GLOSSAIRE
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Aussi loin que vous voudrez...®
COLLABORATIF – PLATE-FORME COLLABORATIVE : ensemble d'outils
et d'applications permettant un travail collaboratif au niveau d'un ser-
vice, d'une société ou d'un groupe et entre des personnes situées sur
des sites différents. Cet ensemble inclut des fonctionnalités de commu-
nication (messagerie rapide peer-to-peer, audioconférence...), de colla-
boration (partage de fichiers avec mise à jour en commun), des outils de
suivi de projet, de management des process ou de workflow, une gestion
des droits (annuaire avec trombinoscope), une base de connaissances,
un forum de discussion (avec fonction de notation des articles), une mes-
sagerie instantanée multi-utilisateurs, un système d'archivage, des pages
personnelles...
CONTENEUR (SOFTWARE CONTAINER) : enveloppe virtuelle qui regroupe
une application et tous les éléments dont elle a besoin pour fonctionner :
code source, environnement d'exécution, librairies, outils et fichiers. En
pratique, les conteneurs sont utilisés pour tester des applications en déve-
loppement. L'intérêt est de disposer d'un environnement autonome et
séparé pour réaliser tous les contrôles nécessaires avant un déploiement.
Une machine virtuelle (ou VM) dispose de son propre système d'exploita-
tion (OS), tandis que le conteneur utilise l'OS de l'ordinateur sur lequel il
est installé. Pour les conteneurs, les éditeurs de référence sont Docker
et Kubernetes (système open-source permettant d'automatiser le déploie-
ment, la mise à l'échelle et la gestion des applications "conteneurisées").
CONTINUOUS INTEGRATION/CONTINUOUS DELIVERY (CI/CD,
INTÉGRATION CONTINUE/DÉPLOIEMENT CONTINU) : dans le dévelop-
pement d'applications, ensemble de techniques permettant de mettre en
production de nouvelles versions très fréquemment (nouvelles fonctionna-
lités ou correctifs), tout en atteignant des volumes d'anomalies (bugs) si
faibles qu'un outillage de suivi d'anomalies (type bug tracker), ou même
un simple indicateur de suivi du stock d'anomalies, devient inutile. Ces
techniques concernent principalement les domaines suivants : environne-
ments, données, stratégie de test, automatisation des tests et gestion du
"pipeline" de déploiement. En pratique, le CI/CD est toujours associé au
DevOps, au Cloud et aux conteneurs.
COOKIE (VOIR AUSSI : DMP) : informations envoyées par un serveur
Internet au terminal de l'internaute et que ce dernier retourne lors de
chaque interrogation dudit serveur. Non exécutables, les cookies sont
l'équivalent d'un fichier texte de petite taille. Ces "traceurs" contiennent
des informations personnelles pouvant être exploitées par les spécialistes
du data marketing (voir DMP). Ils peuvent être utilisés pour une authentifi-
cation ou pour stocker une information spécifique sur l'utilisateur, comme
ses préférences ou le contenu d'un panier d'achat électronique.
CRM (CUSTOMER RELATIONSHIP MANAGEMENT) EQUIVALENT DE
GRC (GESTION DE LA RELATION CLIENT) : ensemble des fonctions de
l'entreprise visant à conquérir et conserver une clientèle. Ce terme, qui
s'est substitué à celui de "front office", regroupe la gestion des caracté-
ristiques du client ou du prospect, les opérations de marketing, l'aide à la
vente, la gestion du service client, le centre d'appel. Les progiciels de CRM
du marché assurent une ou plusieurs de ces fonctions.
CYBERSECURITÉ : voir Sécurité Informatique. Pour les spécialistes, la
cybersécurité a une dimension plus large que la sécurité informatique ou
la sécurité de l'information puisqu'elle inclut la cyberdéfense. Dans le pré-
sent document, les deux termes sont utilisés indifféremment.
DATA : famille d'applications traitant en temps réel des flux continus et
massifs de données afin de les analyser et de les exploiter. Editeurs de
référence : Kafka, Spark, Flink, Nifi. Autour de ces technologies, sont appa-
rus de nouveaux profils : datasteward, data ingénieur, data analyst, data
scientist.
DATACENTER (OU CENTRE D'HEBERGEMENT) : centre de traitement per-
mettant d'obtenir des gains par mutualisation des équipements, des logi-
ciels et des prestations. Aujourd'hui, les serveurs consolidés et virtualisés
(dans des armoires à haute densité), les systèmes mutualisés de stockage
et de sauvegarde, tous gourmands en énergie électrique et en refroidisse-
ment, permettent la croissance soutenue du marché de l'hébergement, les
salles machines traditionnelles n'étant plus adaptées aux volumes à traiter.
Pour une même puissance informatique délivrée, les datacenters de der-
nière génération consomment de moins en moins d'électricité (meilleurs
PUE, voir plus bas).
DEVOPS : mouvement visant à aligner les équipes "Dev" (développe-
ment applicatif) et "Ops" (exploitation) autour d'objectifs communs. Le
"DevOps" ne doit pas être confondu avec les méthodologies de dévelop-
pement Agile ou Scrum (voir ci-avant et ci-après), même s'ils sont sou-
vent mis en œuvre ensemble. Concrètement, le DevOps s'appuie sur la
mise en place de "tool chains" logicielles, allant de la conception jusqu'à
la production : gestion de projet (Jira), environnements de développement
intégrés IDE (Eclipse ou Visual Studio), "forge logicielle" avec automatisa-
tion partielle des tests (SonarQube), gestion des sources et des compilés
(GitHub, Jenkins, Nexus...), déploiement continu (XL Deploy ou Octopus
Deploy), allocation automatique des ressources d'infrastructures (Ansible,
CMP, API...), mise en libre-service (Python)... permettant des mises en pro-
duction successives très rapprochées. Les équipes qui travaillent en mode
DevOps sont de petite taille (une dizaine de personnes surnommées "pizza
teams" ou "feature teams") et regroupent de nouveaux profils : product
owners, scrum masters, ingénieurs Dev, ingénieurs Ops. Elles gèrent leur
application ou leur groupe d'applications, sans rupture de charge et sans
avoir besoin, en théorie, du support d'autres équipes. Cette organisation
récente a été mise en place par de nouveaux entrants, en général "pure
players" Internet. Elle est plus difficile à mettre en œuvre dans des envi-
ronnements avec d'importants patrimoines applicatifs, d'ancienneté et de
technologies très variées.
DIGITAL (TRANSFORMATION DIGITALE) : utilisation des nouvelles
technologies informatiques (méthodes Agiles, DevOps, cloud computing,
mobilité, réseaux haut débit, outils collaboratifs, réseaux sociaux et blogs,
objets connectés, big data, analytics, sécurité, Intelligence Artificielle,
analyse prédictive, blockchain...), potentiellement disruptives (porteuses
de bouleversements profonds), pour créer ou repenser ses offres, mettre
en œuvre de nouveaux modèles économiques (plates-formes, désintermé-
diation, substitution...), améliorer son efficacité opérationnelle ou encore
mettre en place de nouveaux modes de collaboration interne. La trans-
formation digitale a d'abord été l'apanage des directions marketing, com-
merciale et relation clients. Il s'est agi de développer de nouveaux usages,
de repenser le "parcours client" en intégrant le digital. Elle nécessite une
approche mixte métier et technologique, avec une phase amont d'innova-
tion (ateliers d'idéation, serious games, design thinking...). Elle s'applique
à tous les secteurs d'activité, même si les transports, l'hôtellerie et les
loisirs, la banque et l'assurance (avec l'arrivée des Fintech) seraient les
plus concernés. Elle modifie profondément la relation entre la Direction
Informatique et les métiers. Dans un second temps, la transformation digi-
tale concerne plus largement l'optimisation des processus opérationnels
et de support ainsi que le développement en interne d'une culture digitale
et collaborative.
DIGITAL WORKPLACE (ENVIRONNEMENT NUMERIQUE DE TRAVAIL) :
ensemble de technologies permettant à un professionnel d'accéder à
toutes ses informations de travail, de communiquer et de collaborer sur
des projets et activités. L'environnement numérique de travail intègre
généralement un moteur de recherche, une gestion documentaire et un
réseau social d'entreprise. Il fait suite à l'intranet, en permettant le travail
flexible dans le temps et l'espace.
DMP (DATA MANAGEMENT PLATFORM, VOIR AUSSI COOKIE) : plate-
forme gérant les données marketing des prospects et clients, notamment
les cookies et leur historisation. Les DMP sont souvent enrichis par des
données externes (H/F, âge, habitudes de consommation, revenus/CSP,
client ou pas...) et interfacés avec le CRM. Les DMP permettent la créa-
tion de segments clients/prospects plus précis et l'enrichissement des