’AFD, qui était de 4 418 M€ à fin 2022, s’élève à 4 568 M€ au 31 décembre 2023.
Le conseil d’administration de Proparco en date du 30 juin 2023 (faisant usage de la délégation de l’assemblée générale extraordinaire du 10 mai 2023) a décidé d’augmenter le capital de Proparco par la création d’actions ordinaires pour un montant de 498 M€ prime d’émission incluse.
À l’issue de cette augmentation de capital, l’AFD qui a procédé à sa propre souscription et à celle des actions non souscrites par certains minoritaires, détient au 31 décembre 2023 84,79 % des titres de sa filiale, contre 79,76 % au 31 décembre 2022.
Le capital social de Proparco est ainsi porté de 984 M€ à 1 353 M€.
L’arrêté ministériel publié en date du 27 septembre 2023 a rendu effective cette opération.
Le 17 octobre 2023, Fisea a procédé à une augmentation de capital de 23 M€ par la création d’actions ordinaires souscrites entièrement par l’AFD et libérées en totalité sur la période.
Le capital de Fisea détenu à 100 % par l’AFD a ainsi été porté à 350 M€ contre 327 M€ auparavant.
Au-delà de l’aspect humain, les territoires Palestiniens sont très sévèrement touchés sur le plan économique avec une baisse du PIB déjà enregistrée de plus de 4 % sur le premier mois de conflit, notamment sur la zone de Gaza qui représente 20 % du PIB national environ, mais aussi plus largement sur la Cisjordanie avec la chute des activités commerciales et de tourisme, l’absence de perception de droits de douane sur les activités transfrontalières (perçus par Israël et normalement reversés à l’Autorité palestinienne dont ils représentent plus de la moitié des revenus), le chômage des palestiniens travaillant en Israël et le gel des salaires des fonctionnaires.
L’exposition du groupe AFD sur les Territoires autonomes palestiniens représente une exposition contenue à 90 M€ à fin décembre, dont 32 M€ d’exposition hors bilan.
L’AFD ne porte aucun risque de crédit sur l’État lui-même, l’intégralité des expositions portant sur le secteur privé, en prêt (59 M€ dont 11 M€ de reste à verser) et garanties sur des PMEs (21 M€) ainsi qu’au travers d’une prise de participation de 10 M€. Toutes les expositions directes significatives ont été déclassées et provisionnées à titre individuel sauf une contrepartie systémique pour le pays et qui a honoré ses échéances de l’exercice.
Ce portefeuille fait l’objet d’un suivi étroit et régulier. À date, aucun risque de contagion significatif sur le portefeuille dans la sous-région n’a été identifié.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a annoncé suspendre toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger après le coup d’État militaire du 26 juillet 2023.
Au 31 décembre 2023, Le groupe AFD détient une exposition bilancielle au Niger de 209 M€ (dont 11 M€ au niveau de Proparco sur deux contreparties déclassées en douteux et provisionnées à titre individuel dont une contrepartie douteuse et provisionnée individuellement préalablement à cette annonce) et une exposition hors bilan de 200 M€.
Les expositions sont très majoritairement souveraines et couvertes par le mécanisme de compte de réserve.
L’administration fiscale a soumis Proparco à une vérification de l’ensemble de ses déclarations fiscales portant sur la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020. Le montant de l’avis de recouvrement du 4 septembre 2023 s’élève à 6 M€. La provision constituée à ce titre dans les comptes au 31 décembre 2022 pour un montant de 7 M€ a été intégralement reprise au 3ème trimestre 2023 suite au paiement de l’avis de recouvrement.
Les états financiers, objet du présent document, comprennent les états financiers de synthèse ainsi que les notes annexes. Ils sont présentés selon la recommandation ANC n° 2022-01 du 8 avril 2022, relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire établis selon les normes comptables internationales.
Les comptes consolidés du groupe AFD au 31 décembre 2023 sont établis selon les normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards – IFRS) telles qu’adoptées par l’Union européenne.
Les principes comptables appliqués, pour la préparation des états financiers au 31 décembre 2023 de l’AFD, sont décrits dans la section 6.2.3.1.2.
Les normes et interprétations utilisées dans les états financiers au 31 décembre 2023 ont été complétées par les dispositions des normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne et dont l’application est obligatoire pour la première fois sur cette période. Celles-ci portent sur :
Normes applicables sur l’exercice en cours | Date prévisionnelle d’application |
---|---|
Amendements à IFRS 17 et IFRS 9 – IFRS 17 « Contrats d’assurance » | 1er janvier 2023 |
Amendements à IAS 1 « Information à fournir sur les méthodes comptables » | 1er janvier 2023 |
Amendements à IAS 8 « Définition d’une estimation comptable » | 1er janvier 2023 |
Amendements à IAS 12 « Impôts sur le résultat – Impôts différés relatifs à des actifs et des passifs résultant d’une même transaction » | 1er janvier 2023 |
Lorsque l’application de normes et interprétations adoptées par l’Union européenne est optionnelle sur une période, l’option n’est pas retenue par le groupe AFD, sauf mention spécifique.
Le groupe AFD n’exerce pas d’activités dans le secteur de l’assurance. Par conséquent, la norme IFRS 17 n’a aucun impact sur les comptes consolidés du Groupe.
Le projet de transition des indices a démarré début 2019 sous la responsabilité de la Direction financière avec la participation de l’ensemble des directions concernées (Opérations, Juridiques, Risques, Systèmes d’information et Communication) pour le groupe AFD. Des groupes de travail avec les banques centrales et les autorités ainsi qu’un plan de communication aux clients ont été entamés. Le Groupe a également suivi les propositions et les recommandations des acteurs de la place en lien avec cette réforme.
Toutes nos nouvelles conventions intègrent des dispositions de replis depuis début 2020.
Les travaux liés aux impacts opérationnels et systèmes ont été effectués courant 2021 dans le cadre du programme de « transformation information » de la Direction financière et de la Direction des Risques Groupe.
Les travaux de la transition courant 2022 se sont concentrés sur la transition du stock des prêts et des dérivés.
Rappel des dates et des événements clés :
La FCA (Financial Conduct Authority) a annoncé le 30 novembre 2020 les dates de fin de publication des LIBORs :
La FCA, UK Financial Conduct Autority, a formellement interdit l’utilisation de l’USD LIBOR à partir du 1er janvier 2022 pour de nouveaux contrats de prêts.
Suite à l’annonce de la FCA de la fin de la publication de l’USD LIBOR en juin 2023, l’ARRC, Alternative Reference Rates Committee, en charge de l’identification d’un taux de remplacement pour l’USD LIBOR, a :
En ligne avec les recommandations de l’ARRC, le groupe AFD a proposé à ses clients une migration en Term SOFR pour les prêts en bilatéral et en syndication en stock.
À quelques rares exceptions près concernant des prêts en syndication, l’intégralité du stock des prêts a migré en Term SOFR pour toutes les échéances post 30 juin 2023.
Pour le stock des dérivés, la transition d’une partie du stock a été effectuée par le Protocole ISDA en Term SOFR (32 %), et une partie a été restructurée en Compound SOFR (68 %).
En phase avec les recommandations officielles, les nouvelles conventions en USD seront proposées sur la base du taux CME Term SOFR.
En septembre 2019, l’IASB a introduit des amendements d’IAS 39 – IFRS 9 et IFRS 7 pour la première phase de la réforme IBOR, qui modifient les exigences aux critères d’application de la comptabilité de couverture en permettant le maintien des relations de couverture avant la mise en œuvre effective de cette réforme. Ces amendements ont été adoptés par la Commission Européenne le 15 janvier 2020 avec une application obligatoire pour les états financiers 2020.
L’IASB a publié en août 2020 des amendements « Phase 2 », clarifiant que les modifications liées aux seules évolutions des taux dans le cadre de la réforme ne doivent pas entraîner une interruption des relations de couverture. Des travaux de recensement et d’analyses d’impact ont également été menés. Il en ressort que le groupe AFD est essentiellement exposé sur ces relations de couverture aux taux EONIA, EURIBOR et LIBOR.
Inversement, les amendements « Phase 2 » sont applicables dès lors que les termes contractuels des instruments couverts ou des instruments de couverture ont été amendés, et que les termes et la date de transition vers les nouveaux taux d’intérêt de référence ont été clairement stipulés.
Ces amendements ont été appliqués par le Groupe depuis le 31 décembre 2020, ce qui a permis de maintenir les relations de couvertures existantes, les documentations de couverture ayant été amendées du fait de la transition vers les nouveaux taux de référence (passage du taux d’actualisation EONIA à €STR).
Le passage de l’USD LIBOR au Term SOFR n’a pas d’impact significatif sur les comptes du Groupe au 31 décembre 2023.
Les autres normes et interprétations applicables au 1er janvier 2023 sont sans impact significatif sur les comptes du Groupe au 31 décembre 2023.
L’IASB a publié des normes et amendements qui n’ont pas tous été adoptés par l’Union européenne au 31 décembre 2023. Ils entreront en vigueur de manière obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024 au plus tôt ou de leur adoption par l’Union européenne. Ils ne sont donc pas appliqués par le Groupe au 31 décembre 2023.
Normes applicables sur les exercices futurs | Date prévisionnelle d’application |
---|---|
Amendements à IFRS 16 « Contrats de locations – Obligation locative découlant d’une cession bail » | 1er janvier 2024 |
Amendements à IAS 1 « Classement des dettes en courant ou non courant » | 1er janvier 2024 |
Amendements à IAS 7 et IFRS 7 « Accords de financement de fournisseurs » | 1er janvier 2024 |
Amendements à IAS 12 – Réforme fiscale internationale – Règles du Pilier II du modèle de l’OCDE | 1er janvier 2024 |
Les comptes consolidés de l’Agence Française de Développement regroupent l’ensemble des entreprises sous contrôle exclusif, contrôle conjoint ou sous influence notable.
Sont exclues du périmètre de consolidation :
Les éléments retenus afin de conclure sur le contrôle ou l’influence exercée par l’AFD sur ses participations sont multiples. Le Groupe définit ainsi sa capacité à exercer une influence sur la gestion d’une entité, compte tenu notamment de la structure de celle-ci, de son actionnariat, des pactes et du poids de l’Agence et de ses filiales dans les instances de décisions.
Par ailleurs, la significativité au regard des comptes du Groupe fait également l’objet d’une analyse.
La liste des participations détenues par l’AFD ou Proparco directement ou indirectement et supérieures à 20 % du capital des sociétés est présentée dans le tableau qui figure ci-après.
En milliers d’euros | Localisation | % de contrôle 2022 | % | % de contrôle 2023 | % | Total | Total | Part contributive |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
AFD |
|
| 68 021 363 |
| 378 039 | |||
Filiales intégrées globalement |
|
|
|
|
| |||
Soderag | Antilles | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 7 348 |
| 25 |
Proparco | Paris | 79,76 | 79,76 | 84,79 | 84,79 | 8 275 145 |
| 3 841 |
Expertise France | Paris | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 909 172 |
| 2 848 |
Sogefom – Part AFD | Paris | 58,69 | 60,00 | 58,69 | 60,00 | 46 840 |
| 14 |
Sogefom – Part Socredo | Paris | 1,31 | - | 1,31 | - | - |
| - |
Fisea | Paris | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 321 894 |
| - 6 688 |
Participations mises en équivalence |
|
|
|
|
| |||
|
|
|
|
|
| |||
Société immobilière de Nouvelle-Calédonie | Nouvelle- Calédonie | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 40 009 |
| - 3 392 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Banque Socredo | Polynésie | 35,00 | 35,00 | 35,00 | 35,00 | 121 507 |
| 5 073 |
Autres participations non consolidées |
|
|
|
|
| |||
|
|
|
|
|
| |||
Banque nationale de Développement Agricole | Mali | 22,67 | 22,67 | 22,67 | 22,67 | 1 184 480 | 17 981 |
|
Banque de Développement | Seychelles | 20,41 | 20,41 | 20,41 | 20,41 | 64 850 | 995 |
|
|
|
|
|
|
| |||
AFRICAN EDUCATION HOLDINGS | Multipays | 33,33 | 33,33 | - | - | - | - |
|
AIF PHARMA LUX | Maroc | 40,39 | 40,39 | 40,00 | 40,00 | 25 238 | 86 |
|
ACON ALAOF V | Multipays | 29,04 | 29,04 | 29,04 | 29,04 | 15 164 | - 1 674 |
|
ACON LATIN AMERICA OPPORTUNITIES FUND A LP | Multipays | 20,00 | 20,00 | 20,00 | 20,00 | 50 912 | 5 074 |
|
Amethis Milling SPV | Mozambique | 26,32 | 26,32 | 26,32 | 26,32 | 97 622 | - 6 648 |
|
BREDEV SAS | Brésil | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 11 988 | - |
|
BROMPTON HOLDCO LTD | Kenya | 48,50 | 48,50 | 48,50 | 48,50 | 239 | 119 821 |
|
AVERROES FINANCE II | Multipays | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 17 641 | - 360 |
|
AVERROES FINANCE III | Multipays | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 50,00 | 60 305 | - 561 |
|
AVERROES AFRICA | Multipays | 27,27 | 27,27 | 27,27 | 27,27 | 5 317 | - 581 |
|
CENTRAL AFRICA GROWTH SICAR | Multipays | 23,41 | 23,41 | 23,41 | 23,41 | 6 031 | 6 894 |
|
Digital Africa SAS | Multipays | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 8 342 | 13 |
|
EuroPro Holding SAL | Égypte | 35,29 | 35,29 | 35,29 | 35,29 | 134 | 1 041 |
|
Ilera Holdings | Maroc | 31,68 | 31,68 | 31,68 | 31,68 | 80 | - 2 |
|
GEF Latam Climate Solutions Fund III, LP | Brésil | 20,16 | 20,16 | 20,16 | 20,16 | 42 379 | - 1 339 |
|
IT Holding | Égypte | 23,87 | 23,87 | 23,87 | 23,87 | 16 519 | 94 |
|
Mambo Retail Ltd | Kenya | 20,70 | 20,70 | 20,70 | 20,70 | 177 759 | 3 603 |
|
Meridiam Infrastructure Africa Parallel Fund II SLP | Multipays | 25,00 | 25,00 | 25,00 | 25,00 | 18 571 | - 4 986 |
|
MEKONG SOLAR ASSET Management PTE.LTD | Thaïlande | 31,77 | 31,77 | 31,77 | 31,77 | 56 990 | 1 281 |
|
Metier AMN Partnership LP | Multipays | 22,25 | 22,25 | 22,25 | 22,25 | 41 354 | 4 053 |
|
OCSADEN INVESTMENT LIMITED | Maroc | 25,30 | 25,30 | 25,30 | 25,30 | 57 711 | 18 061 |
|
SEAF INDIA AGRIBUSINESS INTERNATIONAL FUND | Inde | 33,36 | 33,36 | 33,36 | 33,36 | 1 892 | - 85 |
|
TUNISIE SICAR | Tunisie | 20,00 | 20,00 | - | - | NA | NA |
|
TLG Finance SAS | Multipays | 22,84 | 22,84 | 22,84 | 22,84 | 3 658 | - 865 |
|
Tiba Education Holding BV | Égypte | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 4 121 | - 4 240 |
|
Vinci Climate Fund | Brésil | - | - | 35,62 | 35,62 | NA | NA |
|
Africa Telecom Infrastructure Services | Multipays | - | - | 21,25 | 21,25 | NA | NA |
|
Elgon Healthcare Ltd | Kenya | - | - | 29,80 | 29,80 | NA | NA |
|
FE II Delta 1 K/S | Sierra Leone | - | - | 20,83 | 20,83 | NA | NA |
|
Africinvest III SPV I | Kenya | 21,82 | 21,82 | 21,82 | 21,82 | 54 320 | 587 |
|
ASHMORE ANDEAN FUND III, LP | Colombie | 55,56 | 55,56 | 55,56 | 55,56 | 214 | - 749 |
|
Holdco Solarise Africa Ltd | Multipays | 74,12 | 74,12 | 22,45 | 22,45 | 18 560 | - 2 198 |
|
Solar X LTD | Mali | - | - | 44,44 | 44,44 | 5 617 | - 1 492 |
|
MC III Scan | Multipays | - | - | 31,75 | 31,75 | 76 997 | - 30 803 |
|
Divercity Urban Property Fund Proprietary Limited | Afrique du Sud | - | - | 21,65 | 21,65 | 138 225 | 388 |
|
|
|
|
|
|
| |||
Retiro Participations – Part Proparco | Paris | 100,00 | 100,00 | 100,00 | 100,00 | NA | NA |
|
|
|
|
|
|
| |||
AB Bank Zambia Limited | Zambie | 22,50 | 22,50 | 22,50 | 22,50 | 18 601 | - 53 |
|
Catalyst Mattress Africa | Multipays | 20,97 | 20,97 | 20,90 | 20,90 | 13 421 | - 11 843 |
|
Chain Hotel Conakry | Afrique de l’Ouest | 23,17 | 23,17 | 23,17 | 23,17 | 27 033 | - 985 |
|
Fefisol | Multipays | 20,00 | 20,00 | 20,00 | 20,00 | 28 949 | 163 |
|
Metier Capital Growth International Fund II | Multipays | 28,91 | 28,91 | 28,91 | 28,91 | 40 707 | 7 367 |
|
FEFISOL II | Multipays | - | - | 22,22 | 22,22 | 16 238 | - 214 |
|
ASCENT DBH Ltd | Kenya | - | - | 46,54 | 46,54 | 539 870 | 22 781 |
|
SALT Equity 1 LP | Multipays | - | - | 22,86 | 22,86 | - | - |
|
Résultat part Groupe | 379 760 | |||||||
|
Les intérêts non-contrôlants sont non significatifs au regard des états financiers du Groupe, tant individuellement que cumulativement.
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
% de contrôle et de vote des minoritaires | Quote part résultat net | Quote part capitaux propres (dont résultat) | % de contrôle et de vote des minoritaires | Quote part résultat net | Quote part capitaux propres (dont résultat) | |
Proparco | 15,21 % | - 1 090 | 160 720 | 20,24 % | 25 131 | 169 277 |
Autres filiales |
| 10 | 4 185 |
| - 247 | 4 042 |
Total part minoritaires |
| - 1 080 | 164 905 |
| 24 885 | 173 319 |
Total part du Groupe |
| 371 271 | 8 990 281 |
| 456 243 | 8 591 319 |
Les intérêts détenus dans des partenariats et entreprises associées sont matériellement non significatifs au regard des états financiers du groupe AFD.
Les méthodes de consolidation utilisées sont les suivantes :
Cette méthode s’applique aux filiales contrôlées de manière exclusive. Ce contrôle exclusif s’apprécie par le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles des filiales.
Le Groupe contrôle une entité lorsque les trois conditions suivantes sont réunies :
La méthode de consolidation consiste à incorporer poste par poste tous les comptes, avec constatation des droits des « actionnaires minoritaires ». La même opération est effectuée pour les comptes de résultat.
Sont intégrées les cinq sociétés suivantes :
Les sociétés dans lesquelles le groupe AFD exerce une influence notable sont mises en équivalence. L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques financières et opérationnelles d’une filiale sans en détenir le contrôle ou le contrôle conjoint. Elle peut résulter le plus fréquemment (i) d’une représentation dans les organes de direction ou de surveillance, (ii) de la participation aux décisions stratégiques, ou encore (iii) de l’existence d’opérations inter-entreprises importantes. Au 30 juin 2023, cette méthode a été appliquée à deux sociétés dans lesquelles l’AFD détient directement ou indirectement une participation comprise entre 20 et 50 % et sur lesquelles la notion d’influence notable s’avère exister : la Société immobilière de Nouvelle-Calédonie (SIC) et la Socredo.
La méthode de consolidation consiste alors à retenir, pour la valorisation de la participation, la situation nette de la société, d’une part, à introduire une quote-part de son résultat retraité des opérations réciproques, d’autre part, ceci au prorata de la participation détenue dans son capital.
L’AFD détient par ailleurs des participations dans un certain nombre de sociétés pour lesquelles elle n’exerce aucune influence notable en matière de gestion. Dans leur activité de prises de participations, directes ou au sein de fonds d’investissement, comme dans leur activité de crédit, les filiales du groupe AFD ont pour objectif de participer au développement économique et social de géographies défavorisées. En aucun cas la prise de contrôle des entités n’est poursuivie. Ces sociétés ne sont pas consolidées, ni globalement, ni par mise en équivalence au regard des analyses normatives menées par le Groupe sur la notion de contrôle et de significativité. Elles figurent à l’actif au poste « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » ou « Actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global ».
Les soldes du bilan et les transactions, les produits et les charges résultant des transactions intragroupes sont éliminés lors de la préparation des états financiers consolidés, à partir de la date de prise de contrôle. Les gains découlant des transactions avec les entreprises mises en équivalence sont éliminés par la contrepartie des titres mis en équivalence à concurrence des parts d’intérêts du Groupe dans l’entreprise. Les pertes sont éliminées de la même façon que les gains, mais seulement dans la mesure où elles ne sont pas représentatives d’une perte de valeur.
Les regroupements d’entreprises sont comptabilisés selon la méthode de l’acquisition, en application de la norme IFRS 3 révisée.
La contrepartie transférée est déterminée à la juste valeur, à la date d’acquisition, des actifs remis, des passifs encourus et des instruments de capitaux propres émis en échange du contrôle de l’entreprise acquise.
Les compléments de prix éventuels sont inclus dans le coût d’acquisition pour leur juste valeur estimable à la date d’acquisition et réévalués à chaque date d’arrêté, les ajustements ultérieurs sont enregistrés en résultat si le complément de prix répond à la définition d’un instrument de dette.
Les actifs, passifs et passifs éventuels identifiables des entités acquises sont généralement enregistrés à leur juste valeur à la date d’acquisition.
Les passifs éventuels de l’entité acquise ne sont comptabilisés au bilan consolidé que dès lors qu’ils sont représentatifs d’une obligation actuelle à la date du regroupement et que leur juste valeur peut être estimée de manière fiable.
Les coûts directement attribuables à l’opération de regroupement constituent une transaction séparée et sont enregistrés en résultat.
L’écart d’acquisition correspond à la différence entre (i) le coût d’acquisition de l’entité, des participations ne donnant pas le contrôle et la juste valeur de la quote-part antérieurement détenue et (ii) l’actif net réévalué. S’il est positif, il est inscrit à l’actif du bilan consolidé dans la rubrique « Écart d’acquisition » ; en cas d’écart négatif celui-ci est immédiatement rapporté au résultat.
Les écarts d’acquisition, n’étant pas imposables fiscalement, ne sont pas soumis à calcul d’impôts différés.
Les analyses nécessaires à l’évaluation initiale de ces éléments et leur correction éventuelle peuvent intervenir dans un délai de douze mois à compter de la date d’acquisition.
Les écarts d’acquisition sont maintenus au bilan à leur coût historique dans la devise de référence de la filiale acquise et convertis sur la base du cours de change officiel à la date de clôture.
Ils font l’objet d’une revue régulière par le Groupe et de tests de dépréciation et ce, au minimum une fois par an et dès l’apparition d’indices de pertes de valeur.
Lorsque la valeur recouvrable du sous-jacent, définie comme la valeur la plus élevée entre la juste valeur nette des coûts de sortie et la valeur d’utilité de l’entité concernée, est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation irréversible de l’écart d’acquisition est enregistrée en résultat.
La valeur comptable des écarts d’acquisition des entreprises associées est intégrée à la valeur de mise en équivalence.
Les états financiers consolidés de l’AFD sont établis en utilisant des méthodes comptables appliquées de façon constante sur toutes les périodes présentées dans les comptes consolidés et d’application conforme aux principes du Groupe par les entités consolidées par l’AFD.
Les principales règles d’évaluation et de présentation appliquées pour la préparation des états financiers de l’Agence Française de Développement au 31 décembre 2023 sont indiquées ci-après.
Les états financiers sont libellés en euro, la monnaie fonctionnelle de l’AFD.
Les actifs et passifs monétaires libellés en devises autres que la devise fonctionnelle de l’entité sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au cours de clôture. Les écarts de change sont comptabilisés en résultat.
Les actifs et passifs non monétaires libellés en devises peuvent être comptabilisés au coût historique ou à la juste valeur. Les actifs non monétaires libellés en devises sont dans le premier cas convertis sur la base du taux de change en vigueur à la date de l’opération initiale ; dans le second cas, ils sont évalués au cours de change à la date à laquelle la juste valeur a été déterminée. Les écarts de change relatifs aux actifs non monétaires libellés en devises et comptabilisés à la juste valeur sont constatés en résultat lorsque l’actif est classé dans la rubrique « actifs financiers à la juste valeur par résultat » et en autres éléments du résultat global lorsque l’actif est classé dans la rubrique « actifs financiers à la juste-valeur par les autres éléments du résultat global ».
Certains montants comptabilisés dans les comptes consolidés en application des principes et méthodes comptables conduisent à l’utilisation d’estimations émises à partir des informations disponibles. Ces estimations sont notamment utilisées lors de l’évaluation en juste valeur des instruments financiers, des dépréciations et provisions.
Le recours à des estimations concerne notamment :
La norme IAS 32 définit un « instrument financier » comme tout contrat qui donne lieu à un actif financier d’une entité et à un passif financier ou à un instrument de capitaux propres d’une autre entité.
Les actifs et passifs financiers sont comptabilisés dans les états financiers selon les dispositions de la norme IFRS 9 telle qu’adoptée par l’Union européenne.
Par conséquent, les actifs financiers sont classés au coût amorti, en juste valeur par les autres éléments du résultat global ou en juste valeur par résultat selon les caractéristiques contractuelles des instruments et selon le modèle de gestion au moment de la comptabilisation initiale. Les passifs financiers sont classés au coût amorti ou en juste valeur par résultat.
Le groupe AFD a continué d’appliquer les dispositions d’IAS 39 en matière de couverture en attendant les futures dispositions relatives à la macro-couverture.
Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs financiers sont évalués à leur juste valeur telle que définie par la norme IFRS 13 et sont classés dans le bilan du Groupe en trois catégories (coût amorti, juste valeur par les autres éléments du résultat global ou juste valeur par résultat) telles que définies par la norme IFRS 9. Les achats/ventes des actifs financiers sont comptabilisés à la date de réalisation effective. Les catégories comptables définissent le mode d’évaluation ultérieur des actifs financiers.
Ce classement est fonction des caractéristiques de leurs flux contractuels et de la manière dont l’entité gère ses instruments financiers (modèle de gestion ou business model).
Les flux de trésorerie contractuels qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû concordent avec un contrat de prêt de base, dans lequel l’intérêt consiste principalement en une contrepartie pour la valeur temps de l’argent et pour le risque de crédit.
Néanmoins, l’intérêt peut aussi comprendre une contrepartie pour d’autres risques (par exemple, le risque de liquidité) et frais (par exemple, des frais d’administration) associés à la détention de l’actif financier pour une certaine durée. En outre, l’intérêt peut comprendre une marge qui concorde avec un contrat de prêt de base.
En revanche, lorsque des modalités contractuelles exposent les flux de trésorerie contractuels à des risques ou à une volatilité qui sont sans rapport avec un contrat de prêt de base (par exemple l’exposition aux variations de prix des actions ou des marchandises), les flux de trésorerie contractuels ne correspondent pas uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû et le contrat est par conséquent classé en juste valeur par résultat.
Le modèle de gestion représente la manière dont sont gérés les instruments pour générer des flux de trésorerie.
L’identification du modèle de gestion se fait au niveau du portefeuille d’instruments et non pas instrument par instrument en analysant et observant notamment :
En fonction des critères observés, les trois modèles de gestion, selon lesquels le classement et l’évaluation d’actifs financiers seront effectués, sont :
Le mode de comptabilisation des actifs financiers résultant de l’analyse des clauses contractuelles couplée à la qualification du modèle de gestion est présenté sous la forme du schéma ci-dessous :
Les instruments de dettes sont classés au coût amorti si les deux critères suivants sont satisfaits : les flux de trésorerie contractuels constituent uniquement des paiements relatifs au principal et aux intérêts sur le principal et le modèle de gestion est qualifié de pure collecte. Cette catégorie d’actifs financiers inclut :
Les prêts et créances sont comptabilisés initialement à leur juste valeur majorée des coûts de transaction qui, en règle générale, est le montant décaissé à l’origine (y compris les créances rattachées). Les prêts et créances sont évalués après leur comptabilisation initiale au coût amorti sur la base du taux d’intérêt effectif.
Conformément à la norme IFRS 9, les prêts et créances font l’objet d’une dépréciation dès leur comptabilisation initiale, sur la base d’un provisionnement collectif. Ils peuvent également faire l’objet d’une dépréciation individuelle, dès lors qu’il existe un événement de défaut survenu postérieurement à la mise en place du prêt, ayant un impact sur les flux de trésorerie futurs estimés des actifs et ainsi, susceptible de générer une perte mesurable. Ces dépréciations sont déterminées par comparaison entre la valeur actualisée des flux futurs et la valeur comptable.
Cette catégorie comprend les titres de dettes dont les caractéristiques contractuelles sont SPPI et dont le modèle de gestion est qualifié de « collecte ».
Ils sont comptabilisés initialement à la juste valeur majorée des coûts de transaction, puis au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif, qui intègre l’amortissement des primes et décotes. Les coupons courus non échus sont inclus dans la valeur bilancielle en IFRS.
Ces actifs financiers font l’objet de dépréciations dans les conditions décrites dans le paragraphe ci-dessous « Les dépréciations des actifs financiers au coût amorti et à la juste valeur par les autres éléments du résultat global ».
Les instruments de dettes sont classés à la juste valeur par les autres éléments du résultat global si les deux critères suivants sont satisfaits : les flux de trésorerie contractuels constituent uniquement des paiements relatifs au principal et aux intérêts sur le principal et le modèle de gestion est qualifié de « collecte et vente ».
Cette catégorie correspond essentiellement aux titres à revenu et maturité fixes que l’AFD peut être amenée à céder à tout moment, notamment les titres détenus dans le cadre de la gestion Actif-Passif.
Ces actifs financiers sont évalués initialement à leur juste valeur majorée des coûts de transaction. Ils sont évalués ultérieurement à la juste valeur et les variations de juste valeur sont enregistrées en autres éléments du résultat global recyclables. Ils font également l’objet d’un calcul de pertes attendues au titre du risque de crédit selon les mêmes modalités que celles applicables aux instruments de dette au coût amorti (note 5 « Instruments financiers au coût amorti »).
Les intérêts sont comptabilisés en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif.
Lors de la cession, les variations de valeurs comptabilisées précédemment en autres éléments du résultat global seront transférées en compte de résultat.
Cette catégorie comprend les instruments de dettes ne respectant pas les critères SPPI :
Les caractéristiques des flux contractuelles sont telles que le test SPPI n’est pas satisfaisant et ne permettent pas de les classer en coût amorti.
En application de ses procédures, l’AFD classe ses actifs financiers en deux critères principaux : actifs cotés sur un marché et actifs non cotés.
Les actifs cotés sont répartis en deux sous-groupes, ceux cotés sur un marché « actif », attribut qui s’apprécie en fonction de critères objectifs, ou ceux cotés sur un marché inactif. Les actifs cotés sur un marché « actif » sont automatiquement classés en niveau 1 de juste valeur selon IFRS 13. Les actifs cotés sur un marché « inactif » sont classés en niveau 2 ou 3 de juste valeur selon la méthodologie de valorisation utilisée. Lorsqu’il existe des données observables directes ou indirectes utilisées pour la valorisation, l’actif est classé en niveau 2 de juste valeur selon IFRS 13.
Lorsqu’il n’existe pas de telles données ou que ces dernières n’ont pas de caractères « observables » (observation isolée, sans récurrence), l’actif est classé en niveau 3 de juste valeur, au même titre que les actifs non cotés. Tous les actifs non cotés sont classés en niveau 3 de juste valeur et sont valorisés principalement selon deux méthodes, la quote-part d’actif net réévalué sur la base des derniers états financiers transmis par les entités concernées (< 6 mois) et le coût historique pour les filiales immobilières de l’AFD.
La revue des valorisations est effectuée selon une fréquence semestrielle. En cas de modification des paramètres qui pourraient justifier la modification du niveau de classement en juste valeur, le département des Risques Groupe décide de proposer le changement de classification qui est soumis à la validation du comité des risques.
Certains contrats de prêts sont assortis de clause de remboursement anticipé dont le montant contractuel correspond à une compensation égale au coût du débouclage d’un swap de couverture associé. Les flux de remboursement anticipé de ces prêts sont considérés comme non SPPI s’ils ne reflètent pas uniquement l’effet des changements de taux d’intérêt de référence.
Par conséquent, le groupe AFD a identifié un portefeuille de prêts qui est évalué à la juste valeur par résultat. Les prêts font ainsi l’objet d’un exercice de valorisation selon la méthodologie d’actualisation des flux futurs, avec un taux d’actualisation propre à chaque prêt.
Il s’agit des instruments dérivés qui ne répondent pas à la définition de la comptabilité de couverture selon la norme IAS 39. Ces actifs et passifs sont valorisés à la juste valeur par le biais du compte de résultat. La variation de juste valeur figure au compte de résultat dans le poste « gains et pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur ». La juste valeur des dérivés de change, contractés par l’AFD, intègre fréquemment une composante couverture de marge future des prêts libellés en devises. Le résultat de change des actifs associés comptabilisé en produits ou charges des autres activités compense partiellement cet impact. Le montant comptabilisé initialement au bilan pour un dérivé évalué à la juste valeur correspond à la contrepartie donnée ou reçue en échange (prime d’une option ou la soulte encaissée). Les valorisations ultérieures sont généralement réalisées sur la base de l’actualisation de flux futurs à partir d’une courbe zéro coupon.
Enfin, les derniers éléments intégrés dans cette rubrique correspondent aux actifs et passifs à la juste valeur par option et aux impacts résultant de la valorisation du risque de crédit (Credit Valuation Adjustment/Debit Valuation Adjustment).
Les instruments de capitaux propres sont comptabilisés par principe à la juste valeur par résultat. Il a été toutefois laissé la possibilité de désigner des instruments de capitaux propres à la juste valeur par les autres éléments du résultat global Non Recyclables. Ce choix effectué au cas par cas pour chaque instrument est irrévocable.
Dès lors que l’option de désigner un instrument de capitaux propres à la juste valeur par les autres éléments du résultat global est retenue :
Le modèle général de dépréciations d’IFRS 9, ne s’applique pas aux instruments de capitaux propres.
Le reclassement des actifs financiers n’intervient que dans des cas exceptionnels induit par un changement de modèle de gestion.
Un changement de modèle de gestion des actifs financiers se traduit par des changements dans la façon dont l’activité est gérée de façon opérationnelle, systèmes, etc. (acquisition d’une activité, arrêt d’une activité, etc.) ayant pour conséquence comptable un reclassement de la totalité des actifs financiers du portefeuille lorsque le nouveau modèle de gestion est effectif.
Les catégories de passifs financiers n’ont pas été modifiées par IFRS 9 et sont par conséquent classés dans deux catégories comptables :
Les passifs financiers évalués à la juste valeur par résultat sur option sont évalués à la juste valeur en contrepartie du résultat pour les variations de juste valeur, l’effet de la réévaluation du risque de crédit propre devra être comptabilisé directement dans les autres éléments du résultat global non recyclables.
Par ailleurs, il reste nécessaire, le cas échéant, de séparer les dérivés incorporés dans les passifs financiers.
Les passifs financiers au sein du groupe AFD (hors instruments dérivés) sont évalués au coût amorti et correspondent aux :
Conformément aux avenants n° 1 du 19 mars 2015 et n° 2 du 24 mai 2016, à l’initiative de l’État et selon les modalités de la troisième étape du financement complémentaire d’un montant de 280,0 M€, un tirage de 160,0 M€ a été réalisé sur cette dernière tranche de RCS (Ressource à condition spéciale) en septembre 2017. Le tirage du solde s’élevant à 120 M€ a été réalisé en septembre 2018, et permet d’atteindre le montant total de 840 M€ pour la période 2015-2018.
En 2023, une ressource à condition spéciale de 150 M€ a été octroyée à l’AFD. Une augmentation de capital de 150 M€ s’est opérée par conversion de cette RCS, conformément à l’arrêté du 9 mai 2023 publié au journal officiel.
Le groupe AFD décomptabilise tout ou partie d’un actif financier lorsque :
Lors de la décomptabilisation d’un actif financier dans son intégralité, la différence entre la valeur comptable de cet actif et la somme de la contrepartie reçue doit être comptabilisée dans le compte de résultat parmi les plus ou moins-values de cession correspondant à l’actif financier transféré.
Le groupe AFD décomptabilise un passif financier si et seulement s’il est éteint, c’est-à-dire lorsque l’obligation précisée au contrat est juridiquement éteinte, éteinte de fait, annulée, ou arrive à expiration.
Lors de la décomptabilisation d’un passif financier dans son intégralité, la différence entre la valeur comptable de ce passif et la somme de la contrepartie payée doit être comptabilisée dans le compte de résultat en ajustement du compte de charge d’intérêt correspondant au passif financier décomptabilisé.
Le groupe AFD a décidé de ne pas appliquer la troisième phase d’IFRS 9 « Comptabilité de couverture », l’AFD appliquant la comptabilité de couverture de juste valeur définie par la norme IAS 39. Il s’agit d’une couverture des variations de juste valeur d’un actif ou d’un passif inscrit au bilan. Les variations de juste valeur au titre du risque couvert sont enregistrées en résultat dans le poste « Gains et pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat », symétriquement à la variation de juste valeur des instruments de couverture.
Les swaps de taux et les Cross Currency swap (taux fixe et taux variable) sont mis en place par l’AFD afin de se prémunir contre le risque de taux et le risque de change.
La comptabilité de couverture est applicable si l’efficacité de la relation de couverture est démontrée et si le rapport entre les variations effectives de valeur de l’élément de couverture et de l’élément couvert est compris entre 80 % et 125 %.
La réévaluation de la composante couverte est comptabilisée soit conformément à la classification de l’instrument couvert dans le cas d’une relation de couverture d’un actif ou d’un passif identifié, soit dans le poste « écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux » dans le cas d’une relation de couverture de portefeuille.
Si la couverture ne répond plus aux critères d’efficacité définis par la norme IAS 39, les dérivés de couverture sont transférés en « actifs financiers à la juste valeur par résultat » ou « passifs financiers à la juste valeur par résultat » et comptabilisés selon les principes applicables à cette catégorie.
Concernant les swaps à valeur non nulle entrant dans une relation de couverture de juste valeur, la somme cumulée des variations de juste valeur de la composante couverte non nulle est étalée sur la durée restant à courir des éléments couverts.
Conformément à la norme IFRS 9, le modèle de dépréciation pour risque de crédit est fondé sur les pertes de crédits attendues (Expected Credit Losses ou « ECL »). Les dépréciations sont constatées sur les instruments de dettes évalués au coût amorti ou à la juste valeur par les autres éléments du résultat global recyclables ainsi que sur les engagements sur prêts et les contrats de garanties financières qui ne sont pas comptabilisés à la juste valeur.
Le groupe AFD classe les actifs financiers en 3 catégories distinctes (appelées aussi « stages ») selon l’évolution, dès l’origine, du risque de crédit attaché à l’actif. La méthode de calcul de la provision diffère selon l’appartenance à l’un de ces 3 stages.
L’appartenance à chacune de ces catégories est définie de la façon suivante :
Le passage en stage 3 (qui répond à la définition incurred loss sous IAS 39) est lié à la notion de défaut qui n’est pas explicitement définie par la norme. La norme associe à cette notion, la présomption réfutable de 90 jours d’impayés et précise que la définition utilisée doit être conforme à la politique de gestion des risques de crédit de l’entité et doit inclure des indicateurs qualitatifs (i.e., rupture de covenant).
Ainsi, pour le groupe AFD, le « stage 3 » sous IFRS 9 se caractérise par la combinaison des critères suivants :
Les tiers présentant un impayé supérieur à 90 jours, ou 180 jours pour les collectivités locales, ou un risque de crédit avéré (difficultés financières, restructuration financière…) sont déclassés en « douteux » et la contagion du caractère douteux est appliquée à tous les concours du tiers concerné.
La définition du défaut est alignée avec celle du défaut bâlois, avec une présomption réfutable que l’entrée en défaut se fait au plus tard au-delà de 90 jours d’impayés. Cette définition tient compte des orientations de l’EBA du 28 septembre 2016, notamment sur les seuils applicables en cas d’impayés et les périodes probatoires.
L’augmentation significative du risque de crédit peut être appréciée sur une base individuelle ou sur une base collective. Le Groupe examine toutes les informations dont il dispose (internes ou externes, incluant des données historiques, des informations sur les conditions économiques actuelles, des prévisions fiables sur les événements futurs et conditions économiques).
Le modèle de dépréciation est fondé sur la perte attendue, cette dernière doit refléter la meilleure information disponible à la date de clôture en ayant une approche prospective (forward looking).
Les notations internes calibrées par l’AFD présentent par construction des caractères forward looking à travers notamment la prise en compte :
Afin d’apprécier l’augmentation significative du risque de crédit d’un actif financier depuis son entrée au bilan, qui entraîne son transfert du stage 1 au stage 2 puis au stage 3, le Groupe a construit un cadre méthodologique définissant les règles d’appréciation de la dégradation du risque de crédit. La méthodologie retenue repose sur une combinaison de plusieurs critères notamment les notations internes, la mise sous surveillance, la présomption réfutable de dégradation significative en présence d’impayé de plus de 30 jours.
La norme permet de supposer que le risque de crédit d’un instrument financier n’a pas augmenté de façon significative depuis la comptabilisation initiale si ce risque est considéré comme faible à la date de clôture (par exemple un instrument financier présentant une notation de très bon niveau). Cette disposition a été appliquée pour les instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par les autres éléments du résultat global recyclables ainsi que ceux au coût amorti. Dans le cadre de la classification en stage 1 et 2, les contreparties bénéficiant d’une notation de très bon niveau sont systématiquement classées en Stage 1.
Les pertes de crédits attendues sont définies comme une estimation probable des pertes de crédit actualisées pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes sur l’année à venir ou sur la durée de vie des actifs selon le stage.
Sur la base des spécificités du portefeuille du groupe AFD, les travaux menés ont permis d’arrêter des choix méthodologiques pour le calcul des pertes de crédit attendues sur tous les actifs du Groupe éligibles au classement en coût amorti ou en juste valeur par les autres éléments du résultat global en lien avec l’application de la phase 1 de la norme IFRS 9. La méthodologie de calcul développée par le Groupe repose ainsi sur des concepts et données internes mais également sur des matrices de transition externes retraitées.
Le calcul du montant des pertes de crédit attendues (ECL) s’appuie essentiellement sur trois paramètres principaux : la probabilité de défaut (PD), la perte en cas de défaut (LGD) et le montant de l’exposition en cas de défaut (EAD) en tenant compte des profils d’amortissement.
Par ailleurs, les paramètres IFRS 9 tiennent compte désormais de la conjoncture économique anticipée sur l’horizon de projection (forward looking). Le groupe AFD prend en compte des informations prospectives dans la mesure des pertes de crédit attendues.
L’ajustement des paramètres à la conjoncture économique se fait sur la base de la modulation à la hausse des provisions en fonction des projections macroéconomiques pour définir des groupes de pays (i.e., Liste des contreparties non souveraines en portefeuille dans ces pays). Les principaux critères retenus sont :
Le croisement de ces 3 indicateurs (avec des pondérations pour chaque valeur d’indicateur) conduit à définir une liste de pays qui est soumise pour revue à dire d’expert au niveau du Groupe.
Une fois la liste validée par les différentes parties prenantes, les géographies sont alors classées en fonction de l’anticipation du contexte économique (contexte très dégradé, dégradé, stable, favorable, très favorable).
La prise en compte de ces anticipations dans les provisions collectives se fait grâce à des facteurs multiplicatifs ayant pour but d’ajouter un coussin de provisions supplémentaires dans les géographies où le contexte économique est jugé dégradé à court terme.
La probabilité de défaut permet de modéliser la probabilité qu’un contrat aille en défaut sur un horizon de temps donné. Cette probabilité est modélisée :
La matrice de PDs pour les prêts non souverains est enrichie afin de privilégier les données internes lorsque ces dernières sont disponibles (portefeuille avec une notation non-investment grade).
La perte en cas de défaut (Loss Given Default, LGD) est modélisée pour les actifs des différents stages. Le groupe AFD a pris en compte dans la modélisation de la LGD la valorisation des collatéraux.
Afin de tenir compte du modèle économique de l’AFD et de sa capacité de recouvrement, le groupe AFD s’appuie sur l’observation du recouvrement sur des dossiers historiques résolus (i.e., avec extinction de la position après remboursement et/ou passage en pertes).
L’exposition au défaut correspond au montant résiduel anticipé par le débiteur au moment du défaut et doit, ainsi, prendre en compte les cash-flows futurs et les éléments forward looking. À ce titre, l’EAD tient compte :
Une restructuration pour cause de difficultés financières de l’emprunteur entraîne une modification des termes du contrat initial pour permettre à l’emprunteur de faire face aux difficultés financières qu’il rencontre. Si la restructuration n’entraîne pas une décomptabilisation des actifs et que les modifications des conditions sont telles que la valeur actualisée des nouveaux flux futurs attendus au taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif est inférieure à sa valeur comptable, alors une décote doit être comptabilisée dans la rubrique « coût du risque de crédit » pour ramener la valeur comptable à la nouvelle valeur actualisée.
Le résultat des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat est comptabilisé sous cette rubrique et comprend essentiellement :
Le résultat des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par capitaux est comptabilisé sous cette rubrique et comprend :
En 2014, en 2020 puis en 2023 lors de l’augmentation de capital de Proparco, le Groupe a consenti aux actionnaires minoritaires de Proparco des engagements de rachat de leurs participations.
Le prix d’exercice est défini contractuellement en fonction de l’actif net réévalué en date de la levée de l’option.
Ces engagements se traduisent dans les comptes annuels au 31 décembre 2023 par une dette de 127 M€ vis à vis des actionnaires minoritaires de Proparco en contrepartie d’une baisse des « intérêts minoritaires » pour 136 M€ et d’une hausse des « Réserves consolidées – Part du Groupe », à hauteur de 9 M€. La fermeture de la fenêtre liée au put accordée en 2014 est prévue pour juin 2024, celle liée au put accordée en 2020 est prévue pour 2030 et enfin celle accordée en 2023 s’étend jusqu’à 2033.
Les immobilisations inscrites au bilan de l’AFD comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles. Les immobilisations sont enregistrées à leur coût d’acquisition augmenté des frais directement attribuables.
Lorsqu’une immobilisation est composée de plusieurs éléments pouvant faire l’objet de remplacements à intervalles réguliers et ayant des durées d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément selon un plan d’amortissement qui lui est propre. L’approche par composants a ainsi été retenue pour l’immeuble du siège.
Intitulé |
| Durée d’amortissement |
---|---|---|
1. | Terrain | Non amortissable |
2. | Gros-œuvre | 40 ans |
3. | Clos, couvert | 20 ans |
4. | Lots techniques, agencements et aménagements | 15 ans |
5. | Aménagements divers | 10 ans |
Concernant les autres catégories d’immobilisations corporelles, elles sont amorties suivant le mode linéaire :
Concernant les immobilisations incorporelles, les logiciels sont amortis, selon leur nature, sur des durées de 5 ans à 8 ans pour les progiciels de gestion et de 2 ans pour les outils bureautiques.
Les amortissements sont calculés selon la méthode linéaire en fonction de la durée d’utilité attendue du bien, la valeur résiduelle du bien étant déduite de la base amortissable. À chaque date de clôture, les immobilisations sont évaluées à leur coût amorti (coût diminué des amortissements et des éventuelles pertes de valeur) et le cas échéant, les durées d’utilité et les valeurs résiduelles font l’objet d’un ajustement comptable.
Les contrats de location, tels que définis par la norme IFRS 16 « Contrats de location » sont comptabilisés au bilan, ce qui se traduit par la constatation :
À la date de prise d’effet d’un contrat de location, le droit d’utilisation est évalué à son coût et comprend :
Après la comptabilisation initiale du contrat de location, le droit d’utilisation est évalué selon la méthode du coût, impliquant la constatation d’amortissements linéaires conformément aux dispositions d’IFRS 16 (la méthode d’amortissement reflétant la manière dont seront consommés les avantages économiques futurs).
À la date de prise d’effet d’un contrat de location, la dette de location est comptabilisée pour un montant égal à la valeur actualisée des loyers sur la durée du contrat. Les montants pris en compte au titre des loyers dans l’évaluation de la dette sont :
Les contrats de location conclus par le groupe AFD n’incluent pas de clause de valeur garantie des actifs loués.
L’évolution de la dette liée au contrat de location implique :
Les frais financiers de la période relatifs à la dette de location sont comptabilisés dans le poste « intérêts et charges assimilés sur opérations avec les établissements de crédit »
Au compte de résultat, la charge d’amortissement du droit d’utilisation de l’actif et la charge financière relative aux intérêts sur la dette de loyers se substituent en partie à la charge opérationnelle constatée précédemment au titre des loyers, mais sont présentées dans deux rubriques différentes (la charge d’amortissement dans les dotations aux amortissements, la charge d’intérêts dans autres intérêts et charges assimilées et le loyer dans les autres frais administratifs).
La dette de location est réestimée dans les cas suivants :
La convention « relative au compte de réserve », signée le 8 juin 2015 entre l’AFD et l’État français pour une durée indéterminée, détermine le mécanisme de constitution de provisions en couverture du risque souverain et les principes d’emploi des provisions ainsi constituées.
Ce compte de réserve est destiné à (i) alimenter les provisions que l’AFD aurait à constituer en cas de défaillance d’un emprunteur souverain, (ii) servir les intérêts normaux impayés et (iii) plus généralement, contribuer à l’indemnisation de l’AFD en cas d’annulation de créances au titre des prêts souverains.
Le solde de ce compte ne peut être inférieur au montant requis pour la constitution des provisions collectives sur encours sain ou restructuré. Ce calibrage est calculé à partir des estimations de pertes attendues sur l’ensemble du portefeuille de prêts souverains (pertes à un an, pertes à terminaison, exigences réglementaires de provisions ou tout autre donnée dont l’AFD dispose permettant d’anticiper le profil de risque du portefeuille de prêts souverains).
Les encours souverains douteux sont provisionnés. Cette dépréciation est par ailleurs neutralisée par prélèvement sur le compte de réserve.
Les dotations nettes de reprises de provisions sont enregistrées dans le Produit Net Bancaire.
Les engagements de financement et de garanties qui ne sont pas comptabilisés à la juste valeur par résultat et qui ne correspondent pas à des instruments dérivés font l’objet de provisionnement selon les principes définis par la norme IFRS 9.
Dans le cadre de la liquidation de la Soderag, l’AFD en sa qualité de liquidateur, a cédé le portefeuille de prêts de la Soderag aux trois sociétés départementales de crédit de la région Antilles-Guyane dont elle était actionnaire de référence (Sodega en Guadeloupe, Sodema en Martinique et Sofideg en Guyane). L’AFD a octroyé des lignes de trésorerie à chacune des trois filiales pour le rachat de ces portefeuilles et a, dans le même temps, apporté sa garantie à ses filiales sur les prêts sous-jacents, intervenant ainsi en sous-participant en risques et trésorerie (protocoles signés avec chacune des filiales en octobre 1998).
Les provisions afférentes à ces opérations sont des provisions de passif dans la mesure où elles couvrent les risques liés aux garanties données.
Les engagements immédiats de retraite et retraite anticipée sont entièrement externalisés chez un assureur.
Les engagements différés de retraite et retraite anticipée sont conservés par l’AFD et couverts par des contrats d’assurance spécifiques. Ils ont été évalués conformément aux dispositions des contrats conclus entre l’AFD et l’assureur.
Les hypothèses retenues pour les évaluations sont les suivantes :
L’AFD octroie à ses salariés des indemnités de fin de carrière (IFC). Elle participe également au financement du régime de frais de santé de ses retraités.
Les hypothèses retenues pour les évaluations sont les suivantes :
Conformément à la norme IAS 19, ces engagements (indemnité de fin de carrière, financement du régime des frais de santé et des retraites) font l’objet d’évaluations actuarielles tenant compte d’hypothèses démographiques et financières. Le montant des engagements provisionnés est déterminé selon la méthode des unités de crédit projetées.
À chaque arrêté, une revalorisation des engagements de retraite portés par l’AFD est faite et comparée avec la valeur des contrats d’assurance.
En application de la norme IAS 19 révisée, les écarts actuariels sont enregistrés en autres éléments du résultat global (OCI). Au 31 décembre 2023, l’impact est de - 24,8 M€.
Ainsi, les dotations aux provisions comptabilisées au 31 décembre 2023 :
Par ailleurs, suite à la promulgation de la loi portant sur la réforme des retraites en date du 14 avril 2023, l’impact lié à cette réforme est comptabilisé en résultat. Au niveau du groupe AFD, l’impact sur les comptes est jugé non significatif.
Pour l’établissement des comptes consolidés, le calcul des impôts différés est effectué société par société, en respectant la règle de symétrie, suivant la méthode du report variable. Cette méthode a été appliquée sur les différences temporelles entre la valeur comptable des actifs et passifs et leurs bases fiscales.
Le groupe AFD comptabilise des impôts différés essentiellement sur la quote-part de frais et charges sur les plus ou moins-values latentes des titres de participations détenus par Proparco et Fisea, les dépréciations comptabilisées par Proparco sur les prêts au coût amorti et sur les plus ou moins-values latentes constatées sur les prêts comptabilisés à la juste valeur par résultat en appliquant les taux en vigueur.
En application de la norme IFRS 8 « Secteurs opérationnels », l’AFD identifie et présente un seul secteur opérationnel correspondant à son activité de prêts et subventions, basé sur l’information transmise en interne au directeur général qui est le principal décideur opérationnel de l’AFD.
Cette activité de prêts et subventions correspond au principal métier du Groupe dans le cadre de sa mission de service public de financement de l’aide au développement.
Au regard de l’activité du groupe AFD, exercé majoritairement hors métropole, le Produit Net Bancaire en France est non significatif.
Le tableau des flux de trésorerie analyse l’évolution de la trésorerie provenant des opérations d’exploitation, d’investissement et de financement, entre deux exercices.
Le tableau des flux de trésorerie de l’Agence Française de Développement est présenté selon la recommandation n° 2017-02 de l’Autorité des normes comptables, relative au format des documents de synthèse des établissements du secteur bancaire établis selon les normes comptables internationales.
Il est établi selon la méthode indirecte, le résultat de l’exercice est retraité des éléments non monétaires : dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles, dotations nettes aux provisions, autres mouvements sans décaissement de trésorerie, comme les charges à payer et les produits à recevoir.
Les flux de trésorerie liés aux opérations d’exploitation, d’investissement et de financement sont déterminés par différence entre les postes des comptes de l’exercice précédent et de l’exercice en cours.
La trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue à la Banque de France et chez les établissements de crédit.
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Actif | Passif | Notionnel/ | Actif | Passif | Notionnel/ | ||
Instruments dérivés de taux d’intérêt |
| 6 048 | 396 | 184 824 | 6 027 | 1 057 | 258 361 |
Instruments dérivés de change |
| 63 879 | 197 200 | 5 211 014 | 64 184 | 374 261 | 4 310 283 |
Instruments dérivés de couverture des prêts/titres non SPPI |
| 57 926 | 34 256 | 1 068 519 | 62 601 | 64 150 | 972 821 |
Prêts et titres ne remplissant pas les critères SPPI | 1.2 | 4 398 814 |
| 4 328 156 | 3 469 898 |
| 3 369 292 |
CVA/DVA/FVA |
| 32 | 455 |
| 38 | 14 671 |
|
Total |
| 4 526 700 | 232 307 | 10 792 513 | 3 602 749 | 454 138 | 8 910 757 |
Les instruments dérivés de taux d’intérêt et de change sont évalués en juste valeur par résultat et sont par conséquent assimilés à des actifs financiers de transaction.
En IFRS, un dérivé est toujours présumé détenu à des fins de transaction (Held For Trading), sauf à démontrer et documenter l’intention de couverture et le fait que le dérivé soit éligible à la comptabilité de couverture. Cette catégorie regroupe, à l’AFD, les instruments de couverture non éligibles à la comptabilité de couverture ou les couvertures de change dites « naturelles ».
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | Notionnel/ | 31/12/2022 | Notionnel/ |
---|---|---|---|---|---|
Prêts aux établissements de crédit | 1.2.1 | 582 315 | 591 184 | 408 157 | 445 257 |
Encours sains |
| 582 297 | 586 810 | 407 914 | 421 913 |
Encours douteux |
| 18 | 4 374 | 242 | 23 344 |
Prêts à la clientèle | 1.2.1 | 440 551 | 506 114 | 521 665 | 587 882 |
Encours sains |
| 418 630 | 431 990 | 500 986 | 534 747 |
Encours douteux |
| 21 922 | 74 124 | 20 679 | 53 135 |
Titres |
| 3 375 949 | 3 230 794 | 2 540 076 | 2 336 153 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 1.2.2 | 22 166 | 33 026 | 26 965 | 32 339 |
OPCVM |
| 1 622 642 | 1 524 201 | 866 548 | 815 503 |
Participations et autres titres détenus à LT | 1.2.3 | 1 726 530 | 1 673 566 | 1 646 563 | 1 488 311 |
Dont Participations détenues dans les fonds d’investissements |
| 1 537 342 | 1 506 343 | 1 421 267 | 1 340 606 |
Dont participations directes avec option de vente |
| 189 188 | 167 223 | 225 295 | 147 705 |
Total |
| 4 398 814 | 4 328 092 | 3 469 898 | 3 369 292 |
Les contrats de prêts peuvent être assortis de clause de remboursement anticipé dont le montant contractuel correspond à une compensation égale au coût du débouclage d’un swap de couverture associé. Les contrats de prêts peuvent également être assortis d’une clause de rémunération indexée sur la performance de l’emprunteur. Les flux de ces prêts sont considérés comme non SPPI s’ils ne reflètent pas uniquement l’effet des changements de taux d’intérêt de référence.
Par conséquent, le groupe AFD a identifié un portefeuille de prêts qui est évalué à la juste valeur par résultat. Les prêts font ainsi l’objet d’un exercice de valorisation selon la méthodologie d’actualisation des flux futurs, avec un taux d’actualisation propre à chaque prêt conformément aux règles comptables suivies par le Groupe.
Les obligations convertibles sont des instruments de dettes dont les flux contractuels ne revêtent pas le caractère SPPI du fait de la nature des flux échangés et sont par conséquent évalués à la juste valeur par résultat.
Le groupe AFD a pour objectif de favoriser les investissements privés dans les pays en développement, principalement via ses filiales Proparco et Fisea (Fonds d’investissement de soutien aux entreprises en Afrique). Il intervient ainsi notamment au travers de participations dans des fonds d’investissement, cette activité lui permettant de démultiplier l’impact de ses financements en soutenant un nombre important de sociétés dans des secteurs divers et d’ainsi favoriser la croissance économique et la création d’entreprises génératrices d’emplois.
Le groupe AFD détient également dans le cadre de son activité des participations directes avec option de vente.
Les flux contractuels de ces actifs financiers ne revêtent pas le caractère SPPI et sont par conséquent évalués à la juste valeur par résultat.
En milliers d’euros Participations détenues dans des Fonds d’investissement | Nombre de participations | 31/12/2023 | Nombre de participations | 31/12/2022 |
---|---|---|---|---|
Portefeuilles homogènes d’activité |
|
|
|
|
Agro-Industrie | 11 | 38 395 | 9 | 32 888 |
Énergie | 10 | 92 996 | 5 | 38 096 |
Infrastructure | 7 | 82 907 | 7 | 74 964 |
Mine |
|
| 2 |
|
Multisecteurs PME-PMI |
|
| 11 | 77 729 |
Santé | 6 | 39 064 | 7 | 82 531 |
Services financiers | 21 | 154 272 | 27 | 329 134 |
Multisecteurs | 102 | 1 134 318 | 88 | 785 925 |
Entités structurées non consolidées | 157 | 1 541 953 | 156 | 1 421 267 |
En milliers d’euros Participations détenues dans des Fonds d’investissement | Nombre de participations | 31/12/2023 | Nombre de participations | 31/12/2022 |
---|---|---|---|---|
Zone d’intervention |
|
|
|
|
Afrique Australe | 4 | 23 021 | 4 | 2 795 |
Afrique de l’Est | 2 | 13 020 | 13 | 147 011 |
Afrique de l’Ouest | 5 | 32 831 | 5 | 32 494 |
Afrique du Nord | 14 | 79 264 | 15 | 77 317 |
Asie | 26 | 276 975 | 18 | 116 437 |
Multizones | 106 | 1 116 842 | 101 | 1 045 212 |
Entités structurées non consolidées | 157 | 1 541 953 | 156 | 1 421 267 |
| 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Actifs financiers | Exposition maximale | Dividendes perçus sur l’exercice | Actifs financiers | Exposition maximale | Dividendes perçus sur l’exercice | |
Portefeuilles homogènes |
|
|
|
|
|
|
Agro-Industrie | 38 395 | 38 395 | 321 | 32 888 | 32 888 |
|
Énergie | 92 996 | 92 996 | 87 | 38 096 | 38 096 |
|
Infrastructure | 82 907 | 82 907 |
| 75 098 | 75 098 | 11 |
Mine |
|
|
|
|
|
|
Multisecteurs PME-PMI |
|
|
| 77 729 | 77 729 |
|
Santé | 39 064 | 39 064 | 37 | 82 531 | 82 531 |
|
Services financiers | 154 272 | 154 272 | 9 483 | 329 134 | 329 134 | 3 214 |
Multisecteurs | 1 134 318 | 1 134 318 | 11 579 | 785 791 | 785 791 | 377 |
Entités structurées non consolidées – | 1 541 953 | 1 541 953 | 21 507 | 1 421 267 | 1 421 267 | 3 603 |
Compte tenu de la typologie des intérêts, l’exposition maximale aux pertes est définie, dans la présente note, comme la juste valeur des fonds d’investissement présentée au bilan à la date de clôture des comptes. Cette valeur intègre les engagements de financement non encore décaissés.
Par ailleurs, le Groupe n’a pas accordé et n’accorde pas de soutien financier ou d’autre nature à une entité structurée non consolidée en dehors de ses engagements contractuels.
Le groupe AFD n’exerce pas de rôle de sponsor auprès d’entités structurées. Le sponsoring étant présumé lorsque l’AFD n’a pas ou plus d’intérêt dans une entité mais qu’elle lui apporte néanmoins un soutien tant opérationnel que stratégique.
Les instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par résultat correspondraient à des participations détenues par l’AFD pour lesquelles le classement en juste valeur par les autres éléments du résultat global non recyclable n’aurait pas été retenu.
Le Groupe a opté pour le classement en juste valeur par les autres éléments du résultat global non recyclables de son portefeuille de participations directes sans option de vente, qui constitue la majorité des instruments de capitaux propres du Groupe.
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Valeur | comptable | Notionnel | Valeur | comptable | Notionnel | |
Actif | Passif | Actif | Passif | |||
Couverture de juste valeur |
|
|
|
|
|
|
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 2 467 657 | 3 806 431 | 64 186 799 | 3 044 770 | 5 099 614 | 59 226 931 |
Instruments dérivés de taux et de change | 485 770 | 582 894 | 16 109 595 | 427 071 | 529 849 | 14 449 295 |
Total | 2 953 426 | 4 389 326 | 80 296 394 | 3 471 842 | 5 629 463 | 73 676 226 |
La ventilation des notionnels des instruments dérivés de couverture est présentée par maturité contractuelle résiduelle.
En milliers d’euros | Moins | De 3 mois | De 1 an | Plus | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Couverture de juste valeur |
|
|
|
|
|
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 1 355 668 | 3 417 663 | 16 281 844 | 43 131 624 | 64 186 799 |
Instruments dérivés de taux et de change | 5 019 | 978 041 | 10 501 335 | 4 625 200 | 16 109 595 |
Total | 1 360 688 | 4 395 704 | 26 783 179 | 47 756 824 | 80 296 394 |
En milliers d’euros | Moins | De 3 mois | De 1 an | Plus | 31/12/2022 |
---|---|---|---|---|---|
Couverture de juste valeur |
|
|
|
|
|
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 3 252 041 | - | 15 540 618 | 40 434 272 | 59 226 931 |
Instruments dérivés de taux et de change | 2 008 843 | - | 7 458 728 | 4 981 724 | 14 449 295 |
Total | 5 260 884 | - | 22 999 347 | 45 415 995 | 73 676 226 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | ||||
---|---|---|---|---|---|
Couverture existantes | Couverture ayant cessé | Réévaluation de juste valeur sur la période liée à la couverture (y.c. cessations de couvertures au cours de la période) | |||
Valeur | Dont cumul des réévaluations de juste valeur liée à la couverture | Dont cumul des réévaluations de juste valeur liée | Dont cumul des réévaluations | ||
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 19 124 480 | - 1 657 492 |
| - 55 465 | 1 122 952 |
Prêts et créances sur les établissementsde | 1 256 686 | - 94 101 |
| - 14 | 63 079 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 16 808 505 | - 1 527 491 |
| - 53 454 | 1 029 757 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 1 059 289 | - 35 900 |
| - 1 997 | 30 115 |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 5 221 789 | - 131 924 |
| - 2 219 | - 37 106 |
Prêts et créances sur les établissements | 728 779 | - 18 041 |
| 1 790 | - 10 108 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 4 493 010 | - 113 524 |
| - 4 009 | - 26 602 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres |
| - 360 |
|
| - 396 |
Total de la couverture de juste valeur sur les éléments de l’actif | 24 346 269 | - 1 789 416 |
| - 57 684 | 1 085 846 |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | - 35 322 231 | 2 829 245 | - 50 618 | - 55 757 | - 1 919 318 |
Dettes représentées par un titre au coût amorti | - 35 322 231 | 2 829 245 | - 50 618 | - 55 757 | - 1 919 318 |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | - 10 420 666 | 243 065 |
| 7 039 | 71 813 |
Dettes représentées par un titre au coût amorti | - 10 420 666 | 243 065 |
| 7 039 | 71 813 |
Total de la couverture de juste valeur sur les éléments du passif | - 45 742 897 | 3 072 310 | - 50 618 | - 48 718 | - 1 847 505 |
En milliers d’euros | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|
Couverture existantes | Couverture ayant cessé | Réévaluation de juste valeur sur la période liée à la couverture | |||
Valeur | Dont cumul des réévaluations de juste valeur liée à la couverture | Dont cumul des réévaluations de juste valeur liée | Dont cumul des réévaluations | ||
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 17 193 277 | - 93 416 |
| 551 | - 3 196 211 |
Prêts et créances sur les établissementsde | 1 393 774 | - 7 991 |
| - 271 | - 163 504 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 14 767 167 | -85 425 |
| - 714 | - 2 976 626 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | 1 032 336 |
|
| 1 537 | - 56 081 |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 5 087 778 | - 93 416 |
| 5 769 | - 418 362 |
Prêts et créances sur les établissements | 825 493 | - 7 991 |
| 449 | - 24 899 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti | 4 262 285 | - 85 425 |
| 5 320 | - 393 463 |
Total de la couverture de juste valeur sur les éléments de l’actif | 22 281 054 | - 186 832 |
| 6 320 | - 3 614 573 |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | - 31 139 773 | 4 623 476 | 70 376 | - 34 880 | 5 709 263 |
Dettes représentées par un titre au coût amorti | - 31 139 773 | 4 623 476 | 70 376 | - 34 880 | 5 709 263 |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | - 8 518 042 | 178 904 |
|
| 263 053 |
Dettes représentées par un titre au coût amorti | - 8 518 042 | 178 904 |
|
| 263 053 |
Total de la couverture de juste valeur sur les éléments du passif | - 39 657 815 | 4 802 380 | 70 376 | - 34 880 | 5 972 316 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Résultat Net | Résultat Net | |||||
Variation de juste valeur sur | Variation de juste | Part | Variation de juste | Variation de juste | Part | |
Instruments dérivés de taux d’intérêt | 912 488 | - 796 366 | 116 122 | - 2 475 265 | 2 513 053 | 37 787 |
Instruments dérivés de taux | - 17 784 | 34 707 | 16 923 | 117 638 | - 155 309 | - 37 671 |
Total | 894 704 | - 761 659 | 133 045 | - 2 357 627 | 2 357 744 | 117 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
Valeur | Variation | Valeur | Variation | |
Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur | 894 775 | - 1 531 | 882 169 | 1 506 |
Effets publics et valeurs assimilées | 718 620 | - 1 074 | 669 130 | 1 137 |
Obligations et autres titres | 176 155 | - 457 | 213 039 | 369 |
Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur | 694 825 | - 30 358 | 702 164 | 31 950 |
Titres de participation non consolidés | 694 825 | - 30 358 | 702 164 | 31 950 |
Total | 1 589 600 | - 31 889 | 1 584 332 | 33 455 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Niveau 1 | Niveau 2 | Niveau 3 | Total | Niveau 1 | Niveau 2 | Niveau 3 | Total | |
Actifs/Passifs |
|
|
|
|
|
|
|
|
Instruments de capitaux propres |
|
| 1 726 530 | 1 726 530 |
|
| 1 646 563 | 1 646 563 |
Instruments de dettes ne remplissant | 1 627 253 |
| 1 045 032 | 2 672 284 | 866 548 |
| 956 787 | 1 823 335 |
Actifs financiers comptabilisés | 865 498 | 29 615 | 694 488 | 1 589 600 | 852 891 | 29 615 | 701 827 | 1 584 332 |
Instruments dérivés de couverture (Actif) |
| 2 953 426 |
| 2 953 426 |
| 3 471 842 |
| 3 471 842 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat |
| 226 669 | 5 638 | 232 307 |
| 451 776 | 2 362 | 454 138 |
Instruments dérivés de couverture (Passif) |
| 4 389 326 |
| 4 389 326 |
| 5 629 463 |
| 5 629 463 |
Instruments dérivés |
| 124 930 | 2 955 | 127 885 |
| 127 764 | 5 087 | 132 851 |
La catégorie des instruments évalués à la juste valeur de niveau 3 est principalement composée de titres de participation.
Les valorisations utilisant les paramètres de marché sont très limitées au sein du Groupe. Les calculs de sensibilité ne sont donc pas applicables en l’absence de sensibilité significative.
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|---|
À vue | À terme | À vue | À terme | ||
Titres de dettes | 5.1 |
| 2 975 130 |
| 1 680 717 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit | 5.2 | 432 702 | 10 920 610 | 1 429 551 | 10 061 488 |
Prêts et créances sur la clientèle | 5.2 |
| 38 948 838 |
| 35 537 860 |
Total |
| 432 702 | 52 844 577 | 1 429 551 | 47 280 064 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
À vue | À terme | À vue | À terme | |
Effets publics et valeurs assimilées |
| 443 280 |
| 524 669 |
Obligations et autres titres |
| 2 546 776 |
| 1 165 999 |
Total |
| 2 990 055 |
| 1 690 668 |
Dépréciations |
| - 14 925 |
| - 9 951 |
Total |
| 2 975 130 |
| 1 680 717 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
À vue | À terme | À vue | À terme | |
Prêts aux établissements de crédit au coût amorti |
| 9 108 434 |
| 9 118 921 |
Encours sains |
| 8 944 859 |
| 8 989 021 |
Encours douteux |
| 163 575 |
| 129 900 |
Dépréciations |
| - 172 500 |
| - 183 843 |
Créances rattachées |
| 158 162 |
| 125 407 |
Ajustements de la valeur des prêts couverts par des instruments financiers à terme |
| - 115 927 |
| - 205 577 |
Sous-total |
| 8 978 169 |
| 8 854 909 |
Prêts à la clientèle au coût amorti |
| 41 226 097 |
| 38 954 058 |
Encours sains |
| 38 282 048 |
| 35 856 896 |
Encours douteux |
| 2 944 048 |
| 3 097 163 |
Dépréciations |
| - 648 389 |
| - 623 494 |
Créances rattachées |
| 172 262 |
| 76 839 |
Ajustements de la valeur des prêts couverts par des instruments financiers à terme |
| - 1 801 131 |
| - 2 869 544 |
Sous-total |
| 38 948 838 |
| 35 537 860 |
Total des prêts | - | 47 927 007 | - | 44 392 769 |
Autres créances |
|
|
|
|
Dépôts (trésorerie disponible) auprès des établissements de crédit | 432 702 | 1 927 136 | 1 429 551 | 1 203 600 |
Créances rattachées |
| 15 305 |
| 2 979 |
Total des autres créances | 432 702 | 1 942 440 | 1 429 551 | 1 206 579 |
Total prêts et autres créances | 432 702 | 49 869 447 | 1 429 551 | 45 599 347 |
En milliers d’euros | Inférieur | 3 mois | De 1 | Supérieur | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Prêts et créances au coût amorti |
|
|
|
|
|
Sur établissements de crédit | 357 356 | 1 037 070 | 3 547 416 | 6 093 728 | 11 035 570 |
Sur clientèle | 504 968 | 2 491 146 | 10 369 717 | 27 861 680 | 41 227 510 |
Total | 862 324 | 3 528 215 | 13 917 133 | 33 955 407 | 52 263 080 |
En milliers d’euros | 31/12/2022 | Dotations | Reprises | Autres mouvements | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Établissements de crédit | 187 258 | 45 406 | 59 512 | - 645 | 172 507 |
Crédits à la clientèle | 619 469 | 179 107 | 149 336 | - 828 | 648 411 |
Dont stage 1 | 55 792 | 3 812 | 5 492 | - | 54 112 |
Dont stage 2 | 322 299 | 6 939 | 64 397 | - | 264 841 |
Dont stage 3 | 428 636 | 213 762 | 138 960 | - 1 473 | 501 964 |
Obligations et autres titres | 9 951 | 6 918 | 1 944 | - | 14 926 |
Dont stage 1 | 4 577 | 1 431 | 1 944 | - | 4 065 |
Dont stage 2 | - | - | - | - | - |
Dont stage 3 | 5 374 | 5 487 | - | - | 10 861 |
Autres créances | 6 950 | - | - | - | 6 950 |
Total | 823 628 | 224 513 | 208 849 | - 1 473 | 842 793 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
Actif | Passif | Actif | Passif | |
Dépôts de garantie sur collatéral | 2 247 221 | 280 527 | 3 147 988 | 146 474 |
Fonds publics affectés | - | 75 075 | - | 73 898 |
Autres actifs et passifs | 1 452 936 | 2 006 413 | 1 652 793 | 2 005 738 |
Compte créditeur État français | - | 263 604 | - | 200 090 |
Total des comptes de régularisation | 3 700 157 | 2 625 619 | 4 800 781 | 2 426 201 |
En milliers d’euros | Immobilisations corporelles | Immobilisations incorporelles | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Terrains & aménagements | Constructions & aménagements | Autres | ||||
Valeur brute |
|
|
|
|
|
|
Au 1er janvier 2023 | 89 731 | 547 243 | 77 060 | 199 400 | 913 434 | 546 329 |
Acquisitions | - 91 | 113 765 | 7 867 | 69 479 | 191 020 | 376 959 |
Cessions/Sorties | - | 4 | 550 | 49 | 604 | 898 |
Autres mouvements | - 1 | 777 | 653 | - 7 334 | - 5 905 | - 8 956 |
Au 31 décembre 2023 | 89 639 | 661 780 | 85 030 | 261 496 | 1 097 945 | 913 434 |
Amortissements |
|
|
|
|
|
|
Au 1er janvier 2023 | 3 823 | 164 226 | 59 502 | 105 994 | 333 545 | 302 174 |
Dotations | 210 | 7 402 | 6 166 | 22 055 | 35 833 | 32 103 |
Reprises | - | 4 | 530 | 3 | 537 | 733 |
Autres mouvements | - | - | - | - | - | - |
Au 31 décembre 2023 | 4 034 | 171 624 | 65 137 | 128 046 | 368 841 | 333 545 |
Valeur nette | 85 605 | 490 157 | 19 893 | 133 449 | 729 104 | 579 887 |
En milliers d’euros | Siège | Bureaux | 31/12/2023 |
---|---|---|---|
Valeur brute |
|
|
|
Au 1er janvier 2023 | 102 930 | 12 735 | 115 665 |
Nouveau contrat | - | - | - |
Modification de contrat | - | 704 | 704 |
Autres mouvements | - 2 545 | - 369 | - 2 913 |
Au 31 décembre 2023 | 100 398 | 13 070 | 113 468 |
Amortissements | 65 470 | 8 688 | 74 158 |
Valeur nette | 34 928 | 4 383 | 39 310 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Dettes envers les établissements de crédit au coût amorti |
|
|
Dettes à vue | 18 279 | 12 626 |
Dettes à terme | 2 040 | 1 898 |
Total des dettes envers les établissements de crédit | 20 319 | 14 524 |
Dettes envers la clientèle au coût amorti | 1 734 | 2 755 |
Total des dettes envers la clientèle | 1 734 | 2 755 |
Dettes représentées par un titre au coût amorti |
|
|
Titres du marché interbancaire | 2 158 290 | 1 988 682 |
Emprunts obligataires | 50 818 221 | 47 264 424 |
Dettes rattachées | 559 265 | 380 365 |
Ajustements de la valeur des dettes représentées par un titre couvert | - 3 015 365 | - 5 212 958 |
Total des dettes représentées par un titre | 50 520 411 | 44 420 512 |
En milliers d’euros | Inférieur | De 3 mois | De 1 à | Supérieur | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des dettes représentées par un titre |
|
|
|
|
|
Emprunts obligataires | 876 348 | 4 566 794 | 23 120 660 | 19 798 319 | 48 362 121 |
Titres du marché interbancaire | 1 288 605 | 869 686 |
|
| 2 158 290 |
Total | 2 164 952 | 5 436 479 | 23 120 660 | 19 798 319 | 50 520 411 |
En milliers d’euros | Inférieur | De 3 mois | De 1 à | Supérieur | 31/12/2022 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des dettes représentées par un titre |
|
|
|
|
|
Emprunts obligataires | 50 006 | 4 098 777 | 21 044 463 | 17 238 584 | 42 431 831 |
Titres du marché interbancaire | 207 688 | 1 780 993 |
|
| 1 988 682 |
Total | 257 695 | 5 879 771 | 21 044 463 | 17 238 584 | 44 420 512 |
En milliers d’euros | EUR | USD | GBP | JPY | CHF | AUD | CNH | DOP | TRY | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Dettes représentées par un titre par devise |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Emprunts obligataires | 36 966 955 | 9 254 085 | 1 219 391 | 93 217 | 326 347 | 209 149 | 195 078 | 4 687 | 93 213 | 48 362 121 |
Titres du marché interbancaire | 2 158 290 |
|
|
|
|
|
|
|
| 2 158 290 |
Total | 39 125 245 | 9 254 085 | 1 219 391 | 93 217 | 326 347 | 209 149 | 195 078 | 4 687 | 93 213 | 50 520 411 |
En milliers d’euros | EUR | USD | GBP | JPY | CHF | AUD | CNH | DOP | TRY | 31/12/2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Dettes représentées par un titre par devise |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Emprunts obligataires | 32 750 428 | 8 383 573 | 611 803 | 103 496 | 306 764 | 215 433 | 55 347 | 4 985 |
| 42 431 831 |
Titres du marché interbancaire | 1 988 682 |
|
|
|
|
|
|
|
| 1 988 682 |
Total | 34 739 110 | 8 383 573 | 611 803 | 103 496 | 306 764 | 215 433 | 55 347 | 4 985 |
| 44 420 512 |
En milliers d’euros | 31/12/2022 | Dotations | Reprises | Autres mouvements | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Inclues dans le coût du risque |
|
|
|
|
|
Risques filiales DOM | 26 045 | 761 | 2 284 | - | 24 521 |
Autres provisions pour risque | 186 226 | 61 386 | 100 043 | - | 147 569 |
Dont stage 1 | 26 272 | 12 332 | 18 852 | - | 19 753 |
Dont stage 2 | 118 475 | 23 474 | 53 806 | - | 88 143 |
Dont stage 3 | 41 479 | 25 579 | 27 385 | - | 39 674 |
Exclues du coût du risque |
|
|
|
|
|
Provision pour charges – Prêts souverains | 1 105 475 | 351 302 | 62 271 | 279 | 1 394 784 |
Charges de personnel | 102 973 | 9 033 | 1 102 | 24 786 | 135 690 |
Provision pour risques et charges | 20 233 | 5 679 | 1 123 | - | 24 789 |
Total | 1 440 951 | 428 161 | 166 823 | 25 064 | 1 727 352 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Dettes subordonnées à durée déterminée |
|
|
Dettes subordonnées à durée indéterminée | 840 006 | 840 006 |
Autres | 1 611 | 616 |
Total | 841 617 | 840 622 |
| 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
Valeur comptable | Juste valeur | Valeur comptable | Juste valeur | |
Actifs/Passifs au coût amorti |
|
|
|
|
Instruments de dettes au coût amorti | 2 975 130 | 2 951 042 | 1 680 717 | 1 627 078 |
Actifs financiers au coût amorti | 50 302 149 | 48 381 675 | 47 028 898 | 46 272 721 |
Passifs financiers au coût amorti | 50 542 464 | 49 085 991 | 44 437 791 | 44 022 078 |
Dettes subordonnées | 841 617 | 841 617 | 840 622 | 840 622 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Sur les actifs financiers évalués au coût amorti | 1 423 585 | 989 010 |
Trésorerie et compte à vue auprès de banques centrales | 86 324 | 18 094 |
Prêts et créances | 1 329 962 | 959 057 |
Opérations avec les établissements de crédit | 408 707 | 190 775 |
Opérations avec la clientèle | 921 254 | 768 283 |
Titres de dettes | 7 299 | 11 858 |
Sur les actifs financiers évalués à la juste valeur par capitaux propres | 137 756 | 24 882 |
Titres de dettes | 137 756 | 24 882 |
Sur les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat | 62 006 | 42 932 |
Prêts et créances | 62 006 | 42 932 |
Opérations avec les établissements de crédit | 32 689 | 19 967 |
Opérations avec la clientèle | 29 318 | 22 965 |
Intérêts courus et échus des instruments de couverture | 2 094 777 | 803 529 |
Dont opérations avec les établissements de crédit | 1 276 697 | 329 343 |
Dont autres intérêts et produits assimilés | 818 079 | 474 186 |
Total produits d’intérêts | 3 718 124 | 1 860 352 |
Sur les passifs financiers évalués au coût amorti | 876 157 | 521 388 |
Passifs financiers évalués au coût amorti | 876 157 | 521 388 |
Intérêts courus et échus des instruments de couverture | 2 739 229 | 867 460 |
Autres intérêts et charges assimilés | 324 | 259 |
Total charges d’intérêts | 3 615 710 | 1 389 108 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Produits | Charges | Nets | Produits | Charges | Nets | |
Commissions de suivi et de dossier | 8 205 | 1 923 | 6 282 | 8 504 | 2 391 | 6 113 |
Commissions d’instruction | 30 571 | - | 30 571 | 33 838 | - | 33 838 |
Commissions sur dons et subventions | 107 536 | - | 107 536 | 108 298 | - | 108 298 |
Commissions diverses | 7 723 | 9 561 | - 1 838 | 7 146 | 2 563 | 4 583 |
Total | 154 035 | 11 483 | 142 551 | 157 786 | 4 954 | 152 832 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
Gains ou pertes | dont Impact | Gains ou pertes | dont Impact | |
Actifs/Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 7 183 | - 1 349 | 142 234 | 10 987 |
Revenus des instruments financiers | 43 084 |
| 12 722 |
|
Plus ou moins-values latentes ou réalisées | - 48 022 |
| 131 790 |
|
Couverture des prêts à la juste valeur par résultat | 12 121 | - 1 349 | - 2 278 | 10 987 |
Résultat de la comptabilité de couverture | 133 045 | - 5 122 | 117 | - 4 450 |
Variation de la juste valeur des instruments | 894 436 | 5 132 | - 2 356 922 | 4 433 |
Variation de la juste valeur de l’élément couvert | - 761 391 | - 10 | 2 357 038 | 16 |
Couverture naturelle/Trading | - 46 993 | - 174 157 | - 15 598 | 139 622 |
CVA/DVA/FVA | 14 210 |
| - 12 850 |
|
Total | 107 445 | - 180 628 | 113 902 | 146 159 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Dividendes reçus sur instruments de capitaux propres comptabilisés | 9 937 | 15 748 |
Gains ou pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés |
|
|
Gains ou pertes sur instruments de dettes comptabilisés | 5 935 | - 103 |
Gains ou pertes nets sur actifs financiers | 15 872 | 15 645 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Bonifications | 495 593 | 270 532 |
Autres produits | 522 873 | 392 924 |
Total des autres produits des autres activités | 1 018 467 | 663 456 |
Autres charges | 412 608 | 339 053 |
Total des autres charges des autres activités | 412 608 | 339 053 |
Les bonifications, sur prêts et emprunts, sont versées par l’État pour diminuer le coût de la ressource ou pour diminuer le coût du prêt pour l’emprunteur.
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Charges de personnel |
|
|
Salaires et traitements | 231 720 | 220 037 |
Charges sociales | 117 134 | 105 646 |
Intéressement | 13 695 | 16 381 |
Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations | 33 120 | 26 415 |
Dotations/Reprises de provisions | 7 712 | 16 444 |
Refacturation personnel Instituts | - 199 | - 1 150 |
Total | 403 182 | 383 773 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Autres frais administratifs |
|
|
Impôts et taxes | 11 305 | 10 388 |
dont application de la norme IFRIC 21 | - 232 | - 59 |
Services extérieurs | 163 492 | 153 582 |
Refacturation de charges | - 539 | - 2 904 |
Total | 174 259 | 161 066 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Dépréciations sur actifs sains (Stage 1) ou dégradés (Stage 2) | 96 502 | 2 357 |
Stage 1 : pertes évaluées au montant | 8 712 | - 19 819 |
Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti | 2 192 | - 13 299 |
Engagements par signature | 6 520 | - 6 520 |
Stage 2 : pertes évaluées au montant des pertes | 87 790 | 22 176 |
Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti | 57 458 | 19 555 |
Engagements par signature | 30 332 | 2 621 |
Dépréciations sur actifs dépréciés (Stage 3) | - 21 553 | 11 495 |
Stage 3 : actifs dépréciés | - 23 212 | 12 254 |
Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti | - 28 971 | 31 704 |
Engagements par signature | 5 759 | - 19 450 |
Autres provision pour risques | 1 659 | - 759 |
Dotations nettes de reprises des dépréciations et provisions | 74 949 | 13 852 |
Pertes sur prêts et créances irrécouvrables | - 38 882 | - 31 408 |
Décotes sur crédits restructurés | -2 032 | -244 |
Récupérations sur prêts et créances | 147 | 55 |
Coût du risque | 34 182 | - 17 745 |
Impacts (en milliers d’euros) | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
Bilan | Résultat | Bilan | Résultat | |
SIC | 40 664 | - 3 392 | 44 329 | 10 989 |
Socredo | 121 947 | 5 073 | 117 740 | 4 420 |
Total | 162 611 | 1 681 | 162 069 | 15 409 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Impôts sur les bénéfices | - 11 942 | - 4 758 |
Impôts exigibles | - 4 797 | - 5 542 |
Impôts différés | - 7 145 | 784 |
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Résultat net | 370 191 | 481 128 |
Impôts sur les bénéfices | - 11 942 | - 4 758 |
Résultat avant impôts | 382 134 | 485 885 |
Charge d’impôt théorique totale (A) | - 85 210 | - 140 558 |
Total des éléments en rapprochement (B) | 73 268 | 135 801 |
Charge nette d’impôt comptabilisée (A) + (B) | - 11 942 | - 4 758 |
Les impôts différés ont été estimés sur la base des hypothèses suivantes :
Les engagements de financement donnés correspondent aux montants restant à verser au titre des conventions de prêts signées, avec la clientèle ou avec les établissements de crédit.
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 |
---|---|---|
Engagements reçus |
|
|
Engagements de garantie reçus de l’État français sur prêts | 5 355 421 | 5 156 320 |
Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit | 341 993 | 382 264 |
dans le cadre de l’activité de crédit du Groupe | 341 993 | 382 264 |
Engagements donnés |
|
|
Engagements de financement en faveur d’établissements de crédit | 1 907 305 | 1 980 686 |
Engagements de financement en faveur de la clientèle | 16 739 832 | 16 569 556 |
Engagements de garantie donnés d’ordre d’établissement de crédit | 375 312 | 242 631 |
Engagements de garantie donnés d’ordre de la clientèle | 1 072 294 | 728 037 |
Le montant des engagements est inférieur à celui communiqué dans les comptes sociaux de l’AFD puisque les opérations pour compte de tiers (FMI, pour compte État) ne sont pas prises en compte dans les comptes consolidés du Groupe.
Les impacts globaux des avantages postérieurs à l’emploi sur les exercices 2022 et 2023 sont présentés dans le tableau ci-dessous :
En milliers d’euros | Au | Impact Résultat | Impact capitaux propres | Au | Impact Résultat | Impact capitaux propres | Au |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Provisions pour engagements sociaux | 132 599 | 8 830 | 24 786 | 98 983 | 14 881 | - 62 635 | 146 738 |
Régimes à prestations définies | 131 298 | 8 751 | 24 786 | 97 761 | 15 089 | - 62 635 | 145 308 |
Autres avantages à long terme | 1 301 | 80 |
| 1 222 | - 208 |
| 1 430 |
L’analyse de sensibilité aux principales hypothèses actuarielles retenues pour l’évaluation des régimes à prestations définies à la date de clôture est la suivante :
En millions d’euros | Retraite | en % d’évolution |
---|---|---|
Valeur actualisée de l’obligation au 31/12/2023 | 5,4 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilité à l’hypothèse de taux d’actualisation |
|
|
Variation du taux à 3,25 % | 5,4 | - 0,5 % |
Variation du taux à 2,75 % | 5,5 | 0,5 % |
Sensibilité à l’hypothèse de profil de carrière |
|
|
Variation du taux à 2,50 % | 5,5 | 1,3 % |
Variation du taux à 1,5 % | 5,4 | - 0,5 % |
Sensibilité à l’hypothèse d’âge de départ en retraite |
|
|
|
|
|
|
|
|
En millions d’euros | Frais Soins | en % d’évolution | Mutuelle | en % d’évolution | IFC | en % d’évolution | Médaille | en % d’évolution |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Valeur actualisée de l’obligation | 13,6 |
| 109,6 |
| 17,9 |
| 1,3 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilité à l’hypothèse de taux d’actualisation | ||||||||
Variation du taux à 2,90 % | 15,4 | 12,7 % | 122,2 | 11,4 % | 19,0 | 6,5 % | 1,4 | 3,9 % |
Variation du taux à 3,90 % | 12,2 | - 10,7 % | 99,0 | - 9,7 % | 16,8 | - 5,9 % | 1,3 | - 3,6 % |
Sensibilité à l’hypothèse à la progression des salaires | ||||||||
Variation du taux à 2,50 % AFD |
|
|
|
| 19,1 | 6,8 % |
|
|
Variation du taux à 1,5 % AFD |
|
|
|
| 16,7 | - 6,2 % |
|
|
Sensibilité à l’évolution de la consommation 2,00 % au 31/12/2023 | ||||||||
Variation du taux à 1,50 % | 12,2 | - 10,9 % |
|
|
|
|
|
|
Variation du taux à 2,5 % | 15,4 | 12,8 % |
|
|
|
|
|
|
Sensibilité à l’évolution du pass 2,5 % au 31/12/2023 | ||||||||
Variation du taux à 2 % |
|
| 98,8 | - 9,9 % |
|
|
|
|
Variation du taux à 3 % |
|
| 122,2 | 11,5 % |
|
|
|
|
Les prévisions d’engagements au 31 décembre 2024 sont les suivantes :
Dette actuarielle au 31/12/2023 | 13 648 | 5 428 | 109 648 | 17 859 | 146 583 | 1 301 | 147 885 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût des services rendus en 2024 | 418 |
| 5 543 | 1 566 | 7 526 | 158 | 7 684 |
Coût financier sur 2024 | 478 | 162,83 | 3 916 | 618 | 5 175 | 46 | 5 222 |
Prestations à verser en 2023/transfert des capitaux constitutifs au titre des départs en 2024 | - 176 | - 1 770 | - 2 866 | - 1 399 | - 6 212 | - 136 | - 6 348 |
Dette estimée au 31/12/2024 | 14 368 | 3 820 | 116 241 | 18 644 | 153 073 | 1 370 | 154 443 |
L’évolution des engagements au cours de l’exercice 2023 est présentée dans le tableau ci-dessous :
En milliers d’euros | Frais Soins des agents | Retraite | Mutuelle | IFC | Total régimes prest. définies | Médaille | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Variation de la valeur actualisée de l’obligation |
|
|
|
|
|
|
|
Valeur actualisée de l’obligation au 01/01 | 9 496 | 8 126 | 83 326 | 15 249 | 116 197 | 1 222 | 117 419 |
Coût financier | 382 | 277 | 3 344 | 605 |
| 49 |
|
Coût des services rendus au cours de l’exercice | 288 | 32 | 3 785 | 1 318 |
| 149 |
|
Coût des services passés |
| 2 | 3 814 | - 634 |
|
|
|
Réductions/Liquidations |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations payées | - 132 | - 3 771 | - 2 576 | - 1 126 |
| - 157 |
|
Pertes (gains) actuariels | 3 615 | 762 | 17 955 | 2 448 |
| 40 |
|
Évolution de périmètre entre AFD et IEDOM |
|
|
|
|
|
|
|
Valeur actualisée de l’obligation au 31/12/2023 | 13 648 | 5 428 | 109 648 | 17 859 | 146 583 | 1 301 | 147 885 |
Variation de la valeur des actifs du régime |
|
|
|
|
|
|
|
Juste valeur des actifs au 01/01 |
| 18 437 |
|
| 18 437 |
| 18 437 |
Rendement attendu des actifs |
| 627 |
|
|
|
|
|
Prestations payées |
| - 3 771 |
|
|
|
|
|
(Pertes) gains actuariels |
| - 6 |
|
|
|
|
|
Liquidations |
|
|
|
|
|
|
|
Évolution de périmètre entre AFD et IEDOM |
|
|
|
|
|
|
|
Juste valeur des actifs au 31/12/2023 |
| 15 286 |
|
| 15 286 |
| 15 286 |
Limites du corridor |
|
|
|
|
|
|
|
Gains (pertes) actuariels non reconnus au 01/01 |
|
|
|
|
|
|
|
Limites du corridor au 01/01 |
|
|
|
|
|
|
|
Gains (pertes) actuariels générés dans l’exercice | - 3 615 | - 768 | - 17 955 | - 2 448 | - 24 786 | - 40 | - 24 825 |
(Gains) pertes actuariels reconnus en résultat |
|
|
|
|
|
|
|
(Gains) pertes actuariels N-1 reconnus en capitaux propres |
|
|
|
|
|
| |
(Gains) pertes actuariels N reconnus en capitaux propres | 3 615 | 768 | 17 955 | 2 448 | 24 786 |
| 24 786 |
Gains (pertes) actuariels non reconnus au 31/12/2023 |
|
|
|
| |||
Montants reconnus au bilan au 31/12/2023 |
|
|
|
|
|
| |
Valeur actualisée de l’obligation financée |
| 5 428 |
|
|
|
|
|
Juste valeur des actifs financés |
| - 15 286 |
|
| - 9 859 |
| - 9 859 |
Valeur actualisée de l’obligation non financée | 13 648 |
| 109 648 | 17 859 | 141 156 | 1 301 | 142 457 |
Situation nette | 13 648 | - 9 859 | 109 648 | 17 859 | 131 297 | 1 301 | 132 598 |
Gains (pertes) actuariels non reconnus |
|
|
|
|
|
|
|
Provision au bilan | 13 648 | - 9 859 | 109 648 | 17 859 | 131 297 | 1 301 | 132 598 |
Montants reconnus dans le compte de résultat au 31/12/2023 |
|
|
|
|
| ||
Coût des services rendus sur l’exercice | 288 | 32 | 3 785 | 1 318 | 5 422 | 149 | 5 571 |
Coût des services passés |
| 2 | 3 814 | - 634 | 3 181 |
| 3 181 |
Coût financier sur l’exercice | 382 | 277 | 3 344 | 605 | 4 609 | 49 | 4 657 |
Pertes (gains) actuarielles reconnues |
|
|
|
|
| 40 | 40 |
Rendement attendu des actifs du régime |
| - 627 |
|
| - 627 |
| - 627 |
Coût des services reconnus |
|
|
|
|
|
|
|
Effet des réductions/liquidations |
|
|
|
|
|
|
|
Charge comptabilisée | 669 | - 316 | 10 943 | 1 289 | 12 585 | 237 | 12 822 |
Réconciliation du passif net entre ouverture et clôture |
|
|
| ||||
Passif au 01/01 | 9 496 | - 10 310 | 83 326 | 15 249 | 97 760,77 | 1 222 | 98 982 |
Charge comptabilisée | 669 | - 316 | 10 943 | 1 289 | 12 585 | 237 | 12 822 |
Cotisations payées |
|
|
|
|
|
|
|
Reclassement et autre (transfert) |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations payées par l’employeur | - 132 |
| - 2 576 | - 1 126 | - 3 835 | - 157 | - 3 992 |
Éléments non recyclables en résultat | 3 615 | 768 | 17 955 | 2 448 | 24 786 |
| 24 786 |
Passif net au 31/12/2023 | 13 648 | - 9 859 | 109 648 | 17 859 | 131 297 | 1 301 | 132 598 |
Variation du passif net | 4 152 | 452 | 26 322 | 2 610 | 33 536 | 80 | 33 616 |
La Direction exécutive des Risques (DXR) a pour mission d’analyser, informer et conseiller les dirigeants effectifs (Direction générale) sur les risques encourus par les sociétés du Groupe. Elle participe à la mise en œuvre des politiques, procédures, systèmes de mesure, de maîtrise, d’analyse et de suivi des risques. Elle veille à ce que les activités du Groupe et les risques associés soient cohérents avec les objectifs fixés, la politique de l’entreprise, son cadre d’appétence au risque et les dispositions réglementaires relatives à la gestion des risques.
Cette direction regroupe :
Le système de mesure et de surveillance des risques de crédit du Groupe est placé, au sein de la Direction exécutive des Risques, sous la responsabilité du Département de gestion des risques Groupe (DRG).
Au sein du Département de gestion des risques Groupe, la Division Crédit, Climat et Seconde opinion (CCS) a pour mission :
La Division Surveillance des Risques (DSR) a pour mission d’effectuer le suivi des risques financiers (crédit, contrepartie, marché, ALM…) sur le périmètre de consolidation (incluant filiales intégrées globalement (1) et participations mises en équivalence (2)) et d’en assurer la surveillance et la maîtrise. Elle est notamment chargée de réaliser le suivi continu des risques du Groupe en situation et en perspective, en assurant i) le secrétariat et l’animation des comités des risques (CORIS), ii) le calcul trimestriel des provisions collectives du Groupe sur les concours en portefeuille et la mise à jour périodique des paramètres pris en compte dans ces calculs, et iii) le reporting des risques du Groupe à la Direction générale, au comité d’audit et des risques Groupe et au conseil d’administration. La division participe à la définition du cadre d’intervention en risques crédit (cadre de limites, tarification, nouveaux produits, indicateurs de crédit et de concentration du Cadre d’appétence aux risques…) et veille à son respect.
Le Département Diagnostics Économiques et politiques publiques (ECO) rattaché à la Direction exécutive Innovations, Recherche et Savoirs (IRS) assure l’évaluation des risques pays (croissance, stabilité du système financier, finances publiques, équilibres extérieurs, situation sociopolitique) et des risques de crédit sur contreparties souveraines dans les géographies d’intervention du Groupe (analyse de la structure et niveau de la dette publique, exécution budgétaire, historique de paiement et déterminants structurels de la solvabilité, etc.).
Le comité des risques Pays et Souverains (CORIS Pays) examine semestriellement les évolutions de la conjoncture économique et financière internationale, les évolutions des risques macro-économiques des pays d’intervention et les risques de crédit présentés par les agents du Département Diagnostics Économiques et politiques publiques. Il valide la classification des risques pays et la classification des risques souverains.
Sur leurs périmètres d’activité, le comité des risques crédit (CORIS Crédit) et le comité des risques de participations (CORIS Participations) examine trimestriellement, pour le premier, et semestriellement, pour le second, le risque de concentration (Grands Risques), les expositions au regard du système de limites opérationnelles, la qualité des portefeuilles, les dépréciations/provisions et le coût du risque associé, les emprunteurs sous surveillance, l’application des procédures de recouvrement et le suivi de l’activité du périmètre de consolidation. Semestriellement, un point dédié au suivi des participations est réalisé.
Les comités des risques sont présidés par la directrice exécutive des Risques et comptent notamment, parmi leurs membres permanents, la Direction générale, les responsables des Directions exécutives en charge des Opérations, le directeur exécutif financier, le directeur des Risques de Proparco, le directeur du Département Gestion des Risques Groupe et la responsable de la Fonction Seconde Opinion.
Le comité d’audit et des risques Groupe se réunit au moins trimestriellement, à la suite des comités des risques ou préalablement à la tenue d’un conseil d’administration. Il est chargé de procéder à un examen régulier des stratégies, politiques, procédures, systèmes, outils, situations des risques (notamment de crédit) et limites, de communiquer ses conclusions au conseil d’administration et de conseiller ce dernier sur la stratégie globale du Groupe en matière de risques de crédit.
Le système de limites opérationnelles s’applique aux produits (prêts, quasi fonds propres, garanties données dont garanties ARIZ, autres titres, participations) non garantis par l’État français et hors produits intégralement adossés à des subventions de l’État français (ex. facilité microfinance ou ARIZ Prime). Il consolide les expositions nettes des provisions individuelles de l’AFD, Proparco et Fisea.
Le dispositif de limites de l’AFD comporte trois niveaux de suivi : réglementaire, interne, et un dispositif d’alerte dont l’objet est d’alerter avant le franchissement d’une limite avec un système d’information par escalade. Ce dispositif est revu annuellement lors de l’examen du Cadre d’appétence aux risques de l’Agence et de celui du système de limites opérationnelles.
Il se décline en deux axes principaux :
Sauf mention contraire, les % s’appliquent aux fonds propres Grands Risques (FPGR).
| Dispositif de limites | Dispositif d’alertes | ||
---|---|---|---|---|
Obligations réglementaires | Obligations internes | |||
Type d’exposition/encours considéré | Exposition signée | Exposition signée | Exposition signée et restes-à-signer et nouveaux octrois | |
Suivi de l’activité souveraine | Limite | Plafond : 25 % Déclaration en tant que « Grands risques » lorsque l’exposition dépasse 300 M€ | 24 % d’exposition | 24 % > une alerte est donnée au conseil d’administration 21 % > une alerte est donnée au COMEX * |
Système d’alerte souverain |
|
| Si l’indicateur d’exposition sur FPGR | |
|
| Dispositif de limites | Dispositif d’alertes | ||
---|---|---|---|---|
Obligations réglementaires | Obligations internes | |||
Type d’exposition/encours considéré | Exposition signée | Exposition signée | Exposition signée et restes-à-signer | |
Suivi de l’activité | Limite |
| 30 % d’exposition brute 15 % sur le secteur bancaire |
|
Limite par contrepartie (et groupe de contrepartie) | Plafond : 25 % Déclaration en tant que « Grands risques » lorsque l’exposition dépasse 300 M€ | 8 % pour une contrepartie individuelle ** 12 % pour un groupe de contrepartie | Information du conseil d’administration spécifique pour les dépassements « subis » *** | |
|
Au sein de la Direction exécutive des Risques (DXR), la division « Surveillance des risques (DSR) » est responsable de la surveillance des risques de crédit et du suivi des limites pour le groupe AFD. Le pôle « Suivi des risques Groupe et reporting (SRG) », rattaché à DSR, élabore la base des données qui permet de calculer les Grands Risques déclarés trimestriellement et de surveiller les limites fixées par le conseil d’administration. Le pôle SRG élabore le cartouche de contrôle des limites avant octroi qui est inséré, pour chaque concours, dans les notes aux instances de décision de l’AFD (ces derniers étant systématiquement visés par DSR), assurant ainsi le suivi en continu du niveau des Grands risques et des limites de crédit.
Chaque trimestre, une revue des limites Grands risques et opérationnelles est présentée au comité des risques dont la Direction générale est membre permanent, et au comité d’audit et des Risques Groupe.
La limite réglementaire des « Grands Risques » établit un plafond d’expositions signées consolidées par tiers ou groupe de tiers rattachés de 25 % des fonds propres éligibles. Les fonds propres consolidés au 31 décembre 2023 s’élevant à 9 672 M€, la limite réglementaire des Grands Risques s’établit ainsi à 2 418 M€. La limite interne est fixée à 24 % par défaut (2 321 M€).
Deux seuils d’alerte préventifs sont également positionnés pour signaler au comité exécutif et au comité d’audit et des risques Groupe un risque de dépassement (Grands Risques et limites sur le non-souverain). Sur l’exercice 2023, quatre géographies ont fait l’objet d’une note d’information de DXR sur le risque de dépassement du seuil d’alerte préventif et/ou de tolérance pour la limite Grands Risques. Il s’agit de l’Inde, l’Égypte, le Mexique et le Maroc.
Les limites géographiques non souveraines sont suivies pour tous les pays étrangers du portefeuille sous deux formes : avec reste-à-verser et hors reste-à-verser. Le plafond par géographie est fixé à 30 % des fonds propres Grands Risques soit 2 902 M€.
En application de l’article 390 (8) du CRR du règlement délégué 1187/2014 du 2 octobre 2014, lorsque l’approche par transparence n’est pas possible, certaines expositions (notamment liées aux organismes de placement collectif) sont assignées à la catégorie « client inconnu » qui constitue une contrepartie soumise à une limite interne fixée à 24 % des fonds propres Grands Risques soit 2 321 M€.
Une limite sur les établissements de crédit est déclinée par géographie à hauteur de 50 % de la limite géographique non souveraine (soit 15 % des fonds propres Grands Risques, soit 1 451 M€). Cette limite est calculée trimestriellement en date d’arrêté à partir de l’assiette d’exposition utilisée pour valoriser la limite géographique non souveraine.
La limite non souveraine par groupe de contreparties liées est exprimée en risque pondéré (pondérations en fonction de la nature de l’instrument et de la note de crédit de la contrepartie) avec un plafond de 12 % des fonds propres Grands Risques soit 1 161 M€. Celle applicable à une contrepartie est également fixée en risque pondéré à 8 % des fonds propres Grands Risques soit 774 M€. Les pondérations par nature d’instrument sont également précisées et modulent les limites à due proportion.
L’État français assure la prise en charge des impayés relatifs à l’activité souveraine via un compte de réserve doté à fin 2023 de 1 395 Md€.
Les agences locales mettent en œuvre des mesures de relance et de sanction à compter de la date d’exigibilité de la créance (ou de la notification de l’appel de la garantie de l’État pour les créances garanties). L’AFD peut dans ce cadre solliciter l’envoi d’une lettre de relance par le Secrétariat du Club de Paris.
Les créanciers officiels bilatéraux membres du Club de Paris passent en revue leurs arriérés enregistrés sur leurs créances souveraines lors de réunions mensuelles appelées Tour d’horizon. L’AFD y participe sous couvert du ministère des Finances français. Le cas échéant, le Club de Paris peut accorder, aux États débiteurs, des restructurations et annulations de dette, restructurations pouvant concerner des créances de l’AFD. L’impact financier de ces mesures sur l’AFD est pris en charge par l’État français. En complément du compte de réserve, l’AFD est indemnisée par l’État à hauteur des créances souveraines annulées dans le cadre d’annulations décidées par l’État soit dans le cadre d’accords en Club de Paris soit du fait de décisions bilatérales.
Au sein de la Direction géographique en charge des opérations (GEO), le Département Gestion de Portefeuille et Qualité (GEP) suit les prêts non-souverains à partir du premier versement (contrôle des engagements financiers des contreparties dits covenants, suivi du recouvrement et gestion des waivers, avenants et restructurations) et le Département Connaissance Réglementaire de la Contrepartie (CRC) assure l’alimentation et la mise à jour trimestrielle des dossiers permanents de crédit.
Les Fiches d’Évaluation des Risques (FER), qui contiennent les rubriques des méthodologies de cotation, sont mises à jour annuellement par les agences locales avec l’appui éventuel des chargés de Suivi de Portefeuille Régional (ou les structures opérationnelles du Siège pour les risques multipays). Les mises à jour annuelles des Fiches d’Évaluation des Risques sont réalisées au fil de l’eau en fonction de la date de disponibilité des états financiers des contreparties et de délais différenciés qui ont été établis selon une approche par les risques. Les Fiches d’Évaluation des Risques peuvent également être mises à jour indépendamment des cycles de revue annuelle à l’occasion d’une nouvelle instruction ou de la signature d’une convention de crédit (3) ainsi qu’en cas de revue de la notation pays ou souveraine du pays de la contrepartie ou d’événement majeur impactant la qualité de l’emprunteur.
L’exercice comprend les étapes suivantes :
Les chargés d’affaires du Département Gestion de Portefeuille et Qualité (GEP) pour les tiers suivis post 1er versement ainsi que les Responsables Pays effectuent un contrôle de premier niveau. Les analystes crédit de la Division Crédit, Climat et Seconde opinion assurent un contrôle de second niveau et valident les notes de crédit.
Les tiers présentant un impayé supérieur à 90 jours (180 jours pour les collectivités locales d’Outre-mer) ou un risque de crédit avéré sont déclassés en « douteux » (note de crédit D+ ou inférieure). Des dépréciations individuelles sur les concours correspondants sont estimées en prenant en compte les garanties associées.
Les emprunteurs représentant un risque de crédit élevé, par leur probabilité de défaut (notamment tous les tiers douteux), font l’objet d’une surveillance particulière matérialisée par une watchlist (liste des contreparties sous surveillance) : une fiche watchlist permet en particulier de récapituler les informations clés relatives à chacun des tiers (encours, restes-à-verser, impayés, note de crédit, actualité, provisions).
La watchlist et les fiches correspondantes sont actualisée trimestriellement par les chargés d’affaires assurant la gestion des dossiers (GEO/GEP ou GEO/OCN ou JUR/JIN). Il s’agit du contrôle de premier niveau. Les analystes crédit de la Division Crédit, Climat et Seconde Opinion assurent le contrôle de second niveau et valident les propositions d’évolution de la watchlist (entrée, sortie, maintien) ainsi que le niveau de provisionnement individuel proposé (stage 3). La watchlist est ensuite communiquée au comité des risques (CORIS) – qui passe en revue l’actualité des dossiers, valide les entrées ou sorties ainsi que les mouvements au sein de la watchlist telles que proposées par la Division Risques de Crédit, Climatiques, 2de Opinion (CCS) et arbitre en cas de désaccord entre les opérationnels et les risques. Le CORIS peut également placer certaines affaires sous suivi juridique, autoriser des dérogations aux procédures de recouvrement et valider les passages en perte. Il existe trois niveaux de watchlist :
L’inscription en watchlist d’un tiers est proposée au comité des risques (CORIS) sur la base des critères suivants :
Watchlist de niveau 1 | Watchlist de niveau 2 | Watchlist de niveau 3 |
---|---|---|
Tiers présentant des impayés réels matériels supérieurs | Tiers douteux | Tiers dont au moins un concours est en contentieux (arbitral ou judiciaire) |
Tiers avec dégradation de la notation de crédit | Tiers dont l’un au moins des concours est en cours de restructuration | Tiers dont au moins un concours est en précontentieux |
Tiers en période probatoire post restructuration |
| Tiers en procédure d’insolvabilité (préventive ou collective) |
Tiers soumis à des événements significatifs défavorables |
|
|
La sortie de watchlist est proposée au CORIS sur la base des critères suivants :
Le seul respect des critères de sortie n’entraîne pas la sortie automatique, elle reste conditionnée au dire d’expert.
En conformité avec les normes IFRS, l’AFD a mis en place un mécanisme de provisionnement collectif de ses encours sains. Le niveau des dépréciations est déterminé pour chaque contrat, en fonction de l’évolution du risque de crédit depuis la signature. Ainsi, en date d’arrêté, chaque contrat est classé dans une catégorie de risque selon qu’il a subi ou non une détérioration significative du risque de crédit depuis sa comptabilisation initiale :
Le modèle utilisé pour l’estimation des pertes de crédit varie en fonction du stage auquel l’encours est rattaché et du type d’encours concerné. Des dépréciations et provisions sont calculées sur les prêts non-souverains octroyés par l’AFD, sur les titres de dettes, sur les garanties financières ainsi que sur les restes à verser signés (en déterminant un facteur de conversion et en estimant les remboursements anticipés).
Les provisions et dépréciations sont calculées chaque trimestre par la Division de Surveillance des Risques. Elles font l’objet d’un plan de contrôle et d’une analyse des évolutions. Au 31 décembre 2023, les provisions collectives du Groupe s’élèvent à 431 M€.
Le modèle fait, en outre, l’objet d’une revue régulière. Pour 2023, les travaux ont porté sur la revue des séries de probabilités de défaut sur le portefeuille du Groupe et du niveau de pertes en cas de défaut pour tenir compte des dossiers douteux ayant été clôturés.
Le modèle de calcul des pertes de crédit attendues sur les expositions saines des contreparties non-souveraines a été complété par la prise en compte des perspectives économiques des différents pays d’intervention (forward looking). Cette prise en compte repose sur le croissement de trois indicateurs pour tous les pays de la zone d’intervention :
Le croisement de ces 3 indicateurs (avec des pondérations pour chaque valeur d’indicateur) conduit à définir deux listes de pays, selon deux scenarii distincts, qui sont soumises pour revue à dire d’expert au niveau du Groupe. La pondération de ces deux scenarii conduit à un impact final du forward looking sur le niveau des provisions collectives de Proparco.
Le stage 3 : cette catégorie regroupe les encours dits douteux, à savoir les encours (bilan et hors-bilan) des tiers présentant :
La contagion du caractère douteux est appliquée à tous les concours du tiers concerné.
Les décisions de provisionnement individuel sur les encours douteux sont prises dans le cadre du suivi trimestriel des emprunteurs mis sous surveillance. La fiche watchlist résume les principaux éléments affectant la qualité de crédit de l’emprunteur et consigne les modalités de provisionnement individuel retenues. Ces propositions de provisionnement individuel sont présentées en CORIS et sont revues chaque trimestre. Au 31 décembre 2023, les provisions individuelles Groupe s’élèvent à 628 M€.
Une provision conjoncturelle avait été constituée en 2022 afin de couvrir le risque de dégradation à court terme des notes de crédit des contreparties dans les pays d’intervention les plus susceptibles d’être affectées par les impacts du conflit en Ukraine et de la dégradation de la situation économique mondiale en résultant. Cette provision a été totalement reprise en 2023, + 43 M€, l’ensemble des contreparties ayant pu faire l’objet d’une appréciation à dires d’expert des impacts encourus.
Au total, l’encours brut consolidé des risques du Groupe s’élève à 52,2 Md€ au 31 décembre 2023 (contre 49,9 Md€ au 31 décembre 2022), y compris les prêts garantis par l’État français, dont 45,1 Md€ dans les pays étrangers, et 7,1 Md€ dans l’Outre-mer. Les risques de crédit du Groupe figurent surtout au niveau de la maison mère (48,3 Md€, soit 93 % de l’encours).
L’encours douteux du Groupe (y.c. garantis État) de l’AFD s’établit à 3,1 Md€ au 31 décembre 2023, dont 2,0 Md€ d’encours douteux souverain et 1,1 Md€ d’encours douteux non-souverain. L’encours douteux non-souverain est couvert par des dépréciations et des provisions à hauteur de 0,5 Md€, soit un taux de couverture de 45 %.
La situation des impayés sur prêts et créances du groupe AFD s’analyse comme suit à la date de clôture.
En milliers d’euros 31/12/2023 | Encours + ICNE | Provisions consolidées | Impayés |
---|---|---|---|
Stage 1 | 40 088 | 66 | 22 |
Stage 2 | 8 891 | 265 | 46 |
Stage 3 | 3 096 | 580 | 278 |
Autres | 126 | - | 1 |
Total | 52 200 | 910 | 347 |
En milliers d’euros | Au 31 décembre 2023 | Au 31 décembre 2022 |
| ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Actifs | sains | Actifs douteux | Total | Actifs | sains | Actifs douteux | Total |
| |
stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| stage 1 | stage 2 | stage 3 |
|
| |
Notation |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
De AAA à BBB- (Investissement) | 8 611 998 | 364 752 | - | 8 976 750 | 7 646 638 | 471 565 | - | 8 118 202 |
|
De BB+ à CCC (Spéculatif) | 6 224 690 | 4 382 754 | - | 10 607 444 | 5 802 717 | 5 052 949 | - | 10 855 666 |
|
Sans objet * | 576 201 | - | - | 576 201 | 588 374 | - | - | 588 374 |
|
Douteux | - | - | 1 031 760 | 1 031 760 | - | - | 1 098 183 | 1 098 183 |
|
Total | 15 412 889 | 4 747 506 | 1 031 760 | 21 192 154 | 14 037 728 | 5 524 513 | 1 098 183 | 20 660 425 |
|
|
|
En milliers d’euros | Au 31 décembre 2023 | Au 31 décembre 2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Actifs | sains | Actifs douteux | Total | Actifs | sains | Actifs douteux | Total | |
stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| |
Notation |
|
|
|
|
|
|
|
|
De AAA à BBB- (RC1 à RC2) | 8 927 387 | - | - | 8 927 387 | 8 765 597 | - | - | 8 765 597 |
De BB+ à CCC (RC3,RC4,RC5) | 14 507 490 | 3 873 500 | 567 764 | 18 948 755 | 13 640 389 | 3 107 584 | 623 205 | 17 371 178 |
Sans objet * | - | - | - | - | - | - | - | - |
Douteux (RC6) | - | - | 1 390 390 | 1 390 390 | - | - | 1 388 572 | 1 388 572 |
Total | 23 434 877 | 3 873 500 | 1 958 154 | 29 266 532 | 22 405 985 | 3 107 584 | 2 011 777 | 27 525 347 |
|
En milliers d’euros | Au 31 décembre 2023 | Au 31 décembre 2022 |
| ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Actifs | sains | Actifs douteux | Total | Actifs | sains | Actifs douteux | Total |
| |
Stage 1 | Stage 2 | Stage 3 |
| Stage 1 | Stage 2 | Stage 3 |
|
| |
Notation |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
De AAA à BBB- (Investissement) | 3 458 216 | - | - | 3 458 216 | 2 215 977 | - | - | 2 215 977 |
|
De BB+ à CCC (Spéculatif) | 414 602 | 10 218 | - | 424 820 | 457 300 | - | - | 457 300 |
|
Sans objet * | - | - | - | - | - | - | - | - |
|
Douteux | - | - | - | - | - | - | - | - |
|
Total | 3 872 817 | 10 218 | - | 3 883 035 | 2 673 276 | - | - | 2 673 276 |
|
|
|
En milliers d’euros | Au 31 décembre 2023 | Au 31 décembre 2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Actifs | sains | Actifs douteux | Total | Actifs | sains | Actifs douteux | Total | |
stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| |
Notation |
|
|
|
|
|
|
|
|
De AAA à BBB- (Investissement) | 874 387 | 25 200 | - | 899 587 | 1 087 646 | 98 214 | - | 1 185 860 |
De BB+ à CCC (Spéculatif) | 2 341 140 | 315 382 | - | 2 656 522 | 2 243 904 | 449 719 | - | 2 693 622 |
Sans objet * | 147 271 | - | - | 147 271 | 169 186 | - | - | 169 186 |
Douteux | - | - | 48 547 | 48 547 | - | - | 38 341 | 38 341 |
Total | 3 362 797 | 340 582 | 48 547 | 3 751 927 | 3 500 735 | 547 933 | 38 341 | 4 087 009 |
|
En milliers d’euros | Au 31 décembre 2023 | Au 31 décembre 2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Actifs | sains | Actifs douteux | Total | Actifs | sains | Actifs douteux | Total | |
stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| |
Notation |
|
|
|
|
|
|
|
|
De AAA à BBB- (RC1,RC2) | 2 837 759 | - | - | 2 837 759 | 2 521 464 | - | - | 2 521 464 |
De BB+ à CCC (RC3, RC4, RC5) | 8 756 893 | 2 399 681 | 116 000 | 11 272 574 | 8 872 164 | 1 985 535 | 116 000 | 10 973 699 |
Sans objet * | - | - | - | - | - | - | - | - |
Douteux (RC6) | - | - | 675 761 | 675 761 | - | - | 923 942 | 923 942 |
Total | 11 594 653 | 2 399 681 | 791 761 | 14 786 094 | 11 393 628 | 1 985 535 | 1 039 942 | 14 419 105 |
|
En milliers d’euros | Au 31 décembre 2023 | Au 31 décembre 2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Actifs | sains | Actifs douteux | Total | Actifs | sains | Actifs douteux | Total | |
stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| stage 1 | stage 2 | stage 3 |
| |
Notation |
|
|
|
|
|
|
|
|
De AAA à BBB- (Investissement) | 13 973 | 19 | - | 13 992 | 17 217 | 336 | - | 17 554 |
De BB+ à CCC (Spéculatif) | 766 515 | 470 021 | - | 1 236 537 | 336 096 | 605 161 | - | 941 257 |
Sans objet | - | - | - | - | - | - | - | - |
Douteux | - | - | 61 781 | 61 781 | - | - | 61 441 | 61 441 |
Total | 780 489 | 470 040 | 61 781 | 1 312 310 | 353 313 | 605 497 | 61 441 | 1 020 251 |
Les corrections de valeur pour pertes correspondent aux dépréciations sur actifs et aux provisions sur engagement hors-bilan comptabilisées en résultat net (Coût du risque) au titre du risque de crédit.
| Stage 1 | Stage 2 | Stage 3 | Total |
---|---|---|---|---|
Provisions au 31/12/2022 | 86 641 | 440 774 | 428 635 | 956 051 |
Nouvelles signatures | 24 655 | 7 007 |
| 31 661 |
Expositions éteintes | - 2 125 | - 8 675 | - 24 072 | - 34 872 |
Variation d’exposition ou notation | - 5 403 | - 64 152 | - 112 215 | - 181 769 |
Changement de stage | - 19 566 | 32 736 | 34 981 | 48 150 |
Autres (dont retraitements IFRS, Sogefom) | 134 | 34 | 174 640 | 174 808 |
Retraitement IFRS | - | - | 73 334 | 73 334 |
Total variation de provisions activité | - 2 304 | - 33 051 | - | - 35 356 |
Total variation des mises à jour | - 18 432 | - 34 641 | - | - 53 073 |
Total variation de provisions | 12 025 | - 20 097 | - | - 8 073 |
Provisions au 31/12/2023 Activité | 77 929 | 352 984 | 501 969 | 932 883 |
La liquidité représente la capacité de l’établissement à financer l’augmentation des actifs et à faire face à ses obligations lorsqu’elles arrivent à échéance. La liquidité doit permettre au Groupe de faire face à ses engagements, y compris dans des contextes défavorables (crise, tensions sur les marchés financiers, etc.). Le groupe AFD, y compris sa filiale Proparco, ne reçoit pas de dépôts ni de fonds remboursables du public. Son modèle de financement se base essentiellement sur des emprunts de marché, moyen et long terme ; la liquidité revêt un caractère prioritaire face à l’objectif de rendement du Groupe, qui consiste en la maîtrise du coût de la ressource et la minimisation du coût de portage. Ce modèle est la traduction de l’aversion au risque de refinancement et au risque de liquidité de l’établissement, risques surveillés dans le cadre de la gestion de bilan, tant pour l’AFD que pour Proparco.
Le cadre d’appétence aux risques du Groupe retient principalement deux indicateurs afin de suivre le risque de liquidité :
L’AFD est dotée d’un programme Euro Medium Term Notes (EMTN) d’un montant maximum de 60 000 M€ permettant de réaliser des opérations de financement avec des contraintes allégées d’information financière. La prévention du risque de liquidité à court terme s’appuie sur un programme de titres négociables à court terme (« NEU CP ») d’un montant de 8 000 M€, dont 4 000 M€ en cas de déclenchement du Plan de Financement d’Urgence. Un programme de titres négociables à moyen terme (« NEU MTN ») de 2 000 M€ existe également.
L’AFD dispose également d’un portefeuille de titres obligataires de bonne qualité, qui constitue une réserve de liquidité mobilisable par des mises en pension dans le marché. L’encours en notionnel de ces portefeuilles s’élève à 1 353 M€ au 28 décembre 2023.
Le dispositif de mesure et de suivi du risque de liquidité comprend à la fois les ratios réglementaires et des indicateurs internes. Les différents indicateurs de mesure et de suivi du risque de liquidité mettent en évidence une exposition très modérée au risque de liquidité.
Maturités résiduelles contractuelles | Inférieures | 3 mois | 1 an | Supérieures | Valeur comptable |
---|---|---|---|---|---|
Passif |
|
|
|
|
|
Passifs financiers à la juste valeur par résultat | 122 | 12 091 | 92 503 | 127 590 | 232 307 |
Dérivés utilisés à des fins de couverture (passifs) | 6 092 | 118 531 | 1 092 964 | 3 171 739 | 4 389 326 |
Passifs financiers évalués au coût amorti | 2 398 497 | 6 064 564 | 23 120 660 | 19 798 928 | 51 382 650 |
Le risque de change est le risque de perte sur les instruments financiers et sur la marge, lié à une évolution défavorable des taux de change.
La politique générale de l’AFD consiste à couvrir systématiquement les prêts réalisés en devises étrangères par des opérations de cross-currency swaps permettant d’échanger les flux futurs en devises contre des flux futurs en euros. Les opérations de financement réalisées dans des devises autres que l’euro font également l’objet d’opérations de cross-currency swaps.
L’AFD ne détenant pas de positions spéculatives, le risque de marché se résume au risque de change qui se trouve en dessous du seuil d’application du règlement CRBF n° 95-02 relatif à l’adéquation des fonds propres vis-à-vis du marché.
Le risque de taux de change peut-être mesurer à partir d’une analyse de la sensibilité : une hausse du cours des devises contre l’euro de 10 % a un impact sur le résultat estimé à un montant de - 15 M€ (+ 15 M€ pour une baisse de 10 %), la sensibilité au cours des devises provenant essentiellement du dollar.
Pour information, le groupe AFD respecte une limite interne validée par le conseil d’administration du 14 décembre 2023 : l’exposition par devise ne doit pas dépasser 1,5 % des fonds propres réglementaires, sachant que l’exposition globale doit rester inférieure à 3 % de ce même montant de fonds propres. Cette politique interne permet de minimiser le risque de change (hors participations, provisions et impayés).
Les couvertures de juste valeur modifient le risque induit par les variations de juste valeur d’un instrument à taux fixe causées par des changements de taux d’intérêts. Ces couvertures transforment des actifs ou des passifs à taux fixe en éléments à taux variables.
Les couvertures de juste valeur comprennent notamment la couverture de prêts, de titres, de dépôts et de dettes.
Dans la pratique, les ressources levées par l’AFD (émissions obligataires à taux fixe) ne sont pas immédiatement « affectées » au refinancement d’opérations de prêts dans le cadre du régime Ressources à Conditions Ordinaires (RCO). Les ressources ainsi levées accroissent donc, dans un premier temps, le volume de la trésorerie de l’AFD placée à taux variable. Afin de supprimer le risque de taux, l’AFD met en place, concomitamment à la levée de l’emprunt obligataire, un swap d’émission permettant de rendre variable le service de la dette sur la totalité de la durée de l’emprunt.
Ce n’est que lorsque les prêts sont effectivement décaissés sur une base révisable que les emprunts sont affectés, pour les besoins de la gestion du bilan de l’AFD et pour un montant correspondant au CRD du prêt émis au canton RCO.
L’AFD décompose les encours des prêts des cantons RCO par bande de maturité trimestrielle et sur la base de leur échéance contractuelle.
Afin de figer la bonification versée par l’État français, l’AFD « refixe » la ressource lors des décaissements des prêts par un swap de taux « taux fixe/taux révisable » (TF/TR). Le notionnel du swap est donc fonction des encours en capital non échus du canton RCO. Étant affectée à un ensemble de prêts (canton RCO) et non unitairement, cette opération est qualifiée de macro-couverture.
Tous les ratios réglementaires sont respectés par le Groupe au 31 décembre 2023.
L’AFD détient dans 5 sociétés, des participations sur fonds gérés (Cidom, Fides, Fidom et Facilité Micro Finances). Ces participations, suivies au coût d’acquisition, ne sont pas enregistrées au bilan. Souscrites pour le compte de l’État sur fonds publics mis à la disposition de l’AFD, ces participations ne sont pas prises en compte dans les pourcentages de contrôle et d’intérêt et ne sont donc pas consolidées dans les comptes.
Origine des fonds | Nombre de participations | Valeur d’acquisition |
---|---|---|
Caisse d’investissement des DOM (CIDOM) | 1 | 463 |
Fonds d’investissement & de développement économique et social (FIDES) | 3 | 625 |
Fonds d’investissement des DOM (FIDOM) | 1 | 91 |
Autres ressources État |
|
|
Total | 5 | 1 180 |
En milliers d’euros |
|
|
---|---|---|
31/12/2023 | 31/12/2022 | |
Actif |
|
|
Prêts et créances sur les établissements de crédit | 150 022 | 389 102 |
À vue | 145 610 | 363 826 |
À terme | 4 412 | 25 276 |
Comptes de régularisation | 9 227 | 26 844 |
Total de l’actif | 159 250 | 415 946 |
Passif |
|
|
Dettes représentées par un titre | 154 649 | 412 676 |
Emprunts obligataires | 150 000 | 400 000 |
Dont intérêts courus | 4 649 | 12 676 |
Comptes de régularisation et passifs divers | 4 601 | 3 269 |
Total du passif | 159 250 | 415 946 |
Les prêts consentis au Fonds monétaire international (FMI) au titre de la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la croissance (FRPC), financés par des emprunts obligataires émis par l’AFD et complétés par des instruments de couverture conclus avec diverses contreparties bancaires, sont réalisés pour le compte et aux risques de l’État français. À l’exception d’une commission de gestion d’un montant de 7 K€, la gestion du canton FMI n’a pas d’incidence sur la situation financière du groupe AFD.
Les engagements donnés au titre du FMI sont retraités des états financiers consolidés.
En milliers d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | ||
---|---|---|---|---|
Groupe AFD | Sociétés mises en équivalence | Groupe AFD | Sociétés mises en équivalence | |
Crédits | 427 090 |
| 349 187 |
|
Autres actifs financiers |
|
|
|
|
Autres actifs |
|
|
|
|
Total des actifs avec les entités liées | 427 090 |
| 349 187 |
|
Dettes |
| 427 090 |
| 349 187 |
Autres passifs financiers |
|
|
|
|
Autres passifs |
|
|
|
|
Total des passifs envers les entités liées |
| 427 090 |
| 349 187 |
Intérêts, produits et charges assimilés | 9 603 | - 9 603 | 8 755 | - 8 755 |
Commissions |
|
|
|
|
Résultat net sur opérations financières |
|
|
|
|
Produits nets des autres activités |
|
|
|
|
Total du PNB réalisé avec les entités liées | 9 603 | - 9 603 | 8 755 | - 8 755 |
La rémunération brute annuelle allouée aux principaux dirigeants s’élève à 625 835 € :
L’article L. 511-45 du Code monétaire et financier (modifié par Ordonnance n° 2014-158 du 20 février 2014-art. 3) impose aux établissements de crédit de publier en annexe de leurs comptes annuels des informations sur leurs implantations dans les États ou territoires qui n’ont pas conclu avec la France de convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale.
La loi n° 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires élargit la liste des informations requises par les banques sur leurs implantations dans les ETNC.
L’arrêté du 3 février 2023 modifiant l’arrêté du 12 février 2010 pris en application du deuxième alinéa du 1 de l’article 238-0 A du Code général des impôts, a modifié la liste des états ou territoires non coopératifs.
Le groupe AFD ne détient, au 31 décembre 2023, aucune implantation dans les États ou territoires non coopératifs
Conformément au décret n° 2008-1487 du 30 décembre 2008, le groupe AFD présente le tableau des honoraires de commissariat aux comptes pour l’année 2023 du groupe AFD. Ont été pris en compte les honoraires mentionnés sur les lettres de mission. Ces honoraires sont facturés au titre du contrôle légal des comptes :
Honoraires HT – Exercice 2023 | KPMG | BDO | Total |
---|---|---|---|
AFD | 235 000 € | 208 000 € | 443 000 € |
Proparco | 84 000 € | 84 000 € | 168 000 € |
Expertise France |
| 64 850 € | 64 850 € |
Sogefom | 30 500 € |
| 30 500 € |
Fisea | 15 000 € |
| 15 000 € |
BREDEV | 3 350 € |
| 3 350 € |
Soderag | 16 500 € |
| 16 500 € |
Total | 384 350 € | 356 850 € | 741 200 € |
Le montant des autres honoraires facturés au titre des services autres que la certification des comptes s’élève pour l’AFD au titre de l’exercice 2023 à 55 500 €.
Honoraires SACC HT – Exercice 2023 | KPMG | BDO | Total |
---|---|---|---|
Mission RSE | 26 000 € |
| 26 000 € |
Lettre confort Climate Bonds | 17 000 € |
| 17 000 € |
MAJ programme EMTN | 2 900 € | 8 100 € | 11 000 € |
Attestation comptes de trésorerie pour EF |
| 1 500 € | 1 500 € |
Total | 45 900 € | 9 600 € | 55 500 € |
Aucun événement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n’est apparu après la clôture au 31 décembre 2023.
Au conseil d’administration de l’Agence Française de Développement,
En exécution de la mission qui nous a été confiée par l'article R515-25 du code monétaire et financier, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de l’Agence Française de Développement relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l'exercice, de l'ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.
L'opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d'audit.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie "Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l'audit des comptes consolidés" du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d'anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s'inscrivent dans le contexte de l'audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n'exprimons pas d'opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
Point clé de l'audit |
| Réponse d'audit apportée |
---|---|---|
Le Groupe AFD est exposé aux risques de crédit et de contrepartie. Ces risques se définissent comme étant la probabilité qu'un débiteur soit dans l'incapacité de faire face au remboursement des financements octroyés. Le défaut d'une contrepartie peut avoir une incidence matérielle sur les résultats de l'AFD ou de ses filiales (notamment PROPARCO). La détermination des dépréciations et des provisions sur actifs sains et dégradés repose sur un modèle en pertes attendues prenant en compte, outre l'encours, les engagements sains signés, les reste-à-verser sur les concours correspondants via des facteurs de conversion. Cette méthode repose sur une classification des expositions en catégories distinctes (appelées aussi « stages ») selon l'évolution, depuis l'origine, du risque de crédit attaché à l'actif ainsi que sur un calcul des pertes attendues en fonction de l'évolution du risque de crédit et selon un modèle intégrant différents paramètres (probabilité de défaut, taux de pertes en cas de défaut, exposition au défaut, notation, …).
Le Groupe AFD comptabilise par ailleurs des dépréciations sur les expositions en défaut. Celles-ci sont évaluées sur base individuelle et correspondent à la différence entre la valeur comptable de l'actif présentant un risque de crédit avéré et la valeur actualisée des flux futurs de trésorerie que le groupe estime recouvrable à maturité après prise en compte des effets de la mise en jeu des garanties. Elles correspondent aux dépréciations dites « Stage 3 ». Nous avons considéré que l'appréciation du risque de crédit et l'évaluation des provisions constituent un point clé de l'audit puisqu'elles requièrent l'exercice du jugement de la Direction dans le classement des expositions et les hypothèses retenues, en particulier, dans un contexte d'incertitudes persistantes marqué par le conflit en Ukraine, les tensions sur les matières premières et l'énergie, ainsi que le retour de l'inflation et une hausse rapide des taux d'intérêts. Au 31 décembre 2023, le stock de dépréciations individuelles sur les encours de crédits s'élève à 822 M€ et le stock des provisions inscrites au passif s'élève à 1 542 M€. Pour plus de détail sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 4.2.3, 5.2, 10 et 19 de la note 4. Principes d'élaboration des comptes consolidés du Groupe AFD. |
| Pour apprécier le caractère raisonnable des dépréciations / provisions constituées, nous avons :
Lorsque la provision a été calculée sur base collective (stage 1 et stage 2), nous avons :
Lorsque la dépréciation a été déterminée sur base individuelle (strate 3), nous avons :
|
Point clé de l'audit |
| Réponse d'audit apportée |
---|---|---|
Le Groupe Agence Française de Développement détient des actifs financiers à la juste valeur tels que détaillés dans les notes 4.2.3, 1, 3 et 4 de la note 4. Principes d’élaboration des comptes consolidés du Groupe AFD de l'annexe aux comptes consolidés. Les variations de juste valeur d'un arrêté à l'autre sont enregistrées soit en résultat, soit en autres éléments du résultat global (capitaux propres) conformément au classement comptable retenu sous IFRS 9. En raison de la disponibilité limitée des données de marché, la valorisation des instruments financiers de niveau 3 requiert l'exercice du jugement par la direction pour la sélection de la méthode d'évaluation à retenir et des paramètres à utiliser. Nous avons considéré la valorisation des actifs financiers à la juste valeur de niveau 3 comme un point clé de l’audit compte tenu :
Au 31 décembre 2023, la juste valeur des actifs financiers évalués à la juste valeur de niveau 3 s’établit à 3 475 millions d’euros tel qu’indiqué dans la note 4 de l’annexe aux comptes consolidés. |
| Dans ce contexte, nos travaux ont consisté à : Sur les instruments de capitaux propres (participations directes et parts dans des fonds d'investissement) :
Sur le portefeuille de prêts non éligibles à une comptabilisation au coût amorti sous IFRS 9 :
En outre, nous avons vérifié le caractère approprié des méthodes comptables retenues par le Groupe et nous nous sommes assurés de leur correcte application. |
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du conseil d'administration.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Nous attestons que la déclaration consolidée de performance extra-financière prévue par l’article L.225-102-1 du code de commerce figure dans les informations relatives au groupe données dans le rapport de gestion, étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L.823-10 de ce code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés et doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l'article L. 451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du Conseil d'Administration. S'agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d'information électronique unique européen.
En raison des limites techniques inhérentes au macro-balisage des comptes consolidés selon le format d’information électronique unique européen, il est possible que le contenu de certaines balises des notes annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes consolidés joints au présent rapport.
Par ailleurs, il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes consolidés qui seront effectivement inclus par votre société dans le rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux.
Nous avons été nommés commissaires aux comptes de l’Agence Française de Développement par votre conseil d’administration du 3 juillet 2002 pour le cabinet KPMG S.A. et du 2 avril 2020 pour le cabinet BDO Paris.
Au 31 décembre 2023, le cabinet KPMG était dans la 22ème année de sa mission sans interruption et le cabinet BDO Paris dans la 4ème année.
Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu'elle estime nécessaire à l'établissement de comptes consolidés ne comportant pas d'anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l'audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et financière.
Les comptes consolidés ont été arrêtés par le Directeur Général.
Il nous appartient d'établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d'obtenir l'assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d'anomalies significatives. L'assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d'assurance, sans toutefois garantir qu'un audit réalisé conformément aux normes d'exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d'erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l'on peut raisonnablement s'attendre à ce qu'elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l'article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d'un audit réalisé conformément aux normes d'exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d'audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d'audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
Les commissaires aux comptes
Paris la Défense, le 23 avril 2024
KPMG SA
Valéry Foussé
Associé
Paris, le 23 avril 2024
BDO Paris
Benjamin Izarié
Associé
Au conseil d’administration de l’Agence Française de Développement,
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nousvous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.
Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques et les modalités essentielles des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l'existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du code de commerce, d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 225-31 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par le conseil d’administration.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.
En application de l’articleL.225-40 du code de commerce, nous avons été avisés de la convention suivante conclue au cours de l’exercice écoulé et qui a fait l’objet d’une autorisation préalable de votre conseil d’administration.
L’AFD et Proparco ont signé le 21 juin 2023 une convention-cadre de financement sur fonds des programmes 110 et 209 de l’Etat français, portant sur les opérations adossées à de la ressource issue des programmes 110 et 209 (les activités bonifiées ou subventionnées à destination des contreparties privées étant désormais portées sur le bilan de Proparco, sauf quelques exceptions telles que les garanties ARIZ qui sont maintenues sur le bilan AFD et couvertes par une convention de mandat séparée). Cette convention prévoit également les modalités de la rémunération de Proparco au titre de ses prestations dans le cadre de la création puis du suivi des activités de Digital Africa, filiale créée sous forme de SAS en 2022.
Cette convention à fait l’objet d’une approbation du Conseil d’administration en date du 20 avril 2023.
La charge financière comptabilisée par votre société au titre de cette convention sur l’exercice 2023 s’élève à 3 535 K€.
En application de l’article R. 225-30 du code de commerce, nous avons été informés que l’exécution des conventions suivantes, déjà approuvées par le conseil d’administration au cours d’exercices antérieurs, s’est poursuivie au cours de l’exercice écoulé.
L’AFD et la SOGEFOM ont signé le 15 mars 2004 une convention de prestation de services avec effet rétroactif au 28 août 2003. Au titre de cette convention, l’AFD fournit des prestations de gestion, de représentation et d’appui technique à la SOGEFOM.
L’AFD a perçu une rémunération de 1 713 K€ au cours de l’exercice 2023 au titre de cette convention.
Votre société a conclu un premier Accord-Cadre de sous-participation avec PROPARCO le 26 octobre 2007, puis, compte-tenu de la bonne utilisation des lignes de sous-participation, l’a renouvelé chaque année. Par mesure de simplification des modalités de contractualisation des différents accords-cadres annuels, votre société a signé avec PROPARCO un nouvel accord-cadre de cofinancement en sous-participation le 30 mars 2018 afin de développer les opérations réalisées en cofinancement en faveur du secteur privé au cours de la période 2018-2022. Cet accord-cadre prévoit que les enveloppes sont fixées sur une base annuelle par autorisation du Conseil d’Administration de PROPARCO et l’AFD.
Un nouvel Accord-Cadre a été approuvé lors du conseil d’administration du 8 octobre 2020 afin d’intégrer les nouvelles modalités de financement bonifié ou subventionné du secteur privé. Il a été signé le 25 janvier 2021.
PROPARCO conserve l’intégralité des commissions qu’elle facture à ses clients afin de couvrir les frais d’identification, d’instruction et de formalisation des projets.
L’AFD verse une commission de gestion à PROPARCO, en rémunération des prestations de suivi des projets pour les participations.
La charge financière comptabilisée par votre société au titre de cette convention sur l’exercice 2023 s’élève à 8 386 K€.
La convention, signée le 5 juillet 2021 et entrée en vigueur le 15 juillet 2021, a pour objet de préciser les missions réalisées par PROPARCO au nom et pour le compte de l’AFD dans le cadre du suivi des participations. Cette convention porte sur le suivi administratif et financier de certaines participations de l’AFD. Il convient de noter que la Convention de gestion de la participation de l’AFD dans le fonds African Agriculture Fund du 18 décembre 2014, qui était jusqu’alors mentionnée dans la liste des conventions réglementées, est intégrée à cet accord depuis son entrée en vigueur.
La rémunération de PROPARCO est calculée de la façon suivante :
La charge comptabilisée par votre société au titre de cette convention durant l’exercice 2023 s’élève à 231 K€.
Les conseils d’administration de l’AFD et de PROPARCO ont respectivement approuvé les 8 et 9 octobre 2020 les modalités de financements bonifiés et de financements, bonifiés ou non, accompagnés simultanément d’une subvention, mobilisant de la ressource budgétaire nationale à destination du secteur privé dans les Etats étrangers. PROPARCO porte à son bilan ces projets de financement, ceux-ci utilisant le mécanisme de sous-participation AFD pour le financement associé.
Cette convention conclue avec PROPARCO précise les modalités de gestion des opérations de financement du secteur privé dans les Etats étrangers qui demeurent enregistrées dans les comptes de l’AFD et que l’AFD confie à PROPARCO. L’AFD donne mandat à PROPARCO pour identifier, instruire, autoriser, contractualiser et suivre ces opérations de financement du secteur privé, au nom et pour le compte de l’AFD. La convention cadre de mandat signée le 16 juillet 2021 agit rétroactivement.
PROPARCO facture l’ensemble des missions conformément aux règles de la comptabilité analytique, ces coûts étant majorés d’une marge complémentaire de (+4%) sauf (i) pour les opérations faisant appel à des Fonds Délégués dont la rémunération est prévue dans les Conventions Particulières et (ii) pour les Opérations de subvention faisant appel à des Fonds Publics de la ressource 209.
A noter la conclusion de la Convention de mandat PEEBCOOL entre PROPARCO et l'AFD signée le 25 octobre 2023, qui s'inscrit dans le cadre de la « Convention cadre de mandat portant sur la gestion d'activités de financement du secteur privé menées au nom et pour le compte de l'AFD, signée le 16 juillet 2021 » et dont l'objet est d'expliciter les modalités d'intervention de Proparco au nom et pour le compte de l'AFD dans le cadre du partenariat avec le Fonds Vert pour le Climat concernant le programme intitulé « Programme for Energy Efficiency in Buildings (PEEB) Cool».
La charge financière comptabilisée par votre société au titre de cette convention sur l’exercice 2023 s’élève à 11 733 K€ dont 98 K€ pour le mandat PEEBCOOL.
L’AFD et PROPARCO ont conclu le 13 avril 2018, une convention de prestation de services à effet rétroactif au 1er janvier 2017 (dite « Convention de 2017 »), qui couvre un ensemble de prestations de gestion (informatique, comptable, financière, logistique) et d’appui assurées par les équipes de l’AFD au siège et dans le réseau au profit de PROPARCO ainsi que la mise à disposition de personnel, PROPARCO n’employant pas directement son personnel.
La refonte du dispositif de comptabilité analytique au sein de l’AFD et l’évolution de certaines prestations, compte tenu notamment de la croissance de l’activité de PROPARCO et du transfert des activités en faveur secteur privé, ont conduit à un réexamen de la convention de prestations de services.
Cette convention répond également à une recommandation de l’ACPR d’y inclure les mesures permettant de veiller à ce que les dispositifs d’externalisation répondent à des normes d’exécution et de qualité appropriées conformément à leurs politiques avec notamment des indicateurs de qualité adéquats.
La convention a été approuvée par le conseil d’administration du 18 novembre 2021 et signée le 21 décembre 2021.
Le produit comptabilisé par votre société au titre de cette convention sur l’exercice 2023 s’élève à 79 982 K€.
Lors du conseil d’administration du 28 septembre 2018, le conseil d’administration a autorisé les principes relatifs à la convention intitulée « Subsidiary Agreement » entre votre Agence et PROPARCO dans le cadre du programme « Transforming Financial System for Climate ». Ce programme est destiné aux institutions financières publiques et privées souhaitant réaliser des financements ayant un impact sur le climat. La convention permet de formaliser le rôle essentiel qui est confié à votre Agence dans le déploiement du programme vers les institutions financières privées.
Cette convention a été signée en date du 14 octobre 2019, pour une durée de 13 ans qui pourra être reconduite tacitement pour 2 périodes successives de 5 ans.
L’impact financier comptabilisé par l’AFD au titre de cette convention durant l’exercice 2023 s’élève à 1 535 K€.
L’objet de cette facilité est de financer les bénéficiaires des pays cibles de l’accord.
Cet accord porte sur les modalités d’utilisation de cette facilité, notamment la répartition de l’enveloppe de subvention en fonction des différents outils mobilisables.
La charge financière comptabilisée par votre société au titre de cette convention sur l’exercice 2023 s’élève à 812 K€.
Dans le cadre des protocoles signés en octobre et novembre 1998 entre l’AFD, la SODERAG, et les trois SDC (SODEMA, SOFIDEG et SODEGA), ces dernières ont acquis la part concernant leur département du portefeuille de prêts à la clientèle de la SODERAG, société en liquidation. En septembre et octobre 2000, trois protocoles additionnels ont été signés avec les SDC qui précisent les modalités de suivi de la gestion des portefeuilles de crédits issus de la SODERAG.
L’encours de crédit au 31 décembre 2023 dans les livres de l’AFD s’élève à 9 298 K€ pour la SODEMA, 12 555 K€ pour la SODEGA et 534 K€ pour la SOFIDEG.
Les intérêts et indemnités de remboursement anticipé, encaissés par les SDC sur les prêts à la clientèle repris, sont reversés à l’AFD à hauteur des deux tiers.
Le capital de ces crédits est remboursé par les SDC à l’AFD dans la limite des remboursements en capital encaissés par celles-ci sur les prêts à la clientèle repris, étant entendu que le remboursement total est limité à la valeur d’acquisition de ces prêts.
Enfin, l’AFD garantit aux SDC le capital restant dû des prêts repris à hauteur de leur valeur nette comptable.
Au cours de l’exercice 2023, l’AFD a perçu au titre de la rémunération de ces crédits 59 K€ de la SODEMA. L’AFD n’a pas perçu de rémunération au titre de la rémunération de ces crédits par la SODEGA et la SOFIDEG.
Le risque de crédit supporté par l’AFD est couvert en 2023 à hauteur de 17 844 K€ par la provision pour risques sur le portefeuille SODERAG cédé aux trois SDC, soit une reprise nette de 1 523 K€ au cours de l’exercice 2023.
Les commissaires aux comptes
Paris la Défense, le 16 avril 2024
KPMG SA
Valéry Foussé
Associé
Paris, le 16 avril 2024
BDO Paris
Benjamin Izarié
Associé
Conformément au décret n° 2008-1487 du 30 décembre 2008, le Groupe AFD présente le tableau des honoraires de commissariat aux comptes pour l’année 2023 du groupe AFD. Ont été pris en compte les honoraires mentionnés sur les lettres de mission. Ces honoraires sont facturés au titre du contrôle légal des comptes :
Honoraires HT – Exercice 2023 | KPMG | BDO | Total |
---|---|---|---|
AFD | 235 000 € | 208 000 € | 443 000 € |
Proparco | 84 000 € | 84 000 € | 168 000 € |
Expertise France |
| 64 850 € | 64 850 € |
Sogefom | 30 500 € |
| 30 500 € |
Fisea | 15 000 € |
| 15 000 € |
BREDEV | 3 350 € |
| 3 350 € |
Soderag | 16 500 € |
| 16 500 € |
Total | 384 350 € | 356 850 € | 741 200 € |
Le montant des autres honoraires facturés au titre des services autres que la certification des comptes s’élève pour l’AFD au titre de l’exercice 2023 à 55 500 €.
Honoraires SACC HT – Exercice 2023 | KPMG | BDO | Total |
---|---|---|---|
Mission RSE | 26 000 € |
| 26 000 € |
Lettre confort Climate Bonds | 17 000 € |
| 17 000 € |
MAJ programme EMTN | 2 900 € | 8 100 € | 11 000 € |
Attestation comptes de trésorerie pour EF |
| 1 500 € | 1 500 € |
Total | 45 900 € | 9 600 € | 55 500 € |
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Variation |
---|---|---|---|---|
Caisse, Banque Centrale |
| 2 496 655 | 1 008 320 | 1 488 335 |
Effets publics et valeurs assimilées | 1 et 2 | 1 081 124 | 1 124 243 | - 43 119 |
Créances sur les établissements de crédit | 3 | 16 239 059 | 16 665 278 | - 426 219 |
À vue |
| 1 185 634 | 2 129 363 | - 943 729 |
À terme |
| 15 053 425 | 14 535 915 | 517 510 |
Opérations avec la clientèle | 4 | 39 570 676 | 37 247 149 | 2 323 527 |
Autres concours à la clientèle |
| 39 570 676 | 37 247 149 | 2 323 527 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 1 et 2 | 2 663 119 | 1 379 503 | 1 283 616 |
Actions et autres titres à revenu variable | 1 et 2 | 1 524 202 | 815 503 | 708 698 |
Participations et autres titres détenus à long terme | 5 | 150 900 | 157 018 | - 6 117 |
Parts dans les entreprises liées | 6 | 1 493 089 | 988 930 | 504 159 |
Immobilisations incorporelles | 9 | 131 097 | 91 637 | 39 459 |
Immobilisations corporelles | 9 | 593 841 | 485 020 | 108 821 |
Autres actifs | 10 | 2 891 005 | 4 029 021 | - 1 138 016 |
Comptes de régularisation | 11 | 1 045 952 | 670 926 | 375 027 |
Total de l’actif |
| 69 880 719 | 64 662 548 | 5 218 171 |
HORS-BILAN : Engagements donnés |
|
|
|
|
Engagements de financement |
| 20 508 992 | 20 288 511 | 220 481 |
En faveur d’établissements de crédit |
| 4 224 543 | 4 255 278 | - 30 735 |
En faveur de la clientèle |
| 16 284 449 | 16 033 233 | 251 216 |
Engagements de garantie | 32 | 3 256 432 | 3 084 444 | 171 989 |
D’ordre d’établissements de crédit |
| 29 684 | 30 501 | - 817 |
D’ordre de la clientèle |
| 3 226 749 | 3 053 943 | 172 806 |
Engagements sur titres |
| 125 872 | 121 656 | 4 215 |
Autres engagements sur titres | 32 | 125 872 | 121 656 | 4 215 |
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Variation |
---|---|---|---|---|
Dettes envers les établissements de crédit | 12 | 842 370 | 463 272 | 379 098 |
À vue |
| 404 716 | 261 876 | 142 841 |
À terme |
| 437 654 | 201 396 | 236 258 |
Opérations avec la clientèle | 13 | 1 734 | 2 755 | - 1 021 |
Autres dettes à vue |
| 1 734 | 2 755 | - 1 021 |
Autres dettes à terme |
|
|
|
|
Dettes représentées par un titre | 14 | 53 768 186 | 50 111 961 | 3 656 226 |
Marché interbancaire et créances négociables |
| 2 158 290 | 1 988 682 | 169 608 |
Emprunts obligataires |
| 51 609 896 | 48 123 279 | 3 486 617 |
Autres passifs | 10 | 1 679 332 | 1 503 269 | 176 063 |
Fonds publics affectés |
| 76 135 | 76 097 | 37 |
Autres passifs |
| 1 603 198 | 1 427 172 | 176 026 |
Comptes de régularisation | 11 | 1 479 608 | 1 067 539 | 412 070 |
Provisions | 15 | 2 007 116 | 1 791 254 | 215 862 |
Dettes subordonnées | 16 | 1 836 367 | 1 856 872 | - 20 505 |
Fonds pour risques bancaires généraux | 17 | 460 000 | 460 000 | - |
Capitaux propres hors FRBG | 18 | 7 806 006 | 7 405 627 | 400 379 |
Dotation |
| 4 567 999 | 4 417 999 | 150 000 |
Réserves |
| 2 906 277 | 2 616 142 | 290 135 |
Subventions |
| 6 354 | 8 817 | - 2 463 |
Résultat |
| 325 376 | 362 669 | - 37 293 |
Total du passif |
| 69 880 719 | 64 662 548 | 5 218 171 |
Hors-bilan : engagements reçus |
|
|
|
|
Engagements de financement |
|
|
|
|
Reçus d’établissements de crédit |
|
|
|
|
Reçus de l’État français |
|
|
|
|
Engagements de garantie | 32 | 207 526 | 260 021 | - 52 495 |
Reçus d’établissements de crédit |
| 207 526 | 260 021 | - 52 495 |
Engagements sur titres |
|
|
|
|
Autres engagements reçus sur titres |
|
|
|
|
Autres engagements | 32 | 5 686 647 | 5 610 173 | 76 474 |
Garanties reçues de l’État français |
| 5 686 647 | 5 610 173 | 76 474 |
En milliers d’euros | Notes | 31/12/2023 | 31/12/2022 | Variation |
---|---|---|---|---|
Produits et charges d’exploitation bancaire |
|
|
|
|
Intérêts et produits assimilés | 20 | 3 839 055 | 1 918 861 | 1 920 194 |
Sur opérations avec les établissements de crédit |
| 2 077 661 | 752 405 | 1 325 255 |
Sur opérations avec la clientèle |
| 702 029 | 586 217 | 115 811 |
Sur obligations et autres titres à revenu fixe |
| 130 640 | 23 851 | 106 790 |
Autres intérêts et produits assimilés |
| 928 726 | 556 388 | 372 338 |
Intérêts et charges assimilées | 21 | 3 729 802 | 1 480 220 | 2 249 582 |
Sur opérations avec les établissements de crédit |
| 1 067 082 | 785 962 | 281 120 |
Sur opérations avec la clientèle |
| 1 118 | 686 | 432 |
Sur obligations et autres titres à revenu fixe |
| 870 363 | 531 678 | 338 685 |
Autres intérêts et charges assimilées |
| 1 791 239 | 161 894 | 1 629 346 |
Revenus des titres à revenu variable |
| 2 601 | 23 654 | - 21 053 |
Commissions (produits) | 22 | 140 205 | 143 853 | - 3 648 |
Commissions (charges) |
| 9 561 | 2 563 | 6 998 |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles | 23 | 10 328 | - 16 875 | 27 203 |
Autres produits d’exploitation bancaire | 24 | 695 714 | 373 424 | 322 291 |
Autres charges d’exploitation bancaire | 25 | 122 573 | 100 462 | 22 111 |
Produit net bancaire |
| 825 967 | 859 671 | - 33 704 |
Autres produits et charges ordinaires |
|
|
|
|
Charges générales d’exploitation | 26 | 530 725 | 498 311 | 32 414 |
Frais de personnel |
| 365 248 | 350 054 | 15 194 |
Autres frais administratifs |
| 165 476 | 148 256 | 17 220 |
Dotation aux amortissements et aux dépréciations | 9 | 34 277 | 30 258 | 4 019 |
Résultat brut d’exploitation |
| 260 966 | 331 102 | - 70 137 |
Coût du risque | 29 | 184 165 | 42 760 | 141 405 |
Résultat d’exploitation |
| 445 131 | 373 862 | 71 269 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | 30 | - 119 761 | - 11 106 | - 108 654 |
Résultat courant avant impôt |
| 325 370 | 362 756 | - 37 386 |
Résultat exceptionnel | 31 | 94 | - 90 | 184 |
Impôt sur les bénéfices |
| 88 | 3 | 85 |
Résultat de l’exercice |
| 325 376 | 362 669 | - 37 293 |
Le total du bilan s’élève à 69,9 Md€ au 31 décembre 2023, soit une augmentation de 8,1 % par rapport à l’année précédente. Cette variation est principalement due à une croissance de l’activité avec une progression de 4,3 % des encours bruts de prêts pour compte propre sur la période.
Pour financer la croissance de son activité pour compte propre, l’AFD a émis en 2023, 6 emprunts obligataires sous forme d’émission publique et 4 placements privés ainsi qu’une opération d’abondement de souche, pour un volume global de 8 M€.
Conformément à l’article 79 de la loi de Finances rectificative 2001 n° 2001-1276 du 28 décembre 2001, le montant du dividende versé par l’AFD à l’État est déterminé par arrêté ministériel.
Le ministre de l’Économie et des Finances a déterminé le dividende 2022 à verser par l’AFD à l’État. Celui-ci s’élève à 73 M€, soit un taux de distribution de 20 % du montant du résultat social de l’AFD (363 M€ au 31 décembre 2022) et a été versé après publication au journal officiel.
Cette proposition a été rendue exécutoire par l’arrêté du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics, publié en date du 26 mai 2023.
Le solde du résultat après distribution de dividende, soit 290 M€, a été affecté en réserves.
Les comptes 2022 ont été approuvés par le conseil d’administration du 20 avril 2023.
Le 8 juin 2023, l’AFD a signé une convention avec l’État français autorisant une augmentation du capital de l’AFD de 150 M€, afin de renforcer les fonds propres de l’Agence.
Cette augmentation de capital s’est opérée par le versement par l’État français d’une dotation au capital de 150 M€ sur le premier semestre 2023, puis par le remboursement anticipé à l’État français de la ressource à condition spéciale (RCS) dans les livres de l’AFD sur le second semestre 2023 pour 150 M€, conformément à l’arrêté du 9 mai 2023 publié au journal officiel.
Ainsi, la dotation initiale de l’AFD, qui était de 4 418 M€ à fin 2022, s’élève à 4 568 M€ au 31 décembre 2023.
Le 17 octobre 2023, Fisea a procédé à une augmentation de capital de 23 M€ par la création d’actions ordinaires souscrites entièrement par l’AFD et libérées en totalité sur la période.
Le capital de Fisea détenu à 100 % par l’AFD a ainsi été porté à 350 M€ contre 327 M€ auparavant.
Le conseil d’administration de Proparco en date du 30 juin 2023 (faisant usage de la délégation de l’assemblée générale extraordinaire du 10 mai 2023) a décidé d’augmenter le capital de Proparco par la création d’actions ordinaires pour un montant de 498 M€ prime d’émission incluse. Le capital social de Proparco est ainsi porté à 1 353 M€ contre 984 M€ à fin 2022.
À l’issue de cette augmentation de capital, l’AFD qui a procédé à sa propre souscription et à celle des actions non souscrites par certains minoritaires, détient au 31 décembre 2023 84,79 % des titres de sa filiale, contre 79,76 % au 31 décembre 2022.
L’arrêté ministériel publié en date du 27 septembre 2023 a rendu effective cette opération.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a annoncé suspendre toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger après le coup d’État militaire du 26 juillet 2023.
Au 31 décembre 2023, l’AFD détient une exposition bilancielle au Niger de 198 M€ et une exposition hors bilan de 199 M€.
Les expositions sont très majoritairement souveraines et couvertes par le mécanisme de compte de réserve.
Au-delà de l’aspect humain, les territoires Palestiniens sont très sévèrement touchés sur le plan économique avec une baisse du PIB déjà enregistrée de plus de 4 % sur le premier mois de conflit, notamment sur la zone de Gaza qui représente 20 % du PIB national environ, mais aussi plus largement sur la Cisjordanie avec la chute des activités commerciales et de tourisme, l’absence de perception de droits de douane sur les activités transfrontalières (perçus par Israël et normalement reversés à l’Autorité palestinienne dont ils représentent plus de la moitié des revenus), le chômage des palestiniens travaillant en Israël et le gel des salaires des fonctionnaires.
L’exposition de l’AFD sur les Territoires autonomes palestiniens est contenue à 49 M€ à fin décembre, dont 27 M€ d’exposition hors bilan.
Ce portefeuille fait l’objet d’un suivi étroit et régulier. À date, aucun risque de contagion significatif sur le portefeuille dans la sous-région n’a été identifié.
Une provision conjoncturelle de 30 M€ avait été constituée en 2022 afin de couvrir le risque de dégradation à court terme des notes de crédit des contreparties dans les pays d’intervention les plus susceptibles d’être affectées par les impacts du conflit en Ukraine et de la dégradation de la situation économique mondiale en résultant. Cette provision a été totalement reprise en 2023, l’ensemble des contreparties ayant pu faire l’objet d’une appréciation à dires d’expert des impacts encourus.
Conformément aux dispositions d’IFRS 9, les pertes de crédit attendues sont désormais déterminées selon une méthodologie qui intègre les informations raisonnables et justifiables sur des prévisions de la conjoncture économique à venir (notion de Forward looking). La notion de Forward Looking est utilisée pour intégrer l’impact des évolutions macroéconomiques dans le calcul des ECL. Le Groupe retient plusieurs scenarii pour intégrer la composante Forward Looking. Ils sont définis par le département des diagnostics économiques et politiques publiques du Groupe en attribuant un score à chaque géographie sur la base d’un croisement de trois indicateurs :
Au 31 décembre 2023, la mise en place du dispositif forward looking a généré une dotation de 36 M€.
Les comptes annuels de l’Agence Française de Développement sont présentés selon les principes comptables applicables en France aux établissements de crédit et aux sociétés de financement, conformément au règlement de l’ANC 2014-07 du 26 novembre 2014.
Les comptes individuels annuels comprennent le bilan, le hors-bilan, le compte de résultat et une annexe qui complète l’information donnée par les trois premiers éléments.
Ils ont été établis dans le respect des principes de prudence, de continuité de l’exploitation, d’indépendance des exercices et de permanence des méthodes.
Conformément aux normes en vigueur, l’AFD applique :
Les créances, dettes, engagements hors-bilan libellés en devises sont évalués au cours de change au comptant à la clôture de l’exercice.
La conversion de ces opérations libellées en devises aux dates d’arrêté dégage un écart constaté au compte de résultat, à l’exception des opérations suivantes, pour lesquelles l’écart est conservé dans un compte de régularisation :
Les produits et charges libellés en devises, relatifs à des prêts, des emprunts, des titres ou des opérations de hors-bilan, sont enregistrés dans des comptes de produits et charges ouverts dans chacune des devises concernées, les conversions s’effectuant aux dates d’arrêté mensuel.
Les produits et charges libellés en devises sont fixés mensuellement en euros et les variations ultérieures du cours des devises font apparaître une perte ou un gain de change en compte de résultat. Il convient de préciser, concernant les emprunts de l’AFD souscrits pour le financement de la FRPC (1) du Fonds monétaire international, que les gains ou pertes de change sur intérêts sont équilibrés par des bonifications et n’ont donc pas d’influence sur le résultat final.
Dans le cas d’opérations en devises non liquides, seules les pertes latentes sont prises en compte par l’enregistrement de provisions. Conformément à la réglementation, les gains latents sur ces opérations ne sont pas pris en compte.
Ils figurent au bilan pour leur montant (y compris les créances rattachées) après dépréciations constituées en vue de faire face à un risque de non recouvrement.
Les engagements sur conventions d’ouverture de crédit signées non encore versés ou partiellement versés figurent pour le montant du reste à verser au hors-bilan.
Les intérêts et commissions d’engagement sont comptabilisés en produits d’exploitation bancaire pour leur montant couru, échu ou non échu, calculé au prorata temporis.
Le déclassement en créances douteuses respecte la réglementation bancaire en cas d’échéance impayée depuis plus de trois ou six mois selon la nature de la créance.
Les prêts et crédits non souverains pour lesquels le système de cotation met en évidence des risques notables sont déclassés en douteux (éventuellement même en l’absence d’impayés) et font l’objet d’une dépréciation partielle ou totale sur l’encours en capital (dépréciation pour risques individualisés).
Les créances contentieuses sont comprises dans les créances douteuses.
Les encours douteux compromis sont des créances douteuses dont les perspectives de recouvrement sont fortement dégradées et pour lesquelles aucun reclassement en encours sain n’est prévisible. Sont, en tout état de cause, classés dans cette catégorie les encours douteux depuis plus de 12 mois consécutifs et les contrats de crédit déchus de leur terme.
L’AFD constitue des dépréciations permettant de couvrir en valeur actualisée l’ensemble des pertes prévisionnelles au titre de ses encours douteux ou douteux compromis. Les pertes prévisionnelles sont égales à la différence entre les flux contractuels initiaux, déduction faite des flux déjà encaissés, et les flux prévisionnels. Les flux sont actualisés au taux d’intérêt effectif d’origine des encours pour les prêts à taux fixe et au dernier taux d’intérêt effectif pour les prêts à taux variable.
Les intérêts échus impayés et courus non échus sur créances douteuses sont entièrement dépréciés.
Une restructuration pour cause de difficultés financières de l’emprunteur entraîne une modification des termes du contrat initial pour permettre à l’emprunteur de faire face aux difficultés financières qu’il rencontre. Si, compte tenu de la modification des conditions de l’emprunt, la valeur actualisée des nouveaux flux futurs attendus au taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif est inférieure à sa valeur comptable, une décote doit être comptabilisée pour ramener la valeur comptable à la nouvelle valeur actualisée.
Au 31 décembre 2023, les crédits restructurés affichent un solde de 4,9 M€.
Les règles suivantes sont applicables en fonction de la finalité de l’opération :
Les parts dans les entreprises liées sont celles détenues dans les sociétés contrôlées de manière exclusive, susceptibles d’être consolidées par intégration globale.
Elles sont comptabilisées à l’actif du bilan pour leur valeur d’acquisition, frais exclus.
Les titres de participation sont comptabilisés à l’actif du bilan pour leur valeur d’acquisition, frais exclus.
Ils correspondent aux titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de l’entreprise, notamment parce qu’elle permet d’exercer une influence sur la société émettrice, ou d’en assurer le contrôle.
Il s’agit notamment des titres répondant aux critères suivants :
A la clôture de chaque arrêté, les titres sont estimés sur la base de leur valeur probable de négociation. En fonction du type de titre (coté ou non coté), les éléments suivants peuvent être pris en compte : la rentabilité et la perspective de rentabilité, les capitaux propres, la perspective de réalisation, la conjoncture économique, et les cours moyens de bourse des derniers mois.
Les autres titres détenus à long terme sont comptabilisés à l’actif du bilan pour leur valeur d’acquisition, frais exclus.
Cette catégorie regroupe les investissements réalisés sous forme de titres dans l’intention de favoriser le développement de relations professionnelles durables en créant un lien privilégié avec l’entreprise émettrice, mais sans influence dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus en raison du faible pourcentage des droits de vote qu’ils représentent.
Compte tenu de son caractère non significatif, la distinction de ce dernier poste n’est pas effectuée dans l’annexe aux comptes.
Pour ces trois catégories :
Les plus ou moins-values de cession de titres sont enregistrées en « gains ou pertes sur actifs immobilisés ».
L’AFD détient par ailleurs, dans 5 sociétés, des participations sur fonds gérés (Cidom, Fides ou Fidom) ou sur des fonds apportés par l’État. Ces participations suivies au coût d’acquisition ne font pas partie du hors-bilan publiable. Une information sur les montants concernés est donnée dans la note annexe n° 35. Ces participations, souscrites pour le compte de l’État sur fonds publics mis à la disposition de l’AFD, ne sont pas prises en compte dans les pourcentages de contrôle et d’intérêt, et ne sont donc pas consolidées dans les comptes.
Les primes de remboursement (différence entre le prix de remboursement et le nominal du titre) et les primes d’émission positives ou négatives (différence entre le prix d’émission et le nominal du titre) sont étalées de manière linéaire sur la durée de vie des emprunts.
Le poste « Subventions » enregistre les fonds de bonification des prêts d’aide budgétaire globale et les subventions d’investissement affectées aux prêts mixés, qui sont versés par l’État au moment de la mobilisation des prêts, et qui permettent de consentir des prêts concessionnels en abaissant le coût moyen de la ressource affectée à chacune des catégories de prêts concernés.
Ces bonifications et subventions d’investissement sont amorties en fonction de la durée de vie de chacun des prêts qu’elles permettent de financer.
Les immobilisations inscrites au bilan de l’AFD comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation. Les immobilisations incorporelles concernent essentiellement des logiciels créés ou acquis. Les immobilisations sont enregistrées à leur coût d’acquisition (prix de revient net de TVA récupérable) augmenté des frais directement attribuables.
Lorsqu’une immobilisation est composée de plusieurs éléments pouvant faire l’objet de remplacements à intervalles réguliers et ayant des durées d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément selon un plan d’amortissement qui lui est propre. L’approche par composants a ainsi été retenue pour l’immeuble du siège.
Les durées d’amortissement ont été estimées en fonction de la durée d’utilité des différents composants :
| Intitulé | Durée d’amortissement |
---|---|---|
1. | Terrain | Non amortissable |
2. | Gros-œuvre | 40 ans |
3. | Clos, couvert | 20 ans |
4. | Lots techniques, Agencements et Aménagements | 15 ans |
5. | Aménagements divers | 10 ans |
Concernant les autres catégories d’immobilisations corporelles, elles sont amorties suivant le mode linéaire :
Concernant les immobilisations incorporelles, les logiciels sont amortis, selon leur nature, sur des durées de 4 ans à 8 ans pour les progiciels de gestion et de 2 ans pour les outils bureautiques.
Les immobilisations amortissables font en outre l’objet d’un test de dépréciation lorsqu’à la date de clôture, d’éventuels indices de pertes de valeur sont identifiés. En cas de perte de valeur, une dépréciation est enregistrée en résultat sur la ligne « Dotations aux amortissements et aux provisions pour dépréciation des immobilisations incorporelles et corporelles », elle peut être reprise lorsque les conditions qui ont conduit à sa constatation sont modifiées. Cette dépréciation vient réduire la base amortissable et modifie ainsi de manière prospective le plan d’amortissement de l’actif déprécié.
Les plus ou moins-values de cession d’immobilisation d’exploitation sont enregistrées en « Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés ».
Les encours hors-bilan sur instruments financiers correspondent intégralement à des opérations fermes – échange de taux et échange de taux et devise – conclues de gré à gré. Ces opérations sont inscrites dans le hors bilan non publiable et détaillées dans les notes 33 et 34.
La gestion de ces instruments s’effectue principalement dans le cadre des opérations de micro-couverture de la dette et des prêts.
Conformément au règlement ANC 2014-07 (2), le nominal de ces contrats est enregistré au hors-bilan et le principe de symétrie par rapport à l’élément couvert se traduit par l’enregistrement des charges et des produits dans les comptes d’intérêts et produits ou charges assimilés relatifs aux éléments couverts. Ces charges et produits ne sont pas compensés.
Ce poste recouvre les provisions destinées à couvrir des risques et des charges que des événements survenus ou en cours rendent probables, et qui sont nettement précisées quant à leur objet.
La convention « relative au compte de réserve (3) », signée le 8 juin 2015 entre l’AFD et l’État français pour une durée indéterminée, détermine le mécanisme de constitution de provisions en couverture du risque souverain et les principes d’emploi des provisions ainsi constituées.
Ce compte de réserve est destiné à (i) alimenter les provisions que l’AFD aurait à constituer en cas de défaillance d’un emprunteur souverain, (ii) servir les intérêts normaux impayés et (iii) plus généralement, contribuer à l’indemnisation de l’AFD en cas d’annulation de créances au titre des prêts souverains.
Le solde de ce compte ne peut être inférieur au montant requis par la réglementation bancaire applicable aux provisions collectives sur encours sain ou restructuré. Cette limite inférieure réglementaire est calculée à partir des estimations de pertes attendues sur l’ensemble du portefeuille de prêts souverains (pertes à un an, pertes à terminaison, exigences réglementaires de provisions ou tout autre donnée dont l’AFD dispose permettant d’anticiper le profil de risque du portefeuille de prêts souverains).
Les encours souverains douteux sont provisionnés. Cette dépréciation est par ailleurs neutralisée par prélèvement sur le compte de réserve.
Les dotations nettes de reprises de provisions sont enregistrées dans le Produit Net Bancaire.
Le portefeuille de créances dépréciées sur base collective correspond à l’ensemble des prêts non souverains pays étrangers et Outre-mer non dépréciés sur base individuelle ainsi que les engagements de garantie donnés et les engagements de financement donnés sur les montants restant à verser au titre des conventions de prêts signées.
Le groupe AFD classe les actifs en 3 catégories distinctes (appelées aussi « stages ») selon l’évolution, dès l’origine, du risque de crédit attaché à l’actif. La méthode de calcul de la provision collective diffère selon l’appartenance à l’un de ces 3 stages.
L’appartenance à chacune de ces catégories est définie de la façon suivante :
La définition du défaut est alignée avec celle du défaut bâlois, avec une présomption réfutable que l’entrée en défaut se fait au plus tard au-delà de 90 jours d’impayés. Cette définition tient compte des orientations de l’EBA du 28 septembre 2016, notamment sur les seuils applicables en cas d’impayés et les périodes probatoires.
L’augmentation significative du risque de crédit peut être appréciée sur une base individuelle ou sur une base collective. Le Groupe examine toutes les informations dont il dispose (internes ou externes, incluant des données historiques, des informations sur les conditions économiques actuelles, des prévisions fiables sur les événements futurs et conditions économiques).
Le modèle de dépréciation est fondé sur la perte attendue, cette dernière doit refléter la meilleure information disponible à la date de clôture en ayant une approche prospective (forward looking). Afin d’apprécier l’augmentation significative du risque de crédit d’un actif financier depuis son entrée au bilan, qui entraîne son transfert du stage 1 au stage 2, le Groupe a construit un cadre méthodologique définissant les règles d’appréciation de la dégradation du risque de crédit. La méthodologie retenue repose sur une combinaison de plusieurs critères notamment les notations internes, la mise sous surveillance, la présomption réfutable de dégradation significative en présence d’impayé de plus de 30 jours.
Les pertes de crédits attendus sont définies comme une estimation probable des pertes de crédit actualisées pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes sur l’année à venir ou sur la durée de vie des actifs selon le stage.
Sur la base des spécificités du portefeuille du groupe AFD, la méthodologie de calcul développée par le Groupe repose sur des concepts et données internes mais également sur des matrices de transition externe retraitées.
Le calcul du montant des pertes de crédit attendues (ECL) s’appuie essentiellement sur trois paramètres principaux : la probabilité de défaut (PD), la perte en cas de défaut (LGD) et le montant de l’exposition en cas de défaut (EAD) en tenant compte des profils d’amortissement.
Par ailleurs, le modèle de calcul des pertes de crédit attendues sur les expositions saines des contreparties non-souveraines a été complété en 2023 par la prise en compte des perspectives économiques des différents pays d’intervention (forward looking).
Cette prise en compte repose sur le croisement de trois indicateurs :
Le croisement de ces 3 indicateurs (avec des pondérations pour chaque valeur d’indicateur) permet de définir deux listes de pays, selon deux scenarii distincts, qui sont soumises pour revue à dire d’expert au département ECO en charge de la notation des pays.
Dans chacune des deux listes, les pays sont classés selon l’anticipation du contexte macro-économique (contexte très dégradé ou dégradé)
La prise en compte de ces anticipations dans les provisions collectives se fait grâce à des facteurs multiplicatifs ayant pour but d’ajouter un coussin de provisions supplémentaires dans les géographies où les anticipations sur le contexte économique sont négatives. L’impact final est obtenu en pondérant les impacts des deux scenarii selon leur probabilité de survenance, établie à dire d’expert en concertation avec le département ECO.
La probabilité de défaut permet de modéliser la probabilité qu’un contrat aille en défaut sur un horizon de temps donné. Cette probabilité est modélisée :
Compte tenu du faible volume de prêts au sein du groupe AFD, du caractère low default portfolio de certains portefeuilles, le groupe AFD ne dispose pas d’une collecte des défauts historiques internes assez représentative de la réalité économique des zones d’intervention des entités du Groupe.
Pour ces raisons, le groupe AFD a retenu une approche basée sur des transitions de notations et des probabilités de défaut communiquées par les agences de notation. Des retraitements peuvent s’avérer nécessaires sur les matrices de transition externes afin de corriger certaines irrégularités pouvant avoir un impact sur la cohérence des probabilités de défaut calculées à partir de ces matrices externes.
La perte en cas de défaut (Loss Given Default, LGD) est modélisée pour les actifs des différents stages. Le groupe AFD a pris en compte dans la modélisation de la LGD la valorisation des collatéraux.
Afin de tenir compte du modèle économique de l’AFD et de sa capacité de recouvrement, le groupe AFD s’appuie sur l’observation du recouvrement sur des dossiers historiques résolus (i.e., avec extinction de la position après remboursement et/ou passage en pertes).
L’exposition au défaut correspond au montant résiduel anticipé par le débiteur au moment du défaut et doit, ainsi, prendre en compte les cash-flows futurs et les éléments forward looking. À ce titre, l’EAD tient compte :
L’AFD peut également enregistrer un complément de provision au regard d’événements spécifiques impactant sa zone d’intervention.
Les dotations aux provisions collectives sur encours non souverains sains impactent positivement le coût du risque à hauteur de 44,0 M€.
Les dotations aux provisions collectives sur le hors bilan (reste à verser et garanties données) impactent positivement le coût du risque à hauteur de 28,1 M€.
Elle est destinée notamment à couvrir le coût pour l’AFD de la reprise et de la liquidation de la Soderag, qui a été décidée en 1998, et le risque de perte pour l’AFD sur les prêts qu’elle a consentis à la Sodema, la Sodega et la Sofideg pour racheter le portefeuille de la Soderag. Ces prêts ont été transférés à la Soredom (anciennement Sofiag).
Elle couvre divers risques et litiges pour lesquels il existe une probabilité de sortie de ressources.
Elle est destinée à couvrir les écarts de conversion – actif sur les participations en devises lorsque la devise concernée a fait l’objet d’une dévaluation.
Les engagements immédiats de retraite et retraite anticipée sont entièrement externalisés chez un assureur.
Les engagements différés de retraite et retraite anticipée sont conservés par l’AFD et couverts par des contrats d’assurance spécifiques. Ils ont été évalués conformément aux dispositions des contrats conclus entre l’AFD et l’assureur.
Les hypothèses retenues pour les évaluations sont les suivantes :
L’AFD octroie à ses salariés des indemnités de fin de carrière (IFC). Elle participe également au financement du régime de frais de santé de ses retraités.
Les hypothèses retenues pour les évaluations sont les suivantes :
Ces engagements (indemnité de fin de carrière, financement du régime des frais de santé et des retraites) font l’objet d’évaluations actuarielles tenant compte d’hypothèses démographiques et financières. Le montant des engagements provisionnés est déterminé selon la méthode des unités de crédit projetées. À chaque arrêté, une revalorisation des engagements de retraite portés par l’AFD est faite et comparée avec la valeur des contrats d’assurance.
Au 31 décembre 2023, la valorisation de la provision a augmenté de 5 847 K€.
L’AFD octroie à ses salariés des primes de médailles du travail. Une dotation de provision est comptabilisée au 31 décembre 2023 pour un montant de 80 K€.
Les impacts globaux sur les exercices 2022 et 2023 sont présentés dans le tableau ci-dessous :
En milliers d’euros | Au 31/12/2023 | Variation | Au 31/12/2022 |
---|---|---|---|
Provisions pour engagements sociaux | 144 083 | 5 927 | 138 156 |
| 142 780 | 5 847 | 136 933 |
| 1 303 | 80 | 1 223 |
L’évolution des engagements au cours de l’exercice 2023 est présentée dans le tableau ci-dessous :
En milliers d’euros | Frais Soins | Retraite | Mutuelle | IFC | Total régimes | Médaille | Total global |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Variation de la valeur actualisée de l’obligation |
|
|
|
|
| ||
Valeur actualisée de l’obligation au 01/01 | 9 496 | 8 126 | 83 326 | 15 249 | 116 197 | 1 222 | 117 419 |
Coût financier | 382 | 277 | 3 344 | 605 | 4 609 | 49 | 4 657 |
Coût des services rendus au cours de l’exercice | 288 | 32 | 3 785 | 1 318 | 5 422 | 149 | 5 571 |
Coût des services passés |
| 2 | 3 814 | - 634 | 3 181 |
| 3 181 |
Réductions/Liquidations |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations payées | - 132 | - 3 771 | - 2 576 | - 1 126 | - 7 606 | - 157 | - 7 763 |
Pertes (gains) actuariels | 3 615 | 762 | 17 955 | 2 448 | 24 780 | 40 | 24 820 |
Autre (transfert d’engagement) |
|
|
|
|
|
|
|
Valeur actualisée de l’obligation au 31/12/2023 | 13 648 | 5 428 | 109 648 | 17 859 | 146 583 | 1 301 | 147 885 |
Variation de la valeur des actifs du régime |
|
|
|
| |||
Juste valeur des actifs au 01/01 |
| 18 437 |
|
| 18 437 |
| 18 437 |
Rendement attendu des actifs |
| 627 |
|
|
|
|
|
Prestations payées |
| - 3 771 |
|
|
|
|
|
(Pertes) gains actuariels |
| - 6 |
|
|
|
|
|
Liquidations |
|
|
|
|
|
|
|
Juste valeur des actifs au 31/12/2023 |
| 15 286 |
|
| 15 286 |
| 15 286 |
Limites du corridor |
|
|
|
|
|
|
|
Gains (pertes) actuariels non reconnus au 01/01 | 2 241 | 4 905 | 33 011 | 4 572 | 42 489 |
| 42 489 |
Limites du corridor au 01/01 | 950 | 1 844 | 8 333 | 1 525 |
|
|
|
Gains (pertes) actuariels générés dans l’exercice | - 3 615 | - 768 | - 17 955 | - 2 448 | - 24 786 | - 40 | - 24 825 |
(Gains) pertes actuariels reconnus en résultat | - 76 | - 837 | - 1 468 | - 180 | - 2 561 | 40 | - 2 522 |
(Gains) pertes actuariels reconnus |
|
|
|
|
|
|
|
Gains (pertes) actuariels non reconnus au 31/12/2023 | - 1 450 | 3 301 | 13 588 | 1 944 | 17 383 | 0 | 17 383 |
Montants reconnus au bilan au 31/12/2023 |
|
|
|
|
| ||
Valeur actualisée de l’obligation financée |
| 5 428 |
|
|
|
|
|
Juste valeur des actifs financés |
| - 15 286 |
|
| - 9 859 |
| - 9 859 |
Valeur actualisée de l’obligation non financée | 13 648 |
| 109 648 | 17 859 | 141 156 | 1 301 | 142 457 |
Situation nette | 13 648 | - 9 859 | 109 648 | 17 859 | 131 297 | 1 301 | 132 598 |
Gains (pertes) actuariels non reconnus | - 1 450 | 3 301 | 13 588 | 1 944 | 17 383 |
| 17 383 |
Coût des services passés non reconnus |
|
| - 5 899 |
|
|
|
|
Provision au bilan | 12 198 | - 6 558 | 117 337 | 19 804 | 148 680 | 1 301 | 149 982 |
Montants reconnus dans le compte de résultat au 31/12/2023 |
|
|
|
|
| ||
Coût des services rendus sur l’exercice | 288 | 32 | 3 785 | 1 318 | 5 422 | 149 | 5 571 |
Coût des services passés |
| 2 | 3 472 |
| 3 474 |
| 3 474 |
Coût financier sur l’exercice | 382 | 277 | 3 344 | 605 | 4 609 | 49 | 4 657 |
Pertes (gains) actuarielles reconnues | - 76 | - 837 | - 1 468 | - 180 | - 2 561 | 40 | - 2 522 |
Rendement attendu des actifs du régime |
| - 627 |
|
| - 627 |
| - 627 |
Coût des services reconnus |
|
|
| - 634 |
|
|
|
Effet des réductions/liquidations |
|
|
|
|
|
|
|
Charge comptabilisée | 593 | - 1 153 | 9 134 | 1 108 | 9 682 | 237 | 9 919 |
Réconciliation du passif net entre ouverture et clôture |
|
|
|
|
| ||
Passif au 01/01 | 11 737 | - 5 405 | 110 780 | 19 821 | 136 933 | 1 222 | 138 155 |
Charge comptabilisée | 593 | - 1 153 | 9 134 | 1 108 | 9 682 | 237 | 9 919 |
Cotisations payées |
|
|
|
|
|
|
|
Reclassement et autre (transfert) |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations payées par l’employeur | - 132 |
| - 2 576 | - 1 126 | - 3 835 | - 157 | - 3 992 |
Éléments non recyclables en résultat |
|
|
|
|
|
|
|
Passif net au 31/12/2023 | 12 198 | - 6 558 | 117 337 | 19 804 | 142 781 | 1 301 | 144 082 |
Variation du passif net | 461 | - 1 153 | 6 558 | - 18 | 5 847 | 80 | 5 927 |
Les prévisions d’engagements au 31 décembre 2023 sont les suivantes :
Dette actuarielle au 31/12/2023 | 12 198 | 5 428 | 117 337 | 19 804 | 154 766 | 1 301 | 156 068 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût des services rendus en 2024 | 418 |
| 5 543 | 1 566 | 7 526 | 158 | 7 684 |
Coût financier sur 2024 | 478 | 163 | 3 916 | 618 | 5 175 | 46 | 5 222 |
Pertes (gains) actuarielles reconnues | 5 |
| - 152 | - 9 | - 156 |
| - 156 |
Reclassement et autre (transfert) |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations à verser en 2023/transfert | - 176 | - 1 770 | - 2 866 | - 1 399 | - 6 212 | - 136 | - 6 348 |
Coût des services passés reconnus |
|
| 384 |
| 384 |
| 384 |
Dette estimée au 31/12/2024 | 12 923 | 3 820 | 124 162 | 20 579 | 161 484 | 1 370 | 162 854 |
Conformément au CRBF 90-02, le Fonds pour Risques Bancaires Généraux est destiné à rester durablement dans les fonds propres pour compléter la couverture générale des risques de l’AFD.
Ce fonds est, entre autres, destiné à couvrir :
En 1998, une convention a été conclue avec l’État aux termes de laquelle une partie de la dette de l’AFD vis-à-vis du Trésor, correspondant aux tirages effectués entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1997, a été transformée en dette subordonnée. Cette convention prévoit également le réaménagement global de l’échéancier de cette dette sur 20 ans dont 10 ans de différé, et l’inscription en dette subordonnée de toute nouvelle tranche d’emprunt à partir du 1er janvier 1998 (avec un échéancier sur 30 ans dont 10 ans de différé).
En 2023, les dettes subordonnées de l’AFD s’élèvent à 1 836 M€ en diminution de 21 M€ par rapport à 2022 en lien avec les arrivées à échéance de la période. Par ailleurs, une augmentation de capital de 150 M€ s’est opérée par la conversion d’une ressource à condition spéciale (RCS) perçue en 2023 au profit de l’AFD, conformément à l’arrêté du 9 mai 2023 publié au journal officiel (cf. Faits marquants de l’exercice).
Les engagements de financement donnés enregistrent les montants restant à verser au titre des conventions de prêts signées, avec la clientèle ou avec les établissements de crédit et des conventions en faveur de fonds d’investissements.
Les engagements de financement donnés en faveur d’établissements de crédit comprennent les restes à verser, pour le compte de l’État, sur les conventions conclues avec le FMI pour le financement de la FRPC.
Les engagements de financement donnés en faveur de fonds d’investissements comprennent les engagements restant de la souscription de l’AFD dans Fisea+, soit 177 M€ au 31 décembre 2023.
Les engagements donnés de garantie d’ordre des établissements de crédit enregistrent notamment :
Les engagements donnés de garantie d’ordre de la clientèle enregistrent notamment :
Les engagements reçus des établissements de crédit sont liés aux opérations de prêts effectuées par l’AFD.
Les autres engagements reçus comprennent la garantie de l’État français accordée sur des crédits à des États étrangers.
Les engagements de garanties donnés sur titres enregistrent les promesses de rachat d’actions offertes aux actionnaires minoritaires de Proparco dans le cadre des augmentations de capital intervenues 2014, 2020 puis en 2023. Ces promesses de rachat sont exerçables pendant 5 ans après une période de blocage de 5 ans.
L’article L. 511-45 du Code monétaire et financier (modifié par Ordonnance n° 2014-158 du 20 février 2014-art. 3) impose aux établissements de crédit de publier en annexe de leurs comptes annuels des informations sur leurs implantations dans les États ou territoires qui n’ont pas conclu avec la France de convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale.
La loi n° 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires élargit la liste des informations requises par les banques sur leurs implantations dans les ETNC.
L’arrêté du 3 février 2023 modifiant l’arrêté du 12 février 2010 pris en application du deuxième alinéa du 1 de l’article 238-0 A du Code général des impôts, a modifié la liste des états ou territoires non coopératifs.
L’AFD ne détient, au 31 décembre 2023, aucune implantation dans les États ou territoires non coopératifs.
Les comptes sociaux de l’AFD sont intégralement repris suivant la méthode de l’intégration globale dans les comptes consolidés du groupe AFD. Les états financiers de l’entreprise sont disponibles sur Internet, à l’adresse suivante : www.afd.fr/fr/espace-investisseurs.
Aucun événement significatif ayant une incidence sur la situation financière de la société n’est apparu après la clôture au 31 décembre 2023.
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Titres | Titres | Total | Titres | Titres | Total | |
Effets publics et valeurs assimilées | 708 029 |
| 708 029 | 665 907 |
| 665 907 |
Créances rattachées | 6 519 |
| 6 519 | 5 025 |
| 5 025 |
Dépréciations | - 14 380 |
| - 14 380 | - 18 831 |
| - 18 831 |
Total net | 700 168 |
| 700 168 | 652 101 |
| 652 101 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 179 551 | 2 431 949 | 2 611 500 | 225 712 | 1 101 217 | 1 326 929 |
Créances rattachées | 1 010 | 17 862 | 18 872 | 952 | 4 446 | 5 399 |
Dépréciations |
| - 991 | - 991 |
| - 930 | - 930 |
Total net | 180 560 | 2 448 821 | 2 629 381 | 226 664 | 1 104 734 | 1 331 398 |
Actions et autres titres à revenu variable | 1 524 201 |
| 1 524 201 | 815 503 |
| 815 503 |
Total net | 1 524 201 |
| 1 524 201 | 815 503 |
| 815 503 |
Total valeur nette | 2 404 930 | 2 448 821 | 4 853 750 | 1 694 269 | 1 104 734 | 2 799 002 |
En milliers d’euros | Revenu fixe | Revenu variable | Total 2023 | Revenu fixe | Revenu | Total 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|
Plus-values latentes nettes | 46 839 | 13 110 | 59 949 | 2 572 | 10 559 | 13 131 |
En milliers d’euros | Inférieur à 3 mois | 3 mois | De 1 | Supérieur à 5 ans | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des obligations | 849 101 | 1 250 000 | 186 920 | 325 478 | 2 611 500 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Titres | Titres | Total | Titres | Titres | Total | |
Effets publics et valeurs assimilées | 378 278 |
| 378 278 | 466 419 |
| 466 419 |
Créances rattachées | 2 677 |
| 2 677 | 5 723 |
| 5 723 |
Total net | 380 956 |
| 380 956 | 472 142 |
| 472 142 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 33 344 |
| 33 344 | 47 113 |
| 47 113 |
Créances rattachées | 395 |
| 395 | 992 |
| 992 |
Total net | 33 739 |
| 33 739 | 48 105 |
| 48 105 |
Total valeur nette | 414 694 |
| 414 694 | 520 248 |
| 520 248 |
Différence entre prix d’acquisition | 26 772 |
| 26 772 | 26 772 |
| 26 772 |
Au cours de l’exercice, aucun titre d’investissement n’a été cédé avant l’échéance dans le cadre de la gestion du risque de contrepartie. |
| Inférieur à 3 mois | 3 mois | De 1 | Supérieur à 5 ans | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des obligations et autres titres à revenu fixe |
| 14 224 |
| 19 119 | 33 344 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
À vue | À terme | Total | À vue | À terme | Total | |
Comptes ordinaires | 381 052 |
| 381 052 | 1 472 197 |
| 1 472 197 |
Prêts aux établissements de crédit | 803 940 | 14 920 858 | 15 724 798 | 656 332 | 14 550 757 | 15 207 089 |
| 803 940 | 2 052 268 | 2 856 208 | 656 332 | 1 476 279 | 2 132 611 |
|
| 12 868 590 | 12 868 590 |
| 13 074 478 | 13 074 478 |
Créances rattachées | 642 | 150 563 | 151 205 | 837 | 108 375 | 109 212 |
Dépréciations |
| - 17 997 | - 17 997 | - 2 | - 123 218 | - 123 220 |
Total | 1 185 634 | 15 053 425 | 16 239 059 | 2 129 363 | 14 535 915 | 16 665 278 |
Le montant de l’encours aux risques de l’État et pour compte de tiers s’élève respectivement à 1 581 502 K€ et 579 750 K€. |
En milliers d’euros | Inférieur à 3 mois | 3 mois | De 1 | Supérieur | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des prêts aux établissements de crédit | 438 807 | 1 380 352 | 4 996 920 | 6 052 510 | 12 868 590 |
Le montant de l’encours douteux 5 196 K€ est inclus dans la colonne « 3 mois à 1 an » pour 3 061 K€ et la colonne « De 1 à 5 ans » pour 2 135 K€. |
En milliers d’euros Détail des prêts à terme douteux | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
Brut | Dépréciations | Brut | Dépréciations | |
Encours douteux (hors créances rattachées) | 31 184 | 10 142 | 117 123 | 115 363 |
|
|
|
|
|
| 8 962 | 6 962 | 115 310 | 115 274 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Crédits à la clientèle | 39 646 532 | 37 359 509 |
Créances rattachées | 248 790 | 164 713 |
Dépréciations | - 324 646 | - 277 074 |
Total | 39 570 676 | 37 247 149 |
L’encours des crédits au risque de l’État et pour compte de tiers s’élève respectivement à 3 388 994 K€ et 424 852 K€ au 31/12/2023. |
En milliers d’euros | Inférieur à 3 mois | 3 mois | De 1 | Supérieur | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des crédits à la clientèle | 449 528 | 2 280 560 | 9 596 806 | 27 319 638 | 39 646 532 |
En milliers d’euros Détail des prêts à terme douteux | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
Brut | Dépréciations | Brut | Dépréciations | |
Encours douteux (hors créances rattachées) | 2 989 883 | 324 314 | 2 697 959 | 276 742 |
| 849 742 | 57 920 | 532 149 | 2 557 |
| 341 390 | 170 506 | 269 192 | 177 822 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Titres détenus à long terme et titres de participation | 201 715 | 202 684 |
Valeur brute (1) | 201 793 | 218 043 |
Écart de conversion | - 79 | - 15 359 |
Dépréciations | 50 814 | 45 666 |
Total net | 150 900 | 157 018 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Valeur brute | 1 677 536 | 1 058 999 |
Dépréciations | 184 447 | 70 070 |
Total net | 1 493 089 | 988 930 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Actif |
|
|
Créances sur les établissements de crédit | 5 665 828 | 5 865 648 |
Passif |
|
|
Dettes à terme envers les établissements de crédit | 437 251 | 200 993 |
Hors-bilan |
|
|
Engagements de financement donnés | 2 056 381 | 1 879 981 |
Engagements de garantie donnés | 1 802 609 | 1 922 748 |
| Proparco | Soderag | Expertise France |
---|---|---|---|
Siège social | 151, rue Saint-Honoré 75001 Paris | Rue F.-Éboué BP 64 97110 Pointe-à-Pitre | 40 bd de Port-Royal 75005 Paris |
Capital | 1 353 513 | 111 923 | 829 |
Capital détenu | 84,79 % | 100,00 % | 100,00 % |
Capitaux propres | 1 686 625 | - 8 | 5 436 |
dont résultat après IS | 83 279 | 25 | 1 311 |
Valeur brute comptable | 1 209 100 | 112 326 | - |
Valeur nette comptable | 1 209 100 | - | - |
| Sogefom | Fisea |
---|---|---|
Siège social | 5, rue Roland-Barthes 75012 Paris | 5, rue Roland-Barthes 75012 Paris |
Capital | 1 102 | 350 000 |
Capital détenu | 58,69 % | 100,00 % |
Capitaux propres | 10 130 | 213 558 |
dont résultat après IS | 25 | - 11 575 |
Valeur brute comptable | 5 015 | 350 000 |
Valeur nette comptable | 5 015 | 277 879 |
En milliers d’euros | 31/12/2022 | Acquisitions | Cessions | Autres mouvements | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Valeur brute |
|
|
|
|
|
Terrains et aménagements | 89 731 | - 89 |
| - 1 | 89 641 |
Constructions et aménagements | 542 419 | 113 658 | 4 | 777 | 656 849 |
Autres immobilisations corporelles | 71 921 | 6 886 | 550 | 648 | 78 910 |
Immobilisations incorporelles | 193 141 | 68 075 | 49 | - 7 334 | 253 833 |
Montant brut | 897 211 | 188 530 | 604 | - 5 910 | 1 079 233 |
En milliers d’euros | 31/12/2022 | Dotations | Reprises | Autres mouvements | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Amortissements |
|
|
|
|
|
Terrains et aménagements | 3 823 | 210 |
|
| 4 034 |
Constructions et aménagements | 159 767 | 7 181 | 4 |
| 166 944 |
Autres immobilisations corporelles | 55 459 | 5 652 | 530 |
| 60 581 |
Immobilisations incorporelles | 101 504 | 21 235 | 3 |
| 122 737 |
Montant des amortissements | 320 553 | 34 279 | 537 |
| 354 295 |
Montant net | 576 658 | 154 251 | 66 | - 5 910 | 724 937 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
Actif | Passif | Actif | Passif | |
Compte créditeur État français |
| 316 237 |
| 282 271 |
Fonds publics affectés |
| 69 560 |
| 69 406 |
Fonds de garantie dans les DOM |
| 6 575 |
| 6 692 |
Dépôt des collatéraux | 2 247 221 | 280 527 | 3 146 707 | 146 380 |
Autres | 643 784 | 1 006 434 | 882 314 | 998 521 |
Total | 2 891 005 | 1 679 332 | 4 029 021 | 1 503 269 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
Actif | Passif | Actif | Passif | |
Comptes d’ajustement devises sur hors bilan |
| 228 685 |
| 230 960 |
Produits à recevoir et charges à payer sur swaps | 885 648 | 773 697 | 498 732 | 340 412 |
Charges et produits à répartir | 111 088 | 393 330 | 124 578 | 398 842 |
Autres comptes de régularisation | 49 217 | 83 897 | 47 616 | 97 324 |
Total | 1 045 952 | 1 479 608 | 670 926 | 1 067 539 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
À vue | À terme | À vue | À terme | |
Dettes envers les établissements de crédit | 403 334 | 436 056 | 261 468 | 200 554 |
Dettes rattachées | 1 383 | 1 599 | 408 | 842 |
Total | 404 716 | 437 654 | 261 876 | 201 396 |
En milliers d’euros | Inférieur | 3 mois | De 1 | Supérieur | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des dettes envers les établissements de crédit |
| 15 318 | 420 737 |
| 436 056 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
À vue | À terme | À vue | À terme | |
Comptes créditeurs de la clientèle | 1 717 |
| 2 749 |
|
Dettes rattachées | 17 |
| 6 |
|
Total | 1 734 |
| 2 755 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Titres de créances négociables | 2 144 168 | 1 980 966 |
Emprunts obligataires | 51 045 982 | 47 730 238 |
Dettes rattachées | 578 036 | 400 757 |
Total | 53 768 186 | 50 111 961 |
En milliers d’euros | Inférieur à 3 mois | 3 mois | De 1 | Supérieur | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|
Échéancier des dettes représentées par un titre | 1 000 003 | 4 538 895 | 22 851 557 | 22 655 527 | 51 045 982 |
En milliers d’euros | 31/12/2022 | Dotations | Reprises | Écart | 31/12/2023 |
---|---|---|---|---|---|
Prêts souverains (1) | 1 105 480 | 351 302 | 62 271 | 279 | 1 394 791 |
Prêts non souverains sains (2) | 297 212 | 4 736 | 48 784 |
| 253 164 |
Garanties données (2) | 59 448 | 1 822 | 13 508 |
| 47 762 |
Engagements de financement sur prêts non souverains (2) | 56 393 | 33 951 | 50 307 |
| 40 037 |
Provisions pour garanties ARIZ et Proparco | 80 340 | 12 240 | 17 055 | - 1 182 | 74 345 |
Risques filiales DOM | 25 561 | 761 | 2 284 |
| 24 037 |
Risques divers | 10 277 |
|
| - 1 | 10 276 |
Pertes de change (1) | 13 961 | 2 258 | 1 123 |
| 15 096 |
Frais administratifs (1) | 637 |
|
|
| 637 |
Charges de personnel (1) | 141 949 | 6 130 | 1 102 |
| 146 977 |
Total | 1 791 253 | 413 200 | 196 432 | - 904 | 2 007 116 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Dettes subordonnées | 1 834 750 | 1 856 250 |
Dettes rattachées | 1 617 | 622 |
Total | 1 836 367 | 1 856 872 |
En milliers d’euros | Décembre 2022 | Dotation | Reprise | Décembre 2023 |
---|---|---|---|---|
Fonds pour risques bancaires généraux | 460 000 | - | - | 460 000 |
En milliers d’euros | Décembre 2022 | Affectation résultat 2022 | Distribution | Augmentation | Diminution | Résultat exercice 2023 | Décembre 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Dotation | 4 417 999 |
|
| 150 000 |
|
| 4 567 999 |
Réserves | 2 616 142 | 362 669 | - 72 534 |
|
|
| 2 906 277 |
Subventions | 8 817 |
|
|
| - 2 463 |
| 6 354 |
Résultat de l’exercice | 362 669 | - 362 669 |
|
|
| 325 376 | 325 376 |
Total | 7 405 627 | 0 | - 72 534 | 150 000 | - 2 463 | 325 376 | 7 806 006 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Montant de l’actif en devises (2) | 10 509 100 | 10 701 430 |
Montant du passif en devises (2) | 11 826 568 | 10 213 013 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Intérêts et produits s/opérations avec les établissements de crédit (1) | 2 077 661 | 752 406 |
Intérêts sur prêts | 561 645 | 375 970 |
Intérêts sur placements | 164 968 | 25 711 |
Produits sur instruments financiers à terme | 1 351 048 | 350 724 |
Intérêts et produits s/opérations avec la clientèle (1) | 702 029 | 586 217 |
Intérêts et produits s/obligations et autres titres à revenu fixe | 130 640 | 23 851 |
Titres de placement | 123 341 | 11 992 |
Titres d’investissement | 7 299 | 11 858 |
Autres intérêts et produits assimilés | 928 726 | 556 388 |
Produits sur instruments financiers à terme | 928 726 | 556 388 |
Total | 3 839 055 | 1 918 861 |
|
En milliers d’euros | DOM | Collectivités | Étranger |
---|---|---|---|
Ventilation des intérêts par zone géographique | 9,9 % | 0,1 % | 90,0 % |
| 159 089 | 1 430 | 1 452 601 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Intérêts et charges s/opérations avec les établissements de crédit | 1 067 082 | 785 962 |
Intérêts sur comptes créditeurs | 18 709 | 3 622 |
Charges sur instruments financiers à terme | 1 048 372 | 782 340 |
Intérêts sur emprunts |
|
|
Intérêts et charges s/opérations avec la clientèle | 1 118 | 686 |
Intérêts sur dettes subordonnées | 1 085 | 681 |
Autres intérêts et charges s/opérations avec la clientèle | 34 | 6 |
Intérêts et charges s/obligations et autres titres | 870 363 | 531 678 |
Intérêts sur titres du marché interbancaire et créances négociables | 65 472 | 6 226 |
Intérêts sur emprunts obligataires | 802 791 | 523 352 |
Intérêts sur dettes subordonnées de dernier rang | 2 100 | 2 100 |
Autres intérêts et charges assimilées | 1 791 239 | 161 894 |
Charges sur instruments financiers à terme | 1 791 239 | 161 894 |
Intérêts sur fonds publics affectés |
|
|
Total | 3 729 802 | 1 480 220 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Commissions produits | 140 205 | 143 853 |
sur subventions | 107 536 | 108 298 |
sur instructions | 28 212 | 25 435 |
divers | 4 457 | 10 120 |
Commissions charges | 9 561 | 2 563 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Solde des opérations sur titres de placement | 10 328 | - 16 875 |
Plus-values de cession | 5 935 |
|
Moins-values de cession |
| 103 |
Reprises de provisions pour dépréciation | 5 471 | 1 |
Dotation aux provisions pour dépréciation | 1 077 | 16 773 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Autres produits d’exploitation bancaire | 695 714 | 373 424 |
Bonifications | 495 593 | 268 223 |
Autres produits bancaires | 200 121 | 104 261 |
Gains nets de change |
| 939 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Autres charges d’exploitation bancaire | 122 573 | 100 462 |
Autres charges d’exploitation | 120 400 | 100 462 |
Pertes nettes de change | 2 173 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Salaires et traitements | 222 326 | 210 440 |
Charges sociales | 92 794 | 86 415 |
Intéressement | 13 695 | 16 381 |
Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations | 31 605 | 28 674 |
Dotations/reprises provision | 5 028 | 9 295 |
Refacturation personnel Instituts | - 199 | - 1 150 |
Total | 365 248 | 350 054 |
| Cadres | Agents | Employés qualifiés | Agents | Agents | Total 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Siège et agences (hors instituts) | 1 972 | 74 | 1 |
| 605 | 2 652 |
En milliers d’euros | Décembre 2022 | Décembre 2023 | |||
---|---|---|---|---|---|
| Dotations | Reprises | Écart de change | Total | |
Intérêts impayés sur prêts (notes 3 et 4) | 31 596 | 34 101 | 26 348 | - 115 | 39 233 |
Risques individualisés sur prêts (notes 3 et 4) | 368 696 | 84 257 | 146 976 | - 2 567 | 303 410 |
Dépréciation des participations (notes 5 et 6) | 115 736 | 124 544 | 5 019 |
| 235 261 |
Dépréciation des titres de placement (note 23) | 19 761 | 1 077 | 5 471 |
| 15 367 |
Total | 535 788 | 243 980 | 183 814 | - 2 682 | 593 271 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
Dotations | Reprises | Total |
| |
Provisions (note 15) (1) | 53 510 | 131 938 | 78 428 | - 1 198 |
Dépréciation pour créances douteuses en capital (note 28) | 30 364 | 140 963 | 110 599 | 63 188 |
Pertes sur créances irrécouvrables en capital | 4 918 | 55 | - 4 862 | - 19 231 |
Total | 88 792 | 272 956 | 184 165 | 42 760 |
|
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Gains ou pertes sur immobilisations financières | - 119 856 | - 11 145 |
Plus et moins-values de cession | - 331 | 758 |
Dotations/reprises pour dépréciation | - 119 525 | - 11 903 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés corporelles et incorporelles | 95 | 39 |
Total | - 119 761 | - 11 106 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Gains exceptionnels | 123 | 24 |
Profits exceptionnels divers | 123 | 24 |
Produits s/exercices antérieurs |
|
|
Pertes exceptionnelles | 29 | 113 |
Charges s/exercice antérieurs | 13 | 5 |
Pénalités et amendes fiscales |
|
|
Charges exceptionnelles | 16 | 108 |
Total net | 94 | - 90 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 |
---|---|---|
Engagements de garantie reçus de l’État français sur prêts | 5 686 647 | 5 610 173 |
Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit | 207 526 | 260 021 |
Engagements de garantie donnés d’ordre d’établissements de crédit | 29 684 | 30 501 |
Engagements de garantie donnés sur titres | 125 872 | 121 656 |
Engagements de garantie donnés d’ordre de la clientèle | 3 226 749 | 3 053 943 |
En milliers d’euros | Décembre 2023 | Décembre 2022 | ||
---|---|---|---|---|
notionnel | valorisation (2) | notionnel | valorisation (2) | |
Opérations fermes |
|
|
|
|
Échange de taux d’intérêt (opérations de couverture) | 65 386 547 | - 1 417 096 | 59 309 156 | - 2 224 637 |
| 63 453 207 | - 1 389 588 | 59 100 417 | - 2 234 491 |
| 920 470 | - 27 317 | 208 738 | 9 854 |
| 1 012 870 | - 191 |
|
|
Échange de devises (opérations de couverture) | 41 736 238 | - 235 893 | 38 459 625 | - 391 299 |
Engagements reçus | 20 748 213 |
| 19 107 628 |
|
Engagements donnés | 20 988 024 |
| 19 351 997 |
|
Autres instruments (opérations de couverture) |
|
|
|
|
Opérations conditionnelles | 155 725 | 2 041 | 192 493 | 3 586 |
|
En milliers d’euros | Inférieur | De 1 | Supérieur | Total 2023 |
---|---|---|---|---|
Opérations fermes sur marché de gré à gré |
|
|
|
|
Échange de taux d’intérêt | 4 769 905 | 16 791 275 | 43 825 367 | 65 386 547 |
Échange de devises | 3 485 682 | 24 700 382 | 13 550 174 | 41 736 238 |
Engagements reçus | 1 725 998 | 12 336 317 | 6 685 899 | 20 748 213 |
Engagements donnés | 1 759 684 | 12 364 065 | 6 864 275 | 20 988 024 |
Opérations conditionnelles |
| 96 525 | 59 200 | 155 725 |
Notation des contreparties bancaires | 31/12/2023 Valorisation (2) |
---|---|
A | - 71 382 |
A- | - 667 153 |
A+ | - 980 484 |
AA- | 38 224 |
BBB |
|
BBB+ | 29 847 |
NR |
|
Total | - 1 650 948 |
|
En milliers d’euros Origine des fonds | Nombre de participations | Valeur |
---|---|---|
Caisse d’investissement des DOM (CIDOM) | 1 | 463 |
Fonds d’investissement et de dévelop. économique et social (FIDES) | 3 | 625 |
Fonds d’investissement des DOM (FIDOM) | 1 | 91 |
Autres ressources État | 0 |
|
Total | 5 | 1 180 |
|
La rémunération brute annuelle allouée aux principaux dirigeants s’élève à 625 835 € :
Seuls les revenus fonciers et le résultat de l’activité de représentation d’établissements de crédit métropolitains dans les DOM ainsi que l’activité de refinancement de l’AFD à l’égard de sa filiale Proparco sont soumis à l’impôt sur les sociétés.
L’AFD intervient sur les marchés des instruments financiers pour son compte, dans le cadre de ses activités propres et des activités dont la gestion lui est déléguée par l’État français.
Ces opérations sont exercées dans le cadre de limites autorisées par la Direction générale avec l’accord du conseil d’administration.
| 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|
Dotation + Réserves + Résultat (en millions d’euros) | 7 800 | 7 397 | 6 892 | 5 253 | 5 148 |
Produit net bancaire (en millions d’euros) | 826 | 860 | 794 | 806 | 750 |
Résultat net (en millions d’euros) | 325 | 363 | 240 | 106 | 160 |
Résultat net/dotations + réserves + résultat | 4,17 % | 4,90 % | 3,48 % | 2,01 % | 3,11 % |
Résultat net/total bilan | 0,47 % | 0,56 % | 0,42 % | 0,20 % | 0,33 % |
Personnel |
|
|
|
|
|
Nombre de salariés (moyen) | 2 652 | 2 599 | 2 592 | 1 996 | 2 379 |
Montant de la masse salariale (en millions d’euros) | 365 | 350 | 334 | 314 | 294 |
dont actions sociales et culturelles (en millions d’euros) | 28,1 | 29,7 | 23,1 | 21,1 | 21,4 |
Dividende versé | 73 | 48 | 21 | 0 | 29 |
Au conseil d’administration de l’Agence Française de Développement
En exécution de la mission qui nous a été confiée par l’article R515-25 du code monétaire et financier, nous avons effectué l’audit des comptes de l’Agence Française de Développement relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
L'opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d'audit.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie "Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l'audit des comptes annuels" du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de Commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d'anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s'inscrivent dans le contexte de l'audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n'exprimons pas d'opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
L’Agence Française de Développement « AFD » est exposée aux risques de crédit et de contrepartie.
Ces risques se définissent comme étant la probabilité qu’un débiteur soit dans l’incapacité de faire face au remboursement des financements qui lui ont été octroyés. Le défaut d’une contrepartie peut avoir une incidence matérielle sur les résultats de l’AFD.
Votre agence constitue des dépréciations et des provisions pour couvrir ces risques. Celles-ci sont estimées selon les méthodes définies ci-dessous :
Nous avons considéré que l’appréciation du risque de crédit et l’évaluation des provisions constituent un point clé de l’audit puisqu’elles requièrent l’exercice du jugement de la Direction dans le classement des expositions et les hypothèses retenues, en particulier, dans un contexte d’incertitudes persistantes marqué par le conflit en Ukraine, les tensions sur les matières premières et l’énergie, ainsi que le retour de l’inflation et une hausse rapide des taux d’intérêts.
Au 31 décembre 2023, le stock de dépréciations individuelles sur les encours de crédits s’élève à 342 M€ et le stock des provisions pour risque de contrepartie inscrites au passif s’élève à 1 810 M€ pour un encours brut de 52 515 M€ (dont 3 021 M€ d’encours douteux bruts au 31 décembre 2023 faisant l’objet de dépréciations).
Pour apprécier le caractère raisonnable des dépréciations / provisions constituées, nous avons :
Lorsque la provision a été calculée sur base collective (strate 1 et strate 2), nous avons :
Lorsque la dépréciation a été déterminée sur base individuelle (strate 3), nous avons :
L’Agence Française de Développement détient des titres de participation et autres titres détenus à long terme. Comme détaillé dans la note 2.5, ces titres sont comptabilisés à leur coût d’acquisition. Ils sont dépréciés lorsque leur valeur estimative à la clôture, évaluée en fonction de la situation nette de l’entreprise et de ses perspectives (estimées à partir des informations économiques et financières recueillies sur l’entreprise et de l’environnement du pays d’implantation notamment) ou de la valeur boursière selon le cas, est inférieure à la valeur d’acquisition.
En raison de la disponibilité limitée des données de marché, la valorisation de certains de ces titres requiert l’exercice du jugement par le management pour la sélection de la méthode d’évaluation à retenir et des paramètres à utiliser.
Nous avons considéré la valorisation des titres de participation et autres titres détenus à long terme comme un point clé de l’audit compte tenu :
Au 31 décembre 2023, la valeur nette du portefeuille de titres de participation et autres titres détenus à long terme s’établit à 1 644 M€ dont 235 M€ de dépréciations tels qu’indiqué dans les notes 5, 6, 28 et 30 de l’annexe aux comptes individuels.
Dans ce contexte, nos travaux ont consisté à :
À cet effet, nous avons vérifié le caractère approprié des méthodes, hypothèses et données comptables retenues par l’Agence Française de Développement et nous nous sommes assurés de leur correcte application. Une contre-valorisation d’un échantillon de lignes a été réalisé par nos experts et par nous-même. Nous avons croisée la plusieurs facteurs de risques, notamment la subjectivité de la méthode de valorisation.
Nous avons également mis en œuvre les procédures substantives suivantes :
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d'administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux membres du conseil d’administration, à l’exception du point ci-après.
La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l'article D.441-6 du code de commerce appellent de notre part l'observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n'incluent pas les opérations bancaires et les opérations connexes, votre société considérant qu'elles n'entrent pas dans le périmètre des informations à produire.
Nous attestons que la déclaration de performance extra-financière prévue par l’article L.225-102-1 du code de commerce figure dans le rapport de gestion, étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L.823-10 de ce code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes annuels et doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant.
Nous attestons de l’existence, dans la section du rapport de gestion du conseil d'administration consacrée au gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L.225-37-4 et L.22-10-10 du code de commerce.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l'article L. 451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d'information électronique unique européen.
Il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes annuels qui seront effectivement inclus par votre société dans le rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux.
Nous avons été nommés Commissaires aux comptes de l’Agence Française de Développement par votre conseil d’administration du 3 juillet 2002 pour le cabinet KPMG S.A. et du 2 avril 2020 pour le cabinet BDO Paris.
Au 31 décembre 2023, le cabinet KPMG S.A. était dans la 22ème année de sa mission sans interruption et le cabinet BDO Paris dans la 4ème année.
Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu'elle estime nécessaire à l'établissement de comptes annuels ne comportant pas d'anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l'audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et financière.
Les comptes annuels ont été arrêtés par le Directeur Général.
Il nous appartient d'établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d'obtenir l'assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d'anomalies significatives. L'assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d'assurance, sans toutefois garantir qu'un audit réalisé conformément aux normes d'exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d'erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l'on peut raisonnablement s'attendre à ce qu'elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l'article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d'un audit réalisé conformément aux normes d'exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d'audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d'audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
Les commissaires aux comptes
Fait à Paris la Défense, le 23 avril 2024
KPMG SA
Valéry Foussé
Associé
BDO Paris
Benjamin Izarié
Associé
Bertrand Walckenaer, directeur général adjoint
J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent Document d’enregistrement universel sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.
J’atteste, à ma connaissance, que les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport de gestion présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation ainsi qu’une description des principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.
Fait à Paris le 25 avril 2024
Le directeur général adjoint
Bertrand Walckenaer
| Pour l’exercice 2020 | Pour l’exercice 2021 | Pour l’exercice 2022 | Pour l’exercice 2023 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nom | KPMG | BDO Paris | KPMG | BDO Paris | KPMG | BDO | KPMG | BDO |
Représenté par | Valéry | Arnaud | Valéry | Arnaud | Valéry | Benjamin | Valéry | Benjamin |
Adresse | 2, avenue Gambetta 92066 Paris | 43-47, avenue | 2, avenue Gambetta 92066 Paris | 43-47, avenue | 2, avenue Gambetta 92066 Paris | 43-47, avenue | 2, avenue Gambetta 92066 Paris | 43-47, avenue |
Organisme professionnel | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes | Compagnie régionale des commissaires aux comptes |
Monsieur Bokar CHERIF
Directeur de la Direction exécutive financière
Tél. : + 33 (0)1 53 44 40 14
Référence RG | Libellé 2023 | Référence URD |
---|---|---|
1. | Activités du groupe Agence Française de Développement en 2023 |
|
1.1 | Renseignements de caractère général | 1.1 |
1.2 | Stratégie 2018-2023 du groupe AFD | 1.2 |
1.3 | Intervention AFD | 1.3 |
1.4 | Financement des activités pour compte propre | 1.4 |
1.5 | Le groupe AFD | 1.5 |
1.6 | Activités du groupe Agence Française de Développement en 2023 | 1.6 |
2. | Rapport sur le gouvernement d’entreprise et contrôle interne |
|
2.1 | Rapport sur le gouvernement d’entreprise | 3.1 |
2.2 | Procédure de contrôle interne et organisation de la piste d’audit (article L. 22-10-35, 2°) | 4.3.2 |
3. | Présentation des comptes consolidés | 5.3 |
3.1 | Bilan économique consolidé (en millions d’euros) | 5.3.1 |
3.2 | Compte de résultat économique consolidé | 5.3.2 |
4. | Gestion des risques |
|
4.1 | Facteurs de risques | 4.1 |
4.2 | Principales couvertures | 6.2.5.3, 6.2.5.4 |
5. | Déclaration de performance extra-financière (DPEF) | 2 |
5.1 | Le modèle d’affaires | 2.1 |
5.2 | Identification des principaux enjeux et risques extra-financiers | 2.2 |
5.3 | Maîtriser les risques et les impacts de notre action | 2.3 |
5.4 | Contribution de l’activité du Groupe au développement durable | 2.4 |
5.5 | Transparence et dialogue avec les parties prenantes | 2.5 |
5.6 | Coordination avec les acteurs du développement : le « réflexe partenarial » | 2.6 |
5.7 | Loyauté des pratiques | 2.7 |
5.8 | Un cadre de travail porteur de sens | 2.8 |
6. | Évolutions récentes et perspectives d’avenir | 5.1 |
6.1 | Évolutions récentes | 5.1.1 |
6.2 | Perspectives d’avenir | 5.1.2 |
6.3 | Les emprunts | 5.1.3 |
7. | Événements postérieurs à la clôture | 5.2 |
Annexe 1 | Zone d’intervention de l’AFD | 9.5 |
Annexe 2 | Bilan social de l’AFD en normes françaises (format économique) | 9.6 |
Annexe 3 | Compte de résultat social de l’AFD en normes françaises (format économique) | 9.7 |
Annexe 4 | Principaux ratios et indicateurs | 9.8 |
Annexe 5 | Résultats financiers des 5 derniers exercices | 9.9 |
Annexe 6 | Autorisations AFD | 9.10 |
Annexe 7 | Tableau de synthèse des prêts de l’AFD et de Proparco dans les pays étrangers | 9.11 |
Annexe 8 | Tableau des autorisations Proparco | 9.12 |
Annexe 9 | Note méthodologique de la DPEF | 9.13 |
Annexe 10 | Annexes de la DPEF | 9.14 |
|
| Pages du Document d’enregistrement universel 2023 |
---|---|---|
Section 1 | Personnes responsables, informations provenant de tiers, |
|
Point 1.1 | Personne responsable | 241 |
Point 1.2 | Déclaration de la personne responsable | 241 |
Point 1.3 | Déclaration ou rapport attribué(e) à une personne intervenant en qualité d’expert | 86-88 ; 198-202 ; 235-239 |
Point 1.4 | Informations provenant d’un tiers | 86-88 ; 198-202 ; 235-239 |
Point 1.5 | Approbation de l’autorité compétente | n/a |
Section 2 | Contrôleurs légaux des comptes |
|
Point 2.1 | Nom et adresse des contrôleurs légaux des comptes de l’émetteur | 241 |
Point 2.2 | Contrôleurs légaux ayant démissionné, ayant été écartés ou n’ayant pas été renouvelés | sans objet |
Section 3 | Facteurs de risque | 107-114 |
Section 4 | Informations concernant l’émetteur |
|
Point 4.1 | Raison sociale et le nom commercial de l’émetteur | 10 |
Point 4.2 | Lieu d’enregistrement de l’émetteur, son numéro d’enregistrement | 10 |
Point 4.3 | Date de constitution et la durée de vie de l’émetteur, lorsque celle-ci n’est pas indéterminée | 10 |
Point 4.4 | Le siège social et la forme juridique de l’émetteur | 10 |
Section 5 | Aperçu des activités |
|
Point 5.1 | Principales activités | 12-14 |
Point 5.2 | Principaux marchés | 12-14 |
Point 5.3 | Événements importants dans le développement des activités de l’émetteur | 22-35 |
Point 5.4 | Stratégie et objectifs financiers et non-financiers | 11 ; 47-52 |
Point 5.5 | Degré de dépendance à l’égard des brevets, licences ou contrats industriels, | sans objet |
Point 5.6 | Position concurrentielle | 11-14 |
Point 5.7 | Investissements | 212 |
Section 6 | Structure organisationnelle |
|
Point 6.1 | Description du Groupe auquel l’émetteur fait éventuellement partie | 18-21 |
Point 6.2 | Liste des filiales importantes de l’émetteur | 18-21 |
Section 7 | Examen de la situation financière et du résultat |
|
Point 7.1 | Situation financière | 137-142 |
Point 7.2 | Résultats d’exploitation | 140-142 |
Section 8 | Trésorerie et capitaux |
|
Point 8.1 | Capitaux à court terme et à long terme | 115 |
Point 8.2 | Source et le montant des flux de trésorerie | 149 ; 166 |
Point 8.3 | Besoins de financement et structure de financement | 15-17 |
Point 8.4 | Restriction à l’utilisation des capitaux | 14 |
Point 8.5 | Sources de financement attendues qui seront nécessaires | n/a |
Section 9 | Environnement réglementaire | 115-123 |
Section 10 | Informations sur les tendances |
|
Point 10.1 | Fournir une description de tout changement significatif de performance financière du Groupe survenu entre la fin du dernier exercice pour lequel des informations financières ont été publiées et la date du document d’enregistrement, ou fournir une déclaration négative appropriée | 136 |
Point 10.2 | Signaler toute tendance, incertitude, contrainte, engagement ou événement dont l’émetteur | sans objet |
Section 11 | Prévisions ou estimations du bénéfice | n/a |
Section 12 | Organes d’administration, de direction et de surveillance et Direction générale |
|
Point 12.1 | Informations concernant les membres des organes d’administration, | 91-96 |
Point 12.2 | Conflits d’intérêts | 97 |
Section 13 | Rémunération et avantages |
|
Point 13.1 | Montant de la rémunération et avantage en nature | 98 ; 100-104 ; 181 ; 183-186 ; 230 ; 233 |
Point 13.2 | Montant totale des sommes provisionnées aux fins de pensions et retraites | 165 ; 183-186 ; 216-220 |
Section 14 | Fonctionnement des organes d’administration et de direction |
|
Point 14.1 | La date d’expiration du mandat actuel de cette personne, le cas échéant, | 91-99 |
Point 14.2 | Des informations sur les contrats de service liant les membres des organes d’administration, de direction ou de surveillance à l’émetteur ou à l’une quelconque de ses filiales et prévoyant l’octroi d’avantages au terme d’un tel contrat, ou une déclaration appropriée attestant de l’absence de tels | 92-99 |
Point 14.3 | Des informations sur le comité d’audit et le comité de rémunération | 92-99 ; 124-127 |
Point 14.4 | Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au(x) régime(s) de gouvernance d’entreprise qui lui est (sont) applicable(s) | 82-99 ; 235-239 |
Point 14.5 | Incidences significatives potentielles sur la gouvernance d’entreprise, y compris | 82-99 |
Section 15 | Salariés |
|
Point 15.1 | Nombre de salariés | 233 ; 254 |
Point 15.2 | Participations et stock-options | 79-80 ; 99 ; 100 |
Point 15.3 | Accord prévoyant une participation des salariés dans le capital | n/a |
Section 16 | Principaux actionnaires |
|
Point 16.1 | Nom de toute personne détenant un pourcentage du capital social | 10-11 |
Point 16.2 | Principaux actionnaires et droits de vote | 10-11 |
Point 16.3 | Information relative au contrôle de l’émetteur | 10 |
Point 16.4 | Description des accords qui pourraient entraîner un changement du contrôle | n/a |
Section 17 | Transactions avec des parties liées |
|
Section 18 | Informations financières concernant l’actif et le passif, |
|
Point 18.1 | Informations financières historiques | 137-142 |
Point 18.2 | Informations financières intermédiaires et autres | n/a |
Point 18.3 | Audit des informations financières annuelles historiques | 198-202 ; 235-239 |
Point 18.4 | Informations financières pro forma | n/a |
Point 18.5 | Politique en matière de dividendes | 11 ; 151 ; 212 |
Point 18.6 | Procédures judiciaires et d’arbitrage | 129 |
Point 18.7 | Changement significatif de la situation financière de l’émetteur | sans objet |
Section 19 | Informations supplémentaires |
|
Point 19.1 | Capital social | 10 |
Point 19.2 | Acte constitutif et statuts | 91 ; 98 |
Section 20 | Contrats importants | n/a (1) |
Section 21 | Documents disponibles | 10 |
|
Article CRR | Titre |
| Paragraphe |
---|---|---|---|
435 | Publication des objectifs et des politiques en matière de gestion des risques | a/ | 6.2.5, 4.3.1 |
b/ | 6.2.5, 4.3.1 | ||
c/ | 6.2.5 | ||
d/ | 4.2.4.1.3 | ||
e/ | 8.2 | ||
f/ | 8.2, 4.1, 4.3 | ||
Dispositions prises en matière de gouvernance | a/ | 3.1 | |
b/ | 3.1 | ||
c/ | 3.1 | ||
d/ | 3.1, 4.3.1, 6.2.5.1 | ||
e/ | 4.3.1 | ||
436 | Publication du champ d’application | a/ | 1.1, 4.2.3.1 |
b/ | 4.2.2.3 | ||
c/ | 4.2.4 | ||
d/ | Non applicable | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | 4.2.2.3 | ||
g/ | Non applicable | ||
h/ | 4.2.2.3 | ||
437 | Publication d’informations sur les fonds propres | a/ | 4.2.3 |
b/ | 4.2.3 | ||
c/ | 4.2.3 | ||
d/ | 4.2.3.1 | ||
e/ | 4.2.3.1 | ||
f/ | Non applicable | ||
437 bis | Publication d’informations sur les fonds propres et les engagements éligibles | a/ | Non applicable |
b/ | Non applicable | ||
c/ | Non applicable | ||
d/ | Non applicable | ||
438 | Publication d’informations sur les exigences de fonds propres | a/ | 4.2.3.2 |
b/ | 4.2.3.2 | ||
c/ | 4.2.3.2 | ||
d/ | 4.2.3.2 | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | Non applicable | ||
g/ | Non applicable | ||
h/ | Non applicable | ||
439 | Publication d’informations sur les expositions au risque de crédit de contrepartie | a/ | 6.2.5.1 |
b/ | 4.2.4.1.3 | ||
c/ | Non applicable | ||
d/ | Non applicable | ||
e/ | 4.2.4.1.3 | ||
f/ | 4.2.4.1.1.2 | ||
g/ | 4.2.4.1.1.2 | ||
h/ | 4.2.3.2 | ||
i/ | 4.2.4.1.1 | ||
j/ | Non applicable | ||
k/ | Non applicable | ||
l/ | 4.2.4.1.3 | ||
m/ | 4.2.4.1.1 | ||
440 | Publication d’informations sur le coussin de fonds propres contracyclique | a/ | Non applicable |
b/ | Non applicable | ||
441 | Publication d’informations sur les indicateurs d’importance systémique mondiale |
| Non applicable |
442 | Publication d’informations sur les expositions | a/ | 6.2.3.2.3 |
b/ | 6.2.3.2 | ||
c/ | 4.2.4.1.1 | ||
d/ | 6.2.5.1 | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | 6.2.5.1 | ||
g/ | 4.2.4.1.1.2 | ||
443 | Publication d’informations sur les actifs grevés et les actifs non grevés |
| 4.2.4.6 |
444 | Publication d’informations sur l’utilisation de l’approche standard | a/ | 4.2.4.1.2 |
b/ | 4.2.4.1.2 | ||
c/ | 4.2.4.1.2 | ||
d/ | 4.2.4.1.2 | ||
e/ | 4.2.4.1.2, 4.2.4.1.3 | ||
445 | Publication d’informations sur l’exposition au risque de marché |
| 4.2.3.3, 4.2.4.2 |
446 | Publication d’informations sur la gestion du risque opérationnel | a/ | 4.2.4.3 |
b/ | Non applicable | ||
c/ | Non applicable | ||
447 | Publication d’informations sur les indicateurs clés (À publier sous forme tabulaire) | a/ | 4.2.3.1 |
b/ | 4.2.4 | ||
c/ | 4.2.3.1 | ||
d/ | Non applicable | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | Non applicable | ||
g/ | Non applicable | ||
h/ | Non applicable | ||
448 | Publication d’informations sur les expositions au risque de taux d’intérêt | a/ | 4.1.1.4 |
b/ | 4.1.1.4 | ||
c/ | Non applicable | ||
d/ | 4.1.1.4 | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | 4.1.1.4 | ||
g/ | Non applicable | ||
449 | Publication d’informations sur les expositions aux positions de titrisation | a/ | 4.2.4.1.5 |
b/ | Non applicable | ||
c/ | Non applicable | ||
d/ | Non applicable | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | Non applicable | ||
g/ | 4.2.4.1.5 | ||
h/ | Non applicable | ||
i/ | Non applicable | ||
j/ | Non applicable | ||
k/ | Non applicable | ||
l/ | Non applicable | ||
449 bis | Publication d’informations sur les risques en matière environnementale, |
| Non applicable |
450 | Publication d’informations sur la politique de rémunération | a/ | 3.1 |
b/ | 3.1 | ||
c/ | 3.1 | ||
d/ | Non applicable | ||
e/ | Non applicable | ||
f/ | Non applicable | ||
g/ | 3.1 | ||
h/ | 3.1 | ||
i/ | Non applicable | ||
j/ | 3.1 | ||
k/ | Non applicable | ||
451 | Publication d’informations sur le ratio de levier | a/ | Non applicable |
b/ | Non applicable | ||
c/ | Non applicable | ||
d/ | Non applicable | ||
e/ | Non applicable | ||
451 bis | Publication d’informations sur les exigences de liquidité – | a/ | Non applicable |
b/ | Non applicable | ||
c/ | Non applicable | ||
Publication d’informations sur les exigences de liquidité – | a/ | Non applicable | |
b/ | Non applicable | ||
c/ | Non applicable | ||
Publication d’informations sur les exigences de liquidité – Gestion de la liquidité |
| Non applicable | |
452 | Publication d’informations sur l’utilisation de l’approche NI pour le risque de crédit |
| Non applicable |
453 | Publication d’informations sur l’utilisation de techniques | a/ | 4.2.4.1.3 |
b/ | 4.2.4.1.3 | ||
c/ | 4.2.4.1.3 | ||
d/ | 4.2.4.1.3 | ||
e/ | 4.2.4.1.3 | ||
f/ | 4.2.4.1.3 | ||
g/ | 4.2.4.1.3 | ||
h/ | 4.2.4.1.3 | ||
i/ | 4.2.3.2 | ||
j/ | Non applicable | ||
454 | Publication d’informations sur l’utilisation des approches |
| Non applicable |
455 | Utilisation de modèles internes de risque de marché |
| Non applicable |
Afrique | ||
Afrique du Sud | Gambie | Rwanda |
Algérie | Ghana | Sao Tomé et Principe |
Angola | Guinée | Sénégal |
Bénin | Guinée équatoriale | Sierra Leone |
Botswana | Guinée-Bissau | Somalie |
Burkina Faso | Kenya | Soudan |
Burundi | Lesotho | Soudan du Sud |
Cameroun | Liberia | Swaziland |
Cap Vert | Libye | Tanzanie |
Centrafricaine, Rép. | Malawi | Tchad |
Congo, Rép. | Mali | Togo |
Congo, Rép. dém. | Maroc | Tunisie |
Côte d’Ivoire | Mauritanie | Zambie |
Djibouti | Mozambique | Zimbabwe |
Égypte | Namibie |
|
Érythrée | Niger |
|
Éthiopie | Nigeria |
|
Gabon | Ouganda |
|
3 Océans | ||
Antigua-et-Barbuda * | Marshall, Îles ** | Samoa ** |
Comores | Maurice | Seychelles * |
Cook, Îles ** | Micronésie, États fédérés ** | Suriname |
Dominicaine, Rép. * | Territoire de Montserrat | Territoire de Tokelau ** |
Dominique | Nauru ** | Timor Leste ** |
Fidji ** | Niue ** | Tonga ** |
Grenade * | Palaos ** | Tuvalu ** |
Guyana | Papouasie-Nouvelle-Guinée ** | Vanuatu |
Haïti | Ste-Lucie * |
|
Jamaïque * | St-Christophe et Nièves * |
|
Kiribati ** | St-Vincent et Grenadines * |
|
Madagascar | Salomon, Îles ** |
|
Orients | ||
Albanie | Kosovo | Territoires palestiniens |
Afghanistan | Laos | Thaïlande |
Arménie | Liban | Turquie |
Azerbaïdjan | Macédoine | Vietnam |
Bangladesh | Moldavie | Yémen |
Bosnie-Herzégovine | Mongolie |
|
Cambodge | Monténégro |
|
Chine | Myanmar (Birmanie) |
|
Géorgie | Ouzbékistan |
|
Inde | Pakistan |
|
Indonésie | Philippines |
|
Irak | Serbie |
|
Jordanie | Sri Lanka |
|
Kazakhstan | Syrie |
|
Amérique latine | ||
Argentine | Équateur |
|
Bolivie | Mexique |
|
Brésil | Pérou |
|
Colombie |
|
|
Costa Rica |
|
|
Cuba |
|
|
|
Les 19 pays prioritaires 2018-2023 – en vigueur jusqu’au CPD du 5 mai 2023/CICID du 18 juillet 2023 | ||
Bénin | Haïti |
|
Burkina Faso | Liberia |
|
Burundi | Madagascar |
|
Centrafricaine, Rép. | Mali |
|
Comores | Mauritanie |
|
Congo, Rép. dém. | Niger |
|
Djibouti | Sénégal |
|
Éthiopie | Tchad |
|
Gambie | Togo |
|
Guinée |
|
|
En millions d’euros | 2023 | 2022 | Var. |
---|---|---|---|
Prêts (encours net) | 52 557 | 50 280 | 2 277 |
dont encours net Prêts pour compte propre | 51 535 | 49 238 | 2 297 |
Encours brut | 52 515 | 50 410 | 2 105 |
dont Prêts pour compte propre | 51 494 | 49 369 | 2 125 |
dont Prêts pour compte ÉTAT | 1 021 | 1 041 | - 20 |
(-) dépréciations individuelles | 343 | 400 | - 58 |
(+) intérêts courus | 384 | 270 | 114 |
Opérations FRPC-FMI | 155 | 405 | - 250 |
Portefeuille d’investissement | 415 | 520 | - 106 |
Trésorerie court terme | 10 157 | 6 750 | 3 407 |
Participations et autres titres | 1 944 | 1 446 | 498 |
Immobilisations | 725 | 577 | 148 |
Comptes de régul. et autres actifs | 3 929 | 4 685 | - 756 |
Total | 69 881 | 64 663 | 5 218 |
En millions d’euros | 2023 | 2022 | Var. |
---|---|---|---|
Emprunts de marché | 53 614 | 49 700 | 3 914 |
Emprunts auprès du Trésor | 1 836 | 1 857 | - 21 |
Comptes courants | 844 | 466 | 378 |
Opérations FRPC-FMI | 155 | 405 | - 250 |
Fonds gérés et avances de l’état | 1 135 | 1 031 | 104 |
Comptes de régul. et autres passifs | 2 030 | 1 557 | 474 |
Provisions | 2 007 | 1 791 | 216 |
Dotation et réserves | 7 934 | 7 494 | 440 |
Résultat de l’exercice | 325 | 363 | - 37 |
Total | 69 881 | 64 663 | 5 218 |
En milliers d’euros | 2023 | 2022 | Var. |
---|---|---|---|
Produit net bancaire | 826 | 860 | - 34 |
Charges d’exploitation non bancaires | 565 | 529 | 36 |
Résultat brut d’exploitation | 261 | 331 | - 70 |
Coût du risque | 184 | 43 | 141 |
Résultat d’exploitation | 445 | 374 | 71 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | - 120 | - 11 | - 109 |
Résultat net | 325 | 363 | - 37 |
En milliers d’euros | 2023 | 2022 |
---|---|---|
Produit net bancaire | 825 967 | 859 671 |
Frais de personnel | 44,2 % | 40,7 % |
Produit net bancaire |
|
|
Coefficient net d’exploitation |
|
|
Frais généraux | 68,4 % | 61,5 % |
Produit net bancaire |
|
|
Coefficient de rentabilité |
|
|
Bénéfice net | 4,4 % | 5,2 % |
Dotations + réserves * |
|
|
Coefficient de rendement |
|
|
Bénéfice net | 0,47 % | 0,56 % |
Total du bilan |
|
|
Personnel |
|
|
Nombre de salariés (moyen) | 2 652 | 2 599 |
Montant de la masse salariale | 365 248 | 350 054 |
dont actions sociales et culturelles | 28,1 | 29,7 |
Résultat net | 325 376 | 362 669 |
Résultat distribué | 72 534 | 47 950 |
|
| 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|
Dotation + Réserves + Résultat (en millions d’euros) | 7 800 | 7 397 | 6 892 | 5 253 | 5 148 |
Produit net bancaire (en millions d’euros) | 826 | 860 | 794 | 806 | 750 |
Résultat net (en millions d’euros) | 325 | 363 | 240 | 106 | 160 |
Résultat net/dotations + réserves + résultat | 4,17 % | 4,90 % | 3,48 % | 2,01 % | 3,11 % |
Résultat net/total bilan | 0,47 % | 0,56 % | 0,42 % | 0,20 % | 0,33 % |
Personnel |
|
|
|
|
|
Nombre de salariés (moyen) | 2 652 | 2 599 | 2 592 | 1 996 | 2 379 |
Montant de la masse salariale (en millions d’euros) | 365 | 350 | 334 | 314 | 294 |
dont actions sociales et culturelles (en millions d’euros) | 28 | 30 | 23 | 21 | 21 |
Dividende versé | 73 | 48 | 21 | - | 29 |
En millions d’euros | Autorisations | Versements | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | % Évolution 2023/2022 | 2023 | 2022 | % Évolution 2023/2022 | |
1 - Activités courantes | 9 056 | 8 430 | 7 % | 5 833 | 6 667 | - 12 % |
Prêts | 7 649 | 7 291 | 5 % | 4 979 | 5 828 | - 15 % |
Prêts souverains concessionnels | 5 249 | 5 691 | - 8 % | 3 314 | 3 866 | - 14 % |
dont prêts avec concessionnalité directe | 1 881 | 2 631 | - 29 % | 1 983 | 1 894 | 5 % |
dont prêts avec concessionnalité indirecte | 3 367 | 3 060 | 10 % | 1 331 | 1 972 | - 33 % |
Prêts non souverains | 2 400 | 1 600 | 50 % | 1 665 | 1 651 | 1 % |
dont prêts concessionnels | 661 | 523 | 26 % | 517 | 561 | - 8 % |
dont prêts non concessionnels | 1 739 | 1 077 | 62 % | 1 148 | 1 089 | 5 % |
dont sous-participations à Proparco | 447 | 588 | - 24 % | 411 | 403 | 2 % |
Autres prêts | - | - | n/a | - | 311 | n/a |
Subventions courantes | 1 011 | 1 056 | - 4 % | 834 | 839 | - 1 % |
Subventions projets et FEXTE | 850 | 917 | - 7 % | 713 | 718 | - 1 % |
Financement des ONG | 161 | 139 | 16 % | 121 | 120 | 1 % |
Garanties | 196 | - | n/a | - | - | n/a |
Participations | 200 | 83 | 141% | - | - | n/a |
2 - Activités sur mandat spécifique | 1 120 | 746 | 50 % | 361 | 272 | 33 % |
Subventions d’aide budgétaire globale (ABG) | 71 | 60 | 18 % | 26 | 44 | - 41 % |
C2D | 480 | 180 | 166 % | 304 | 206 | 48 % |
FFEM | 20 | 41 | - 50 % | 30 | 19 | 55 % |
Activités spécifiques sur ressources autres bailleurs | 549 | 465 | 18 % | 1 | 3 | - 61 % |
Total pays étrangers | 10 176 | 9 176 | 11 % | 6 194 | 6 938 | - 11 % |
|
En millions d’euros |
|
| Écart 2023/2022 | |
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
Autorisations | 934 | 1 107 | -173 | -16 % |
| 625 | 605 | 20 | 5 % |
| 308 | 502 | - 194 | - 42 % |
| 1 | - | 1 | n.s. |
Versements | 963 | 937 | 26 | 3 % |
| 623 | 469 | 154 | 33 % |
| 340 | 468 | - 128 | - 27 % |
Restes à verser au 31/12 | 795 | 1 034 | - 239 | - 23 % |
| 429 | 617 | - 188 | - 30 % |
| 366 | 427 | - 61 | - 14 % |
Encours au 31/12 | 7 103 | 6 760 | 343 | 5 % |
| 4 047 | 3 840 | 207 | 5 % |
| 3 020 | 2 882 | 138 | 5 % |
| 36 | 38 | - 2 | - 6 % |
Les collectivités d’Outre-mer incluent les collectivités du Pacifique, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. |
En millions d’euros | Autorisations | Écart 2023/2022 | ||
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
DOM | 626 | 605 | 21 | 3 % |
Guadeloupe | 94 | 97 | - 3 | - 3 % |
Guyane | 51 | 52 | - 1 | - 3 % |
Martinique | 74 | 108 | - 34 | - 31 % |
Mayotte | 169 | 111 | 58 | 52 % |
La Réunion | 215 | 178 | 37 | 21 % |
Multipays DOM | 23 | 58 | - 35 | - 61 % |
Collectivités d’Outre-mer | 308 | 502 | - 194 | - 39 % |
Nouvelle-Calédonie | 94 | 337 | - 243 | - 72 % |
Polynésie française | 198 | 154 | 44 | 28 % |
Saint-Martin | 13 | 11 | 2 | 15 % |
Multipays | 4 | - | 4 | n.s. |
Total | 934 | 1 107 | - 173 | - 16 % |
|
|
|
|
|
En millions d’euros | Autorisations | Écart 2023/2022 | ||
---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | M€ | % | |
Activités courantes | 934 | 1 107 | - 173 | - 16 % |
Prêts | 876 | 1 038 | - 163 | - 16 % |
Secteur public | 638 | 906 | - 268 | - 30 % |
Prêts bonifiés aux collectivités locales (1) | 343 | 365 | - 22 | - 6 % |
Autres prêts secteur public (2) | 295 | 541 | - 246 | - 45 % |
Secteur privé | 237 | 132 | 105 | 80 % |
Banques | 175 | 92 | 83 | 90 % |
Entreprises | 62 | 40 | 22 | 55 % |
Subventions | 15 | 11 | 4 | 36 % |
Garanties | 44 | 59 | - 15 | - 25 % |
|
La répartition géographique des prêts consentis par l’AFD pour son propre compte et par Proparco dans les pays étrangers est détaillée dans le tableau ci-dessous. Les prêts en sous-participation avec Proparco (financement commun) aux risques de l’AFD ne sont pas inclus dans les chiffres de l’AFD.
En milliers d’euros | Versements | Encours | Restes à verser (3) | |||
---|---|---|---|---|---|---|
AFD (1) | Proparco | AFD (1) | Proparco (2) | AFD (1) | Proparco (2) | |
AFRIQUE DU SUD | 156 715 | 147 227 | 887 655 | 142 525 | 153 342 | 36 147 |
ALBANIE | 75 302 | - | 150 152 | 3 000 | 179 698 | 2 000 |
ALGÉRIE | - | - | 12 729 | - | - | - |
ANGOLA | 99 556 | - | 194 871 | - | 581 491 | 36 147 |
ARGENTINE | 18 659 | - | 77 253 | 36 611 | 315 414 | - |
ARMÉNIE | - | - | 223 786 | 41 624 | 104 399 | 54 220 |
AZERBAÏDJAN | 24 198 | - | 259 917 | - | 4 429 | - |
BANGLADESH | 144 967 | - | 618 503 | 15 969 | 1 025 616 | 24 851 |
BÉNIN | 73 909 | - | 193 045 | 4 880 | 294 903 | - |
BIRMANIE | - | - | 1 069 | 4 363 | 24 800 | - |
BOLIVIE | 215 681 | - | 603 138 | - | 55 469 | 4 518 |
BOSNIE-HERZEGOV | - | - | - | 10 000 | - | - |
BOTSWANA | - | - | - | 9 037 | - | - |
BRÉSIL | 116 629 | 103 737 | 1 352 419 | 464 553 | 617 305 | 90 367 |
BURKINA FASO | 14 640 | 4 548 | 324 704 | 35 851 | 216 104 | 19 811 |
CAMBODGE | 13 175 | 2 803 | 533 464 | 106 136 | 297 043 | 22 592 |
CAMEROUN | 53 258 | 7 352 | 1 184 104 | 64 999 | 214 036 | 15 921 |
CAP-VERT | - | 15 388 | 42 188 | 15 356 | 5 386 | 4 612 |
CHILI | - | - | - | 27 077 | - | - |
CHINE | 53 236 | 76 812 | 567 704 | 136 233 | 789 076 | - |
COLOMBIE | 292 786 | 8 543 | 2 387 096 | 62 147 | 76 037 | 123 996 |
CONGO | 35 198 | - | 239 071 | - | 144 791 | - |
COSTA RICA | 50 000 | - | 296 302 | 42 138 | 263 257 | - |
CÔTE D’IVOIRE | 269 488 | 33 069 | 816 514 | 146 570 | 998 390 | 108 618 |
CUBA | 12 027 | - | 59 220 | - | 113 510 | - |
DJIBOUTI | - | - | 12 690 | - | - | - |
DOMINICAINE REP | 220 048 | 13 261 | 1 072 367 | 38 008 | 215 214 | 13 555 |
ÉGYPTE | 154 068 | 13 416 | 1 295 189 | 97 808 | 926 900 | 112 775 |
EL SALVADOR | - | - | - | 73 707 | - | 16 266 |
ÉQUATEUR | 47 552 | 93 484 | 695 595 | 192 834 | 199 696 | 24 851 |
ÉTHIOPIE | 677 | 4 518 | 220 727 | 20 790 | 160 533 | 5 422 |
FRANCE | - | - | 186 | - | - | - |
GABON | 28 271 | 25 645 | 491 548 | 79 808 | 183 761 | - |
GÉORGIE | 28 782 | 104 518 | 674 032 | 176 779 | 139 218 | 59 518 |
GHANA | 143 | 16 404 | 444 665 | 59 301 | 82 968 | 37 647 |
GRENADE | - | - | 5 | - | - | - |
GUATEMALA | - | - | - | 49 850 | - | 18 073 |
GUINÉE | 44 999 | 9 983 | 133 565 | 24 449 | 198 150 | - |
HAÏTI | - | 678 | - | 13 498 | - | 678 |
HONDURAS | - | - | - | 68 197 | - | - |
ÎLE DOMINIQUE | - | - | 10 710 | - | - | - |
INDE | 254 900 | 37 816 | 1 325 013 | 191 046 | 1 284 274 | - |
INDONÉSIE | 232 855 | 531 | 1 446 620 | 11 712 | 487 386 | - |
IRAQ | - | - | 349 872 | - | 210 000 | 27 110 |
JAMAÏQUE | - | - | - | 35 732 | - | - |
JORDANIE | 55 500 | 4 616 | 962 417 | 178 978 | 312 500 | - |
KAZAKHSTAN | - | 26 911 | - | 26 911 | - | - |
KENYA | 36 342 | 22 787 | 777 727 | 171 776 | 706 039 | 256 938 |
LAOS | - | - | - | 14 193 | - | - |
LIBAN | 4 484 | 96 | 54 135 | 15 | 33 728 | - |
MACÉDOINE NORD | - | - | 200 | - | 50 000 | - |
MADAGASCAR | 18 238 | 848 | 148 670 | 35 912 | 175 904 | 150 |
MALDIVES | - | - | 7 408 | - | - | - |
MALI | 5 627 | 1 171 | 203 108 | 9 600 | 232 657 | 500 |
MAROC | 236 894 | 13 667 | 2 284 238 | 39 479 | 1 024 966 | 350 |
MAURICE | 60 401 | - | 537 191 | 56 858 | 154 625 | 54 220 |
MAURITANIE | - | - | 71 009 | - | 35 000 | - |
MEXIQUE | 143 932 | 1 413 | 1 938 118 | 110 157 | 218 062 | 25 133 |
MOLDAVIE | 40 000 | 10 000 | 100 000 | 17 000 | 40 000 | 4 789 |
MONGOLIE | - | - | - | 21 910 | - | - |
MONTENEGRO | - | - | 5 000 | 7 142 | 45 000 | - |
MOZAMBIQUE | 1 642 | - | 171 011 | 33 762 | 107 553 | 4 518 |
MULTIPAYS | 42 728 | 230 808 | 3 464 310 | 866 308 | 857 769 | 270 242 |
NAMIBIE | - | - | 27 651 | - | 100 000 | - |
NEPAL | - | - | - | 219 | - | 9 721 |
NICARAGUA | - | - | - | 32 929 | - | - |
NIGER | 15 755 | - | 197 507 | 10 530 | 278 156 | - |
NIGERIA | 97 516 | 7 789 | 629 608 | 205 341 | 1 316 515 | 4 234 |
OUGANDA | 8 000 | - | 260 034 | 52 762 | 474 082 | 45 183 |
OUZBÉKISTAN | 88 294 | 21 248 | 640 759 | 57 222 | 602 273 | 74 243 |
PAKISTAN | 39 322 | - | 398 587 | 15 801 | 796 318 | 28 375 |
PANAMA | - | - | - | 97 725 | - | - |
PARAGUAY | - | 27 110 | - | 70 998 | - | 18 073 |
PÉROU | 47 937 | 6 181 | 178 092 | 44 731 | 295 641 | 813 |
PHILIPPINES | 150 000 | 2 385 | 948 090 | - | 47 894 | - |
RDCONGO | 4 000 | 1 277 | 4 000 | - | 76 000 | 14 000 |
RWANDA | 53 901 | 5 535 | 185 486 | 5 569 | 292 576 | 10 279 |
SAINTE-LUCIE | - | - | 705 | - | - | - |
SÉNÉGAL | 178 660 | 579 | 1 244 909 | 112 713 | 642 717 | 62 856 |
SERBIE | 148 455 | 2 096 | 201 636 | 77 494 | 367 466 | 7 500 |
SEYCHELLES | - | - | 7 436 | - | 16 000 | - |
SIERRA LEONE | - | 4 614 | - | - | - | 11 296 |
SOMALIE | - | - | 1 397 | - | - | - |
SRI LANKA | - | - | 161 563 | 39 014 | 197 342 | - |
SURINAME | - | - | 18 552 | - | 16 628 | - |
TADJIKISTAN | - | - | - | 1 936 | - | - |
TANZANIE | 109 423 | - | 362 969 | 70 992 | 855 559 | 45 183 |
TCHAD | - | 1 500 | 98 204 | 1 646 | - | 9 258 |
TERR.AUTO.PALES | - | 14 459 | 12 231 | 42 408 | - | 28 917 |
THAÏLANDE | - | 4 779 | 3 867 | 4 809 | - | - |
TOGO | 15 777 | - | 35 985 | - | 213 769 | - |
TUNISIE | 35 000 | 376 | 911 644 | 44 203 | 884 900 | 32 000 |
TURQUIE | 145 316 | 268 440 | 1 115 627 | 588 559 | 801 640 | 22 592 |
UKRAINE | - | 3 993 | - | 26 944 | - | 1 705 |
URUGUAY | - | - | - | 3 954 | - | - |
VIETNAM | 52 916 | 40 151 | 752 739 | 87 224 | 597 315 | 94 885 |
YÉMEN | - | - | 1 467 | 33 | - | 18 073 |
ZAMBIE | - | - | 92 679 | 10 273 | 19 784 | - |
Total | 4 567 777 | 1 444 563 | 38 418 657 | 5 798 621 | 23 448 974 | 2 015 725 |
Le montants présentés ici correspondent aux opérations de l’AFD et de Proparco, hors comptes de tiers et prêts ayant fait l’objet d’une remise de dette par l’État.
|
| Prêt | Participation | Autres titres | Garantie | Subvention | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | |
AFRIQUE DU SUD | 93 | 48 | 29 | - | - | - | - | - | 1 | - | 123 | 48 |
ALBANIE | - | 5 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 5 |
ARGENTINE | - | - | - | 1 | - | - | - | - | - | - | - | 1 |
ARMÉNIE | 55 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 55 | - |
BANGLADESH | 25 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 25 | - |
BÉNIN | - | - | - | - | - | - | - | 1 | - | - | - | 1 |
BOLIVIE | - | 5 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 5 |
BOSNIE | - | 10 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 10 |
BRÉSIL | 28 | 160 | 12 | 28 | - | - | 227 | - | - | - | 268 | 188 |
BURKINA FASO | 10 | 2 | - | - | - | - | 3 | 13 | - | - | 13 | 15 |
CAMBODGE | 18 | 66 | - | - | - | - | - | - | - | 2 | 18 | 67 |
CAMEROUN | 13 | 1 | 10 | - | - | - | 33 | 14 | - | - | 56 | 15 |
CAP-VERT | 30 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 30 | - |
CHINE | 47 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 47 | - |
COLOMBIE | 92 | 63 | - | - | - | - | - | - | - | - | 92 | 63 |
CONGO | - | 14 | 3 | - | 1 | - | 17 | - | - | - | 20 | 14 |
COSTA RICA | - | 4 | - | - | - | - | - | 2 | - | - | - | 6 |
CÔTE D’IVOIRE | - | 1 | - | - | - | - | 49 | 71 | - | 1 | 49 | 73 |
ÉGYPTE | 137 | 22 | - | - | - | - | - | - | 2 | - | 138 | 22 |
EL SALAVDOR | - | 36 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 36 |
ÉQUATEUR | 50 | 19 | - | - | 11 | 46 | - | - | - | - | 62 | 65 |
GÉORGIE | 119 | 17 | - | - | - | - | - | - | - | - | 119 | 17 |
GHANA | 18 | 40 | 1 | - | - | - | 21 | 12 | - | 1 | 40 | 53 |
GUATEMALA | 19 | 25 | - | - | - | - | - | - | - | - | 19 | 25 |
GUINÉE | 10 | - | - | - | - | - | 7 | 19 | - | - | 17 | 19 |
HAÏTI | - | - | - | - | - | - | - | 3 | - | - | - | 3 |
INDE | 19 | 65 | 21 | 46 | - | - | - | - | - | - | 40 | 110 |
INDONÉSIE | - | - | - | - | - | - | 2 | 4 | - | - | 2 | 4 |
IRAQ | 14 | 14 | - | - | - | - | - | 5 | - | - | 14 | 19 |
JORDANIE | - | 5 | - | - | - | - | 23 | - | 1 | - | 24 | 5 |
KAZAKHSTAN | - | 30 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 30 |
KENYA | 105 | 135 | - | 43 | 1 | 11 | - | 1 | 1 | 5 | 107 | 195 |
LIBAN | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
LIBERIA | - | - | - | - | - | - | 16 | - | - | - | 16 | - |
MADAGASCAR | 5 | - | - | - | - | - | 19 | 13 | - | - | 24 | 13 |
MALAWI | - | - | - | - | - | - | 9 | - | - | - | 9 | - |
MALI | - | 2 | - | 2 | - | - | - | - | - | - | - | 4 |
MAROC | - | 15 | 14 | 20 | - | - | - | - | - | - | 15 | 35 |
MAURICE | 142 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 142 | - |
MAURITANIE | - | - | - | - | - | - | 14 | 26 | - | - | 14 | 26 |
MEXIQUE | 25 | - | - | - | - | - | 11 | - | - | - | 36 | - |
| Prêt | Participation | Autres titres | Garantie | Subvention | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | 2023 | 2022 | |
MOLDAVIE | 15 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 15 | - |
MULTIPAYS | - | 92 | 30 | 100 | - | - | 15 | - | 2 | 3 | 48 | 195 |
MULTIPAYS AFA | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
MULTIPAYS AFC | - | - | - | - | - | - | - | - | 1 | - | 1 | - |
MULTIPAYS AFE | - | - | - | - | - | - | - | - | 1 | - | 1 | - |
MULTIPAYS AFO | 56 | 75 | - | - | - | - | - | - | - | - | 56 | 75 |
MULTIPAYS AFR | 62 | - | 29 | 55 | - | 22 | - | - | 14 | - | 104 | 77 |
MULTIPAYS AFS | 86 | 10 | 14 | 15 | 1 | - | 19 | - | 2 | 2 | 121 | 27 |
MULTIPAYS ALC | - | - | 14 | - | - | - | - | - | - | - | 14 | - |
NICARAGUA | - | 10 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 10 |
NIGER | - | 2 | - | - | - | - | - | 1 | - | - | - | 3 |
NIGERIA | 4 | - | 4 | - | - | - | 85 | 18 | - | - | 94 | 18 |
OUGANDA | - | 62 | - | - | - | - | - | 7 | - | - | - | 68 |
OUZBÉKISTAN | 23 | 82 | - | - | - | - | - | - | - | - | 23 | 82 |
PAKISTAN | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
PARAGUAY | 18 | 29 | - | - | - | - | - | - | - | - | 18 | 29 |
PÉROU | 1 | 5 | - | - | - | - | - | - | - | - | 1 | 5 |
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE | 14 | 14 | - | - | - | - | 10 | - | - | - | 24 | 14 |
RWANDA | 16 | 15 | - | - | - | - | - | - | - | - | 16 | 15 |
SÉNÉGAL | 56 | - | - | - | - | - | 28 | 11 | - | 7 | 84 | 18 |
SERBIE | 8 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 8 | - |
SIÉGE | - | - | - | - | - | - | 19 | - | - | - | 19 | - |
SIERRA LÉONE | 19 | - | - | 6 | - | - | - | - | - | - | 19 | 6 |
SUISSE | - | - | - | - | - | - | 7 | 10 | - | - | 7 | 10 |
TANZANIE | 47 | 92 | - | - | - | - | - | 19 | - | - | 47 | 110 |
TCHAD | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
TERR.AUTO.PALES | 5 | 8 | - | - | - | - | - | 13 | - | - | 5 | 21 |
THAÏLANDE | - | 3 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 3 |
TOGO | - | - | - | - | - | - | - | 4 | - | - | - | 4 |
TUNISIE | - | 44 | 19 | - | - | - | 4 | 4 | - | - | 23 | 48 |
TURQUIE | 208 | 134 | - | - | - | - | - | - | - | - | 208 | 134 |
UKRAINE | - | - | 17 | - | - | - | - | - | - | - | 17 | - |
VIETNAM | 47 | 78 | - | - | - | - | - | 4 | - | - | 47 | 82 |
YÉMEN | - | 19 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 19 |
ZAMBIE | - | - | - | - | - | - | 1 | 1 | - | - | 1 | 1 |
Total Proparco | 1 758 | 1 577 | 217 | 316 | 14 | 79 | 639 | 274 | 25 | 20 | 2 654 | 2 267 |
Fisea |
|
| 17 | 26 | 5 |
|
|
| 1 |
| 23 | 26 |
Total général | 1 758 | 1 577 | 234 | 342 | 18 | 79 | 639 | 274 | 26 | 20 | 2 677 | 2 293 |
L’AFD a choisi Content Index – Essentials Service et le rapport est préparé conformément aux normes GRI.
La remontée des données s’effectue à une fréquence annuelle.
Les données collectées couvrent la période du 1er janvier au 31 décembre de l’année N, sauf exception précisée alors à la mention de l’indicateur.
Pour l’exercice 2023, seul l’indicateur portant sur le nombre de formations « sécurité » en e-learning porte sur une période différente (1er janvier au 30 novembre 2023, en raison d’un changement d’outil en fin d’année).
Les risques significatifs portant sur les quatre catégories sociale/sociétale, environnementale, droits humains et lutte contre la corruption ont été déterminés en croisant les travaux déjà menés dans le cadre de l’analyse de matérialité des enjeux extra-financiers du groupe AFD avec la cartographie des risques existante.
Le caractère significatif de chacun de ces risques a été évalué sur la base de critères financiers (coût opérationnel en cas de survenance du risque), d’impact, de temporalité et de probabilité d’occurrence.
La déclaration de performance extra-financière 2023 a le même périmètre que la DPEF 2022, c’est-à-dire les 3 entités du Groupe (AFD, Proparco, Expertise France). La couverture de la filiale Expertise France, qui a rejoint le Groupe au 1er janvier 2022, s’effectue sur les aspects les plus matériels(1).
Pour chaque risque significatif est présentée une description des politiques mises en œuvre pour prévenir, identifier ou atténuer leur survenance.
Les résultats des politiques évoquées au point précédent sont mesurés au travers d’indicateurs clés de performance. Ces indicateurs ont été sélectionnés de manière à fournir des informations pertinentes sur les risques et enjeux couverts par les politiques.
Chaque fois que possible et pertinent, les indicateurs sont mentionnés pour l’année N et pour l’année N-1. Lorsque la donnée N-1 n’est pas mentionnée, c’est en général car la comparaison n’est pas pertinente. En effet, nombre de données sont dépendantes de la composition du portefeuille de projets de l’année. Les projets étant multiples et singuliers, les variations ne relèvent pas d’une logique d’objectifs annuels mais d’une stratégie pluriannuelle.
A noter en 2023, l’évolution de la méthode de mesure de l’indicateur portant sur la transparence des financements. Auparavant mesurée en nombre de concours, l’information est aujourd’hui présentée en nombre de projets (un projet peut recevoir plusieurs concours financiers), pour correspondre davantage à la réalité opérationnelle ainsi qu’aux attentes des utilisateurs de nos portails de transparence. La comparabilité N-1 est assurée.
Les périmètres varient en fonction de chaque indicateur social, environnemental ou sociétal selon les besoins, la pertinence et la disponibilité des informations. Le périmètre de mesure est précisé pour chaque indicateur.
Les différents périmètres pris en compte sont les suivants :
Ce périmètre s’applique uniquement aux tableaux des indicateurs quantitatifs sociaux et environnementaux.
Il est à noter que:
- Fisea et Proparco étant gérés respectivement pas des agents Proparco et AFD, les périmètres « AFD » et « Proparco » comprennent de facto les effectifs impliqués dans la gestion de ces filiales.
- Expertise France conserve son propre statut du personnel et que les indicateurs quantitatifs sociaux et environnementaux sont présentés de manière séparée.
Les indicateurs de responsabilité sociétale sont produits par les différentes directions de l’AFD selon leurs compétences et sont compilés au sein du rapport de gestion et du rapport d’activité. Le département de la stratégie, de la prospective et des relations institutionnelles assure la cohérence des informations communiquées sur les indicateurs.
Les commissaires aux comptes doivent attester que la déclaration de performance extra-financière (DPEF) prévue par l’article L. 225-102-1 du code de commerce figure bien dans le rapport de gestion.
L’Organisme tiers indépendant (OTI) doit quant à lui être désigné pour vérifier la DPEF. Il produit un avis motivé sur :
Comme la réglementation l’y autorise, l’AFD a désigné l’un de ses commissaires aux comptes comme OTI.
Les informations suivantes listées au 2e alinéa du III. de l’article L. 225-102-1 du code de commerce ne sont pas jugées pertinentes, compte tenu de la nature des activités du groupe AFD : l’économie circulaire, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la lutte contre la précarité alimentaire, le respect du bien-être animal, et le respect d’une alimentation responsable, équitable et durable.
Information | Périmètre | Enjeux |
---|---|---|
Émissions de GES (gaz à effet de serre) évitées | Groupe | Respect des limites planétaires |
Nombre et montants de projets de l’AFD ayant fait l’objet d’une évaluation du niveau de risque environnemental et social | AFD | Risques environnementaux et sociaux dans les projets |
Nombre et montants de projets de Proparco ayant fait l’objet d’une évaluation du niveau de risque environnemental et social | Proparco (Fisea inclus dans le périmètre) | Risques environnementaux et sociaux dans les projets |
Nombre de consultations auprès du Conseiller à l’éthique | Groupe | Éthique et exemplarité financière |
Part de financements souverains et non souverains publiés au format IATI | AFD | Transparence sur les financements et redevabilité sur leurs impacts |
Nombre de réclamations reçues par le mécanisme de gestion des réclamations | AFD + Proparco (Fisea inclus dans le périmètre) | Satisfaction des clients et des contreparties Risques environnementaux et sociaux dans les projets Approfondissement du développement durable dans les opérations Respect des limites planétaires |
Volume de financement marqué CAD1 et CAD2 | AFD + Proparco | Renforcement du lien social |
Effectif au 31/12 et répartition par genre | Groupe | Équité, diversité et égalité professionnelles |
Effort global de formation | AFD + Proparco | Développement des compétences des collaborateurs |
Nombre de formations suivies labellisées « formation développement durable » | AFD + Proparco | Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Nombre de formations « sécurité » en e-learning | AFD + Proparco | Santé, sécurité et sûreté des collaborateurs |
Nombre de sessions « sûreté » assurées en présentiel et nombre de personnes l’ayant réalisé en 2023 | Expertise France | Santé, sécurité et sûreté des collaborateurs |
Indicateur de bien-être au travail du baromètre social | AFD + Proparco | Qualité de vie au travail des collaborateurs |
Indicateur de bien-être au travail du baromètre social | Expertise France | Qualité de vie au travail des collaborateurs |
Mise en place du dialogue autour de la stratégie et des projets | AFD + Proparco | Engagement des clients et des contreparties pour les Objectifs de développement durable Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Mécanisme de gestion des réclamations | AFD
Proparco | Satisfaction des clients et des contreparties Risques environnementaux et sociaux dans les projets Approfondissement du développement durable dans les opérations Respect des limites planétaires |
Process de gestion des risques E&S sur le cycle du projet | AFD
Proparco | Risques environnementaux et sociaux dans les projets Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Financements octroyés dans le cadre des projets « Initiatives OSC » | AFD | Mobilisation multi-acteurs pour les Objectifs de développement durable (ODD) |
Nombre de projets OSC | AFD | Mobilisation multi-acteurs pour les Objectifs de développement durable (ODD) |
Montant des autorisations de financement de l’AFD sur ressources autres bailleurs | AFD | Mobilisation multi-acteurs pour les Objectifs de développement durable (ODD) Transparence sur les financements et redevabilité sur leurs impacts |
Indicateurs ex ante de résultats de l’AFD | AFD | Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Indicateurs ex ante de résultats de Proparco | Proparco | Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Politiques en matière de renforcement des maîtrises d’ouvrage | AFD | Engagement des clients et des contreparties pour les Objectifs de développement durable (ODD) Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Montant d’autorisations d’engagement en faveur d’outils spécifiques pour le renforcement des capacités | AFD | Engagement des clients et des contreparties pour les Objectifs de développement durable (ODD) Approfondissement du développement durable dans les opérations |
Actions engagées pour prévenir la corruption, la fraude, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme | AFD + Proparco | Éthique et exemplarité financières |
Nombre de personnes inscrites à la formation LCB/FT (modules 1 et 2) en e-learning et l’ayant validée | AFD + Proparco | Éthique et exemplarité financières |
Le dispositif éthique (Charte, comité, conseiller à l’éthique) | AFD + Proparco | Éthique et exemplarité financières |
Nombre de formations dispensées par le Conseiller à l’éthique | AFD + Proparco | Éthique et exemplarité financières |
Formations en faveur des agents locaux : nombre d’agents et heures de formation | AFD + Proparco (uniquement agents locaux) (1) | Développement des compétences des collaborateurs |
Bilan des accords collectifs | AFD + Proparco (2) | Relations sociales au sein du Groupe |
Dispositif de gestion des risques psycho-sociaux | AFD + Proparco | Relations sociales au sein du Groupe |
Part des projets à co-bénéfice climat | AFD + Proparco | Respect des limites planétaires |
Montant des projets à co-bénéfice climat | AFD + Proparco | Respect des limites planétaires |
Répartition des engagements de l’AFD par secteur d’activité | AFD | Approfondissement du développement durable dans les opérations |
|
Les indicateurs ex ante, ou escomptés, présentent des résultats attendus au moment de l’évaluation ex ante du projet. Ils sont donc renseignés avant octroi du financement, et sont agrégés par année d’octroi. Les estimations ex ante sont définies à l’issue de la phase d’identification et d’évaluation ex ante du projet. Le chef de projet estime les résultats attendus avec l’appui de l’Agence et de la contrepartie. Les données réelles sont collectées à un rythme annuel dès que le projet commence à donner des résultats. Les chefs de projets mobilisent leurs interlocuteurs en agence et au sein des contreparties et/ou maîtrises d’ouvrage locales pour collecter les données nécessaires (reporting, aide-mémoire de mission de supervision, rapport d’exécution technique, autres éléments du dispositif de suivi-évaluation, etc.). Toutes les données sont saisies et stockées dans le système d’information de l’AFD.
Certains des indicateurs ex ante sont édictés par la loi 2021-1031 du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, dite LOP-DSI (liste des indicateurs en annexe de ladite loi (2)).
Les autres indicateurs, non prévus par la loi, sont mis en place pour suivre de façon plus ciblée les stratégies et les plans d’actions sectoriels. Ils sont régulièrement mis à jour afin de les aligner à nos axes d’intervention et priorités et de capter au mieux les réalisations de nos projets. Cela peut entraîner la modification des indicateurs ou de leurs libellés.
Le groupe AFD tient à disposition les notes méthodologiques correspondant à l’élaboration de ces indicateurs.
Enjeu | Définition de l’enjeu | Parties correspondantes |
---|---|---|
Gouvernance | ||
Éthique et exemplarité financières | Lutte contre le blanchiment, la fraude, la corruption, les détournements de fonds, internes et externes. | § 7.1 |
Transparence sur les financements et redevabilité sur leurs impacts | Transparence sur l’allocation des fonds et la redevabilité sur leurs impacts en termes de développement durable sur la base d’indicateurs faisant consensus. | § 4 ; § 5 |
Cohésion du Groupe | Alignement des pratiques de responsabilité sociale et environnementale (RSO) ; équité entre équipes et filiales ; dialogue ; partage des savoirs. | Contexte |
Satisfaction des clients et des contreparties | Écoute des besoins ; souci de la facilitation, de l’adéquation de l’offre du Groupe, de l’efficacité et de la satisfaction des clients et des contreparties. | § 6.2 |
Mobilisation multi-acteurs pour les Objectifs de développement durable (ODD) | Partenariats multi-acteurs (bailleurs, organisations de la société civile, entreprises, investisseurs…) ; co-financement ; diffusion de savoirs ; animation de réseaux au service des ODD. | § 6 |
Numérique responsable | Sécurité des données ; vie privée ; droit à la déconnexion ; digitalisation responsable ; inclusion numérique. | § 7.8 |
Environnement | ||
Empreinte environnementale interne | Maîtrise des impacts environnementaux liés, par exemple, aux achats, aux déplacements, au chauffage des bâtiments, aux technologies informatiques. | § 4.4.4 |
Respect des limites planétaires | Financement de la lutte contre le changement climatique (volets atténuation et adaptation) et de la préservation de la biodiversité. | § 4.4 |
Environnement et social | ||
Approfondissement du développement durable dans les opérations | Renforcement des exigences de développement durable sur les opérations, les institutions et les entreprises financées par toutes les filiales du Groupe ; participation à l’accélération de la finance durable et aux efforts de normalisation qui l’accompagnent. | § 4 |
Engagement des clients et des contreparties pour les Objectifs de développement durable (ODD) | Accompagnement et développement des capacités des clients et des contreparties pour l’intégration des ODD dans leurs propres pratiques. | § 6.2 |
Risques environnementaux et sociaux dans les projets | Maîtrise des risques sociaux et environnementaux tout au long du cycle de projet, et par tous les acteurs du projet (États, entreprises…) ; principe de ne pas nuire. | § 3 |
Social | ||
Santé, sécurité et sûreté des collaborateurs | Maîtrise des risques santé ou sécurité susceptibles d’affecter les équipes aux sièges ou dans les pays d’intervention. | § 8.4 |
Qualité de vie au travail des collaborateurs | Équilibre entre vie professionnelle et personnelle, charge de travail, gestion du stress, télétravail. | § 8.4 |
Relations sociales au sein du Groupe | Dialogue social, amélioration du climat social, attention au lien social et à l’humain, confiance et reconnaissance, accompagnement du changement. | § 8.2 |
Développement des compétences des collaborateurs | Mobilité professionnelle, formations de savoirs, savoir-faire, savoir-être pour s’épanouir dans un monde qui change. | § 8.1 |
Empreinte sociale et sociétale interne | Exemplarité et optimisation des impacts sociétaux du Groupe via notamment la promotion de critères sociaux dans les pratiques d’achats. | § 4.5.2 |
Équité, diversité et égalité professionnelles | Égalité femmes-hommes, promotion des diversités ; équité à l’égard des différents types de personnels ; transparence sur les règles de promotion. | § 8.3 |
Renforcement des institutions et de l’engagement des citoyens | Soutien au développement des institutions ; État de droit ; accompagnement sur la gouvernance, la justice, la fiscalité, la protection des droits humains. | § 3.3, 6.2 |
Renforcement du lien social | Lutte contre les inégalités et les discriminations ; soutien à l’égalité d’accès aux opportunités, aux ressources et aux services publics essentiels ; promotion systématique de l’égalité de genre dans les projets. | § 3.3, 4.5 |
Effectifs | Fin 2021 | Fin 2022 | Fin 2023 |
---|---|---|---|
France métropolitaine (1) | 1 744 | 1 737 | 1 810 |
Agences et représentations dans les pays d’intervention | 254 | 250 | 267 |
Assistance technique | 3 | 3 | 3 |
Détachements et mises à disposition | 49 | 57 | 65 |
Groupe cadre général (1) | 2 050 | 2 047 | 2 145 |
Collectivité d’Outre-mer | 93 | 86 | 95 |
Pays étrangers (2) | 573 | 573 | 580 |
Groupe personnel recruté localement (2) | 666 | 659 | 675 |
Total groupe AFD | 2 716 | 2 706 | 2 820 |
dont mis à disposition des Instituts Cadre général (1) | 13 | 1 | 1 |
Dont Total Instituts | 13 | 1 | 1 |
Groupe AFD VIA/VSC (3) | 149 | 140 | 130 |
Instituts VSC (3) |
|
|
|
Total volontaires internationaux (VIA/VSC) | 149 | 140 | 130 |
Contrat d’apprentissage et de professionnalisation | 8 | 8 | 18 |
Contrat standard | 92 | 86 | 84 |
Total contrat à durée déterminée (CDD) | 100 | 94 | 102 |
|
Le groupe AFD hors Expertise France employait à fin 2023 2 820 agents à travers le monde hors VIA/VSC et CDD, soit une hausse de 4,2 % par rapport à 2022.
Parmi les 2 820 agents du Cadre général, recrutés à Paris, on compte 2 819 agents du Cadre général du groupe AFD et 1 agent du Cadre général mis à disposition des Instituts d’émission.
675 agents recrutés localement (+ 16 agents par rapport à 2022), concernent uniquement les agents AFD, hors Expertise France.
L’AFD a engagé depuis plusieurs années un renforcement de ses compétences locales, en particulier par le recrutement en agence de cadres de haut niveau.
55,9 % des salariés du groupe AFD hors Expertise France sont des femmes à fin 2023. Leur âge moyen est de 43,5 ans contre 45,1 ans pour les hommes.
Catégories bilan 31/12/2023 | Féminin | Masculin | Total général |
---|---|---|---|
Siège | 533 | 232 | 765 |
Experts | 205 | 333 | 538 |
Total général | 738 | 565 | 1 303 |
Zone géographique | 31/12/2023 |
---|---|
France métropolitaine * | 1 875 |
DOM/TOM | 120 |
Afrique | 450 |
Amérique latine | 89 |
Trois océans | 68 |
Orient | 218 |
Total général | 2 820 |
|
Recrutements | Agents du cadre général | Agents recrutés localement | Total |
---|---|---|---|
Total | 188 | 82 | 270 |
En 2023, le nombre total de départs définitifs * (hors suspensions de contrats) au niveau mondial s’est élevé à 158 (92 agents du Cadre général et 66 personnels locaux).
Motifs des départs | Agents du cadre général | Agents recrutés localement | Total des | Taux de |
---|---|---|---|---|
Retraite | 24 | 5 | 29 | 1,03 % |
Rupture conventionnelle | 13 |
| 13 | 0,46 % |
Démission | 33 | 30 | 63 | 2,23 % |
Fin CDD | 7 | 30 | 37 | 1,31 % |
Départ période d’essai | 7 | 1 | 8 | 0,28 % |
Licenciement | 7 |
| 7 | 0,25 % |
Décès | 1 |
| 1 | 0,04 % |
Total | 92 | 66 | 158 | 5,60 % |
Transformation de contrat (passage au statut du cadre général) * |
|
| 3 |
|
|
Indicateurs En milliers d’euros | 2021 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|
Salaire annuel moyen brut | 74,9 | 78,9 | 84 |
Pour les agents du cadre général (recrutés à Paris) et depuis l’accord sur l’aménagement et la réduction du temps de travail signé le 30 juin 2000, la durée annuelle du travail est de :
Le nombre de jours d’absence pour maladie mesuré en France métropolitaine est de 15 721 jours calendaires en 2023 pour les agents du cadre général en CDD et CDI (dont 175,50 jours d’absences calendaires concernent les CDD), ce qui correspond à un taux d’absentéisme de 2,35 %.
Le nombre d’accidents du travail et de trajets avec arrêt de travail en France métropolitaine est de 3 en 2023 (contre 2 en 2022), et se sont accompagnés de 75 journées d’absence (contre 360 en 2022).
Le taux de fréquence s’établit à 1,04 et le taux de gravité à 0,03 pour l’année 2023.
Le groupe AFD ne recense aucune maladie professionnelle contractée dans l’entreprise.
Depuis 2013, l’AFD a mis en place une politique Handicap volontariste et ambitieuse. À ce titre, trois accords ont été signés par les partenaires sociaux et validés par la Direction de l’Emploi en 2013, 2015 et 2019 (AFD et Proparco).
Le nombre de personnes présentes en 2023 détentrices d’une Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est de 92, intérim compris dont 63 femmes et 29 hommes. Hors intérim, le nombre est de 81 (CDD et CDI) dont 56 femmes et 25 hommes contre 88 dont 58 femmes et 30 hommes en 2022.
Le nombre de collaborateurs RQTH recrutés en 2023, intérim compris est de 8 dont 5 hommes et 3 femmes, contre 14, en 2022 dont 10 femmes et 4 hommes. Hors intérim, le nombre est de 5 dont 3 femmes et 2 hommes contre 6 en 2022 dont 3 femmes et 3 hommes. Le taux d’emploi des personnes RQTH est passé de 1,72 % en 2013 à 4,56 % en 2022. Le taux provisoire d’emploi RQTH 2023 n’est pas encore disponible (en cours de validation).
En 2023, le salaire le moins élevé est de 38 259 € et le salaire le plus élevé est de 158 814 €, soit un ratio de 4,15 (Périmètre Siège : cadre général en CDI hors Expertise France).
Indicateur et périmètre | Valeurs 2023 | Valeurs 2022 |
---|---|---|
Pollution et gestion des déchets | ||
Production de déchets (périmètre : siège) : |
|
|
Production totale | 90,27 t/an | 91,36 t/an |
dont de déchets papier/carton | 14,87 t | 19,8 t |
Production par agent | 49,22 kg/agent | 52,12 kg/agent |
Utilisation durable des ressources |
|
|
Consommation d’eau (périmètre : siège AFD Paris) | 9 385 m3/an | 8 752 m3/an |
Consommation de matières premières (périmètre : siège, hors prestataires) |
|
|
| 7,2 t/an | 6,8 t/an |
| 3,93 kg/agent | 3,88 kg/agent |
Consommation d’énergie SHON (1) AFD (siège et Proparco) | 6 288 MWh/an | 6 848 MWh/an |
|