SG SFH RAPPORT FINANCIER
ANNUEL 2021
NIVEAU DE CONFIDENTIALITE
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L'environnement économique reste
très incertain malgré la
bonne tenue de l’industrie et du commerce
mondial.
Bien qu'initialement rapide,
la reprise économique a été fortement perturbée
en 2021 par l'effet premièrement
des
retards de production dus aux fermetures
occasionnelles d'usines, à l'absentéisme
pour cause de maladie et aux
pénuries de main-d'œuvre, de composants
(notamment électroniques) et
d'électricité dans certaines régions et
deuxièmement aux retards dans les
livraisons de transport
dus, entre autres, à la congestion des
ports. Par ailleurs
le conflit russo-ukrainien intervenu début
2022 provoque des tensions historiquement
élevées avec les pays
occidentaux, avec notamment des
impacts potentiels significatifs
sur la croissance mondiale. Ces perturbations
pourraient persister en 2022.
En France, la bonne performance en termes
de croissance durant la période
2016-2019 et les taux d’intérêt bas ont
favorisé la reprise sur le marché de l’immobilier.
Un retournement de l’activité
dans ce secteur pourrait avoir un
effet défavorable significatif sur la production
de prêts éligibles, se traduisant
par une baisse de la demande de
prêts et par une hausse des prêts
non performants.
Dans ce contexte, la baisse de production
de prêts éligibles constitue un
risque pour Société Générale SFH
qui doit
répondre à ses exigences réglementaires
notamment à travers des ratios trimestriels
exigés par l’ACPR montrant
entre autres, qu’il n’existe pas d’impasse
de couverture entre les actifs
remis à titre de garantie et son
passif.
Ce risque reste toutefois très limité dans
la mesure où la Société par l’émission
de souche dite « retained »,
autrement dit souches détenues par
sa maison-mère, peut à
tout moment rembourser par anticipation
ces
obligations et ainsi éviter une insuffisance
de couverture.
Par ailleurs, à l’occasion de crises
passées (telles que la crise financière
de 2008, la crise de la dette souveraine
de la
zone euro, les tensions
sur les marchés financiers liées
à la crise liée à la Covid-19 avant l’intervention
des banques
centrales ou plus récemment les
tensions liées à la crise en
Ukraine), l’accès au financement des
banques
européennes a pu être ponctuellement
restreint ou soumis à des
conditions moins favorables. Si
les conditions
défavorables du marché de la dette
venaient à réapparaître
à la suite d’une nouvelle crise systémique
ou propre au
Groupe, l’effet sur la liquidité
du secteur financier européen
en général pourrait être défavorable
et avoir un impact
négatif sur la marge moyenne par
transparence (en tenant compte des actifs
remis en garantie) de Société
Générale
SFH sans pour autant affecter
sa situation financière et ses comptes
sociaux.
Enfin, la situation générée par le
conflit en Ukraine augmente
le risque de cyber-attaque pour le
groupe Société
Générale auprès de qui Société
Générale SFH a externalisé toute son
activité et qui met à disposition
son
infrastructure pour la gestion des opérations
de l’entité.
Le Groupe, en tant que prestataire
de service, pourrait subir des attaques
ciblées et sophistiquées sur son
réseau
informatique, aboutissant à des détournements
de fonds, des pertes, vols ou divulgations
de données
confidentielles ou de données clients.
De tels agissements sont susceptibles
d’être à l’origine de pertes
opérationnelles et d’avoir un effet défavorable
sur l’activité de Société
Générale SFH, ses résultats et sa réputation
auprès de ses investisseurs.
Risques Réglementaire et Juridique
Société Générale SFH, en sa qualité
d’établissement de crédit
spécialisé au sens de l’article L 513-1 du Code
monétaire et financier et en sa qualité
d’établissement de crédit, est supervisée
par la Banque Centrale Européenne
et par l’Autorité de Contrôle Prudentiel
et de Résolution (« ACPR ») et est
soumise aux dispositions du
Règlement
européen n°575/2013 concernant
les exigences prudentielles applicables
aux établissements de crédit et aux
entreprises d’investissement (« CRR
», Capital Requirements
Regulation).
Les modifications de ce cadre réglementaire
par les régulateurs et
les législateurs français et européens
pourraient
avoir des répercussions sur son activité.
Cependant, le caractère protéiforme
de la réglementation rend difficile
l’évaluation des impacts futurs pour
la Société. Le non-respect de la
réglementation pourrait éventuellement
se
traduire par des sanctions pécuniaires
et des sanctions pouvant aller théoriquement
jusqu’au retrait de son
agrément.